parc naturel national ouvert en 2007. Envisagé dès 1992, objet d’études approfondies achevées en 2003, et d’une consultation en 2006, il vise principalement à la conservation et à l’entretien de la zone forestière et comprend un «cœur» très protégé de 105 447 ha (42% de l’île) incluant les forêts dites primaires et le Volcan, les îlets habités de Mafate (3 100 ha) et une partie cultivée de 1 400 ha pour quelques enclaves et exploitations forestières. Le siège du parc est fixé à La Plaine-des-Palmistes. Le Parc englobe les réserves naturelles préexistantes (Roche-Écrite et Mare-Longue). De façon générale, les Hauts de la Réunion forment un ensemble qui pose des problèmes particuliers d’aménagement et de développement, en raison de leur éloignement relatif des villes, du peuplement issu d’esclaves fugitifs et, plus tardivement, de l’établissement de «petits blancs» souvent dispersés et démunis, et des contraintes de l’altitude et du relief: difficultés de circulation, morcellement des terroirs, érosions. Toutefois, les plans successifs de développement tendent à englober dans les Hauts toutes les terres défavorisées par leur éloignement, et les «Hauts» vont alors parfois jusqu’au rivage, comme à Saint-Philippe et Sainte-Rose, et finissent par couvrir les quatre cinquièmes de la superficie de l’île. On y a multiplié sentiers et aires de pique-nique, gîtes ruraux, routes forestières, au point que les randonneurs qui vont dans le cirque de Mafate se comptent par dizaines de milliers chaque année, tandis que fourmillent les hélicoptères; le Grand Raid lui-même contribue à populariser les Hauts, qui tirent tout le parti qu’ils peuvent du tourisme. En profitent surtout les cirques de Salazie et de Cilaos, tandis que les deux points de vue du Maïdo sur Mafate et de Bellecombe sur la Fournaise sont des hauts lieux obligés, accessibles par la route; en revanche, le grand versant des Hauts du côté du vent est peu fréquenté en raison des pluies et de l’épaisseur des forêts. |