longue dépression rectiligne de basses collines bocagères et herbagères dominée par les plateaux picards et normands, d’orientation NO-SE, qui se suit des environs de Dieppe jusqu’au sud-est de Beauvais; elle correspond à une «boutonnière», c’est-à-dire à l’évidement d’un bombement anticlinal arasé par une surface d’érosion et dont les terrains tendres sous-jacents ont ainsi affleuré. Le mot bray pris au sens large et par image est même devenu un terme de géographie générale. Son étymologie est associée à l’idée de fonds humides, de boue (gaulois brai). Le talus septentrional du Bray, associé à une faille, est particulièrement rectiligne; Neufchâtel-en-Bray s’est établie à son pied, et il est couronné un peu nord-ouest par la forêt du Hellet. Le talus méridional est un peu incurvé, ce qui élargit le Bray à une quinzaine de kilomètres à la hauteur de Forges-les-Eaux et à celle de Gournay-en-Bray, les autres bourgs principaux de la dépression herbagère; il est ouvert par les percées en entonnoir («conséquentes») de l’Andelle face à Forges, de l’Epte face à Gournay, qui toutes deux ont leur source aux environs de Forges. Les forêts d’Eawy et de Lyons couronnent les plateaux surélevés du revers de cette côte, au sud. La partie NO du Bray est drainée vers la mer par la Béthune, qui devient l’Arques en aval et débouche à Dieppe. Le Bray s’était fait une réputation dans les eaux, le travail du fer et finalement dans l’élevage laitier; la firme Gervais et son «petit-suisse», intégrée depuis par Danone, en était un symbole; deux usines subsistent à Neufchâtel-en-Bray et à Ferrières-en-Bray en banlieue de Gournay. Il existe une communauté de communes Bray-Eawy. |