' communauté urbaine de la Seine-Maritime, rassemblant 54 communes et 236 100 hab. sur 19 070 ha. Elle s’est agrandie en 2019 en unissant la communauté d’agglomération du Havre, la communauté Caux-Estuaire à l’est et celle du canton de Criquetot-l’Esneval au nord. Outre Le Havre (siège), Criquetot-l’Esneval, Épouville, Fontaine-la-Mallet, Gainneville, Gonfreville-l’Orcher, Harfleur, Montivilliers, Octeville-sur-Mer, Sainte-Adresse, Saint-Romain-de-Colbosc ont plus de 2 000 hab. Cauville-sur-Mer (1 560 Cauvillais, 1 119 ha), 15 km au nord du Havre, juste au nord d’Octeville, a une fraction de la falaise littorale (2 600 m), entamée par une courte valleuse au droit du village. La D940 traverse le finage près du village. L’habitat se dilue en plusieurs hameaux aux maisons espacées, dont Marfauville au SE, Rimbertot au centre et Buglise au NE, issues d’anciennes communes intégrées en 1823. Cauville avait alors 700 hab., réduits à moins de 500 vers 1970; elle croît depuis et a gagné 300 hab. après 1999. Son nom était seulement Cauville jusqu’en 2001. Mannevillette (850 Mannevillettais, 421 ha), 17 km NNE du Havre, a un village étoffé sur le plateau, doublé au sud par le hameau de la Forge; +150 hab. depuis 1999. Fontenay (1 130 Fontenaysiens, 561 ha), 13 km NNE du Havre, a son village de pavillons juste au nord de Montivilliers, et le hameau du Tot au nord, mais 40 hab. de moins qu’en 1999. Rolleville (1 210 Rollevillais, 706 ha), 16 km NE du Havre et 6 km au nord de Montivilliers, a son village dans la vallée de la Lézarde, avec une gare. Le finage s’étend de part et d’autre sur le plateau, avec quelques fermes espacées; la population n’a guère augmenté depuis 1950 (+60 hab. après 1999). Notre-Dame-du-Bec (460 Becquais, 499 ha), 18 km NE du Havre, disperse ses maisons dans la vallée de la Lézarde en amont de Rolleville et y ajoute quelques fermes de plateau. Bec désigne une rivière, en l’occurrence celle de la Lézarde. Manéglise (1 310 Manéglisais, 835 ha), 17 km ENE du Havre, a un finage étiré du nord au sud, borné au nord-ouest par la voie rapide D31 et contenant au sud les hameaux de Branmaze, Cocusseville et le Roncheray; +90 hab. depuis 1999. Saint-Martin-du-Manoir (1 570 Saint-Martinais, 513 ha), 13 km ENE du Havre, a son village sur le plateau, augmenté de lotissements. Le finage est borné au sud par la rivière Saint-Laurent encaissée dans le plateau; au nord, hameaux d’Énitot et Éneaumare. La population est la même qu’en 1999. À l’est, cinq communes se partagent le coteau de Seine et les marais qu’il domine. La partie méridionale de ces marais, le long de la Seine, est érigée en réserve biologique naturelle sur 18 km de long et 2 à 3 km de large. Toutes ces communes ont leur vieux centre sur le plateau et leur population ne croît que modérément: les emprises industrielles sont l’essentiel, et attirent de l’extérieur de nombreux travailleurs tous les jours. Rogerville (1 350 Rogervillais, 950 ha), 12 km à l’est du Havre, est entre Gainneville et Gonfreville. L’A29 s’insinue sur le Caux à la faveur d’un petit vallon et le gros échangeur A29-A131 a été aménagé au pied du village sous le coteau de Seine; il assure la liaison avec le pont de Normandie, à la limite des communes d’Oudalle et Sandouville. La commune contient au sud une étroite part de plaine (1 300 m de large) entre le coteau et la