Val-de-Marne

(1 424 100 hab.), département de l’Île-de-France, créé en 1968 à partir du sud-est de l’ancien département de la Seine et d’une fraction de l’ancienne Seine-et-Oise. Il est limitrophe de Paris, de la Seine-Saint-Denis, de la Seine-et-Marne, de l’Essonne et des Hauts-de-Seine. Il couvre 245 km2 et a pour préfecture Créteil, pour sous-préfectures L’Haÿ-les-Roses et Nogent-sur-Marne. Il a 47 communes. Celles-ci sont regroupées en trois Territoires de la Métropole du Grand Paris, Paris Est Marne et Bois au NE, Grand Paris Sud Est Avenir au SE, Grand-Orly Seine Bièvre à l’ouest.

Ce territoire est divisé par les cours sinueux de la Seine et de la Marne, qui confluent en son sein. Il associe ainsi une fraction des plateaux du Hurepoix au sud-ouest, dont une partie de la plate-forme de l’aéroport d’Orly, et une fraction des plateaux de Brie au sud-est et à l’est, à l’intérieur du tracé de la grande rocade francilienne, qui ne fait que le frôler; il inclut la forêt de Notre-Dame sur le plateau de Brie, mais ne totalise guère que 2 500 ha de bois. Il touche à Paris, au nord-ouest, par les 14e, 13e et surtout 12e arrondissements.

Il est puissamment structuré par les faisceaux divergents des couloirs de circulation vers l’est (A4 et N4), le sud-est (N19, N6 et voie ferrée vers Lyon), le sud sur la rive gauche de la Seine (A6 et N7, voie ferrée vers Orléans et Toulouse). Cette situation a conduit les autorités à s’efforcer de donner un rôle éminent au chef-lieu, Créteil, qui a reçu de tangibles moyens de restructuration et d’expansion en équipements, notamment culturels et universitaires, d’administration et de communication. Mais la grande masse des déplacements se fait sur les radiales parisiennes, et le centre effectif du département reste Paris.

Sa population avait atteint un premier sommet à 1 215 700 hab. en 1975, résultant d’une longue et assez régulière croissance puisque, dans ses limites actuelles, il comptait 161 000 hab. en 1861, 289 000 en 1901, 685 000 en 1936, 970 000 en 1962. Selon les recensements la population se serait ensuite stabilisée, puis aurait repris quelque croissance à partir de 1990, passant par 1 236 800 hab. en 1999. Actuellement, cette croissance (+0,5% par an) est entièrement due aux excédents de naissances sur les décès (+0,9% par an), avec un taux de natalité de 15,0‰, puisque le solde migratoire est légèrement négatif (-0,4% par an).

Le Val-de-Marne a des activités assez dispersées et diversifiées. Situé à la fois en amont et à l’est de Paris. Il ne comprend pas de grands espaces d’industrie, ni de concentration de laboratoires associée à la proximité des «beaux quartiers», et il a moins de quartiers en grande difficulté que la Seine-Saint-Denis ou le Val-d’Oise. De même, les orientations politiques de ses communes et cantons sont très contrastées, allant des solides fiefs communistes comme Ivry et Vitry aux bastions de droite comme Saint-Maur. Les indicateurs sociaux à l’échelle du département ne représentent donc qu’une moyenne d’assez faible signification.

Le Val-de-Marne est ainsi assez souvent en cinquième position parmi les huit départements d’Île-de-France: pour la superficie, pour le nombre d’habitants, pour le produit brut global et le produit par emploi, ainsi que par la composition professionnelle et par la structure des emplois, où le tertiaire l’emporte largement, autour du pôle de Rungis et de l’aéroport d’Orly.