Établissement public territorial Paris Est Marne et Bois

Paris Est Marne et Bois

Territoire de la Métropole du Grand Paris, au nord-est du Val-de-Marne: 513 300 hab., 5 630 ha, 13 communes (Bry-sur-Marne, Champigny-sur-Marne, Charenton-le-Pont, Fontenay-sous-Bois, Joinville-le-Pont, Maisons-Alfort, Nogent-sur-Marne, Le Perreux-sur-Marne, Saint-Mandé, Saint-Maur-des-Fossés, Saint-Maurice, Villiers-sur-Marne, Vincennes). Il est limitrophe de Paris, de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne et entoure le bois de Vincennes. Le siège est à Champigny-sur-Marne.


Bry-sur-Marne

(17 720 Bryards, 335 ha) est une commune du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Nogent-sur-Marne, 4 km à l’est de celle-ci dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois, limitrophe de la Seine Saint-Denis. La ville est sur la rive gauche de la Marne entre Noisy-le-Grand et Champigny-sur-Marne, face au Perreux à laquelle le relie un seul pont, mais une passerelle a été lancée en 1894 par Gustave Eiffel en amont. Son finage est approximativement limité au sud par l’A4. Il est traversé par deux voies ferrées, dont la Grande Ceinture, qui se croisent et communiquent à l’est sur le site de la gare du RER A de Bry-sur-Marne. À la pointe occidentale, Bry possède l’île des Moulins. Le petit centre-ville ancien est aux abords du pont sur la Marne. Le château de Bry, d’allure très classique (début du 18e s.), et le château Lorenz, qui loge l’association Culture Guinguette, sont un peu plus au nord.

La partie septentrionale de la commune, dans le quartier de la Pépinière, est en pavillons; l’habitat est plus dense dans la partie centrale à l’ouest de la voie ferrée. Entre l’A4 et la voie ferrée à l’est du centre ont été dessinés le parc des sports et le parc de la Coudraie (4 ha), et ont pris place l’hôpital Saint-Camille (280 lits), entouré d’un quartier d’immeubles collectifs du Plateau, le quartier d’habitation plus diversifié de la Coudraie et, dans un vaste ensemble moderne qui déborde sur Noisy-le-Grand, le complexe formé par l’Institut National de l’Audiovisuel (INA), la Cité de l’Image. L’INA a été créé en 1975 et stocke l’équivalent de 4 millions d’heures d’archives audiovisuelles.

La ville a deux maisons de retraite, une maison d’accueil spécialisée, un centre d’aide par le travail et un institut médico-éducatif, un musée historique Adrien-Mérenne à la mairie. Le plus gros employeur est l’ensemble formé par l’INA (980 sal.) et la SFP (Société française de production, 100 à 200 sal.) qui dispose de studios sur 12 ha depuis 1987, de huit plateaux de postproduction et de création audiovisuelle.

Le nom de Bry-sur-Marne s’est écrit Brie pendant la Révolution. La commune avait 400 hab. en 1851, 2 100 en 1901, 5 200 en 1931; sa population a atteint 12 300 hab. en 1975, 15 070 en 1999 et poursuit sa croissance.


Champigny-sur-Marne

(78 030 Campinois, 1 130 ha) est une commune du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Nogent-sur-Marne, juste au sud de celle-ci, dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois. La commune se tient dans le grand méandre de la Marne entre Nogent-sur-Marne et Saint-Maur, donc sur la rive gauche, et le déborde assez largement vers l’est. Son finage est ainsi étiré dans le sens ouest-est, mais laisse à Joinville-le-Pont l’extrémité occidentale de la boucle; il se prolonge vers le sud-est par le coteau escarpé de rive concave. L’autoroute A4 court le long de la rivière au nord et y a deux échangeurs.

Le premier appartient à un tronçon commun de l’A4 et de l’A86, à la hauteur du grand parc de détente de loisirs du Tremblay, qui occupe l’angle nord-ouest de la commune sur 73 ha; le pont de Nogent traverse ici la Marne. Le second échangeur est un peu plus à l’est, au croisement de la D3 de direction SSO-ENE (avenue du Général-de-Gaulle) et de la D130 de direction nord-sud (avenue de la République). La N4 traverse la commune de l’ONO à l’ESE sous les noms de Roger-Salengro, Jean-Jaurès et Marx-Dormoy. Le centre-ville est au centre-sud, au croisement de cet axe et de la D130, qui atteint Saint-Maur-des-Fossés par le pont de Champigny. La commune a plusieurs petites îles boisées aux abords du pont: d’amont en aval les îles du Javiot, du Martin-Pêcheur, de l’Abreuvoir, de Champigny, des Gords et Pissevinaigre.

