Communauté d’agglomération du Nord Grande Terrecommunauté d’agglomération de la Guadeloupe, associant 5 communes et 56 500 hab. sur 32 460 ha. Elle comprend Port-Louis (siège), Anse-Bertrand, Morne-à-l’Eau, Le Moule, Petit-Canal, chacune ayant plus de 2 000 hab. (3 930 Ansois, 6 250 ha) est une commune de la Guadeloupe dans l’arrondissement de Pointe-à-Pitre, à l’extrémité nord de la Grande Terre, à 38 km de Pointe-à-Pitre dans la CA du Nord Grande Terre. Le bourg est en position abritée sur la côte ouest, au fond d’une large anse bordée à l’ouest par la plage de la Chapelle, où est un village de vacances. Un peu au nord, s’ouvre le vallon de la ravine Sablée que ferme presque la pointe Sable et son port de pêche. Au-delà, s’avance la pointe rocheuse de la Petite Vigie; elle sépare le bourg de la plage de l’anse Laborde. Une réserve biologique a été délimitée juste à l’est, englobant la grotte de Trou Madame Louis, avec deux annexes à l’intérieur. Une longue côte à hautes falaises se déroule ensuite jusqu’à la pointe Montagnier puis à l’étroit et vigoureux promontoire de la pointe de la Grande Vigie, point le plus septentrional de l’île de la Guadeloupe et relief de calcaires coralliens, qui domine de 84 m l’océan et ses fortes houles. La côte orientale, vigoureuse également, est appréciée pour ses sites: la pointe du Capucin et l’anse Pistolet dont la plage de galets de corail est fréquentée, le belvédère de l’anse à Tortues, la pointe du Piton (48 m) et l’îlot du Piton qui la précède et s’élève brusquement à 40 m au-dessus de l’eau, le lagon de la Porte d’Enfer avec sa profonde ria et la grotte dite Trou Madame Coco (ou Man Coco). Au-delà, la côte n’est longée que par un sentier de randonnée en direction de la Grande Falaise et son célèbre Trou du Souffleur aux allures de geyser, puis de la pointe du Souffleur, de la Grande Pointe, enfin de la pointe Petit Nègre qui limite au sud l’anse à la Barque et le territoire communal. En arrière, le village de Campêche occupe l’avancée SE du territoire communal accompagné par le site de la Mahaudière, ancienne sucrerie à la tête d’un domaine de 450 ha, juste à l’est de Campêche, qui a été réaménagé, conserve l’ancien moulin et se visite; il a été assorti dès 2007 d’un ensemble de 9 éoliennes (3 MW, 5 GWh/an). Une station d’élevage de volailles a pris place un peu au nord (Élevage du Nord), qui explique le nombre exceptionnel de volailles dans la statistique. L’agriculture fournit canne, melons et légumes, mais les ravages du cyclone Hugo (1989) ont été considérables et les broussailles ont beaucoup gagné. Sur 1 900 ha cultivés, 860 ha le sont en canne à sucre, 90 en légumes; la statistique enregistre pour la commune 275 000 volailles (100 000 en 1989) et 3 000 bovins. Quelques hameaux se dispersent à l’intérieur, tels les villages-rues de Massioux, Pressec ou Guéry au centre-sud, Beaufond plus près du bourg à l’ESE. Une cassure du relief dessine un talus assez vigoureux au centre-est de la commune, longé par la route de Porte d’Enfer (D122). Il domine à l’est le bas plateau de Campêche (15 à 30 m d’altitude) et la savane des Portlands, dont le relief s’élève doucement vers l’est jusqu’à plus de 50 m. Son revers occidental, qui dépasse 80 m d’altitude près du talus, s’incline également vers l’ouest. L’hippodrome Saint-Jacques, qui appartient au conseil régional, est dans la partie nord de la commune. Le parc Krayb, d’art d’inspiration amérindienne et géré par le Centre de recherches intercaribéennes, rappelle que les environs d’Anse-Bertrand