Loué

(2 230 Louésiens, 1 585 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Sarthe dans l’arrondissement du Mans, 30 km à l’ouest de la préfecture, au bord de la Vègre dans la communauté Loué-Brûlon-Noyen. La bourgade est surtout connue par la réussite de l’organisation coopérative des Fermiers de Loué, qui a su miser sur la qualité et la publicité; elle travaille avec la LDC de Sablé-sur-Sarthe, qui a créé à Loué un abattoir-découpe de volailles de 320 emplois (Cavol); l’accouvage des Poussins de Loué (Safel) emploie 25 personnes.

La commune accueille aussi une fabrique d’appareils pour l’industrie (levage et lavage) du groupe allemand Durr (Sica2m, 170 et 30 sal.); aliments du bétail Alifel (Moulins de Loué, 20 sal.); autocars Grosbois (20 sal.), La Poste (25 sal.); mais elle a perdu récemment l’usine chimique Sopronem (ex-Henkel) et la métallerie Metalag. Loué a un collège public et un privé, une base aqualudique avec camping sur la Vègre, un supermarché U mais à Mareil-en-Champagne au SO; aires de repos de l’A 81 (les Gripperies et la Coire) au nord du bourg. Tout au nord, au-delà du passage de la D357, le finage mord sur le Bois de l’Hommois. Au NE, château de Coulennes (15e, 18e) au bord de la Vègre. La population communale a relativement peu varié, culminant à 2 050 hab. en 1851 et s’abaissant à 1 500 en 1982; elle n’a gagné que 140 hab. depuis 1999. Le nouveau canton de Loué a 44 communes, 27 000 hab.

Les Fermiers de Loué. La coopérative des Fermiers de Loué rassemble un millier d’exploitations dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres. Fondée en 1958, elle a construit son succès sur l’idée de «poulets en liberté» mais à l’alimentation contrôlée: chaque coopérateur s’engage à mettre au moins 2,5 ha de prés à la disposition de ses élevages, et de nourrir les poulets avec des grains sélectionnés fournis par la coopérative. Celle-ci passe des contrats avec des céréaliculteurs. L’ensemble des prés couvre 9 000 ha et les cultures céréalières 25 000 ha; la production, pour un chiffre d’affaires de 130 millions d’euros, est d’environ 30 millions de volailles par an — la part des renards est évaluée à 130 000… De strictes normes sanitaires et un sens aigu de la publicité ont contribué au succès de l’entreprise, dont une partie de la production est achetée par le groupe voisin LDC aux fins d’abattage et découpage.