(37 270 Bénédictins, 22 961 ha) est une sous-préfecture de la Réunion sur la côte du Vent, dans la CA CIREST. La population croît: 26 500 hab. en 1990, 31 900 en 1999. La ville est à 41 km au sud-est de Saint-Denis au bord de l’océan, au débouché de la rivière des Marsouins et au point de rencontre des routes nationales 2 et 3. La commune est la plus étendue de l’île après Saint-Paul. Elle a été créée en 1815, mais formait une communauté dès les années 1730; elle fut le terminus d’une voie ferrée établie à partir de Saint-Denis en 1882. Son territoire, qui est le plus arrosé de toute l’île, occupe 13 km de littoral peu accidenté, entre la rivière des Roches et la rivière de l’Est. Seule avance en mer la pointe de la Ravine sèche au sud-est de la ville. Sainte-Anne, à 6 km au sud-est de Saint-Benoît, est un village littoral distinct, mais qui n’a pas acquis son autonomie communale; elle a une église du 20e s. surchargée de décors naïfs, une baignade en eau douce au Bassin Bleu. Une large plaine agricole, cultivée en canne, vanille, fruits et fleurs, monte doucement vers les Hauts, sur environ 5 km de profondeur. Le grand domaine sucrier de Beaufonds, aux portes de Saint-Benoît côté sud, a fermé son usine en 1995, ainsi que sa centrale électrique, mais la SANE (groupe GQF) en a fait sa base logistique pour le transport des cannes, et la distillerie de la Rivière-du-Mât, du même groupe GQF, la plus grande de l’île, y est installée; un temple tamoul se voit à proximité. Deux villages jalonnent la N3 vers Saint-Pierre, la Confiance à mi-pente et Chemin de Ceinture au croisement de la route des Hauts (D3) et proche d’un site de promenade et d’escalade sur les premières pentes (Route Hubert); l’habitat se densifie au nord de la plaine, en direction de la capitale (Bourbier, Beauvallon). Au-delà, la commune lance deux extensions en forêt. Au sud-est, elle monte à 1 523 m au rempart qui domine la rivière de l’Est, mais elle y est vide et boisée. Vers l’ouest, elle projette une bande de 20 km de long et 6 de large à travers les reliefs, au nord de La Plaine-des-Palmistes, traversant le plateau de Bébour et jusqu’à la crête du cirque de Cilaos (Coteau Kerveguen), où elle monte à 2 479 m près de la Caverne Dufour et non loin du Piton des Neiges, qui trône au NO. Au-dessus de Saint-Benoît, une route s’y insinue par le village de Bethléem (pique-nique, panorama) et la rivière des Marsouins (Bras Cabot), haut lieu du canyoning, jusqu’aux environs des cascades de Takamaka et du barrage EDF. Celui-ci a été édifié en 1986 à 847 m d’altitude; il a 29 m de haut, et retient 3,5 Mm3 pour un plan d’eau de 10 ha. Deux centrales Takamaka 1 de 1968 (17 MW) et Takamaka 2 (1989, 26 MW) peuvent fournir respectivement 80 et 70 GWh/an. Le téléphérique EDF permet de s’élever en forêt dans le quartier pittoresque de Takamaka et de voir notamment la source du Bras Cabot, qui fut un temps exploitée pour ses eaux minérales; ce secteur enregistre les records de pluie de tout le département. Un autre accès routier, plus au sud, permet d’explorer la profonde vallée occupée par le Grand Étang vers 500 m, le plus vaste de l’île en eau douce, mais de taille très variable selon la saison. En revanche, la partie la plus élevée de la commune, occupée par la forêt de Bébour, puis les pelouses et landes des sommets, n’est pas accessible directement: la route forestière qui y mène, et qui offre des aires de détente et pique-nique, vient de La Plaine-des-Palmistes par le col de Bébour. La commune date de 1915; son nom remonte à 1730 et fut tiré de l’un des prénoms du gouverneur de l’époque. La commune a trois collèges publics dont un à Sainte-Anne (en tout 3 000 élèves), quatre lycées publics (3 500 élèves), une École supérieure d’informatique du groupe privé Supinfo installée en 2005 avec l’appui de la Chambre de Commerce, un centre de formation professionnelle agricole dans la banlieue de Beaulieu, un centre hospitalier public de 150 lits (dont 60 en longue durée) partagé avec Saint-André, une antenne de l’établissement psychiatrique de Saint-Paul avec une maison de retraite spécialisée, et trois cliniques; plus un dispensaire, un centre de rééducation fonctionnelle et un centre d’imagerie médicale à Sainte-Clotilde; tribunal d’instance, théâtre (les Bambous), festivals de jazz et de courts métrages, curieuse église baroque de 1856, restaurée. Les principaux employeurs sont la clinique de la Paix (65 sal.), un hypermarché Carrefour (Vendemia, 160 sal.), les installations électriques Testoni (60 sal.), l’aide à domicile Au Rayon de Soleil (80 sal.), la restauration collective Régal des Îles (60 sal.), les autocars STOI (100 sal.), la gestion immobilière SEMAC (55 sal.). Le nombre d’emplois offerts est sensiblement égal à celui des emplois occupés par les habitants de la commune (6 800) mais près de 6 000 personnes en âge de travailler sont sans emploi. La plus grande partie de l’agglomération, entre le littoral et la rive droite de la Rivière de l’Est, est classée en «quartier prioritaire» (Quartier Rive Droite et Bras Fusil). L’arrondissement a 127 500 hab. (103 000 en 1999). Deux nouveaux cantons ont le nom de Saint-Benoît. Le canton 1 (27 700 hab.) contient une partie de Saint-Benoît et la commune de La Plane-des-Palmistes. Le canton 2 (27 400 hab.) contient l’autre partie de Saint-Benoît et les communes de Saint-Philippe et Sainte-Rose. |