avaient été une terre de refuge pour les derniers Caraïbes, qui s’étaient vu attribuer en 1660 une concession de 2 000 ha assez austère, dont les terres ont été peu à peu cédées ensuite aux planteurs de coton et de canne; il en resterait des descendants du côté de Campêche. Quelques ruines de moulins sucriers parsèment les plateaux, comme le moulin de Budan près du Pistolet au nord Anse-Bertrand dispose d’un collège et un centre d’aide par le travail Un centre de formation professionnelle agricole est installé à Guéry. La population est à peu près stable depuis un demi-siècle, mais semble avoir récemment diminué: elle était de 5 100 hab. en 1999. Sur 2 400 personnes de plus de 15 ans, la moitié ont un emploi; 800 emplois sont dans la commune. (16 440 Mornaliens, 6 450 ha) est une commune de la Guadeloupe, dans l’arrondissement de Pointe-à-Pitre (CA du Nord Grande Terre), 13 km au NNE de celle-ci. Elle se nomma Case aux Lamentins, puis Bordeaux-Bourg jusqu’au début du 20e siècle. Le bourg est proche de la côte occidentale de la Grande Terre, au bord de la plaine de Grippon. Un canal de 8 km, dit canal des Rotours, conduit à la mer; de dix mètres de large, il fut aménagé par un industriel; mais, déclassé par les rails Decauville puis mal entretenu, il a contribué aux dégâts des graves inondations de novembre 1999. La curiosité touristique de la ville est le surprenant cimetière, dont les tombes sont décorées de carreaux blancs et noirs formant damiers ou dominos. Des restes d’ancienne sucrerie se voient à la Pointe à Retz, un peu au nord. Vers l’est, la canne à sucre règne encore; mais la sucrerie Blanchet sur la route du Moule, depuis longtemps fermée, a laissé place à un crématorium. À l’ouest, la mangrove tapisse tout le fond d’une grande baie dont l’entrée a fixé le site de Petit-Canal au nord, de Vieux-Bourg au sud. Vieux-Bourg est un gros village de pêcheurs, dépendant de Morne-à-l’Eau, et relié à la ville par une route de 4 km (D107) entièrement bordée de maisons. Le territoire communal s’achève à l’ouest de Vieux-Bourg par la pointe et l’îlet Macou, et l’anse et la plage Babin. L’îlet Macou est un lieu de pêche aux coquillages et a une plage, ainsi qu’un pèlerinage aux marins disparus; doté d’une chapelle. Au sud de Vieux-Bourg, des maisons accompagnent la D106 vers le sud, par les îlets de Labuthie et Chevalier. Le territoire communal mord au sud sur les Grands-Fonds, et compte de nombreux hameaux dispersés au milieu des cultures de canne et de légumes, comme Bosrédon, Brion, Gensolin, Bourbon, Chazeau ou Jabrun. À l’est du bourg, la commune s’étend dans la plaine de Grippon, drainée par la ravine des Coudes; elle est cultivée, mais vide d’habitat en dehors du hameau de Beaumont sur la route du Moule. Une longue file de maisons la longe toutefois, au pied du talus des Grands-Fonds, du bourg vers l’ESE le long de l’ancienne route (D101) que double la N5, par les quartiers d’Espérance et Lasserre. Au contraire, le talus plus discret qui limite la plaine au nord n’a pas fixé d’habitat. La commune compte un collège et deux lycées publics, un musée du Pitta Coqs (combats de coqs); une spécialité de crabes de terre est l’objet de fêtes annuelles. L’agriculture porte sur 2 000 ha dont 560 de canne, 130 de légumes; la commune enregistre 5 000 bovins, 1 800 porcins et 15 000 volailles. Les principales entreprises sont une carrosserie JRC (20 sal.), la boulangerie Carrefour du Pain (20 sal.), l’organisation de spectacles Corail Music (20 sal.), La Poste (60 sal.), les plantes