massif cristallin de la côte varoise entre Hyères et Saint-Raphaël. De forme presque ovale, il s’étend sur 60 km du sud-ouest au nord-est, pour environ 30 km de largeur, et couvre environ 1 500 km2. Il est très accidenté, et culmine à 780 m à la Sauvette, au nord-ouest. Il est couvert de bois de chênes-lièges et châtaigniers, et de pinèdes près de la côte, mais qui sont souvent dévastés par les feux de forêt. La forêt domaniale des Maures occupe environ 34 000 ha. Toute la côte, rocheuse et hérissée de caps et de pointes, profondément échancrée par le golfe de Saint-Tropez, est à peu près entièrement urbanisée et très fréquentée, surtout en été. La Londe-les-Maures, Bormes-les-Mimosas et Le Lavandou, Cavalaire-sur-Mer, Saint-Tropez et ses voisines, Sainte-Maxime en sont les principales stations. Seuls trois villages sont situés à l’intérieur du massif, Collobrières, La Garde-Freinet et Le Plan-de-la-Tour. Le massif est bordé vers l’intérieur par une longue dépression périphérique dégagée dans les terrains permiens tendres de bordure et dominée au nord par une côte discontinue des plateaux calcaires des Plans de Provence. Cette plaine est drainée vers l’est par l’Argens, et vers le sud-ouest par les petits affluents du Gapeau, dont le Réal Martin qui toutefois mord sur le massif lui-même. Elle est un lieu de circulation, de viticulture et de concentration de gros villages et de petites villes qui font aux Maures une ceinture très peuplée. Au sud, la presqu’île de Giens et les îles d’Hyères sont des fragments du même massif géologique. Le Conservatoire du Littoral a pu acquérir une dizaine de domaines épars, et le parc national de Port-Cros gère quelques réserves, notamment au cap Lardier. L’ouvrage le plus célèbre de Jean Aicard, Maurin des Maures, évoque le passé d’une montagne-refuge. |