Communauté d’agglomération Étampois Sud-Essonne

Étampois Sud-Essonne

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communauté d’agglomération de l’Essonne, associant 37 communes et 54 700 hab. sur 48 250 ha.

Étampes (siège), Angerville, Le Mérévillois, Morigny-Champigny, Pussay ont plus de 2 000 hab.

Brières-les-Scellés (1 270 Briolins, 865 ha) est à 3 km au NNO d’Étampes, dans un large vallon tourné vers la Juine, et a une église inscrite des 11e-12e et 15e s. Le finage contient au nord une part du plateau beauceron, à la limite d’Étréchy. La zone industrielle d’Étampes déborde au sud-est sur le territoire de la commune, qui accueille ainsi l’usine de sièges Faurecia (820 salariés) et la blanchisserie BSC (50 sal.), ainsi qu’un «écosite» (déchèterie) intercommunal. La commune avait 300 hab. en 1936 et sa population croît depuis. Elle a augmenté de moitié (+420 hab.) depuis 1999.

Boissy-le-Sec (700 Boissyons, 1 906 ha dont 335 de bois), 9 km NO d’Étampes, est campée sur un large plateau, à la tête du vallon de la Misère qui descend vers le nord-est en direction de la Renarde. Elle a une église inscrite et un château des 14e et 17e s. Deux hameaux accompagnent le village au nord, le Rotoir sur le plateau et Venant dans la haute vallée sèche de la Renarde. La commune avait 380 hab. à son minimum de 1962 et a gagné 70 hab. après 1999.

Boutervilliers (440 Boutervillois, 701 ha) est à 9 km ONO d’Étampes, sur la Voie de la Liberté (D191). Le village, qui conserve la tour de Cenive (12e s.) et un château du 17e s., est sur le plateau; mais le finage descend au sud dans le vallon de la Louette. La population était de 150 hab. en 1962.

Saint-Hilaire (410 Saint-Hilairois, 675 ha) est à 7 km ONO d’Étampes. Elle a une église de prieuré du 12e s., le château de Champrond (19e s.) et un site géologique protégé à l’est à l’endroit où la Chalouette tourne vers l’est et reçoit du nord-ouest le vallon encaissé de la Louette, dont la commune tient la rive gauche; des maisons s’y alignent jusqu’au hameau des Boutards, à l’ouest. La commune n’avait guère que 180 hab. en 1954 et croît lentement depuis. Elle possède aussi une partie de la rive gauche de la Chalouette en aval du confluent, suivie par la file de maisons de Moulin Vaux et des Cours.

Chalo-Saint-Mars (1 050 Chaloins, 2 867 ha dont 510 de bois) est 8 km à l’ouest d’Étampes. Le village est tout au nord du finage, dans la vallée de la Chalouette qui s’enfonce en son milieu. La commune s’orne d’une vieille tour et un château des 15e et 17e-18e s., du château du Grand-Saint-Mars (19e s.), d’une église inscrite. L’habitat s’organise en deux files de chaque côté de la vallée. Une série de petits hameaux sont dans la vallée de la Chalouette au sud, notamment Beaumont et Boinville, le plus éloigné étant Ézeaux. Le finage s’étend largement vers le nord-ouest sur le plateau, qui porte le manoir du Tronchet. Sa limite septentrionale suit le cours de la Louette, affluent de gauche de la Chalouette, également bordée de maisons; le château de la Ferté est au pied du talus de confluence. La population, qui avait atteint 1 100 hab. en 1846, avait conservé 850 hab. environ entre 1936 et 1975, et augmente depuis.

Plessis-Saint-Benoist (330 Benats, 916 ha), 12 km à l’ouest d’Étampes, 11 km au sud de Dourdan sur le plateau, a été détachée d’Authon-la-Plaine en 1884 avec 320 hab. et était descendue à 170 hab. vers 1965. Son finage est traversé par la D191 et donne au sud-est sur le vallon de la Louette, affluent de la Chalouette.`

Authon-la-Plaine (380 Authonais, 1 059 ha), 18 km à l’ouest d’Étampes, limitrophe de l’Eure-et-Loir, est au carrefour de la route d’Étampes à Chartres (D191 dite Voie de la Liberté) et de la route de Dourdan à Orléans (D838); église inscrite des 13e et 15e-16e s. Elle avait 230 hab. en 1975, contre 700 en 1851, mais avait perdu en 1884 le territoire de Plessis-Saint-Benoît.