aromatiques et médicinales Meristem (25 sal.). La population était en augmentation modérée: elle avait environ 15 000 habitants dans les années 1960 et 1970; mais elle a officiellement baissé de 800 hab. entre 1999 et 2023. Le chômage est assez élevé (33%, 2 300 chômeurs); 2 700 emplois sont enregistrés dans la commune; la moitié sont occupés par des résidants; mais les deux tiers des habitants ayant un emploi travaillent hors de la commune, dans l’agglomération pointoise surtout. Un quart des ménages sont imposés. Le nouveau canton de Morne-à-l’Eau correspond à a commune. (22 500 Mouliens, 8 284 ha) est une commune de la Guadeloupe dans l’arrondissement de Pointe-à-Pitre à 26 km au NNE de celle-ci, sur la côte au Vent de la Grande Terre, dans la CA du Nord Grande Terre. La ville se trouve au milieu de cette côte orientale, et d’ailleurs sa seule agglomération, à l’embouchure de la rivière Corneille, dont l’estuaire est nommé rivière d’Audoin. Elle fut un grand centre de plantations coloniales et de culture de la canne à sucre, et le reste en partie: sur 4 300 ha agricoles, 1 900 sont cultivés en canne, 250 en légumes et la commune est la première de la Guadeloupe pour son cheptel: 7 700 bovins, 2 200 porcins, 27 000 volailles. Elle fut le premier port sucrier de la Guadeloupe, et Le Moule était la deuxième ville de Guadeloupe en 1826, après le chef-lieu Basse-Terre, et donc alors la première de la Grande Terre; de belles maisons témoignent de la prospérité ancienne de quelques grandes familles. La ville a un gros collège (1 300 élèves) et un lycée professionnel publics, un collège privé, deux cliniques, un institut médico-éducatif; elle accueille le musée départemental de préhistoire Edgar Clerc et une Maison du Crabe. De l’autre côté de la profonde rivière d’Audoin, à l’est, L’Autre Bord est une petite agglomération balnéaire, avec des hébergements touristiques et une maison familiale rurale. À la sortie ouest de la ville, la Baie offre une plage dans la vaste ria du Nord-Ouest, quelque peu encombrée par la mangrove. Au-delà, de l’autre côté de la rivière du Nord-Ouest, s’est fixé le quartier de la Rosette, où le musée de préhistoire est accompagné d’un sentier de découverte et d’où partent trois files d’habitat le long de trois routes divergentes. La D120 se dirige vers le nord; elle est suivie par une longue file de maisons dans les quartiers de la Rosette, puis de Palais-Sainte-Marguerite, Sainte-Marguerite, Creuilly (centrale photovoltaïque), et Bacquié. Le territoire communal atteint à l’extrême nord l’anse Maurice, la côte restant sauvage et vide à partir de la Rosette. Une deuxième route (D123), qui mène directement à Petit-Canal, file vers le nord-ouest au milieu de terroirs cultivés, par les hameaux de Sommabert, Laplante, Durival. Le troisième axe, vers l’ouest, est celui de la route de Morne-à-l’Eau (N5), également accompagnée d’îlets: l’Oranger, la Houssaie, la Croix, Duteau et, un peu à l’écart vers le nord, Néron, site d’une ancienne distillerie avec moulin et écomusée. La partie méridionale de la commune est plus complexe. À l’extrême sud-ouest, le territoire du Moule mord largement sur les Grands-Fonds où l’habitat s’éparpille, formant à peine quelques îlets distendus comme Engerville, Barthel, Rousseau, Matignon, Gascon, Carrère, Malescot, Bory. Une zone intermédiaire de basses collines parsemées de mares apparaît plus à l’est, au centre-sud du territoire; Port-Blanc et Cocoyer concentrent une partie du peuplement, le reste s’éparpillant au milieu des cultures