Serein (communauté de communes du)

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intercommunalité de l’Yonne, rassemblant 35 communes et 7 500 hab. sur 56 920 ha. Le siège est à L’Isle-sur-Serein. Aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Le Serein est un cours d’eau bourguignon né dans l’Auxois à l’ouest de Pouilly-en-Auxois; il coule vers le nord-ouest et son cours de 189 km est jalonné de sites prestigieux: il passe à Précy-sous-Thil, Guillon et Montréal, L’Isle-sur-Serein et Noyers, Chablis, Ligny-le-Châtel, Pontigny et finit par rejoindre l’Yonne, rive droite, un peu en amont de Migennes. La communauté de communes rassemble surtout de très petites communes.

L’Isle-sur-Serein (780 hab., 444 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 14 km au NE d’Avallon. Le village, étiré en fond de vallée, conserve quelques éléments de vieilles fortifications, lavoirs, fontaines et château du 17e s.; camping, centre de loisirs et étang, ancienne glacière. Le finage se limite au fond de vallée et à une petite fraction de plateau à l’est. La population de la commune, qui déclinait depuis 1880, jusqu’à un minimum de 450 hab. en 1968, remonte depuis cette date (+50 hab. après 1999).

Un premier ensemble de communes est au sud de L’Isle, aux confins du Morvan.

Angely (170 Angéliens, 862 ha), 4 km SSE de L’Isle-sur-Serein, a son village sur un bas promontoire de confluence du versant gauche du Serein; hameaux de Marzy au nord au bord du Serein, de Buisson au SO dans les collines.

Montréal (190 hab., 741 ha), 6 km SSE de L’Isle-sur-Serein, a son village «de caractère» sur une butte, entre Porte d’en Haut et Porte d’En Bas, et au pied de la butte sur la D957; remparts, portes et maisons anciennes, et de riches stalles dans l’église. Le finage s’étend en plaine des deux côtés du Serein et monte tout à l’est sur le rebord du plateau jurassique, où sont des carrières. La commune a eu jusqu’à 700 hab. au milieu du 19e s.

Guillon-Terre-Plaine (770 Guillonais, 4 849 ha dont 320 de bois) est une commune nouvelle créée en 2019 par cinq communes riveraines du Serein. Guillon (430 hab., 1 194 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 17 km à l’est d’Avallon et 12 km SE de L’Isle-sur-Serein. Le village est sur la rive droite d’un coude accusé du Serein, avec un pont du 16e siècle. Au nord, le finage englobe deux buttes détachées du plateau calcaire jurassique, les Montagnes de Montfault et de Verre, dans lesquelles certains ont vu l’un des sites possibles d’Alésia. Au pied de la première au bord du Serein se tient le hameau de Courterolles; au pied de la seconde au débouché du vallon du Champ Millet se tient le hameau de Périgny. La population de la commune n’a cessé de diminuer du milieu du 19e siècle (900 hab.) aux années 1980.

Vignes (82 hab., 1 177 ha dont 170 de bois) est 3 km au NE de Guillon, son village au pied de la côte jurassique. Cisery (54 hab., 470 ha) est 2 km à l’ouest de Guillon, tout au SO de son finage, qui atteint le Serein au NE. Trévilly (68 hab., 686 ha) est à 3 km NO de Guillon, 10 km SE de L’Isle-sur-Serein, son village au pied d’une butte ronde, son finage borné à l’est par le Serein. Sceaux (140 Scéens., 1 322 ha), 5 km à l’ouest de Guillon, 11 km au NE d’Avallon, a un double habitat, Sceaux au nord, Maison-Dieu au sud (mairie). Le second est accompagné au sud par l’aire de service de Maison-Dieu et la Chaponne sur l’A6, comportant les restaurants Arche (30 sal.) et Autogrill (35 sal.). Le finage est accidenté au nord-ouest par plusieurs buttes, dont celle du Mont Robert (306 m) et envoie une petite queue tout au sud jusqu’à la limite de Cussy-les-Forges. L’A6 passe tout au sud de Cisery et de Guillon. La D957 traverse le finage de Sceaux au nord. Vignes et Guillon sont limitrophes de la Côte-d’Or.

Sauvigny-le-Beuréal (73 hab., 482 ha), 4 km au SE de Guillon, est bordée à l’est par le Serein, que suit la limite de la Côte-d’Or. La forme du nom est ancienne.

