le plus grand lac naturel de France, au nord de Chambéry dont il prolonge la cluse, entre deux chaînons qui sont dans l’alignement des plis jurassiens: le mont du Chat à l’ouest, la montagne de la Biolle à l’est. Il occupe un ancien passage de glaciers et sa cuvette se prolonge au nord par la plaine et les marais de Chautagne, au sud par la plaine de Leysse. Cette cuvette résulte d’un surcreusement glaciaire, le lac ayant une profondeur maximale de 145 m. Stockant 3 600 Mm3, il occupe 4 462 ha et mesure 18 km de long sur 2 à 3 km de large. Le plan d’eau est à 231 m d’altitude et sa situation abritée lui vaut d’entretenir un climat local attiédi, surtout sur la rive orientale, qui connaît des formes de végétation méridionales; mais il a ses tempêtes. Son exutoire aménagé est le canal de Servières, au nord; mais en cas de forte crue du Rhône, les eaux du fleuve empruntent l’émissaire en sens inverse et élèvent le niveau du lac. Des liaisons fluviales avaient été établies avec Lyon dans la première moitié du 19e siècle par le canal de Servières, mais le chemin de fer les a assez vite condamnées. Le lac a enchanté les romantiques et conserve un attrait qu’il doit largement à son cadre montagneux; mais il est en danger d’eutrophisation et étroitement surveillé. Une route fait le tour du lac, qui est équipé de plusieurs ports de plaisance et de plages, et au bord oriental duquel s’est développée Aix-les-Bains. |