Chatignonville (71 Chatignonvillois, 513 ha) est un petit village à 20 km ONO d’Étampes, 11 km au sud-ouest de Dourdan, limitrophe à la fois des Yvelines et de l’Eure-et-Loir; sa population, groupée et qui était encore de 140 hab. en 1936, est exceptionnellement à son plus bas niveau depuis deux siècles.

Saint-Escobille (490 Saint-Escobillois, 1 200 ha), limitrophe de l’Eure-et-Loir, est à 20 km à l’ouest d’Étampes, au sud d’Authon sur la D838 vers Orléans, et possède deux hameaux à l’ouest, Paponville et Guillerville, plus un autre à l’ancienne gare. La commune avait 210 hab. en 1975 (400 au début du 19e s.), et a progressé depuis ce minimum, mais a perdu une vingtaine d’habitants après 1999.

Mérobert (640 Mérobertois, 1 071 ha) est à 13 km OSO d’Étampes, limitrophe de l’Eure-et-Loir; elle contient au sud-ouest le hameau d’Aubray. Le nombre de ses habitants augmente depuis le minimum des années 1960 (250 hab.).

Congerville-Thionville (220 Congervillois-Thionvillois, 847 ha), limitrophe de l’Eure-et-Loir, 17 km au SO d’Étampes, est formée par deux villages de plateau, distants de moins d’un kilomètre. La vallée sèche de la Chalouette traverse la partie sud de la commune, qui s’orne du dolmen des Grès de Linas et que traverse tout à l’ouest la D838 rectiligne. La commune s’appelait seulement Thionville jusqu’en 1973, et n’avait que 80 hab. en 1936, sans jamais avoir dépassé 125 hab. auparavant.

Chalou-Moulineux (390 Calo-Moulinotins, 1 047 ha dont 202 de bois) est à 18 km au SO d’Étampes dans la vallée encaissée de la Chalouette. Moulineux est au nord de Chalou en fond de vallée, Chalou sur le rebord du plateau; un étang de 12 ha les sépare. Ils ont été réunis pendant la Révolution; chaque village a son église inscrite; le seul écart est la ferme de Chicheny, à l’est. La population a un peu augmenté entre 1975 (230 hab.) et 1990 (390 hab.) mais guère depuis.

Monnerville (390 Monnervillois, 831 ha) est à 14 km au SO d’Étampes sur le plateau, et sur le trajet de la N20 qui contourne le village; elle a une gare sur la voie vers Orléans. Le clocher est inscrit; la population augmente peu.

Guillerval (820 Guillervallois, 1 730 ha dont 350 de bois) est à 10 km SSO d’Étampes juste à l’ouest de Saclas dans un vallon affluent de gauche de la Juine, encaissé et drainé par la Marette; son église des 10e et 12e s. est inscrite. Le village s’aligne au pied du versant de gauche, exposé au sud, et se complète en amont, à l’ouest, des gros hameaux de Chanval et Garsenval. Au nord-ouest sur la N20, le hameau de Mondésir est proche d’un arrêt ferroviaire et de l’aérodrome d’Étampes-Mondésir (LFOX), du groupement des Aéroports de Paris, créé en 1910; il occupe le nord de la commune entre route et voie ferrée sur 112 ha, est doté de deux pistes en herbe de 700 et 1 230 m, sert à une dizaine d’aéroclubs et assure 80 000 mouvements par an. Après quelques fluctuations liées à l’utilisation de l’aérodrome par l’armée après 1945, la population communale augmente depuis les 400 hab. des environs de 1970.

Saclas (1 870 Saclasiens, 1 366 ha dont 332 de bois) est à 9 km au sud d’Étampes au débouché du vallon de Guillerval sur la Juine; son église est inscrite. La commune accueille la clinique Chalouettes (100 sal., 90 lits); elle avait 750 hab. dans les années 1930, puis est passée à 1 200 en 1975, 1 500 en 1990. Le finage s’étend au sud des deux côtés de la Juine sur le plateau. Les aléas du découpage communal lui attribuent une partie de la vallée de la Juine plus en aval, autour du hameau de Bierville; mais non le château de Bierville, qui est à Boissy-la-Rivière.

Saint-Cyr-la-Rivière (500 Saint-Cyriens, 881 ha) est à 9 km au sud d’Étampes dans la vallée de l’Éclimont, rive gauche, juste avant son confluent avec la Juine, sur la D145. Elle a une église inscrite à haut clocher; son habitat se prolonge au sud par le long hameau de Marancourt, en aval par celui de Voisins. Son finage traverse au nord la vallée de la Juine où il englobe le moulin de Chanteloup, et déborde même largement sur le plateau septentrional. Elle avait 240 hab. en 1962 et a augmenté de 60 hab. après 1999.

