' communauté de communes de la Haute-Savoie, associant 22 communes et 41 200 hab. sur 32 250 ha. Publier (siège), Évian-les-Bains, Lugrin, Neuvecelle, Saint-Paul-en-Chablais dépassent 2 000 hab. Marin (1 940 Maringons, 557 ha), à l’est de Thonon, mais de l’autre côté de la Dranse et au sud de Publier, a une appellation viticole particulière (vins-de-savoie-marin), étendue à des terroirs de Publier; mais la surface cultivée dans la commune n’est que de 19 ha dont 16 en marin (400 hl/an). La commune avait été absorbée par Thonon en 1972, avec 930 hab.; elle a repris son indépendance en 1995 et a gagné 620 hab. (+95%) depuis 1999. Champanges (1 160 hab., 371 ha) est au sud de Publier, à 720 m, mais ne dispose que d’un territoire exigu, ce qui n’empêche pas sa population de croître: elle n’avait que 330 hab. en 1954 et s’est accrue de 420 hab. depuis 1999 (+94%). Féternes (1 510 Féternants, 1 431 ha dont 356 de bois) est à 7 km SSE de Publier à 779 m. Son territoire domine les gorges de la Dranse. Le village tint lieu jadis de place forte, mais il ne reste que quelques pierres de son ancien château; métallerie Valente (60 sal.). La commune a eu 1 400 hab. en 1901, et seulement 840 en 1975; elle a gagné 350 hab. après 1999 (+30%). Vinzier (880 Vinzolais, 651 ha), dont le village est à 10 km SE de Publier, à 910 m, descend jusqu’aux gorges de l’Ugine et de la Dranse après leur confluent. Elle n’avait plus que 400 hab. en 1975 (860 en 1901) et a repris depuis, comme la plupart de ses voisines; elle a encore gagné 210 hab. après 1999 (+31%). Un observatoire de la Société astronomique du Léman est installé à 900 m d’altitude, avec un télescope de 300 mm; magasin Super U (150 sal.). Larringes (1 630 Larringeois, 807 ha) se tient au-dessus d’Évian à 9 km d’Évian, à 850 m; hameaux de Vérossier à l’est. Sa population augmente aussi depuis 1954: +640 hab. après 1999 (+65%). Maxilly-sur-Léman (1 490 Maxilliens, 407 ha), riveraine du Léman, a son village sur le plateau à 460 m, 4 km à l’est d’Évian, mais n’a qu’un étroit territoire; fabrique d’appareils de pasteurisation Actini (90 sal.); arboretum. Sa population croît depuis les 550 hab. de 1954. La commune a augmenté de 450 hab. après 1999 (+43%). Meillerie (320 Meillerans, 391 ha dont 270 de bois) est au bord du lac Léman, 11 km à l’est d’Évian, mais la commune a un relief très accidenté: le mont Chalon (1 058 m) est à peine à 1 000 m du rivage à vol d’oiseau. Son territoire a été détaché de Thollon en 1860, avec près de 700 hab., mais l’incommodité du site fait que sa population diminuait depuis le maximum de 1901 (970 hab.); elle n’a repris que40 hab. après 1999; petit port de plaisance. Saint-Gingolph (890 Gingolais, 733 ha dont 597 de bois) est au bord du lac Léman et juste à la frontière à 17 km d’Évian; elle a une voisine de même nom en Suisse. Le village, au bord de l’eau au débouché du torrent de Morge, est dominé par le pic de Blanchard (1 472 m); musée des traditions et barques du Léman, parc d’attraction Cimes Story sur la route de Novel au sud. La commune avait une population plutôt stable pendant plus d’un siècle, mais elle a gagné 310 habitants depuis 1999 (+53%). Novel (52 Novellands, 975 ha dont 260 de bois), frontalière de la Suisse, a un petit village de montagne au-dessus du Morge, à 970 m. Il avait été rattaché à Saint-Gingolph en 1974, mais a tenu à reprendre son indépendance en 1983. Son territoire monte jusqu’à la Dent d’Oche (2 222 m) et inclut les sources du Morge aux chalets de Neuteu; sa population ne cesse de diminuer depuis 1861 (150 hab.) Thollon-les-Mémises (850 Thollogands, 1 378 ha dont 511 de bois), 13 km à l’est de Publier, est une commune de montagne, dont le village est à 920 m; elle s’étend largement sur le relief jusqu’à 1 978 m au pic Boré, et jusqu’au pic de Blanchard (1 472 m) tout à l’est. La crête de la montagne des Mémises a permis