Savigny-en-Terre-Plaine (160 hab., 869 ha), est à 2 km au sud de Guillon sur la D954, touche à la limite départementale au NE sans toutefois atteindre le Serein. L’A6 court au nord du finage; château et hameau de Ragny à l’ouest. La mention en-Terre-Plaine est ancienne.

Saint-André-en-Terre-Plaine (160 Saint-Andréens, 1 426 ha dont 136 de bois) est à 5 km au SO de Guillon sur la D954. Le finage est traversé par la voie ferrée d’Avallon à Saulieu et atteint au nord l’A6. La mention de la Terre-Plaine a été officialisée en 1961, mais elle était déjà apparue momentanément en 1801.

Un autre groupe de communes occupe le plateau jurassique à l’est de L’Isle.

Blacy (100 hab., 906 ha dont 170 de bois),4 km ESE de L’Isle-sur-Serein, a son village sur le plateau au-dessus du versant droit du Serein; le finage s’étire vers le nord dans les bois.

Thizy (210 hab., 555 ha dont 154 de bois), 5 km ESE de L’Isle-sur-Serein, perche aussi son village au-dessus de l’escarpement méridional du plateau, et du vallon de Marmeaux. Le finage est étiré vers le nord comme celui de Blacy.

Talcy (76 hab., 688 ha), 7 km ESE de L’Isle-sur-Serein, niche son petit village dans un vallon qui échancre le coteau, plus un hameau à l’est sur le rebord du plateau, Montceau; camping en promontoire entre les deux.

Marmeaux (100 Marcomaniens, 1 076 ha dont 292 de bois), 10 km à l’est de L’Isle-sur-Serein, se tient sur un versant de son long vallon qui échancre le plateau. La LGV mord sur l’extrémité nord-orientale du finage.

Santigny (100 hab., 935 ha dont 182 de bois), 11 km ESE de L’Isle-sur-Serein, est sur le plateau à la tête du vallon de Marmeaux, au passage de la D957. Le finage s’allonge en pointe vers le nord; il est traversé en entier par la LGV.

Pisy (77 Piciens, 1 208 ha dont 412 de bois), 13 km ESE de L’Isle-sur-Serein est un village de crête, perché sur l’escarpement du plateau jurassique, face au sud, avec un château en promontoire. La LGV descend du plateau juste à l’ouest, au prix de grands travaux. Au nord de la D957 le finage envoie une queue de 4,5 km vers le nord, contenant le bois de Chabrolle et montant à 391 m.

Vassy-sous-Pisy (72 hab., 745 ha dont 182 de bois), 16 km ESE de L’Isle-sur-Serein, est sur le même rebord de plateau que Pisy, 3 km au NE, mais face à l’est; le drainage se fait vers l’Armançon au NE par le ruisseau de Bormont. Vassy et Pisy sont limitrophes de la Côte-d’Or. Vassy n’a ajouté sous-Pisy qu’en 2010, reprenant une ancienne dénomination disparue dès 1801.

Bierry-les-Belles-Fontaines (200 Bierrais, 2 690 ha dont 1 213 de bois), 19 km à l’est de L’Isle-sur-Serein, juche son village sur un promontoire de confluence au-dessus de la vallée du ru de Bornant, où s’insinue la D957. L’habitat se complète du hameau de Chevigny le Désert au NE sur le versant gauche du Bornant, et du hameau des Souillats au NO sur le plateau, proche des carrières de la Perrière. Tout le nord du finage sur le plateau est dans la forêt domaniale de Saint-Jean. À l’est, la limite du finage est celle du département.

Étivey (200 Étivéens, 2 802 ha) est à 18 km au NE de L’Isle-sur-Serein sur le plateau calcaire, au passage de la D956; hameau de Sanvigne au NO sur la même route. Le finage est traversé au sud par la branche de la LGV vers Montbard. Le finage est très boisé à l’est et au sud (forêt domaniale de Saint-Jean).

Châtel-Gérard (230 Castegérardins, 3 067 ha dont 1 873 de bois) est à 10 km NE de L’Isle-sur-Serein. Le finage est traversé à l’est par la LGV Sud-Est. Au-delà à la limite de la commune, le prieuré cistercien de Vausse (12e s. et 14e s.), qui abrita une faïencerie, conserve une chapelle et un beau cloître roman.

