massif volcanique du nord-ouest de la Martinique, culminant à 1 397 m. De forme quasi circulaire, ce «strato-volcan» a environ 13 km de diamètre et 120 km2, environ 500 000 ans d’existence. Sept communes s’en partagent les pentes et la redoutable proximité. Son éruption de mai 1902, qui a complètement détruit la principale ville de l’île, et qui a été suivie par une seconde peu après, est devenue célèbre à la fois par le drame qu’elle a provoqué (28 000 morts et une ville rayée de la carte), et par la nature du phénomène, qui n’était pas alors familier aux géologues: une expulsion massive de gaz par l’explosion d’une énorme poche fermée par un bouchon de lave durcie, provoquant une «nuée ardente» de gaz portés à 400°C et dévalant à une vitesse de 400 km/h. On parle d’ailleurs depuis d’éruption «péléenne» et même de volcan «péléen». Une autre série d’éruptions s’est produite de 1929 à 1932, entraînant l’évacuation précoce de plusieurs villages et couvrant les pentes nord-ouest de cendres, accompagnées de nuées ardentes. Depuis le volcan est plus calme, mais non sans alertes périodiques. Ses fumerolles sont scrutées avec attention, un observatoire sismique a été installé. Mais la végétation a recolonisé une partie des pentes, des sentiers d’approche ont été tracés, des refuges équipés, Saint-Pierre en partie reconstruite, et le volcan attire des amateurs. |