rive droite de l’estuaire de la Seine, qui englobe une fraction de la raffinerie de pétrole; traitement de surfaces La Pie (25 sal.), mécanique Hydrauhavre (25 sal.); conteneurs ARC (20 sal.); transports DGF (DHL, 95 sal.), ECU -Line (35 sal.), Clasquin (20 sal.), Dimotrans (20 sal.) Geodis (20 sal.) et entrepôts GA (70 sal.) et Normandie Entrepôts Logistiques, 25 sal.); collecte de déchets Suez RV (25 sal.). La commune n’avait que 250 hab. en 1936 et a crû depuis 1950 (dont +80 hab. après 1999). Oudalle (460 Oudallais, 965 ha), 14 km à l’est du Havre, se glisse entre Rogerville et Sandouville et n’a pas une plus large part de plaine, au pied du pont de Normandie; l’industrie chimique y est la mieux représentée, avec Lubrizol (260 sal., groupe Berkshire de W. Buffet) et Total Fluides (70 sal., fluides spéciaux), Total Marketing (85 sal.); ciments Vracs de l’Estuaire (30 sal.); étanchéification Asten (75 sal.); négoces de fournitures industrielles Transflex (25 sal.), matériel de chantier Salmat (45 sal.); transports Bolloré (360 sal.), Sifa (85 sal.), De Rijke (25 sal.), Egetra (25 sal.), entreposage SD Log (85 sal.). Le village ancien, sur le plateau tout au nord-est, est très petit et la population n’augmente pas. Sandouville (810 Sandouvillais, 1 480 ha), 17 km à l’est du Havre, n’était aussi qu’un petit village de plateau, qui s’est toutefois un peu étoffé; mais la largeur relative de sa part de plaine (2 700 m) lui a permis de recevoir et de contenir à peu près la grande usine d’automobiles Renault, ouverte en 1964 pour la Renault-16 qui, montée jadis à 12 000 salariés, occupait encore 6 200 personnes en 2005 mais n’en déclare plus que 1 800 en 2019, et monte des Espace et des Laguna. D’autres entreprises de poids sont à Sandouville: mécanique et métallerie Eiffage (330 sal.), résines et latex Omnova (220 sal., groupe états-unien, ex-Eliokem), sièges pour automobiles Siemar-Faurecia (groupe PSA, 120 sal.); usine de tabacs du groupe Imperial Tobacco (ex-Seita, 100 sal.); mécanique GBE (45 sal.), gaz industriels L’Air Liquide (35 sal.); ingénierie IS (30 sal.); transports Bolloré (95 sal.), XPO (95 sal.), Hesnault (75 sal.), CNMT (65 sal.), CATS (40 sal.), Courcelle (30 sal.), Tier Port (30 sal.), traitement de déchets Sedibex (85 sal.). Le pont de Normandie commence juste à la limite des finages de Sandouville et d’Oudalle. Dans la plaine, 1 060 ha relèvent de la réserve naturelle nationale de l’Estuaire de la Seine. La commune n’a que 50 hab. de plus qu’en 1999. Saint-Vigor-d’Ymonville (1 140 Saint-Vigorais, 2 943 ha dont 146 de bois), 20 km à l’est du Havre, occupe la plus large part des marais, plus de 5 km. Le site du Hode, une pointe restant des anciens recoupements de méandres, correspond à une avancée du coteau de Seine et signale, en somme, le passage du domaine proprement maritime à celui du val de Seine, et même le début du port du Havre et de son Grand Canal: à l’est du Hode, le rebord du plateau dessine une large courbe correspondant au versant concave d’un ancien méandre. Des grottes ont été habitées dans le coteau: des silex taillés du néolithique y ont été trouvés, qui en font le plus ancien habitat connu de Haute-Normandie. De grandes carrières entament le plateau au nord-ouest. La plaine est très largement marécageuse, constellée d’étangs et vide. La commune contient