groupement réunissant les trois domaines skiables des vallées des Belleville, des Allues et de Gravelles en Vanoise, c’est-à-dire des stations des Ménuires et Val Thorens (Saint-Martin-de-Belleville), de Méribel (Les Allues) et Courchevel. Il formerait le plus grand ensemble mondial de ski alpin, réunissant 330 pistes (soit 600 km), 200 remontées mécaniques capables d’assurer un débit de 260 000 personnes à l’heure; il emploie 320 pisteurs-secouristes et 1 500 canons à neige et y ajoute 130 km de pistes de ski de fond. Envisagé dès 1925 par le Britannique Arnold Lunn, l’aménagement a été étudié à partir de 1937, notamment par le skieur Émile Allais; une mission d’étude a été ouverte en 1942, puis en 1945 Pierre Cot a relancé le projet. Dès l’origine, le propos était bien d’imaginer une station intégrée tirant parti des trois vallées à la fois. Saint-Bon a été pionnier, alors que le côté Belleville était réticent, et que Les Allues avaient intéressé des capitaux britanniques. La première route a été construite en 1946 pour donner accès au plateau des Tovets à partir du hameau de Courchevel, un hôtel départemental des Trois Vallées installé en 1947; les Tovets sont alors devenus Courchevel 1850. Une télébenne a relié Méribel à la Saulire en 1951, et fut transformée en télécabine en 1959. Belleville est ensuite entré dans le jeu, les Ménuires ouvrant en 1963 mais, par malchance, avec un mauvais enneigement. L’intercession du ministre Joseph Fontanet, conseiller général et président du Conseil général de Savoie, a contribué à accélérer le mouvement et l’intégration, un forfait commun étant acquis dès 1971; tout était enfin en place en 1973. Actuellement, le domaine intègre sept stations: Courchevel en tête, La Tania qui la complète un peu plus bas, Méribel dans la vallée des Allues, Brides-les-Bains pour élargir l’éventail, Les Ménuires et Val Thorens dans la vallée des Belleville, et même Orelle, située sur le versant de l’Arc, mais reliée à Val Thorens. |