d’établir une station de ski, équipée de 15 pistes de ski alpin et de pistes de ski de fond, ainsi que de 15 remontées mécaniques, ce qui lui a permis d’ajouter officiellement à Thollon le nom de la station en 1995. Aussi la commune joue-t-elle sur toutes les saisons et affiche-t-elle 1 450 résidences secondaires (75% des logements); elle a reçu quatre centres de vacances; la Satem-Serem entretient les remontées mécaniques (25 sal.). Sa population, qui était descendue à 380 hab. en 1968, augmente depuis et a gagné 250 habitants après 1999 (+42%). Bernex (1 440 Bernolands, 2 231 ha dont 762 de bois) est à 12 km ESE de Publier, à 955 m, au bord de l’Ugine qui descend vers la Dranse. C’est la commune la plus montagnarde, encadrée de hauts reliefs qui culminent à la Dent d’Oche (2 222 m), une hardie pyramide reconnaissable de loin et équipée d’un refuge. De 2 000 hab. en 1961, la population de la commune était descendue à 620 en 1975, mais a repris depuis grâce aux loisirs; elle a gagné 570 hab. après 1999 (+66%). Une station de ski a été aménagée sur l’ubac de la pointe de Pelluaz au sud de la commune, avec 16 pistes de ski alpin et des pistes de fond, 15 remontées mécaniques. Bernex a 940 résidences secondaires (59% des logements) et héberge une dizaine de centres de vacances; construction de chalets en bois Dutruel (20 sal.). Chevenoz (690 Chevenards, 1 054 ha dont 435 de bois) est à 13 km au SE de Publier sur le versant droit de la Dranse d’Abondance en adret, à 863 m; une centrale hydroélectrique fonctionne sur la Dranse; le relief atteint 1 627 m au sud, à la Pointe de Tréchauffé, au-dessus du hameau du Fion qui est en ubac. La population augmente un peu depuis le minimum de 1982 (360 hab.), et a progressé de 180 hab. après 1999 (+35%). Vacheresse (880 Vacheressans, 3 102 ha dont 1 118 de bois), 17 km au SE de Publier, 8 km au NO d’Abondance, a son village sur la rive droite de la Dranse d’Abondance à 833 m Sa population, assez stable depuis 1950, a augmenté de 260 hab. après 1999 (+42%). Elle a un territoire étendu, qui monte à l’est à 2 095 m au mont Chauffé et s’y divise en trois vallées, chacune dotée d’un hameau d’altitude: celle de Darbon au nord, avec un petit lac (2 ha, à 1 817 m) sous la Dent d’Oche; celle de Fontaine au centre, avec un autre lac (10 ha, à 1 350 m) sur le cours de l’Eau Noire, qui vient des Cornettes de Bize; celle d’Ubine au sud, qui vient du mont Chauffé et débouche dans la précédente; refuge au hameau d’Ubine (1 486 m). La commune contient aussi une part du versant de rive gauche de la Dranse, jusqu’au mont Ouzon (1 881 m). Bonnevaux (290 Bonnevalais, 782 ha dont 426 de bois) est le seul village de versant gauche de la Dranse, 5 km ONO d’Abondance à 910 m. La commune a été créée en 1835 à partir de Vacheresse, avec 380 hab.; elle avait 200 hab. en 1975 et a gagné 40 hab. après 1999. De Bonnevaux, une petite route rejoint la vallée de la Dranse de Morzine au Biot par le col du Corbier (1 237 m), où l’on fait un peu de ski. Abondance (1 570 Abondanciers, 5 884 ha dont 1 492 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 28 km au SE de Thonon dans la vallée de la Dranse, au confluent du Malève à 934 m d’altitude. Cet ancien centre de services d’une contrée d’élevage et de bois conserve des activités agricoles et des scieries, mais est surtout devenu une station familiale de loisirs, dotée de neuf centres et colonies de vacances; elle a près de 1 200 résidences secondaires (61% des logements). Le village a une église (du 13e s.) et un cloître du 14e, restes d’une abbaye fondée au 11e siècle et assortis d’un musée d’art religieux; maison du Val d’Abondance, collège public, collège-lycée catholique. Étendu, son territoire culmine à l’est au mont de Grange (2 433 m) entre les vallées de la haute Dranse et du Malève. Celle-ci, ornée du lac des Plagnes (4 ha à 1 191 m) dans un fond