contrée au centre de la Picardie, de contour variable selon les points de vue. En principe, le Santerre se tient entre les vallées de la Somme et de l’Avre, autour de Roye et de Montdidier; mais il est parfois vu plus large, à cheval sur les départements de la Somme et de l’Oise, atteignant Péronne au nord, Saint-Just-en-Chaussée, voire jusqu’à Crèvecœur-le-Grand au sud-ouest. Plusieurs communes portent son nom, la principale étant Rosières-en-Santerre. C’est un pays réputé de grande agriculture, campé au centre des plateaux de craie couverts de limons fertiles; son nom viendrait de sanis terra, terre saine (fertile), en raison de l’épaisseur des limons. L’agriculture est plus intensive que dans les autres bons pays agricoles picards, les tailles d’exploitations un peu plus modérées; les betteraves, les pommes de terre et les légumes, dont les endives, le font moins exclusivement céréalier que d’autres pays agricoles, et très porté vers l’agro-industrie. Le Santerre fut traversé par la zone dévastée du front de 1914-1918, et nombre de ses villages ont été reconstruits en brique rouge. Il est à présent traversé dans l’autre sens par le couloir de circulation direct de Paris à Lille, qui y compte notamment la gare TGV dite de Picardie; à ses abords et à ceux du proche carrefour des routes et autoroutes du couloir entre Amiens et Saint-Quentin, ont été ouvertes de vastes zones d’activité. C’est aussi dans ces parages qu’avait été envisagée l’installation du fameux troisième aéroport de Paris, dont le projet a finalement été abandonné. |