de canne et de melons autour de la D101, à Château-Gaillard, Pavée, Bauvel, Bellevue où la distillerie Damoiseau est la première de la Grande Terre; elle produit 2 millions de litres de rhum par an et dit assurer la moitié du marché guadeloupéen (elle ne doit pas être confondue avec la distillerie Bellevue de Capesterre-de-Marie-Galante). La partie sud-est du finage, enfin, est plus plate et plus peuplée. Deux routes se dirigent vers le sud et le sud-est en direction de Saint-François. La plus occidentale (D116), juste au sud du bourg, est flanquée de maisons tout du long, par Bois David, Boisvin et Dévarieux. La N5, à l’est, est plus proche du littoral et passe par les petites agglomérations de Portland, la Cour des Braves, Belle Mare, et Zévallos, où se voit une belle maison coloniale à structure métallique et brique rose, dans le style de la Louisiane; elle aurait été fabriquée en France par la société Eiffel avant d’être remontée sur place. Entre les deux se tient le grand domaine de Gardel où est la plus grande sucrerie du département, installée en 1870. Elle assure à elle seule 85% de la production guadeloupéenne de sucre: elle broie quelque 600 000 t de canne par an et en tire 60 000 t de sucre; elle est assortie d’une distillerie de rhum «industriel». Le domaine est le seul de Guadeloupe à employer 400 salariés et de loin le premier à bénéficier des fonds européens. Une centrale thermique brûlant la bagasse et du charbon, d’une puissance de 64 MW, y a été mise en service en 1998 par Sidec, filiale d’EDF, Charbonnages de France et L’Air Liquide; elle absorbe 180 000 t de bagasse et 160 000 t de charbon pour une production de 375 GWh dont 15 pour la sucrerie et fournit le tiers de l’électricité de Guadeloupe. Près de Gardel s’étire un lac de barrage sur la rivière Gardel et s’est installée une station de l’INRAE (Institut National de la Recherche Agronomique) qui dispose d’une cinquantaine d’hectares de savanes et prairies et s’est spécialisée dans la génétique et la physiologie des caprins et bovins créoles. À l’est de la N5, le peuplement est plus diffus et bien moins dense. La commune, la deuxième de Guadeloupe par la superficie, occupe 18 km de côte, tandis qu’elle s’étend à l’ouest sur 10 km jusqu’aux Grands-Fonds. Le littoral offre de beaux sites comme la Porte d’Enfer, et un Souffleur, mais son accès reste difficile bien qu’une clinique (les Nouvelles Eaux marines, 170 lits dont 24 en médecine) se soit établie depuis 1984 à Alleaume, vers l’extrémité orientale du finage. L’équipement hôtelier est d’ailleurs très réduit: un hôtel, une location de studios de 300 places (Résidence Caraïbe). Les principales entreprises sont la sucrerie Gardel (400 sal.), la clinique Les Eaux Marines (250 sal.), les maisons de retraite Soleyanou (50 sal.) et Emeraude (25 sal.), une fabrique de matériels pour éoliennes et centrales solaires (Quadran, 25 sal.), les supermarchés Suplemoule (Carrefour Bayside, 35 sal.) et Leader Price (25 sal.); assurances Axa (35 sal.), atelier d’insertion EME (25 sal.), espaces verts Jardin de Pervenche (40 sal.), abattoir Gestag (25 sal.); traitement d’ordures ENC (35 sal.), assainissement Nantaise (30 sal.). La population a connu une sensible augmentation récente: Le Moule avait 15 000 à 16 000 habitants de 1960 à 1985, 18 100 en 1990, 20 900 en 1999. Mais le chômage est élevé (32% de la population active, 2 800 personnes). La commune contient 4 300 emplois, dont 2 900 occupés par les résidants, tandis que 3 300 autres habitants (53% de ceux qui ont