Annoux (90 Annouxois, 897 ha dont 353 de bois), 6 km NE de L’Isle-sur-Serein, conserve au sud une tour de télégraphe Chappe.

Les autres communes sont à l’ouest et au nord de L’Isle-sur-Serein.

Dissangis (130 hab., 733 ha), 2 km NO de L’Isle-sur-Serein, est à la sortie d’un vallon qui échancre le versant gauche du Serein. Le finage s’étend sur le plateau à l’ouest; il est borné à l’est par le cours du Serein.

Coutarnoux (150 Arnulphiens, 868 ha dont 439 de bois), 5 km à l’ouest de L’Isle-sur-Serein, est juste au SO de Dissangis sur le plateau, avec un finage allongé vers le NO. Au nord, un parc de loisirs avec une grotte est aménagé dans les anciennes carrières de Champ Retard.

Sainte-Colombe (210 hab., 1 848 ha dont 447 de bois), 5km SO de L’Isle-sur-Serein, juche son village sur une croupe; hameau de la Cour à l’ouest. Le finage s’étend vers le NO, jusque dans la forêt syndicale d’Hervau. L’A6 longe la limite occidentale de la commune sur près de 6 km, offrant tout au NO dans les bois les aires de repos d’Hervau et de Montmorency; abîme d’Hervau non loin de la première.

Précy-le-Sec (260 Précyats, 1 576 ha dont 400 de bois), est à 4 km SO de Joux-la-Ville et 18 km à l’ouest de L’Isle-sur-Serein sur le plateau; le Vau de Bouche, encaissé, limite le finage au sud; il descend vers la Cure, suivi par une petite queue du finage qui parvient à 800 m de Voutenay-sur-Cure.

Joux-la-Ville (1 200 Joutiats, 4 381 ha dont 1 010 de bois), 14 km ONO de L’Isle-sur-Serein et 16 km au NNO d’Avallon, sur la D944, a un vaste finage traversé à l’est par l’A6 sur 6 km (sans accès). Aux abords de l’autoroute et du hameau d’Oudun, la commune a reçu un parc éolien de dix turbines Enercon (20MW), partie d’un ensemble de 22 éoliennes sur trois communes avec Massangis et Grimault, appartenant au canadien Innergex-WPD. Au sud-est, la commune contient la forêt domaniale du Val de la Nef. À l’ouest, sur la route Napoléon (D332), été installé en 1990 un gros centre de détention dans un carré de 250 m de côté (6 ha), contenant 600 places dont 100 pour les femmes; restauration collective (Sodexo Justice, 30 sal.). La population (qui inclut la population carcérale) a augmenté de 110 hab. depuis 1999; la commune n’avait que de 440 hab. en 1982. Le nouveau canton de Joux-la-Ville a 42 communes et 12 800 hab.

Massangis (360 Massangicois, 4 535 ha dont 1 936 de bois), a son village sur la rive gauche au bord du Serein à 7 km NNO de L’Isle, doublé 1 km à l’aval par le gros hameau de Tormancy. En amont, Massangis a absorbé en 1964 la commune de Civry-sur-Serein, dont le village est sur côté droit du Serein et qui avait alors 120 hab.; moulin à vent préservé sur le relief au sud de Civry. Le finage est très étendu des deux côtés de la vallée. À l’est, il contient la forêt de Champlive, à l’ouest une partie de la forêt syndicale d’Hervau. Au NO se voient quatre des 22 éoliennes du parc de Joux-la-Ville (Enercon, 2MW chacune, au canadien Innergex); centrale photovoltaïque (36 MW, à EDF, sur 120 ha). Des carrières de pierre ont été exploitées dans la commune, ce que rappelle un musée des Pierreux; plusieurs châteaux, petit train touristique au sud au pied du versant gauche du Serein. Tout à l’est, gouffre de la Come Sainte-Marie, grotte de Villiers Tournois sur le versant droit du Serein entre Massangis et Civry.