Fontaine-la-Rivière (180 Fontainiens, 369 ha) est juste en face de Saint-Cyr sur la rive droite de l’Éclimont. Le village est accompagné du hameau de Jaugy en aval, de Court-Pain sur le plateau à l’est, au passage de la D721 d’Étampes à Pithiviers. Fontaine n’avait même pas 60 hab. en 1962 mais n’a rien gagné depuis 1999.

Abbéville-la-Rivière (340 Abbévillois, 1 502 ha), 12 km au sud d’Étampes, a son village dans un méandre encaissé de l’Éclimont, rive droite. Son finage s’étend sur le plateau à l’est, traversé par la D721; le finage y englobe tout à l’est les lointains hameaux de Bois Champ Beau et de Quincampoix et, tout sud, le hameau de Fontenette, dominant le val de tête de l’Éclimont. La commune est limitrophe du Loiret.

Arrancourt (130 Arrancourtois, 740 ha), 13 km au sud d’Étampes, limitrophe du Loiret, est dans la vallée encaissée et sinueuse de l’Éclimont en amont de Saint-Cyr et Fontaine, au SO d’Abbéville. Son finage s’étend sur le plateau méridional, jusqu’à englober la ferme du Grand-Villiers.

Marolles-en-Beauce (240 Marollais, 600 ha), 12 km SSE d’Étampes, a un village-rue isolé sur le plateau nu; elle comptait 100 hab. en 1975, 190 en 1999.

Boissy-la-Rivière (530 Buccussiens, 1 247 ha), 11 km au sud d’Étampes, a un village-rue longeant le pied du versant droit de la Juine, considéré comme «village de charme» pour son église inscrite à beau portail roman, le château de Bierville, une grotte, une tour. Le finage s’étend un peu à l’ouest, mais surtout à l’est où il englobe le lointain hameau du Mesnil-Girault, à 4 km du village, et contient un arc de six éoliennes Nordex (15MW). La commune n’avait que 190 hab. en 1936, 220 en 1962; elle a crû de 70 hab. après 1999.

Ormoy-la-Rivière (990 Ormoisiens, 1 029 ha) est dans la vallée de la Juine à 6 km au sud d’Étampes. Elle conserve plusieurs châteaux dont Artondu, Bellevue et Lendreville à l’ouest près du village, Vauroux au nord qui accueille une maison familiale rurale, la seule du département. Un site géologique du stampien est protégé à l’est sur le coteau de rive droite. La commune inclut le hameau de Dhuilet à l’est sur le plateau et conserve des restes de moulins sur la Juine. La voie romaine fixe la limite occidentale du finage sur le plateau. Ormoy a atteint 300 hab. en 1931, 390 en 1962, et sa population a crû surtout après 1970, mais plafonne depuis 1999.

Bouville (660 Bouvillois, 2 053 ha dont 1 000 de bois) est dans la plaine, 10 km à l’est d’Étampes, sur la route de Fontainebleau (D837, Voie de la Liberté). Le village est divisé en deux hameaux, le Grand-Bouville dans un vallon adjacent à l’ouest, Bouville le Petit au centre de la plaine de la Justice, avec une église inscrite (13e au 18e s.) et proche du château de Farcheville (13e au 20e s.). En amont au sud, le hameau du Grand Frenneville est aussi dans le territoire communal. Le finage grimpe de part et d’autre sur le plateau de Beauce, dont le talus porte à l’est le bois de Beaumont. Bouville avait 290 hab. à son minimum (1962) et sa population augmente depuis, gagnant encore 140 hab. après 1999.

Puiselet-le-Marais (270 Pirlotchets, 1 127 ha dont 222 de bois) est à 10 km ESE d’Étampes, dans un vallon, et a une église classée du 13e s. Le finage va assez loin vers le sud pour englober le petit hameau de Mézières. La commune n’avait plus qu’une centaine d’habitants en 1962.

La Forêt-Sainte-Croix (160 Sylvaniens, 536 ha), 8 km SE d’Étampes, est un village-rue du plateau de Beauce sur la D63 et dans le parc régional; il avait 80 hab. en 1954. Les deux vallons qui l’encadrent descendent vers le nord-est en direction de la lointaine Essonne.