La partie orientale du finage est presque complètement séparée du reste de la commune par le vaste ensemble nord-sud formé par le parc départemental du Plateau (17 ha), la zac (zone d’aménagement concerté) du Plateau et son centre commercial, les zones d’activités du Marché Rollay et des Grands Godets, au total 45 ha d’activités et 3 800 emplois. Cette partie orientale correspond à l’ancien village de Cœuilly et a son propre centre autour du rond-point du Château.

La commune a neuf quartiers. Celui du Centre-Ville-Coteaux est au centre-sud. Il est flanqué à l’ouest par le quartier Maroc-Fourchette-Polangis où sont un centre nautique, un marché, les lycées Langevin-Wallon et Louise Michel, et qui comporte une queue entre le parc du Tremblay et la limite nord-occidentale de la commune. Le quartier Plant-Tremblay est au nord-ouest et a pour axe le boulevard de Stalingrad, qui va du pont de Nogent au centre-ville; il a aussi son marché et contient le cimetière. Le quartier Quatre Cités-Simonettes est au centre-nord; il contient l’avenue de la République, ainsi que le «quartier prioritaire» Cité-Jardins-Boullereaux (5 400 hab., 35 ha); la Cité-Jardins, proche de la gare du RER Eole, a été aménagée en 1931-1933 selon les principes d’Henri Sellier; elle a reçu un centre culturel. Le quartier du Plateau occupe tout le centre-est.

La partie orientale de la commune est divisée en trois quartiers. Le plus étendu, Cœuilly-Village Parisien, en couvre la moitié nord et une partie du centre autour de l’église et du marché; le Village Parisien, un lotissement du début du 20e siècle dans l’ancien domaine de Cœuilly, proche du Plateau, y contient le lycée Marx-Dormoy et le collège Vaillant-Couturier ainsi qu’un autre cimetière, le lotissement des Perroquets au nord, l’étoile de la place de la Résistance au nord-est. Le petit quartier Mordacs-Cœuilly est au sud et abrite le centre culturel Youri Gagarine et le théâtre Gérard-Philipe; un grand ensemble de barres y forme l’ancienne «zone urbaine sensible» des Mordacs (71 ha, 4 500 hab.). Enfin, le quartier du Bois l’Abbé-Cœuilly est à l’angle sud-est de la commune et correspond à un grand ensemble qui, partagé avec Chennevières sous le nom de Bois-l’Abbé, est classé en «prioritaire» sur 77 ha et 14 400 hab.

La ville est traversée au nord par la voie ferrée du RER E, qui est dotée de la gare des Boullereaux-Champigny; et du nord au sud par deux voies ferrées du réseau de Grande Ceinture. Une gare du RER A dite de Champigny est dans la commune de Saint-Maur-des-Fossés près du pont de Champigny. La commune a un musée de la Résistance nationale dans le parc Vercors au sud (les Coteaux), quatre centres culturels et autant de médiathèques, quatre lycées publics dont un professionnel, l’hôpital privé Paul d’Egine (270 lits, 250 à 500 sal.) et une clinique (110 lits), huit maisons de retraite dont les Opalines (50 à 100 sal.), quatre centres d’aide par le travail.

La principale industrie est celle des gaz industriels de L’Air Liquide (600 sal.); le reste est surtout dans le secteur tertiaire, avec un centre Leclerc.

La mention «sur Marne» n’est apparue qu’en 1897. Champigny avait 1 600 hab. en 1851, 6 700 en 1901; sa population est rapidement montée à 27 500 hab. en 1931, 36 900 en 1954, 57 900 en 1962 et a culminé à 80 300 hab. en 1975; elle en comptait 6 000 de moins en 1999.

Deux nouveaux cantons portent le nom de Champigny-sur-Marne. Le premier comprend une fraction de la commune (51 700 hab.), le second (44 400 hab.) le reste de Champigny et la commune de Chennevières-sur-Marne.


Charenton-le-Pont

(29 630 Charentonnais, 185 ha) est une commune du Val-de-Marne,5 km au nord de Créteil, limitrophe de Paris (12e) dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois. La ville s’étire vers l’est entre la Seine et la Marne au sud, le bois de Vincennes au nord. Elle fait face au confluent de la Seine et de la Marne. L’A4 longe la rive de la Seine, laissant toutefois quelques terrains de sports entre elle et le fleuve. La D38 (avenue du Maréchal-De Lattre-de Tassigny) fixe la limite communale à l’est et franchit la Marne par le pont de Charenton vers Maisons-Alfort; les deux ponts jumeaux Nelson-Mandela traversent la Seine entre Charenton et Ivry en aval. Une partie de la commune à l’ouest est occupée par les emprises ferroviaires de la ligne de Paris à Lyon et Marseille (triage de Bercy-Conflans), qui traverse aussi la Marne.

