(51 150 Albigeois, 4 426 ha) est la préfecture du département du Tarn, sur la rive gauche du Tarn à 82 km au NE de Toulouse. Au bord du Tarn encaissé, la ville reçut une première enceinte en 1180. Ayant paradoxalement collaboré avec Simon de Montfort lors de la croisade dite des Albigeois, elle obtint des privilèges et put exploiter pleinement sa position de contact entre bassin garonnais et Massif Central, entre fromentaux de l’ouest et ségalas de l’est. La ville ancienne forme un demi-cercle dont le diamètre est borné par les esplanades de la place du Vigan et des allées Pompidou, sur les anciens remparts. Au nord, au bord du Tarn, la cathédrale Sainte-Cécile (15e s.), énorme vaisseau de brique fortifié, est flanquée du palais épiscopal de la Berbie, dont les beaux jardins descendent vers le Tarn et qui abrite le riche musée Toulouse-Lautrec. Les rues étroites de la vieille ville sont parsemées de demeures anciennes et maisons bourgeoises; collégiale Saint-Salvi (13e au 15e s.); un musée est consacré à l’explorateur Lapérouse, qui est né à Albi en 1741. Albi bénéficie de plusieurs autres jardins: parc de Rochegude, jardins potagers de l’Apothicaire. Au 19e s., la ville s’est étendue vers l’est au-delà des fossés, et vers le SO en direction de la gare. Plus tard seulement, elle a colonisé la rive droite du Tarn dans le quartier de la Madeleine. Une grande rocade contourne Albi par le sud et l’est, unissant la N88 et l’A68 de Toulouse à Rodez par Carmaux. La ville dispose d’un aérodrome au SO, avec un circuit pour automobiles (mais dans la commune du Séquestre), et d’un golf au bord du Tarn en aval. La commune dessine une excroissance presque enclavée à l’ouest, autour du hameau de Marre à l’ouest du Séquestre, trouée de gravières. L’École des Mines d’Albi-Carmaux, créée en 1992 (600 étudiants), s’est installée sur le campus de Jarlard, à l’est de la ville. Albi a maintenant 4 500 étudiants, en dépit de la proximité de Toulouse, et fait partie d’un ensemble universitaire Champollion qui associe les villes de Rodez, Figeac et Castres. La ville est très fleurie (quatre fleurs) et dispose d’un théâtre avec la scène nationale Athanor, un parc des expositions et un centre nautique. Le passé industriel s’efface lentement et Albi est surtout une place d’activités tertiaires. Elle dispose d’un centre hospitalier de 360 lits, des cliniques Claude Bernard (580 sal., 190 lits) et Toulouse-Lautrec (200 sal., 160 lits), de maisons de retraite Orpea (70 sal.) et Jardins d’Escudie (60 sal.), de quatre lycées publics et trois privés, un lycée agricole, quatre collèges publics et deux privés. La commune accueille un hypermarché Leclerc (270 sal.) et un Géant Casino (115 sal.). Le Sporting Club Albigeois emploie 45 personnes; transports Bernadou (70 sal.), Andrieu (35 sal.), Cailhol (35 sal.), cars Tarnbus (60 sal.), Coulom (40 sal.), ambulances Oreo (50 sal.) et Midi (35 sal.); La Poste (250 sal.). Dans les autres commerces et services émergent la Banque Populaire Occitane (170 sal.), la Caisse d’Épargne (35 sal.); les assurances Allianz (40 sal.); informatique Sopra (35 sal.), architecture Brunerie Irissou (35 sal.), laboratoire médical LVL (35 sal.); distribution d’électricité Enedis (135 sal.); négoces de quincaillerie Crea (45 sal.) et de combustibles Stela (40 sal.); nettoyages Onet (340 sal.), Impec (75 sal.), Dubosclard (85 sal.), Hy (60 sal.), Astic (35 sal.); publicité Mediapost (55 sal.); services à la personne Domicile Plus (75 sal.), Familles Services (55 sal.), Services Compris (30 sal.); télécommunications Orange (140 sal.). Parmi les industries de poids, subsiste à l’est de la commune la Verrerie ouvrière de 1896, rénovée et passée au groupe Saint-Gobain (VOA, 320 sal.). Les principales autres entreprises de production sont les machines-outils Mécanumeric (125 sal.), la carrosserie industrielle Safra (115 sal.), les traitements de surfaces Fin Tech (90 sal.); fabrique de vêtements de dessous Teddy Smith (90 sal.), pièces plastiques et d’identité animale Chevillot (65 sal.), meubles Chêne Vert (65 sal.), chimie du bois Dyrup (enduits, 50 sal.); télécommunications Ariane (60 sal.); travaux publics Eurovia (45 sal.), Colas (40 sal.), Malet (50 sal.), Safalt (35 sal.); installations électriques Spie (95 sal.), Cegelec (40 sal.), maçonnerie Couleur Soleil (65 sal.). Albi a eu 10 000 hab. au début du 19e s., le double à la fin; elle a atteint 30 000 en 1936 et croît encore; elle aurait augmenté de 2 040 hab. depuis 1999. Deux zones urbaines sensibles ont été reconnues: Lapanouse-Saint-Martin à l’est de la ville, Cantepau au nord-est sur la rive droite du Tarn. L’unité urbaine d’Albi a 74 800 hab. (dix communes), l’aire urbaine 99 400 hab. (45 communes). L’arrondissement a 191 200 hab. (165 000 en 1999), 168 communes, 273 167 ha. Albi est membre de la communauté d’agglomération de l’Albigeois, qui rassemble 16 communes et 81 900 hab.; son siège est à Saint-Juéry. Quatre nouveaux cantons portent le nom d’Albi: Albi-1 (partie de la commune, 15 700 hab.), Albi-2 (une autre partie et 5 communes, 18 300 hab.); Albi-3 (une autre partie et 8 communes, 18 100 hab.); Albi-4, le reste d’Albi et les communes du Garric et de Lescure-d’Albigeois. |