un emploi) travaillent hors de la commune. Le revenu moyen est proche du niveau départemental, 24% des ménages étant imposés. La commune a 680 résidences secondaires (7% du parc de logements). Le nouveau canton du Moule correspond à sa commune. (8 320 Canaliens, 7 050 ha) est une commune de la Guadeloupe dans l’arrondissement de Pointe-à-Pitre, 21 km au nord de celle-ci (CA du Nord Grande Terre). Le bourg est sur la côte occidentale de la Grande Terre, au bord des mangroves du Grand Cul-de-Sac; il se nomma d’abord Le Mancenillier. Le nom actuel lui vient d’un canal creusé dans la mangrove vers l’ouest afin de donner accès aux bateaux, et qui fixe encore un appontement et les menues activités de pêche de la Darse. Un parc paysager et une maison de l’Environnement sont en ville, ainsi que les 49 Marches des Esclaves, où ceux-ci étaient vendus jadis, qu’accompagnent un monument de la liberté de 1848 et un monument à l’esclave inconnu, en forme de tam-tam. Le bourg a aussi un collège public et, depuis 2001, un musée de la vie d’antan. La commune s’étend à travers la Grande Terre sur les deux rives, soit sur une dizaine de kilomètres d’ouest en est. On y a cultivé des caféiers, mais la canne l’a emporté. Sur 3 400 ha agricoles, elle occupe 1 500 ha, contre 200 aux bananiers et 180 aux légumes, pour environ 120 exploitations à temps complet; la commune totalise 4 600 bovins et 2 500 caprins. Petit-Canal a reçu Hindous et Annamites au 19e siècle et un temple hindou a été édifié au hameau de Gaschet, au nord-ouest de la ville à la limite de Port-Louis. Un peu à l’est de Gaschet, l’ancienne habitation Godet est devenue en 1986 une station de l’INRAE. Les villages de Charropin et Clugny sont proches de la N6. Sur la côte, l’ancienne île de Beautiran, dans la mangrove, conserve des traces d’une sucrerie et de son port, avec une chapelle. Une vaste mangrove au sud-ouest de la commune occupe l’anse profonde du Vieux Blanchet. Au centre du territoire communal, l’habitat suit les routes, se densifiant çà et là en noyaux comme Maisoncelle, Balin et Bazin, Rougeole au sud, Dévarieux au sud-est sur la route du Moule, les Mangles au centre-nord, bien plus étoffé, et encore Duval où sont les restes d’une ancienne sucrerie. Une petite forêt subsiste entre Petit-Canal et les Mangles. La partie orientale est dominée par les hameaux jointifs du Gros Cap et de Sainte-Geneviève; au sud de Gros Cap, dans la section de Grand-Maison, un vaste parc d’éoliennes a été installé, de 1999 à 2003, en quatre groupes totalisant 72 éoliennes avec une puissance de 9,4 MW et une production possible de 16 GWh/an, ce qui en fait le principal site de la Guadeloupe; EDF l’a modernisé en 2019 avec des éoliennes plus puissantes. La côte orientale, au vent, est vide et peu accessible, mais plusieurs petites anses y ont des plages (anses Maurice, de la Savane brûlée, des Corps); la chapelle Sainte-Anne y est un lieu de pèlerinages près de Gros-Cap. Au nord-est de la commune, ce secteur côtier inhabité a reçu un autre parc éolien au-dessus de l’Accul de Sel et de la pointe du Petit Français, assorti de deux centrales photovoltaïques dans le secteur de Bélise. La population de la commune est en augmentation relativement sensible depuis 25 ans (5 800 habitants avant 1980, 6 600 en 1990). Le chômage reste élevé (35%) et concerne un millier de personnes; 900 des 1 300 emplois de la commune sont tenus par ses habitants, mais 1 500 Canaliens travaillent à l’extérieur; les revenus sont faibles. Les seuls employeurs notables sont le