Bois-Herpin (83 Bois-Herpinois, 389 ha) est juste au sud de La Forêt-Sainte-Croix, 9 km SE d’Étampes.

Roinvilliers (110 Roinvilliérains, 716 ha), 12 km SE d’Étampes sur la D1, a un finage étiré vers le sud où il atteint la limite du Loiret; son finage contient au sud le hameau isolé d’Ézerville.

Blandy (120 Blandois, 791 ha) est à 20 km au SE d’Étampes; son finage s’avance en pointe au sud dans le Loiret; église inscrite du 13e siècle.

Brouy (130 Brogaçois, 839 ha), 22 km SE d’Étampes, est limitrophe du Loiret et dans le parc régional; église inscrite du 13e s. Le village se double au NNE du hameau de Fenneville, où est la mairie.

Champmotteux (370 Champmottois, 757 ha), 21 km à l’est d’Étampes sur la D63, est limitrophe du Loiret. Le village a la forme d’un village-rue, mais doublé au nord par des extensions linéaires. La commune n’avait pas 140 hab. en 1975 (420 en 1851).

Mespuits (200 Mespuitsiens, 995 ha) est à 17 km SE d’Étampes, au croisement de la D63 et de la D57 et sur le GR11; son église est inscrite.

Valpuiseaux (640 Valpuisiens, 1 870 ha dont 650 de bois) est à 19 km ESE d’Étampes, au fond d’un vallon entamant le plateau de Beauce, et disperse ses maisons en une série de hameaux de fond de vallée, de Frenneville et Maison Rouge au nord à Poty et la Crotte au sud en passant par la Main Ferme et la Rue Chaude; elle a une église inscrite des 12e et 15e s. et contient aussi à l’ouest la Grange sans Terre. La D937, Voie de la Liberté, traverse au nord, par les hameaux de Frenneville. Sa population était descendue à moins de 300 hab. entre 1946 et 1975; elle a gagné 120 hab. depuis 1999.


Angerville

(4 450 Angervillois, 2 583 ha) est une commune de l’Essonne dans la CA Étampois Sud-Essonne, 19 km au SO d’Étampes. Beauceronne, limitrophe à la fois du Loiret et de l’Eure-et-Loir, elle tient l’angle sud-ouest du département, et inclut à l’ouest l’ancien village de Dommerville, intégré en 1974 avec ses 160 hab., plus les hameaux d’Ouestreville à l’ouest et Villeneuve au sud-est.

Le bourg, ceint d’une rue en ellipse sur le tracé des anciennes murailles, dont il reste une tour, se tient avec ses proches annexes entre la N20, à l’ouest, accessible par un échangeur, et la voie ferrée de Paris à Orléans, à l’est, qui y a une gare. Au nord sont apparues les zones d’activités de la Croix Noire et du Bois de la Fontaine. Il reste à Dommerville un château du 18e s. avec parc. À l’est, sont six des neuf éoliennes Vestas (2MW chacune) d’un parc sur deux files partagé avec Le Mérévillois.

La ville accueille un éventail d’entreprises de taille modérée, dont les flaconnages Flacopharm (55 sal.), un supermarché Leclerc (100 sal.), une coopérative agricole, une maison de retraite. Villeneuve est flanquée d’un circuit international de karting, contenant deux pistes de 1 200 et 1070 m. La plus grande partie du territoire est restée agricole: 2 510 ha sont en grande culture, pour 20 exploitations agricoles; 500 hab. travaillent dans la commune, 1 000 en dehors (dont les deux tiers dans le département). La commune avait 1 600 hab. environ de 1850 à 1950 puis sa population s’est mise à croître et a passé les 3 000 hab. en 1990. Elle a augmenté de 1 150 hab. depuis 1999 (+35%).


Étampes

(26 720 Étampois, 4 092 ha) est une sous-préfecture de l’Essonne au sud-ouest du département, à 36 km de la préfecture. La ville est au confluent de la Juine et de la Chalouette, qui vient de l’ouest, et au croisement de la N20, de la route de Chartres à Fontainebleau et de routes vers Pithiviers, Le Malesherbois, Évry et Dourdan.