quelques entreprises industrielles au parc du Hode, dont les métalleries Fouré-Lagadec (55 sal.), Baudin Châteauneuf (45 sal.), TCA (Anjou, 30 sal.), couverture Rosay (30 sal.); mais la cimenterie Lafarge, à l’extrémité même du Grand Canal, a fermé en 2016. Les transports sont bien représentés: XP Log (140 sal.), Schenker (50 sal.), Inger (50 sal.), Gazeau (35 sal.), Calberson (45 sal.), Aubin (30 sal.), DSV (30 sal.); entreposage conditionnement Kousmi (Orientis Gourmet, 65 sal.); collecte de déchets Ipodec (Veolia, 70 sal.). La population communale a augmenté de 270 hab. (+31%) depuis 1999. La Cerlangue (1 400 Cerlanguais, 2 793 ha dont 372 de bois), 24 km à l’est du Havre, a son village un peu plus éloigné du coteau, et frôlé par la D910, mais a aussi une bonne part de marais drainé et poldérisé (sur 3 500 m). Toutefois, la plaine de la Seine est ici un peu moins large et l’industrie ne s’est pas étalée. À l’ouest, sur le plateau, le hameau de Saint-Jean d’Abbetot complète le peuplement; à l’est, une maison familiale rurale est installée au château de Bellevue. La D982 est au pied du coteau. En plaine, 1 100 ha sont inscrits dans la réserve naturelle de l’Estuaire de part et d’autre du canal de Tancarville. La commune a gagné 170 hab. depuis 1999. Douze autres communes à l’est ont fait partie de la communauté de communes Caux-Estuaire (précédemment de Saint-Romain-de-Colbosc), intégrée en 2019 dans la nouvelle communauté urbaine du Havre, et qui comprenait aussi Ouville, Sandouville, Saint-Vigor et La Cerlangue. Saint-Romain-de-Colbosc a plus de 2 000 hab. Saint-Aubin-Routot (1 900 Saint-Albinais, 663 ha), 15 km ENE du Havre, est voisine de Saint-Romain à l’ouest, également sur la N15. L’A29 mord sur son finage au nord-ouest. La commune est surtout résidentielle et a gagné 760 hab. depuis 1999 (+67%). Saint-Vincent-Cramesnil (660 Saint-Vincentais, 477 ha), 19 km à l’est du Havre, est au sud de Saint-Romain, dont elle est séparée par le vallon encaissé de l’Oudalle, tandis que Saint-Vigor au sud la sépare du coteau de Seine; Cramesnil est une ancienne commune au nord-est, absorbée en 1823, dont reste le château de Cramesnil (18e). La population a augmenté de 150 hab. depuis 1999 (+29%). La Remuée (1 320 Remotais, 703 ha), 21 km ENE du Havre, est au nord de La Cerlangue et à l’est de Saint-Romain. Le village rue s’étire sur 2 700 m le longe de la D81 rectiligne; à l’est, le finage est traversé par la D910; quelques petits hameaux, dont Loiselière tout au nord-ouest; centre d’études bouddhiques Karma Euzer Ling. La commune a gagné 130 hab. depuis 1999. Les Trois-Pierres (750 Trois-Pierrais, 748 ha), 5 km ENE de Saint-Romain, est traversée par la N15 (D6015) et a un habitat assez dispersé, avec un petit village tout au sud-est. Saint-Gilles-de-la-Neuville (660 Saint-Gillais, 709 ha), 8 km ENE de Saint-Romain-de-Colbosc, est traversée par l’A29 dite des Estuaires (sans accès). Le petit village, à l’est, est complété vers Le Havre par le long hameau de la Grande Rue; +90 hab. depuis 1999. Gommerville (740 Gommervillais, 739 ha), 5 km NNE de Saint-Romain, accueille au sud le petit aérodrome du Havre-Saint-Romain (code LFOY), avec aéroclub, vol à voile et ULM, deux pistes gazonnées de 890 et 840 m. Le château de Filières, du 17e s., avec un grand parc, est à la limite NE du finage; à l’ouest, la commune