chaînon calcaire barrant à l’ouest l’horizon de Chambéry et dominant le lac du Bourget. Il correspond à la partie centrale, la plus large et la plus haute, d’un long pli anticlinal de 40 km qui va du Rhône (au nord) aux Échelles (au sud). C’est là un prolongement des plis du Jura flanquant à l’ouest le lac du Bourget. Mais cet anticlinal est faillé côté ouest où s’aligne une corniche des calcaires jurassiques. La partie méridionale est dite montagne de l’Épine et culmine à 1 425 m au mont Grelle. La partie septentrionale fait se succéder l’étroit mont de Charvaz, traversé par la route au col du Chat et par le tunnel du Chat, et qui culmine à 1 158 m, et le mont Landard, beaucoup plus bas (583 m) à l’extrémité nord. Le mont du Chat proprement dit culmine à 1 504 m au-dessus du Bourget-du-Lac; un peu au nord, le Molard Noir monte à 1 452 m (table d’orientation). La Dent du Chat, plus spectaculaire par sa forme de canine blanche, modelée dans le calcaire récifal du Kimméridgien supérieur, est juste au nord à 1 390 m. L’origine du nom est inconnue. Bien entendu, la dénomination a donné lieu à de multiples légendes, où il est toujours question d’un chat noir qui incarne l’innommé, c’est-à-dire le diable, un fantasme classique des campagnes médiévales. Il est possible que l’origine en soit chalm, ailleurs chaume, désignant en général des sommets à pelouses. |