Elle fut le siège d’un comté et figure parmi les «villes d’art et d’histoire»; fleurie (trois fleurs), elle est riche de quatre églises, des ruines de la tour Guinette qui reste de l’ancien château fort, de restes de remparts, du palais royal dit le Donjon, de nombreuses maisons anciennes, auberges et châteaux; elle offre un musée municipal et une base de loisirs sur 90 ha. Elle est dotée de trois collèges et deux lycées publics dont un professionnel, un collège et lycée privé, un centre hospitalier public Sud-Essonne (160 lits médicaux, 400 en tout) et l’établissement public de santé Barthélemy Durand (655 lits en psychiatrie) plus une clinique de 90 lits, deux instituts médico-éducatifs, un centre d’aide par le travail et trois maisons de retraite. Elle est desservie par la voie ferrée de Paris à Orléans, et deux gares d’une branche du RER C.

Son territoire a une forme inhabituelle, ajoutant trois ailes à un tronc de 4 km formé par la vallée de la Juine et le confluent. Ce tronc comprend la ville même, rive gauche; le faubourg Saint-Pierre, face au centre-ville, rive droite; en aval rive gauche, le faubourg Évezard, prolongé par le faubourg Saint-Michel et, dans un grand vallon à l’ouest, par la zone industrielle de la Sablière; du côté de la Chalouette vers le sud-ouest, les faubourgs Saint-Gilles et Saint-Martin dont l’église a un clocher penché, puis les hameaux de Vaujouan et Pierrefitte, ce dernier nanti d’un menhir; au bord de la Juine, le Petit Saint-Mars et surtout le parc et la base de loisirs de Gérofosse, autour d’un bel étang.

Une aile agricole du finage s’étire vers l’ONO sur le plateau le long de la route vers Chartres (D191, Voie de la Liberté) sur 7 km; elle contient à l’ouest le hameau du Chesnay, et s’urbanise au-dessus de la vallée de la Juine et de la ville ancienne, notamment dans les barres du quartier de Guinette, classé en «quartier prioritaire», et avec l’hôpital spécialisé Barthélémy Durand du quartier Saint-Michel.

Une autre aile de territoire accompagne la N20 et la voie ferrée Paris-Orléans sur 8 km vers le sud-ouest; elle porte quelques fermes et le hameau de Ville Sauvage. Une ancienne voie romaine se reconnaît sur sa partie orientale au-dessus de la Juine. L’aérodrome d’Étampes est au bout, mais dans la commune de Guillerval. La troisième aile se lance vers le sud-est le long de la D63 qui mène au Malesherbois; le hameau de Guignonville est près de l’extrémité, à 6 km du centre-ville.

Étampes a pour principaux établissements une cartonnerie Smurfit (100 sal.); un hypermarché Carrefour (210 sal.) et un centre E.Leclerc (150 sal.); les Eaux de l’Essonne (150 sal.) et les travaux publics SFRE (55 sal.); La Poste (65 sal.), la SNCF (80 sal.) — la fabrique de sièges pour automobiles Faurecia (820 sal.), souvent citée à Étampes, est sur le territoire de sa banlieue Brières-les-Scellés.

La ville a eu 9 000 hab. en 1900, 10 600 en 1936, et a surtout grandi après 1960, atteignant 19 700 hab. en 1975, 21 500 en 1990. Étampes est le siège de la communauté d’agglomération Étampois Sud-Essonne, qui réunit 37 communes, 54 700 hab. L’adjectif stampien, qui désigne un étage géologique de l’Oligocène, auquel appartiennent notamment les sables et grès de Fontainebleau, vient d’Étampes, où il a été d’abord décrit. L’arrondissement a 1 333 200 hab., 75 communes.

Le nouveau canton d’Étampes a 44 communes (record du département) et 64 900 hab.


Mérévillois (Le)

(3 410 hab., 3 297 ha) est une commune nouvelle de l’Essonne, formée en 2019 par la fusion de Méréville (3 150 Mérévillois, 2 699 ha dont 250 de bois) et Estouches (260 Estomaciens, 598 ha).

Méréville est un ancien chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement d’Étampes, 18 km SSO de celle-ci dans la CA Étampois Sud-Essonne. Le bourg domine la rive gauche de la Juine, dont la vallée est riche en cressonnières. Il se divise en une butte isolée et un promontoire du plateau, la mairie étant en contrebas entre les deux. L’habitat s’est accru vers le sud-ouest sur le plateau, dans la plaine au sud (quartier de Renonval), plus au sud dans la vallée encaissée, sinueuse et étroite de la Juine (Semainville, Courcelles, la Pierre) et sur le plateau d’en face au-dessus de la rive droite de la Juine (le Petit Parc, le Bois de Boulogne) où subsiste la colonne Trajane, classée, haute de 35 m et érigée en 1792.