marécageux, se termine en cul-de-sac aux Tinderets (refuge), sous les pointes de la Chavache (2 080 m) et d’Entre Deux Pertuis (2 176 m); un peu à l’ouest sont le roc (2 156 m) et le lac (2,5 ha à 1 805 m) de Tavaneuse. Au sud du village, sous le pic de la Corne (2 084 m), a été installée la petite station de ski d’Abondance (15 pistes, 9 remontées). La population communale avait culminé à 1 500 hab. en 1856 et s’était abaissée jusqu’à un peu moins de 1 100 hab. en 1962; elle augmente doucement depuis, gagnant 200 habitants après1999. Une race de vaches pie rouge porte le nom d’Abondance. Le fromage d’abondance (ou tomme d’abondance) bénéficie d’une AOC depuis 1990; il est fait avec du lait entier de vaches d’abondance, tarines ou montbéliardes, sous forme d’une meule de 7 à 12 kg (environ 40 cm de diamètre sur 7 à 8 cm d’épaisseur) à «talon concave et croûte morgée», pâte demi-cuite souple (48% de matières grasses au moins), de couleur ivoire, avec quelques petites ouvertures, apparenté au reblochon; la zone d’appellation s’étend sur la plus grande partie du département de Haute-Savoie, mais la plupart des producteurs sont en Chablais; le syndicat siège à Thonon. La Chapelle-d’Abondance (930 Chapellans, 3 758 ha dont 1 309 de bois), frontalière de la Suisse, est 6 km en amont et à l’est d’Abondance, à 1 020 m. Son territoire va du mont de Grange au sud jusqu’au-delà des Cornettes de Bise au nord, une montagne appréciée pour les formes de ses empilements de couches calcaires, qui monte à 2 432 m et a été dotée d’un refuge. Le petit lac d’Arvouin (2 ha, à 1 669 m) orne les abords du mont Linla (2 094 m), au nord-est du village. Celui-ci est inscrit parmi les «villages de charme», a un musée du ski et un clocher à quatre bulbes, restauré et peint; Intermarché (30 sal.), maçonnerie Bénard (40), hôtel les Cornetets (30 sal.); quatre centres de vacances. La principale station de ski de la commune est sur l’ubac du mont de Grange, juste au sud du village (le Crêt Béni, 9 remontées); une autre a été équipée à l’est sur le versant droit de la Dranse (Braitaz, 3 remontées) et communique avec les domaines skiables de Suisse (Torgon); via ferrata de la Saix de Miolène, sur 900 m de long entre 1 030 et 1 050 m. La population communale est restée autour de 550 hab. de 1886 à 1962, puis a un peu augmenté; elle a gagné 200 habitants après 1999; la commune a plus de 1 200 résidences secondaires (72% des logements). Châtel (1 250 Châtellans, 3 219 ha dont 1 029 de bois), frontalière de la Suisse, est à 11 km en amont d’Abondance à 1 183 m. C’est une active station de sports d’hiver, assez fréquentée l’été également. Le village, promu «village de charme», est dans la vallée de la Dranse, au pied du col du Pas de Morgins (1 370 m) qui mène en Valais; situé à 1 235 m, il est à 41 km de Thonon. Le finage s’étire sur 10 km, englobant toute la haute vallée sud-nord de la Dranse d’Abondance. La commune compte une quinzaine de centres de vacances, et 4 600 résidences secondaires (88% des logements. Le domaine skiable est double: Super-Châtel, au nord du village sur les pentes que domine le pic de Morclan (1 970 m), accessible par télécabine; le cul-de-sac des sources de la Dranse, au Linga et au Pré-la-Joux, élément majeur de la station dite des Portes du Soleil, qui communique avec Avoriaz. Châtel compte 49 pistes et 45 remontées mécaniques, dont deux télécabines (140 sal.), pour 83 km de pistes, plus 14 km de ski de fond. Deux refuges: celui de Trébentaz sur la pente nord du mont de Grange, à 1 900 m, celui de la plaine de la Dranse au sud, à 1 660 m. Au village est le siège de la SEML (société d’économie mixte locale) Sports et tourisme, qui gère l’ensemble des Portes du Soleil et occupe 280 personnes. Châtel avait 500 hab. en 1931, 850 en 1975 et sa population a crû vivement jusqu’en 1990; elle n’a gagné que 50 habitants après1999. |