(14 380 Autunois, 6 152 ha dont 2 482 de bois) est une sous-préfecture de Saône-et-Loire, siège de la communauté de communes du Grand Autunois Morvan, 53 km ONO de Chalon-sur-Saône. Ville historique, classée «ville d’art et d’histoire» et ville fleurie (trois fleurs), elle fut fondée au temps d’Auguste, à la place de Bibracte détruite et en position plus ouverte que défensive, sous le nom d’Augustodunum, d’où vient Autun. Nombre de voies romaines y convergeaient; la ville avait 6 km de remparts; il en reste une bonne partie, avec 4 portes, 2 théâtres dont un bien conservé, un temple de Janus et plusieurs autres édifices. Un centre d’archéologie et du patrimoine A. Rebourg, qui associe fouilles et musée, permet d’en prendre la mesure. Autun a été capitale de la Bourgogne au 10e s. et jusqu’en 1016; elle a reçu après 1120 une cathédrale de style clunisien (tympan sculpté, flèche gothique), très visitée (200 000 visiteurs/an). La haute ville garde des rues tortueuses et domine la grande place centrale aménagée au 19e s. (Champ de Mars); le reste a un quadrillage régulier de rues qui retrouve les orientations romaines. Autun est un centre de services étoffé, desservi par six routes rayonnantes, assurant 8 directions; centre hospitalier (84 lits) et clinique (56 lits, 65 sal.), maisons de retraite; deux collèges publics, lycée Bonaparte, collège-lycée privé. Un gros lycée militaire, dans un ancien séminaire repérable à ses tuiles vernissées, fut connu pour la sévérité de l’éducation de ses «enfants de troupe». Autun a aussi une maison de la Formation; musée Rolin (historique), musée lapidaire Saint-Nicolas, muséum d’histoire naturelle, musée Verger-Tarin (18e s.), musée de la cathédrale, musée de la résistance (en cours), musée national des enfants de troupe; bibliothèque avec nombreux manuscrits; ancienne prison classée, de forme ronde; spectacle Son et Lumière, plan d’eau de 24 ha avec base nautique et centre de loisirs. Alentour la ville bénéficie d’un golf, d’un aérodrome (code LFQF)avec aéroclub et piste revêtue de 1 050 m, d’une forêt avec plusieurs étangs et des cascades au sud-est de la commune. Autun est aussi une ville d’industrie, dont la plus grande entreprise est celle des bas Dim totalisant 675 emplois en quatre unités, propriété de Hanes, groupe états-unien qui a succédé en 2015 à plusieurs autres dont Sara Lee, mais conserve la marque. L’entreprise avait été créée à Troyes en 1953, puis transférée à Autun et a adopté le nom Dim en 1964 en vertu du succès du bas Dimanche qu’elle avait lancé. Nexans (230 sal.) fabrique des câbles électriques, et occupe une plate-forme logistique de 20 ha. Les autres ateliers sont nettement plus petits. Autun fut un haut lieu des fabrications de meubles, avec foire annuelle du meuble et BTS bois, mais n’a plus que de petits ateliers. La ville a un abattoir réputé (4 000 t/an) et une originale chaufferie urbaine au bois, consommant 18 000 t/an (8 MW). Elle accueille un centre Leclerc (220 sal.); aide à domicile Ceadom (60 sal.); La Poste (100 sal.); travaux publics Eurovia (50 sal.); nettoyage L’Éclat du Morvan (410 sal.). Autun avait 10 000 hab. vers 1825, 15 000 vers 1900 et encore en 1962, puis a grandi jusqu’à 21 600 hab. en 1975 avant de perdre peu à peu des habitants, dont 3 710 depuis 1999, soit plus de 20%. L’arrondissement a 130 000 hab. et 89 communes pour 199 400 ha. L’unité urbaine Insee est limitée à la commune, l’aire urbaine serait de 23 300 hab. (59 700 ha) pour 22 communes. Les deux cantons d’Autun ont 19 000 hab. (28 communes) et 17 200 (27 communes). |