(58 360 Maisonnais, 538 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois, juste au nord-ouest de Créteil. Son finage s’ouvre largement au nord sur la rive gauche de la Marne, face au bois de Vincennes. Il va se rétrécissant vers le sud jusqu’à la hauteur de l’université Paris-XII de Créteil. Il est limité à l’ouest par la voie ferrée, qui offre deux stations du RER D, Maisons-Alfort-Alfortville au centre près de la mairie, et Le Vert-de-Maisons tout au sud. Le territoire communal est traversé au nord-est par l’A86, reliée à l’A4 de l’autre côté de la Marne, et qui marque plus ou moins directement ensuite sa limite orientale. Il est traversé du nord-ouest au centre-est par la N19 (avenue du Général-Leclerc), qui croise l’A86 par un vaste échangeur partagé avec Créteil. La ligne 8 du métro suit cet axe en y proposant les stations École Vétérinaire de Maisons-Alfort, Maisons-Alfort-Stade, puis Maisons-Alfort-les Juilliottes à l’est, au bord de l’échangeur. La N6 traverse toute la commune du nord-ouest au sud sous divers noms: avenue du Général-de-Gaulle depuis le pont de Charenton, puis du professeur-Cadiot, Léon-Blum et enfin rue Jean-Jaurès au sud. Entre la N6 et la N119, qui divergent toutes deux du pont de Charenton, sont les grandes emprises de l’École Vétérinaire, créée au château d’Alfort en 1765, qui dispose de 12 ha et accueille 600 étudiants, et du fort de Charenton de 1845; celui-ci est occupé par la gendarmerie (services historique, de formation, de documentation) et encadré par deux casernes de la Garde Républicaine et de la Gendarmerie Mobile. Un autre axe, SO-NE, qui passe par le centre-ville, est formé par l’avenue de la République, reliant Joinville à Vitry par les ponts de Maisons-Alfort sur la Marne et du Port à l’Anglais sur la Seine. Plusieurs quartiers se distinguent. Celui d’Alfort, au nord-ouest, hérite du village originel, dont le nom vient de Herefort, son seigneur ayant été fait évêque d’Hereford en Angleterre au 13e s. Ceux de Charentonneau au nord, héritier du site d’un ancien grand domaine seigneurial, et des Planètes au nord-est, se reconnaissent à leur plan quadrillé de rues N-S et E-O, dessinées à la fin du 19e s. au moment du lotissement de grands domaines; ils contiennent l’espace vert du domaine du Château Gaillard, orné de vestiges de l’orangerie du château, l’île de Charentonneau avec le parc du Moulin Brûlé et le moulin lui-même (reconstruit). Les Juilliottes et Hector-Berlioz sont à l’est, le Vert-de-Maisons et Liberté au sud. Celui-ci comprend l’ensemble d’habitations «bon marché» (HBM) des années 1930 au square Dufourmentelle, au nord de la N6 près de la gare du RER du Vert-de-Maisons, et bénéficie d’un parc de 2,5 ha aménagé sur la friche industrielle de l’ancienne imprimerie Del Duca. Maisons-Alfort est une ville fleurie (quatre fleurs, grand prix) dotée d’une église du 12e s., du musée d’anatomie Honoré Fragonard installé dès 1766 à l’École Vétérinaire et riche en écorchés, du musée de Maisons-Alfort au château de Réghat (18e s.) ouvert en 2003; de plusieurs théâtres, médiathèque et conservatoire; elle honore le Printemps des Arts. Elle accueille deux lycées publics dont un professionnel, sept maisons de retraite. Maisons-Alfort a eu 1 800 hab. en 1851, 9 200 en 1881 mais a été amputée d’Alfortville en 1885; elle a retrouvé 10 500 hab. en 1901, est montée à 21 000 en 1921 et 34 400 en 1936, a atteint 54 100 hab. en 1975 puis a fluctué à ce niveau. Le nouveau canton de Maisons-Alfort correspond à la commune. |