rivière bourguignonne de 292 km de long; elle naît dans le Morvan juste sous le mont Préneley, et coule en direction du nord-ouest. Elle passe près de Château-Chinon, puis nourrit le lac-réservoir de Pannecière-Chaumard, s’enfonce en gorge à Montreuillon et sort du massif un peu en amont de Corbigny, où sa vallée est empruntée par le canal du Nivernais; elle y reçoit à droite l’Anguison, puis pénètre dans les plateaux bas-bourguignons par la percée de Clamecy. Sa vallée méandre et s’encaisse, multipliant les sites rocheux attractifs jusqu’à Cravant où elle reçoit à droite la Cure; puis elle traverse l’agglomération d’Auxerre, reçoit encore à droite le Serein, et l’Armançon à Migennes; elle atteint ainsi Joigny où elle reçoit à gauche le Tholon et un peu plus loin le Vrin en s’enfonçant dans le plateau d’Othe. Elle passe à Sens où elle reçoit la Vanne, sort de Bourgogne à Villeneuve-la-Guyard et finit par atteindre la Seine à Montereau-Faut-Yonne, avec un débit tel que l’on se demande encore, de l’Yonne ou de la Seine, quel est le fleuve et quel est l’affluent. Son régime, marqué par le rapide écoulement des fortes pluies du Morvan en terrain peu perméable, est assez inégal pour que l’Yonne ait pu apparaître dangereuse, jusqu’à Paris, ce qui explique l’abondance des grands lacs-réservoirs aménagés au 19e siècle et encore au 20e sur son parcours; ils font aujourd’hui le plaisir des pêcheurs, estivants et sportifs. Le débit moyen n’est cependant que de 75 m3/s. Le nom latin fut Icauna, adapté d’un nom plus ancien terminé en onna comme beaucoup de noms de cours d’eau; c’est pourquoi l’adjectif pour Yonne est Icaunais. |