(7 560 Borains, 17 907 ha dont 1 838 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Savoie dans l’arrondissement d’Albertville, 54 km à l’est d’Albertville dans la haute vallée de l’Isère, à 810 m, membre de la CC de Haute-Tarentaise. La ville est au premier grand coude de l’Isère, sur la rive droite et en terminus ferroviaire. La commune est équipée d’un parc de loisirs, d’un terrain de golf, d’un musée des minéraux, d’un musée de la pomme au village perché d’Hauteville-Gondon, sur le versant gauche en aval du Bourg. Elle contient 8 800 résidences secondaires (71% des logements). Sa population avait déjà dépassé les 3 000 hab. dans la première moitié du 19e s.; elle a peu diminué (2 600 hab. en 1886 et vers 1930) et a fortement augmenté après la dernière guerre, passant les 5 000 hab. en 1978; elle reste stable depuis 1999. La ville anime et dessert une large étendue, en disposant notamment d’un service hospitalier public (75 lits médicaux, 145 en tout), d’un lycée et d’un collège publics, d’une coopérative laitière et d’un abattoir, d’un supermarché U de 135 emplois, un Intermarché (45 sal.) et de nombreux autres commerces et services; gestion comptable In Extenso (30 sal.); fourniture de chaleur ECHM (40 sal., groupe Veolia), négoce de boissons A la Bonne Cave (40 sal.); villages de vacances Club Med (130 sal.), PV (45 sal.), Belambra (55 sal.), CIS Immobilier (30 sal ); constructions les Arolles (30 sal.). La commune a 8 750 résidences secondaires (3 400 principales). En effet, le finage communal contient la plus grande partie de la station de sports d’hiver des Arcs et d’un vaste ensemble hôtelier. La station s’étend sur les hauteurs du versant gauche, en ubac au sud de la ville, où le territoire communal monte jusqu’à 3 226 m à l’Aiguille Rouge. Un funiculaire part de la gare ferroviaire et emmène à la station des Arcs 1600 — le nombre indique l’altitude; celle-ci compterait 4 200 lits. Une route de 14 km y mène aussi, et continue encore sur 11 km jusqu’aux Arcs 2000 (7 000 lits), dans le cirque que domine l’Aiguille Rouge. S’y ajoutent les urbanisations des Arcs 1800 et des Arcs 1950, le golf du Chantel… L’ensemble, site olympique de 1992, propose 104 pistes de ski alpin et 48 remontées mécaniques, de nombreux hôtels et villages de vacances, et fait passer la commune, pour les aides publiques, dans la catégorie des «50 000 à 99 000 hab.». La station des Arcs, qui fut en bonne partie dessinée par Charlotte Perriand entre 1967 et 1986, a été largement développée par le promoteur Roger Godino, polytechnicien et homme d’affaires qui fut aussi président de l’Insead (Institut européen d’administration des affaires de Fontainebleau), d’Action contre la faim et conseiller du Premier ministre Michel Rocard, réputé inspirateur du RMI (revenu minimum d’insertion), de la CSG (contribution sociale généralisée) et des 35 heures… Elle a connu toute une série de difficultés et de réorganisations. Le gestionnaire de la station est la Société des Montagnes de l’Arc (210 salariés permanents), qui a absorbé la Société du téléphérique de l’Aiguille Rouge, et dépend de la Compagnie des Alpes, elle-même filiale de la Caisse des Dépôts. La commune a absorbé en 1964 celle d’Hauteville-Gondon. Au nord de la ville, le territoire communal est très étendu et monte jusqu’à l’Aiguille des Glaciers (3 816 m) dans le massif du Mont-Blanc à la frontière italienne et à la limite de la Haute-Savoie. On y accède par la longue vallée des Chapieux, prolongée par la vallée des Glaciers. Celle-ci, alimentée en partie par le glacier… des Glaciers, mène en Italie au Val Veni par le col de la Seigne, que le sentier du Tour du Mont-Blanc franchit à 2 516 m, et que domine au sud le pic de Léchaud (3 128 m). Deux refuges y sont accessibles, les Mottets dans le fond du cirque terminal, Robert-Blanc près du glacier. Les rochers de Seloge fournissent plusieurs sites de vol libre. Le hameau des Chapieux est à 16 km du Bourg par une route pittoresque qui suit la vallée; il abrite le refuge de la Nova et donne accès à la fois, vers le nord, aux Contamines par le col de la Croix du Bonhomme (2 412 m), où se trouve un autre refuge et où passe également le sentier du tour du Mont-Blanc; vers l’ouest, au Beaufortain, mais par le col routier du Cormet de Roselend (1 968 m); vers le sud-ouest, à la Combe de la Neuva qu’emprunte le GR5 jusqu’au col du Grand Fond (2 671 m) sous l’Aiguille du Grand Fond (2 920 m), ce qui permet de descendre soit vers Roselend en Beaufortain, soit vers Aime en Tarentaise par la vallée de l’Ormente (commune de La Côte-d’Aime). Vers l’est, la vallée annexe du Fornet est gardée à son entrée par le vieux village perché et ruiné de Versoye-les-Granges et mène au nord à la pointe des Ouillons (3 110 m), à l’est au Lancebranlette (2 978 m) qui jalonnent la crête frontalière. Sur le côté nord-ouest de la commune, deux autres torrents débouchent sur le Bourg: le Charbonnet et l’Arbonne. Ils sont séparés par la crête de la Platte, qui porte les forts de la Platte et du Truc, au-dessus du Bourg, et aboutit au Roignais (2 995 m) et à la crête qui domine la Combe de la Neuva. Mais ces montagnes ne comptaient pas moins de trois champs de tir pour canons (la Neuva, la Platte, l’Arbonne). Le nouveau canton de Bourg-Saint-Maurice a 12 communes, 25 200 hab. |