Grimault (130 Grimaldins, 2 377 ha dont 409 de bois), 12 km NNO de L’Isle-sur-Serein, a un village perché au-dessus de deux méandres resserrés du Serein; grottes des Grandes Gueules en aval, sur la rive concave escarpée d’un troisième méandre. Le finage contient à l’est le Bois communal de Noyers. Au NE, hameaux de Cours et d’Archambault avec château et prieuré. Vers l’ouest, le finage se déploie davantage, englobant le hameau de Villiers la Grange, près duquel sont huit des 22 éoliennes Enercon (2MW chaque) du parc de Joux-la-Ville à Innergex, Canada). Cours et Villiers-la-Grange étaient d’anciennes communes, réunies à Grimault dans les années 1790.

Noyers (590 Nucériens, 3 566 ha dont 250 de bois) est un ancien chef-lieu de canton à 31 km au NNE d’Avallon, 42 km au SE d’Auxerre, 16 km au nord de L’Isle-sur-Serein. C’est un des «plus beaux villages de France», serré sur un pédoncule de méandre étranglé sur la rive droite du Serein. Il en a débordé au sud, rive gauche, dans le Faubourg, où passe la D956 et où sont collège et gendarmerie. Il est entretenu, rénové et repavé, riche en maisons anciennes, avec une belle halle, tours et remparts; il s’efforce d’attirer les artistes, et les touristes qu’ils séduisent. Trois musées d’art (art contemporain, art naïf, maison du schématisme), nombreux petits ateliers, camping; festival musical en juillet; aux environs, ancien château de Jouancy (15e s.) sur le relief au nord. Le finage s’étend vers le nord-est, et bien davantage à l’ouest où il englobe le hameau du Puits de Bon. La commune avait 2 000 hab. en 1806, 1 300 en 1900, 900 vers 1950 et a encore un peu perdu ensuite, dont 220 hab. depuis 1999 (-27%).

Jouancy (24 hab., 594 ha dont 172 de bois), 4 km ESE de Noyers, a un très petit village à la limite NO de son finage de plateau.

Sarry (170 hab., 2 564 ha dont 519 de bois), 12 km NNE de L’Isle-sur-Serein et 10 km ESE de Noyers, a un double habitat sur le plateau, le village de Sarry étant accompagné 1 km au nord par celui de Soulangy, sur la même D101, ancienne commune réunie dans les années 1790. La LGV Sud-Est traverse tout le finage à l’est et envoie une antenne vers Montbard.

Censy (57 Centiens, 486 ha), 4 km à l’est de Noyers, a un petit village aux abords de la D956.

Pasilly (350 Pasiens, 899 ha dont 261 de bois), 8 km à l’est de Noyers, a son village sur la D956, frôlé à l’ouest par la LGV. Celle-ci est flanquée par cinq des dix éoliennes Gamesa (2MW chacune) du parc de Moulins-Pasilly (firme britannique Laing).

Moulins-en-Tonnerrois (110 hab., 1 513 ha dont 479 de bois) est à 6 km NE de Noyers. Son finage est traversé par la LGV Sud-Est, accompagnée des deux côtés par les cinq autres éoliennes Gamesa de la firme Laing. Le nom de la commune était simplement Moulins jusqu’en 1918.

Annay-sur-Serein (220 Annaysiens, 2 700 ha dont 557 de bois), 6 km NO de Noyers, a deux noyaux d’habitat de part et d’autre du Serein, la mairie entre les deux. Annay est sur la rive droite, Perrigny sur la rive gauche, héritier d’une commune absorbée dans les années 1790; s’y ajoute le hameau et château de Moutot en amont au SE. La limite orientale du finage suit une voie romaine; carrière et bois de l’Affichot au nord. Annay avait annexé en 1972 Môlay et Sainte-Vertu, mais elles ont repris leur indépendance en 1978.

Môlay (90 Môlaisiens, 1 200 ha dont 348 de bois), 8 km NO de Noyers, a un petit village juché sur un promontoire de méandre du Serein, rive droite, accompagné au sud, au pied du versant gauche, par les hameaux d’Arton et de Richebourg.

Sainte-Vertu (90 Vertugadins, 1 436 ha dont 374 de bois), 12 km NO de Noyers, sur la D944, a son village sur un promontoire de méandre du Serein, rive gauche; musée de la coiffure. La D944 traverse le finage et le village.

Fresnes (66 hab., 497 ha), 10 km au nord de Noyers, est dans le vallon de Louèvre, qui descend vers le Serein. Plusieurs lieux-dits évoquent des vignes disparues.