'

communauté de communes de la Savoie, associant 6 communes et 5 400 hab. sur 32 150 ha. Le siège est à Saint-Michel-de-Maurienne, seule commune de plus de 2 000 hab.

Saint-Martin-d’Arc (320 Saint-Martenots, 493 ha dont 180 de bois) est une petite commune d’ubac juste en face de Saint-Michel, à 750 m; la route du Galibier (D902) y monte en lacets; elle mène d’un côté à Valmeinier, de l’autre au col du Télégraphe (1 566 m), qui donne accès au bassin de Valloire.

Saint-Martin-de-la-Porte (700 Saint-Martenins, 1 925 ha) est à 4 km l juste en aval de Saint-Michel-de-Maurienne sur le même versant, à 800 m. La D1006, l’A43 et la voie ferrée longent la rive droite de l’Arc; grotte de Marius au SE; hameaux de la Porte et de la Villette à l’est. Le finage monte vers le nord dans le vallon de Saint-Martin jusqu’au Perron des Encombres (2 824 m) et au Collet Blanc (2 679 m); sentier vers la vallée des Belleville en Tarentaise par le col des Encombres (2 342 m). La commune a gagné 50 hab. après 1999.

Orelle (330 Orellains, 6 925 ha dont 1 468 de bois), limitrophe des Hautes-Alpes, a son petit village sur le versant droit de l’Arc à 7 km en amont de Saint-Michel-de-Maurienne, à 950 m. Sa population dépassait 1 200 hab. au début du 20^e s., puis s’est effondrée jusqu’à 320 en 1982; elle a un peu repris, mais plafonne. L’A43 passe en tunnel sur le versant gauche face au village. Le finage est étiré du nord au sud sur les deux grands versants de Maurienne. Au nord, la commune englobe le grand cirque du Bouchet, dominé par la pointe du Bouchet (3 416 m) et celle de Thorens (3 262 m); une télécabine monte jusqu’au refuge du Bouchet; relayée par d’autres remontées mécaniques, elle communique avec le champ de ski de Val Thorens. La Société des Téléphériques d’Orelle emploie 30 personnes. Au sud de l’Arc, la forêt d’Orelle tapisse le versant raide d’ubac; au-dessus, le grand cirque de Bissorte mène au mont Thabor (3 178 m), à son glacier et au petit lac des Bataillères; refuges de Terre Rouge (2 174 m) sur la Neuvache et de Marches (2 219 m) au bord du lac de Bissorte. Le fond du cirque est occupé par le grand lac de Bissorte, créé dès 1935, qui occupe 116 ha à 2 074 m et contient 40 Mm³ d’eau derrière un barrage-poids de 60 m de haut et 545 m de long. Une galerie souterraine EDF va de la Neuvache au lac. Au sud, les hautes altitudes sont dans le champ de tir des Rochilles-Mont Thabor.

Valmeinier (570 Valmineux, 5 426 ha dont 500 de bois) est une commune d’altitude dans la vallée de la Neuvache; son finage n’atteint pas le fond de la vallée de l’Arc. Le village est sur le versant droit de la Neuvache, à 1 546 m et à 13 km au SE de Saint-Martin (moins de 4 km à vol d’oiseau). Il vit de sa station de ski (à 1 800 m), associée à Valloire. Le finage correspond au bassin de la Neuvache, qui se termine en cirque sous le mont Thabor, dans un paysage de tourbières et de petits lacs, à la limite des Hautes-Alpes et dans le champ de tir des Rochilles-Mont Thabor. On y a exploité des mines à partir du 17^e s., notamment de charbon; le nom viendrait des mines. Valmeinier a plusieurs centres et résidences de vacances, et 8 000 lits en tout; le village est à 1 500 m, la station de ski à 1 800. Le nombre d’habitants a bien augmenté depuis 1975 (100 hab., contre 830 en 1846), et a encore gagné 110 hab. après 1999. La commune a 1 900 résidences secondaires pour 250 principales.

Valloire (1 100 Valloirins, 13 748 ha dont 450 de bois) a son village à 17 km SSO de Saint-Michel-de-Maurienne à 1 390 m. dans la vallée de la Valloirette; mais celle-ci se termine en gorge au-dessus de l’Arc, et la station n’est accessible que par le col du Télégraphe (1 570 m). Le nom fut Valle Aurea (Val d’Or) en 1038. Elle forme avec sa voisine Valmeinier un grand domaine de sports d’hiver, riche de 83 pistes de ski alpin et de 33 remontées mécaniques; la Semval y occupe 60 personnes. La première école de ski et les premières remontées datent des années 1936-1939; après 1970 la station s’est beaucoup étendue, assurant la liaison avec les champs de neige de Valmeinier puis ceux des Verneys un peu en amont de Valloire, tandis que l’hôtellerie se déployait. La commune a une quinzaine de centres et maisons de vacances, une patinoire; terrain de golf aux Verneys, parc d’aventures, via ferrata. Valloire a 3 100 résidences secondaires (un peu moins de 500 principales) et sa population a progressé depuis le minimum de 1931 (700 hab.), mais elle avait atteint 2 000 hab. au début du 19^e s. et elle a perdu 150 hab. après 1999.

Son territoire occupe un large bassin, divisé en deux vallées qui confluent à Valloire. Celle de la Neuvachette, au SE, vient de l’Aiguille Noire (2 869 m) et de la Roche Château (2 902 m); elle est empruntée par une variante du GR57 qui en sort au col des Rochilles (2 491 m). Celle de la Valloirette vient du sud mais elle est alimentée par plusieurs cirques. Le cirque de la Ponsonnière est le plus oriental; dominé par le pic de la Moulinière au SE (3 073 m) et le Grand Galibier (3 228 m) à l’ouest, il s’orne de plusieurs lacs du côté des Rochilles (Grand Ban, lac Rond, lac des Cerces); le GR57 l’emprunte et en sort par le col de la Ponsonnière (2 617 m) en direction du Monétier-les-Bains dans les Hautes-Alpes. Le cirque du Galibier est à l’ouest du Grand Galibier, et donne passage à la route qui relie la Maurienne à l’Oisans, un classique du Tour de France cycliste par le col du Galibier (2 642 m). Plus à l’ouest, le cirque de la Lauzette est sous le pic des Trois Évêchés (3 116 m) et au nord-ouest le grand Vallon des Aiguilles est dominé par l’ensemble des Aiguilles d’Arves qui culmine à 3 510 m; refuge des Aiguilles d’Arves. La crête des rochers de la Grande Paré et des Setaz sépare les bassins de la Neuvachette et de la Valloirette. Le plus haut hameau est celui de Bonnenuit (1 760 m), où est aménagé un terrain d’aviation («avisurface») avec une piste de 375 m bitumée (LF632) et un aéroclub à l’activité sporadique.