supermarché Super-U (35 sal.) et le gardiennage Snipper (20 sal.). Le nouveau canton de Petit-Canal groupe les trois communes de Petit-Canal, Anse-Bertrand et Port-Louis (17 670 hab.). (5 100 Port-Louisiens, 4 424 ha) est une commune de la Guadeloupe dans la CA du Nord Grande Terre, sur la côte ouest. Ce fut très tôt un port bien abrité et actif, ouvert aux échanges extérieurs et même «rade foraine» au 18e siècle: de juillet à octobre, tout navire pouvait y accoster et faire du commerce librement. Un port de pêche a été réaménagé dans le quartier du Zéphyr. La commune s’étend au sud de celle d’Anse-Bertrand, mais sans atteindre la côte orientale; la belle plage de l’anse du Souffleur est juste au nord du bourg. Au-delà s’étalent les mangroves; elles transforment en île la pointe d’Artigues qui dessine une avancée de la côte et conserve des restes d’une batterie et une chapelle. Les mangroves s’étendent sur la côte méridionale, où la pointe Gris-Gris forme une autre petite île. Le bourg est prolongé le long de la N6 par les quartiers de Rodrigue, Fauvette, Pouzzole au nord-est, Barbotteau et Lalanne au sud-est. Juste à l’est sont les grandes installations de la sucrerie qui, au hameau de Beauport, a fonctionné de 1863 à 1990, et occupait encore 2 000 ouvriers agricoles en 1965, avant de décliner; sa fermeture a été durement ressentie. Un centre de culture scientifique et technique du Pays de la Canne y a été aménagé en 2004 et le visiteur peut faire le tour du domaine en petit train, la Flèch Kan. La ravine Gaschet marque la limite méridionale de la commune; un barrage a créé le vaste lac de Gaschet, dont le plan d’eau d’une centaine d’hectares, ramifié, remonte la vallée entre les gros villages de Belin et Pelletan. La mise en eau date du début des années 1990; la création du lac a conduit à délimiter une zone d’intérêt ornithologique de 245 ha riche en foulques, grèbes, poules d’eau, etc. L’habitat s’étire le long de la N8, rectiligne, et se prolonge au sud par celui de Beauplan. À l’extrême nord-est, le hameau de Bellevue prolonge sur le territoire de Port-Louis l’alignement du village-rue de Campêche, qui relève d’Anse-Bertrand. Au nord, le finage de Port-Louis monte sur le plateau d’Anse-Bertrand, s’élevant à 70 m. Le plateau est bordé par un talus d’une cinquantaine de mètres de commandement, nommé localement Montagne Vercinot; l’îlet du Haut de la Montagne est au passage de la N8, dans le prolongement du village-rue de Guéry (Anse-Bertrand). La commune accueille les travaux agricoles STAEV (35 sal.), la charpente SIKHAB (20 sal.), une maison de retraite Soleyanou (60 sal.). La canne à sucre a été tôt et massivement cultivée à Port-Louis, mais le grave séisme de 1843 et l’émancipation des esclaves ont réduit sa place. Port-Louis exploite 2 600 ha de terres agricoles dont 1 500 ha en canne à sucre, pour à peine une trentaine d’exploitations à temps complet, et n’a que 110 salariés agricoles; le cheptel se monte à 3 000 bovins. La population est en déclin depuis 20 ou 30 ans: elle avait frôlé 7 000 habitants en 1974; elle a perdu 520 habitants depuis 1999; un collège demeure. La commune reste plus agricole que touristique; mais la pêche, le surf et la plongée, les maisons traditionnelles, le cimetière marin dont les tombes sont décorées de coquillages, attirent des visiteurs. Le taux de chômage est de 34%; la commune a un millier d’emplois; 1 400 de ses habitants ont un emploi, dont 630 sur place. Le revenu moyen est bas: 18% des ménages seulement sont imposés sur le revenu. |