fleuve d’Amérique du Sud servant de frontière occidentale à la Guyane, face au Surinam. Le Maroni ne porte ce nom qu’à partir de Grand-Santi, en aval du confluent du Tapanahoni, rivière du Surinam. En amont, chaque branche porte un nom différent, ce qui a beaucoup compliqué la fixation de la frontière avec le Surinam. Celle-ci suit actuellement une branche qui se nomme Lawa (ou Alawa, ou Awa) jusqu’au confluent du Tampok au sud de Maripasoula (site d’Elaé), puis Litani (ou Alitani, ou Itani, voire Itany) en amont. La longueur totale du fleuve est estimée à 520 km pour un bassin de 65 830 km2. Ses principaux affluents en Guyane sont d’amont en aval le Malani (ou Marouini), le Tampok grossi de la Ouaqui, l’Inini, tous dans la commune de Maripasoula; puis l’Abounami (Grand-Santi), la Beïman puis la Sparouine qui encadrent la commune d’Apatou, les petites criques Balaté et Margot à Saint-Laurent-du-Maroni. La Mana débouche sur l’océan en même temps que le Maroni, de part et d’autre de la pointe Française dans la commune d’Awala-Yalimapo. La partie centrale du cours du Maroni a été un lieu d’installation de Bushinégué («nègres-marrons»), notamment Boni, esclaves en fuite et leurs descendants, tandis que les parties amont et aval sont des lieux de résistance de groupes amérindiens, Galibi (Kalina) au nord, Wayana au sud. |