chaîne de montagnes inexistante, représentation mythique des confins méridionaux de la Guyane issue d’une époque où l’on croyait devoir situer des montagnes partout où se trouvait une ligne de partage des eaux, et probablement influencée par les descriptions romancées du pays de l’Eldorado. Il n’existe dans les parages que des inselbergs en demi-oranges, caractéristiques de l’érosion des massifs granitiques sous climat équatorial, et dont les plus considérables atteignent au plus 690 m dans le groupe dit Mataraka à l’extrême sud-ouest de la Guyane — altitudes dépassées en plusieurs points au centre de la Guyane. Mais des atlas même récents continuent à mentionner lesdits «monts», parfois sous la forme brésilienne (serra do Tumucumaque), entre le bassin de l’Amazone et ceux des fleuves côtiers des Guyanes. Dans l’angle sud-ouest de la Guyane dans la commune de Maripasoula, une zone d’intérêt écologique (znieff) de 127 600 ha est dite «des reliefs Tumuc-Humac»; on distingue en outre en son sein une «petite» znieff du massif du Mitaraka et Tchoukouchipann (9 205 ha), une du pic Coudreau du Sud (7 854 ha) et, à la pointe nord-est de la zone Tumuc-Humac, la zone des roches de Mompé Soula (5 310 ha), une plaine forestière constellée d’inselbergs. Il existe au Brésil un parc national Tumucumaque dans l’État du Para. |