vaste contrée à l’est de Paris, entre Seine et Marne; son paysage est de plateaux et de vallées encaissées, dont les principales sont celles du Petit et du Grand Morin, de l’Yerres et de la Voulzie. Le nom viendrait du gaulois briga, désignant une hauteur défensive. Le plateau correspond pour l’essentiel à la couche de calcaire sannoisien, souvent silicifié en meulière, recouverte de limons fertiles, et va de 85 m à l’ouest à 255 m à l’est où il se termine par la côte d’Île-de-France. Jadis lieu des grandes foires de Champagne sur l’une des routes de la Méditerranée aux Flandres, où s’illustrèrent notamment Provins et Lagny, la Brie a ensuite participé avec la Champagne à la double fonction de glacis de protection de Paris et de grenier de la capitale. Elle s’est illustrée dans la production de céréales et dans l’élevage ovin et bovin, notamment laitier. De nos jours, elle est une terre de grande culture à vastes exploitations productives. Les fromages de Brie, dont le coulommiers, conservent quelque réputation. En principe, le brie est un fromage de lait de vache à pâte molle et croûte fleurie, en forme de grande galette plate, jusqu’à 37 cm de diamètre et 3 cm d’épaisseur, près de 3 kg. Il en existe plusieurs variétés dites de Nangis, de Provins, de Montereau, etc. Deux d’entre elles, les bries de Meaux et de Melun, ont obtenu une appellation d’origine (AOC) en 1980, mais non le coulommiers, qui reste à part; toutefois, l’aire de production acceptée, au moins pour le meaux, s’étend jusqu’à la Meuse… Le brie de Melun est plus petit (27 cm, 1,5 kg) et bien moins répandu (200 t/an) que celui de Meaux (6 000 t). Le briard, ou berger de Brie, est une race de chiens à longs poils et oreilles tombantes, longtemps affectés à la garde des troupeaux. Une partie de la Brie (Brie des Étangs notamment) est dans la région Champagne-Ardenne sous le nom général de Brie champenoise. Le reste se divise en plusieurs petits pays, qui se distinguent par leur chef-lieu et, en partie, par leurs paysages: la Brie est plus boisée vers l’ouest, où les forêts de chasse de la ceinture verte de Paris ont été mieux conservées, ce qui attire de nouveaux lotissements de pavillons. Pas moins de sept petites régions agricoles portent le nom de la Brie dans le département de la Seine-et-Marne: Brie boisée au nord-ouest, autour de la forêt d’Armainvilliers; Brie française au sud de la précédente, aux environs de Brie-Comte-Robert; Brie humide au sud, à l’est de Melun; Brie centrale autour de Mormant et Rozoy; Brie Champenoise au sud-est; Brie Est du côté de l’Aubetin; Brie laitière entre les deux Morin et en continuité avec le Tardenois. Six communautés de communes, toutes en Seine-et-Marne, portent le nom de la Brie. La communauté d’agglomération Coulommiers-Pays de Brie, la plus étendue, a 54 communes et 92 700 hab. La communauté de communes Brie des Rivières et Châteaux réunit 31 communes et 39 600 ha autour du Châtelet-en-Brie. La communauté de communes de la Brie Nangissienne lie 20 communes et siège à Nangis; elle a 13 200 hab. et 15 348 ha. La CC du Val Briard a 21 communes, 28 300 hab. et siège à La Houssaye-en-Brie. La communauté de communes de l’Orée de la Brie associe 4 communes et siège à Brie-Comte-Robert; elle a 28 300 hab. La CC Les Portes Briardes entre Villes et Forêts compte 5 communes et 46 000 hab. autour d’Ozoir-la-Ferrière. |