touche au grand échangeur d’Épretot. Épretot (740 Épretotais, 684 ha), 16 km ENE du Havre à 4 km ONO de Saint-Romain, a un finage allongé du SO au NE, avec un petit village, et de nouveaux lotissements au sud (Bois Gaillot), plusieurs manoirs. Tout au NE la commune accueille le gros échangeur n°6 de l’A29 et de la D29, avec une vaste gare de péage; +90 hab. depuis 1999. La limite nord du finage suit un vallon encaissé affluent de la Lézarde, qu’emprunte la voie ferrée du Havre. Saint-Laurent-de-Brèvedent (1 480 Saint-Laurentais, 779 ha) est à 14 km ENE du Havre, 8 km à l’ouest de Saint-Romain. Son curieux nom signifierait en fait «vallée des castors» (bièvre-dalle); elle offre un beau pigeonnier ancien polygonal, et le parc d’activités d’Aplemour, avec la métallerie Imetal (40 sal.) et la plomberie Buquet (35 sal.), les installations électriques Volta (20 sal.). Elle accueille depuis 1999 les installations du centre technique du Havre Athletic Club (football, 100 sal.), l’un des plus anciens de France (1872). Le village est au sud-ouest, complété au nord par le gros hameau du Carreau; entre les deux s’encaisse le vallon de Saint-Laurent, qui descend vers la Lézarde et que suit la voie ferrée du Havre. La population communale a crû régulièrement depuis les années 1930, mais pas après 1999. Sainneville (850 Sainnevillais, 697 ha), a son village sur le plateau à 20 km ENE du Havre, 8 km NO de Saint-Romain; le finage est limité au sud par le vallon de Saint-Laurent et la voie ferrée du Havre. Étainhus (1 150 Stainhusiens, 822 ha), 23 km ENE du Havre, 6 km NNO de Saint-Romain, traversée à l’est par l’A29 et la voie ferrée, a reçu une plate-forme logistique de transports; la commune avait moins de 600 hab. avant 1980; elle en a gagné 130 après 1999. Elle avait absorbé en 1823 la commune de Prétot, à l’est, dont le nom reste à un hameau près de la gare. Graimbouville (630 Graimbouvillais, 640 ha), 7 km NNO de Saint-Romain, est également traversée au SE par l’A29 et la voie ferrée. Le finage s’étend vers le nord, où il contient le château de Goustiménil (16e-18e); +130 hab. depuis 1999. Les autres communes de la communauté urbaine du Havre sont au nord, où s’était formée l’intercommunalité de Criquetot-l’Esneval. Angerville-l’Orcher (1 450 Angervillais, 991 ha), est à 7 km SSE de Criquetot, au nord d’Étainhus. Elle a 210 hab. de plus qu’en 1999. Hermeville (380 Hermevillais, 381 ha), 6 km au sud de Criquetot, est traversée par la D925. Vergetot (440 Vergetotais, 431 ha), 4 k SSE de Criquetot, a son village au nord du finage, et contient plus au sud le hameau du Coudray, où passe la D925; +80 hab. depuis 1999. Anglesqueville-l’Esneval (590 Anglesquevillais, 436 ha), 3 km SO de Criquetot, a un habitat diffus, en croissance (+110 hab. depuis 1999). Esneval était le nom de la seigneurie. Gonneville-la-Mallet (1 360 Gonnevillais, 732 ha) est à 3 km OSO de Criquetot; hameaux du Tot à l’ouest, d’Écultot au sud. La population a augmenté de 210 hab. depuis 1999. Turretot (1 500 Turretotais, 607 ha) est à 5 km SO de Criquetot; +160 hab. depuis 1999; hameau d’Écuquetot à l’est. Saint-Martin-du-Bec (630 Saint-Martinais, 412 ha) est à 7 km SO de Criquetot. Près de la haute vallée de la Lézarde au SE, le château du Bec, entouré de douves, remonte au 12e s., avec des remaniements et additions jusqu’au 18e s.; centre