archipel formant la partie méridionale de la commune d’Hyères. À des fins publicitaires, elles sont parfois nommées îles d’Or. Elles sont quatre, en deux groupes séparés par les 9 km de la Grande Passe. Elles appartiennent géologiquement au massif cristallin des Maures, comme les Maurettes d’Hyères, et sont surtout de gneiss et de micaschistes. Porquerolles est proche de la presqu’île de Giens, la plus occidentale et la plus grande. Elle est longue de 8 km, large de 1 500 m environ, occupe 1 250 ha et présente cinq pointes principales. Le cap des Mèdes, au nord-est, est face à La Londe-les-Maures. Il ferme à l’est la baie de l’Alycastre, bordée par la plage Notre-Dame. Plus à l’ouest s’avance la pointe du Lequin, qui borde à l’est la grande rade de Porquerolles où sont plusieurs plages, le port de plaisance (650 places) et de liaison avec le continent, et le village, dominé par le château fort. La partie occidentale de l’île, assez massive, se prolonge par la presqu’île du Grand Langoustier, formée par un gros rocher raccordé à Porquerolles par un large et court cordon de sable. L’île du Petit Langoustier est juste au nord, et porte un fort. La côte méridionale est escarpée et n’offre qu’une longue suite de petites criques rocheuses. Elle avance vers le sud au cap d’Arme, à la longitude du village, où elle porte le phare. Vers l’est, Porquerolles culmine aux monts Sarranier à 128 m juste en haut de la falaise; sous ces monts, les pointes du Gabian et de la Galère marquent l’angle sud-est de l’île, et sont prolongées par les îlots du Grand et du Petit Sarranier. Porquerolles conserve cinq forts et trois batteries plus ou moins ruinés. À l’est sont Bagaud, Port-Cros et l’île du Levant. Port-Cros, qui est à la longitude du Lavandou, est de forme massive, longue de 4 km de la pointe de la Galère au nord-est à celle du Cognet au sud-ouest, et large de 2 km, mesurant 635 ha; elle monte plus haut que les autres îles, atteignant 195 m en haut de sa falaise méridionale. Port-Cros est très boisée, et sa forêt de pins d’Alep et de chênes-verts est protégée. Le petit port (75 places de plaisance) est sur la côte nord-ouest, à l’entrée d’une rade étroite mais profonde face à Bagaud, qui est prolongée à l’intérieur, vers le sud-est, par le vallon de la Solitude, très fréquenté par les visiteurs. Le village a une cinquantaine d’habitants permanents et l’île reçoit en été quelque 3 000 visiteurs par jour, au total environ 200 000 visiteurs par an. Pas moins de cinq forts couronnent les points élevés de l’île, quatre au nord et un au sud (la Vigie); le plus oriental, au bout de la pointe de Port Man, commande l’entrée de la profonde rade de Port-Man. L’îlot du rocher de la Gabinière est au sud de l’île à 400 m et monte à 56 m; celui du Rascas, plus petit et plus bas (22 m), est sur la côte nord. Port-Cros forme avec Bagaud un Parc national. Juste à l’ouest de Port-Cros, l’île de Bagaud est étroite, petite (63 ha) et n’a guère que 1 500 m du nord au sud; elle est vide et son accès est interdit, mais elle conserve les restes de quatre batteries. Tout à l’est de Port-Cros, la passe des Grottes sépare Port-Cros de l’île du Levant. Celle-ci, qui fait face à la Corniche des Maures, est longue et étroite: 8 km entre la pointe Maupertuis au sud-ouest et la pointe de Calle Rousse au nord-est, tout au plus 1 500 m de large, 900 ha. La partie occidentale est la plus élevée, et monte à 140 m. Contrairement à Port-Cros, l’île est assez nue. Elle n’a pas de fort, mais elle est presque tout entière considérée comme périmètre militaire, champ de tir du Centre d’essai de la Méditerranée (CEM) de la Délégation générale pour l’armement, qui effectue des tirs de missiles et de torpilles. Elle porte néanmoins trois petites agglomérations: les Pierres Blanches au centre; Héliopolis à la pointe nord-ouest, par où l’on débarque dans l’île et qui s’est formé dans les années 1930 comme centre naturiste; le Grand Avis entre les deux, directement reliée à un petit port; le phare du Titan est à l’extrémité orientale. |