(4 540 Kaysersbergeois, 3 545 ha) est une commune nouvelle d’Alsace (Haut-Rhin) née en 2016 par fusion de trois anciennes communes. Kaysersberg (2 500 hab., 2 482 ha dont 2 159 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 10 km au NO de Colmar, dans la vallée de la Weiss. C’est un des plus célèbres lieux du Vignoble d’Alsace et sa population est restée très stable depuis 150 ans. Création gallo-romaine du nom de Caesaris Mons (mont de César), d’où dérive directement son nom actuel, elle s’enorgueillit de nombreuses maisons traditionnelles, d’un hôtel de ville renaissance (1605), un pont fortifié de 1514 et une église en partie du 16e s., avec retable, des chapelles. Il est dominé par les belles ruines d’un ancien donjon du château impérial germanique au milieu des vignes. Son nom révolutionnaire fut Mont-Libre. Classé dans les «villages de charme» et les «villages de caractère», fleuri 4 fleurs, c’est aussi un lieu gastronomique réputé et il compte plusieurs musées, dont celui d’Albert Schweitzer, dans sa maison natale, ainsi qu’un hôpital local et un collège public, et l’hôtel Résidence Chambard (30 sal.). Kaysersberg est connu par ailleurs pour ses papeteries, maintenant au groupe britannique DS Smith, dont l’une fait des cartonnages (190 sal.) et l’autre a été reconvertie pour l’emballage plastique puis revendue à l’états-unien Olympus (Corplex, 240 sal.); elles avaient essaimé à Kunheim sur la zone industrielle dite de Colmar au nord de Neuf-Brisach. La ville a également une très moderne fabrique de collyres ophtalmologiques Kaysersberg Pharmaceutical ex-Alcon (300 sal.), passée de Nestlé à Novartis puis au suédois Recipharm); négoce de machines-outils AEB (30 sal.), Intermarché (20 sal.). L’habitat se concentre dans la vallée de la Weiss. Le village ancien est proche du débouché dans la plaine, à l’extrémité même du finage, et les extensions industrielles et résidentielles se sont faites en amont en fond de vallée, où s’infiltre la D415 vers Lapoutroie et le col du Bonhomme. Le finage s’étend largement sur le relief des deux côtés, occupé par une vaste forêt communale. Il culmine à 919 m au nord, 927 m au sud-ouest au Vorhofkopf. Kientzheim (790 Kientzheimois, 483 ha dont 162 de bois et 217 de vignes), 2 km à l’est de Kaysersberg au bord de la Weiss sur la D29, partage avec Kaysersberg le grand cru de Furstentum (31 ha) et avec Sigolsheim celui du Schlossberg (80 ha). Le village, tassé au milieu des vignes et classé parmi les «villages de caractère», est connu pour sa tête sculptée dite Lallakenig («le roi des tireurs de langue») sur une ancienne porte fortifiée, et surtout pour son château renaissance (Schwendt), devenu le siège de la Confrérie Saint-Étienne qui règne sur le Vignoble, distribue prix et récompenses et abrite le principal musée des vins et du Vignoble. Le lycée japonais Seijo a choisi de s’installer à Kientzheim. Le finage est limité au sud par le cours de la Weiss et va à l’ouest jusqu’aux portes de Kaysersberg. Il monte au nord-ouest jusqu’à 667 m dans la forêt de Kientzheim. Sigolsheim (1 290 hab., 580 ha dont 357 ha de vignes) est à 4 km à l’est de Kaysersberg sur la rive gauche de la Weiss. On y trouve un très beau portail d’église romane (12e s.) de grès rouge, restauré après 1945, ainsi qu’une nécropole nationale après les combats de 1944 (poche de Colmar). Elle bénéficie des grands crus Mambourg (62 ha), Marckrain (53 ha) partagé avec Bennwihr, Schlossberg (80 ha) partagé avec Kientzheim; cave coopérative depuis 1946, vins Sparr (40 sal.), distillerie Romann (25 sal.). Le village est sur la rive gauche de la Weiss à son débouché dans la plaine, juste à l’est de Kientzheim; il est dominé au nord par la haute colline du mont de Sigolsheim, qui monte à 403 m, et qui porte à l’est une nécropole militaire. Vers le sud-est, le finage dépasse le cours de la Weiss ainsi que celui de la Fecht, et contient leur confluent. La population a gagné 230 hab. depuis 1999. La commune de Kaysersberg-Vignoble est le siège de la communauté de communes de la Vallée de Kaysersberg (8 communes, 16 400 hab.). |