de rééducation privé pour paralysés. Heuqueville (720 Heuquevillais, 505 ha), 10 km OSO de Criquetot, tient 2,5 km de falaise rectiligne de près de 100 m de haut, sans valleuse. La D940 traverse le finage à l’est, entre le village et de petits hameaux plus orientaux; +130 hab. depuis 1999. Saint-Jouin-Bruneval (1 910 Saint-Jouinais, 1 882 ha) est à 8 km à l’ouest de Criquetot, 9 km SSO d’Étretat. C’est ici qu’a été créé de 1972 à 1976 le port d’Antifer, terminal pétrolier du Havre: un terre-plein de 35 ha abrité par une digue en mer de 3 500 m, déployée en arc et tournant le dos aux vents de norois, longée par un chenal de 25 m de profondeur qui permet l’accès des superpétroliers de 550 000 t; quatre grands réservoirs circulaires peuvent stocker chacun 150 000 m3 d’hydrocarbures. Le village, sur le plateau vers 100 m, a une église de silex noir et de craie; château Louis XIII de la Marguerite. Au nord, la valleuse de Bruneval accueille un hameau, reste d’une commune absorbée en 1823. Au sud, le Grand Hameau relaie Saint-Jouin sur le plateau. La D940 traverse l’est du finage entre plusieurs petits hameaux; ferme pédagogique à Vitreville. Le finage a une extension vers le SE, englobant Écrépintot. La commune est devenue Saint-Jouin-sur-Mer en 1912 et a repris en 1950 son nom de 1823. La population s’est accrue de 310 hab. depuis 1999; elle n’avait que 920 hab. en 1975, contre 1 800 au début du 19e siècle. Beaurepaire (500 Beaurepairais, 283 ha), 6 km NO de Criquetot, est au bord d’un vallon descendant vers la vallée d’Étretat, avec des hameaux au sud. La commune a 100 hab. de plus qu’en 1999 (un quart). Sainte-Marie-au-Bosc (370 Marigyptiens, 318 ha), 7 km NO de Criquetot, est à l’ouest de Beaurepaire; son finage atteint au NE le même vallon; la D940 le traverse au sud-ouest. Le gentilé savant tient à la dédicace de l’église, consacrée à Marie l’Égyptienne. La commune a gagné 150 hab. (+68%) depuis 1999. La Poterie-Cap-d’Antifer (460 Potiais, 581 ha), a son village à 8 km ONO de Criquetot, 5 km au sud d’Étretat sur le plateau et près de la D940. La commune a 3,5 km de côte à falaise de part et d’autre du cap d’Antifer et de sa voisine la pointe du Fourquet, séparés par une valleuse; hameaux de Theuville au SO, Jumel à l’ouest sur la route de la valleuse, la Place au NO. La valleuse d’Antifer est tout au nord, partagée avec Le Tilleul. Le nom du cap a été ajouté en 1913 à celui de La Poterie. La commune a gagné 140 hab. depuis 1999 (+44%). Le Tilleul (700 Tilleulais, 627 ha) est à 8 km NO de Criquetot, 3 km au sud d’Étretat sur la D940. Au nord, château et bois de Fréfossé, au-dessus de la vallée d’Étretat; à l’ouest, une queue donne accès à la mer par la valleuse d’Antifer et aboutit à la pointe de la Courtine, partagée avec Étretat; camping à l’est du village; +110 hab. depuis 1999. Étretat (1 350 Étretatais, 407 ha) est à 28 km NNE du Havre et 10 km NO de Criquetot. Sa grande célébrité vient de son site, très apprécié à partir du milieu du 19e siècle surtout; néanmoins elle reste de petite taille. Le nom d’Étretat signifierait «village du couchant». La station, «village de charme», est au fond d’une petite vallée qui s’ouvre entre les sites de la falaise d’Aval et de la Manne Porte, à l’ouest, et de la falaise d’Amont, à l’est. Le premier est le plus célèbre, par sa grande arche naturelle et