département de la région du Limousin, dessiné autour de la préfecture régionale Limoges; il a deux sous-préfectures, Bellac et Rochechouart. Son territoire occupe 5 620 km2 et compte trois arrondissements (Bellac, Limoges, Rochechouart) et 206 communes, associées en 12 communautés de communes et une communauté d’agglomération (Limoges). Il est limitrophe de la Dordogne, de la Charente, de la Haute-Vienne, de l’Indre et des deux autres départements de la région. La population du département est de 375 000 hab., contre 353 900 hab. en 1999, soit une croissance non négligeable après une période de stabilité. Le gentilé est Haut-Viennois. Grâce à la présence de l’agglomération de Limoges, la Haute-Vienne a un peu plus d’ouvriers que la moyenne française et régionale (27%) et quelques spécialités industrielles, principalement à Limoges et dans le bassin de Saint-Junien. Les branches les plus fournies sont le papier et le carton avec 12% des emplois, l’électricité et l’électronique avec 12% également, puis l’imprimerie et l’édition (11%) et la céramique et les minéraux (11%), l’automobile (10%) et l’agro-alimentaire (9%); la mécanique et la métallurgie ne viennent qu’ensuite. Le tourisme ne joue qu’un rôle modéré et l’agriculture a une place supérieure à la moyenne française. Le département utilise 300 000 ha de terres, dont 168 000 toujours en herbe et 131 000 labourées, ce qui en fait le moins herbager des trois départements. La production végétale assure cependant moins d’un tiers du produit: un peu plus de 100 millions d’euros, dont les trois quarts pour les fourrages, plus une production de pommes de terre non négligeable, contre 220 millions aux produits animaux; parmi ceux-ci les viandes représentent 84%, dont un cinquième aux ovins: le département a 520 000 ovins (les deux tiers du Limousin) pour 370 000 bovins. L’organisation du territoire est très centralisée par l’agglomération de Limoges, qui est au milieu du département. L’axe majeur est la radiale Paris-Toulouse, qui traverse le territoire de part en part; une branche s’en détache de Limoges vers Périgueux par la N21, accompagnée d’une voie ferrée. Les axes secondaires sont la transversale de Clermont-Ferrand à Limoges, continuant vers l’ouest, le long de la Vienne, vers Saint-Junien et, au-delà, vers La Rochelle et Angoulême-Bordeaux; un peu au nord, la voie parallèle qui va de Montluçon à La Rochelle par Guéret, Bessines et Bellac, et suit le cours de la Gartempe. De Limoges partent aussi des routes relativement fréquentées vers Bellac au nord-ouest, Saint-Yrieix au sud, Eymoutiers et la Montagne limousine au sud-est. Limoges s’entoure ainsi d’une ceinture de petites villes situées à une quarantaine de kilomètres, comme Châlus, Saint-Yrieix, Eymoutiers, Bourganeuf qui est dans la Creuse, Bellac au nord-ouest, et à l’ouest le groupe Saint-Junien-Saillat-Rochechouart, de loin le plus étoffé. La totalité des paysages relève des plateaux du massif ancien, relativement peu accidentés et inclinés en pente douce vers le nord-ouest; ils sont traversés par la Vienne et la Gartempe, mais donnent également naissance à d’assez grandes rivières comme l’Isle, le Bandiat et la Tardoire, la Charente. Au nord du département, le bas plateau de la Basse-Marche tient une place un peu à part, par ses horizons assez dégagés, ses moutons, sa faible urbanisation, son orientation vers le Poitou et la Loire et sa tradition d’oïl. Le relief se relève un peu dans les deux alignements ouest-est des monts de Blond-monts d’Ambazac au nord de la Vienne, des monts du Limousin (ou des Feuillardiers) au sud; et, surtout, vers le sud-est où le département englobe une partie du plateau de Millevaches au-dessus d’Eymoutiers et de Châteauneuf-la-Forêt, où la Haute-Vienne atteint 731 m au mont Gargan, et 777 m à Beaumont-du-Lac près du grand lac de Vassivière, haut lieu touristique interdépartemental; la vallée de la Maulde y est devenue une cascade de lacs de barrage. |