La commune a une halle en bois du 16e s. à vaste toit à deux pans, un pont du 17e s. sur la Juine et un lavoir classé. Elle se flatte d’être une «capitale du cresson» et a équipé une Maison-musée du Cresson. Le château des 16e et 18e s. et son domaine forment une propriété départementale en cours de rénovation, dont le parc est dessiné en jardin romantique. Le finage s’étend largement sur le plateau à l’ouest, où s’isole au nord la grosse ferme de Ménessard, au sud le gros hameau de Montreau. La limite orientale de la commune suit la D49, héritière d’une voie romaine d’Orléans à Paris.

Méréville accueille un collège public et une maison de retraite, une forge (Union de Forgerons, 100 sal.), les travaux publics Probinor (100 sal.), un négoce agricole Coisnon (50 sal.), un Intermarché. La commune avait 1 500 hab. environ de 1880 à 1960 puis sa population a augmenté lentement, atteignant 3 100 hab. en 1999.

Estouches est sur le même plateau plus au sud, et contient au nord le hameau du Petit-Villiers: elle n’avait que 110 hab. en 1975.


Morigny-Champigny

(4 510 Morignacois, 3 085 ha dont 646 de bois) est une commune du département de l’Essonne dans la CA Étampois Sud-Essonne, 3 km au nord-est d’Étampes. La partie habitée occupe un élargissement de la vallée de la Juine. Le vieux village s’étire à quelque distance de la rive droite de la Juine. Il est flanqué du château de Morigny (12e, 15e et 18e-19e s.), qui après avoir été légué en 1978 à la Sorbonne, a été vendu en 2005 à un investisseur privé qui le transforme en appartements de luxe, et des restes d’une abbaye bénédictine fondée en 1095 (bâtiments des 16e et 17e s., église abbatiale des 11e et 16e s.).

Il est suivi au sud par des lotissements qui le relient au parc du château de Vaudouleurs (19e s.), qui accueille une maison de retraite et qui est lui-même suivi par le lotissement des Rouas, jouxtant les faubourgs d’Étampes du côté du hameau de Bretagne. Côté nord, le centre est prolongé par d’autres lotissements (les Volvents, Notre-Dame des Prés), le moulin de Brunehaut et, sur la rive gauche de la Juine, le parc du château Brunehaut (18e-19e s.), propriété départementale qui abrite un institut médico-pédagogique. Ce château est longé par la N20, qui le sépare de la grande zone d’activités des Rochettes.

Plus au nord, rive droite, un site géologique protégé est proche d’un vieux polissoir; le grand lotissement des Monceaux a pris place dans la plaine, complété à l’ouest par le Clos de Villemartin, qui a des éléments du 15e s., et les pavillons du quartier de Champigny; rive gauche, le grand parc (60 ha) du château de Jeurre (17e et 18e s.) est peuplé de fabriques. Champigny est une ancienne commune, absorbée dès 1807. De l’autre côté de la N20, au nord-ouest, le relief d’élève sur le plateau, dont un promontoire porte le bois de Jeurre; négoce de matériel agricole CNH (240 sal.); coopérative agricole IDF Sud (60 sal.).

Le finage, l’un des plus étendus du département, va très loin à l’opposé, en direction du sud-est, sur le plateau de Beauce, vers 145 m, ponctué de rares grosses fermes (la Grange des Noyers, Beauvais) et par les gros hameaux de Bonvilliers et de la Montagne. La commune a eu une sucrerie de 1892 à 1962. Longtemps entre 900 et 1 000 hab., elle a entamé une lente croissance dans l’entre-deux-guerres, puis accéléré le mouvement: 1 400 hab. en 1954, 2 200 en 1975, 4 010 en 1999.


Pussay

(2 200 Pusseins, 1 155 ha) est une commune de l’Essonne dans la CA de l’Étampois Sud-Essonne, 4 km au nord d’Angerville et 14 km au SO d’Étampes. Elle est longée par la D838 rectiligne et d’habitat bien groupé mais étoffé par de petits lotissements. Elle accueille une maison de retraite (60 sal.). Le village avait déjà 1 000 hab. en 1850 et avait atteint 2 100 hab. en 1900, en grande partie grâce à une filature de laines (Brinon, fermée en 1953); c’est pourquoi, de façon assez exceptionnelle pour la région, sa population a décliné jusqu’à 1 400 hab. en 1982, avant de reprendre un peu, passant par 1 740 hab. en 1999 (+26% depuis).