l’aiguille qui la précède. Les peintres y sont venus nombreux; le pionnier fut Eugène Isabey (1803-1886) dans les années 1850, mais la grande époque, celle de Claude Monnet, est postérieure à 1880. Maurice Leblanc a ajouté à sa renommée en imaginant creuse l’aiguille et en y plaçant une aventure d’Arsène Lupin. Il existe à Étretat une maison Maurice Leblanc avec un clos Arsène Lupin, dans une ancienne propriété de l’écrivain; Maurice Leblanc est né à Rouen en 1864, où son père dirigeait un chantier naval; c’est à Paris qu’il créa en 1905 le personnage qui fit sa gloire. Il est mort en 1941; L’Aiguille creuse date de 1909. Le clos Arsène Lupin a été ouvert en 1999. Un musée Nungesser et Coli rappelle que les deux aviateurs ont survolé Étretat avant de disparaître définitivement en mer. La bourgade a aussi de belles halles de bois, le parc de loisirs des Roches avec un aquarium marin, un golf, une école de voile; un train touristique va jusqu’aux Loges, à 6 km. Le casino est le premier de la côte d’Albâtre (50 sal., groupe Joa). Étretat bénéficie d’un fort équipement hôtelier (dix hôtels, 210 chambres), dont le grand hôtel Dormy House (35 sal.), et accueille 600 résidences secondaires (43% des logements), des installations nautiques, un camping (75 places) et un golf. Le château des Aygues, sur le plateau, est une ancienne résidence des reines d’Espagne construite au 19e s., et a d’intéressantes collections; maison de retraite (40 sal.). La commune avait plus de 2 000 hab. dans la seconde moitié du 19e s.; elle s’est dépeuplée de 1906 à 1968 où elle est passée au-dessous de 1 500 hab., puis a un peu repris, mais a reperdu 290 habitants depuis 1999. Bénouville (180 Bénouvillais, 286 ha), 4 km ENE d’Étretat, tient la côte juste au NE d’Étretat sur 3 km. La falaise est à peine échancrée par la petite la valleuse du Curé et précédée en mer par l’aiguille de Belval (40 m), réplique de celle d’Étretat. Le village s’étire sur le plateau, entre la falaise et le vallon est-ouest qui descend vers Étretat; un château du 18e s. appartient aux familles Schlumberger-Seydoux; 40% des logements sont des résidences secondaires. La population a gagné 50 hab. depuis 1999. Bordeaux-Saint-Clair (680 Bordelais, 1 031 ha), 4 km à l’est d’Étretat, est au sud de Bénouville et de son vallon. Son village s’étire sur quelque 3 km le long de la D940; Saint-Clair est sa partie occidentale, ancienne commune absorbée en 1823; elle a un camping. Au sud s’étire le hameau d’Épivent; le finage est bordé à l’ouest et au sud par la vallée d’Étretat. La commune a 100 hab. de plus qu’en 1999. Pierrefiques (140 Pierrefiquais, 231 ha), 5 km SSE d’Étretat et 5 km NO de Criquetot, a un petit finage sur le plateau, assorti d’une queue dans la vallée d’Étretat. Villainville (320 Villainvillais, 365 ha), 3 km NO de Criquetot, a un finage allongé du nord au sud entre les deux branches supérieures de la vallée d’Étretat. Cuverville (360 Cuvervillais, 458 ha), 3 km au nord de Criquetot, était le refuge de Madame Gide née Rondeaux (1867-1938); sa tombe est au village. André Gide habita périodiquement dans le château du 18e siècle au SE du village. La population a augmenté de 60 hab. depuis 1999. Fongueusemare (190 Fongueusemarais, 1 185 ha dont 249 de bois), 5 km NE de Criquetot, est sur le plateau au SE des Loges, avec quelques fermes éparses. |