Le centre-ville originel et la mairie, qui occupe le pavillon Antoine de Navarre du 17e s., sont au sud-est, près du pont de Charenton. Vers l’aval se succèdent les quartiers des Carrières, de Conflans et de Bercy; celui-ci conserve quelques éléments du château de Bercy et a reçu en 1990 le centre commercial Bercy-2, dessiné par Renzo Piano en forme de baleine. Le quartier de Conflans a une grande station électrique, ainsi que des restes de l’ancien château. Au nord-ouest dans le quartier de Valmy, le musée Toffoli, créé en 1995 peu avant la mort du peintre (1907-1999), a dû fermer en 2002 en raison de problèmes de succession; il est remplacé par l’Espace Art et Liberté, municipal. Un théâtre, un marché et un complexe de sports avec piscine sont au nord du centre. La ligne 8 du métro comporte deux stations dans la commune, Liberté dans le quartier Valmy et Charenton-Écoles au centre-ville.

Charenton est une ville fleurie (trois fleurs), dotée d’un lycée public et un privé; elle accueille la clinique de Bercy (100 lits, 100 à 200 sal.) et une maison de retraite. Les services financiers y ont une grande place avec le siège de Natixis (plus de 1 000 sal.), le Crédit Foncier de France et ses services juridiques (plus de 1 000 sal.); hypermarché Carrefour de la Porte de Bercy (500 sal.).

Charenton est devenu Charenton-Conflans sous la Révolution, puis Charenton-le-Pont en 1801. Son territoire s’est augmenté en 1860 de la partie de la commune de Bercy qui est restée hors Paris, mais a perdu en 1929 sa portion du Bois de Vincennes, annexée par la capitale. La ville fut longtemps célèbre par son asile d’aliénés, fondé au 17e s. par les Frères de la Charité — Sade y fut enfermé et y finit sa vie. L’hôpital a été reconstruit au milieu du 19e s., dirigé par Esquirol dont il porte désormais le nom, mais sur le territoire de Saint-Maurice à l’est de Charenton. La commune avait 3 200 hab. en 1851, 18 000 en 1901; sa population est restée autour de 20 000 hab. de 1920 à 1985 puis a progressé au cours des années 1990.

Le nouveau canton de Charenton-le-Pont (65 600 hab.) contient 3 communes (Charenton-le-Pont, Joinville-le-Pont, Saint-Maurice) et une fraction de Nogent-sur-Marne.


Fontenay-sous-Bois

(52 230 Fontenaysiens, 558 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois, juste au nord de Nogent-sur-Marne. C’est la commune la plus septentrionale du département, limitrophe à la fois de la Seine-Saint-Denis et de Paris (12e). Son finage est bordé au sud-ouest par le bois de Vincennes. Il est barré en son centre du NO au SE par l’extrémité sud-orientale du long témoin de plateau de calcaire de Brie qui court par Montreuil jusqu’à Paris (Belleville). Ce relief porte à son extrémité le fort de Nogent, que bordent au nord le parc des Épivans et le cimetière, et au-dessus du centre-ville l’hôtel de ville puis le parc des Carrières.

Le centre ancien est en contrebas, côté sud-ouest. Vers l’est, dans la plaine, la commune est traversée par l’A86, flanquée de la voie ferrée empruntée par le RER Eole, de zones d’activités et du centre commercial du Val de Fontenay ainsi que, tout au nord, du cimetière de Vincennes. Le croisement de cet axe et de la D42 (avenue du Maréchal Joffre) est un lieu stratégique avec échangeur, où se croisent aussi le RER E et le RER A à la gare du Val de Fontenay, assortie de parkings. Le quartier du Val de Fontenay est entièrement fait de grands immeubles dans le périmètre d’une vaste zup (zone à urbaniser en priorité) des années 1960. Le RER A propose aussi, au sud-ouest près du Bois, la gare de Fontenay-sous-Bois. Le fort de Nogent abrite le Groupement du recrutement de la Légion étrangère (GRLE), avec ses compagnies de recrutement et de transit (CRLE et CTLE).

La ville est divisée en treize quartiers, avec au centre celui de l’Hôtel-de-Ville (2 500 hab.). Sur le relief, le Plateau (4 000 hab.) est au nord-ouest du précédent, la Redoute-le Fort (3 400 hab.) au sud-est. Au nord-est sont cinq quartiers: d’ouest en est Victor-Hugo (1 600 hab.), quartier de pavillons au nord de la zup, Les Larris (7 600 hab.) qui a les plus fortes densités, Jean-Zay (3 100 hab.), Bois Cadet-Montesquieu-Terroir (5 400 hab.) qui partagent la zup, puis les Alouettes (1 200 hab.) tout au nord-est, au-delà de l’A86. Six quartiers divisent la partie sud-occidentale de la commune, d’urbanisation plus ancienne et plus bourgeoise: Les Parapluies (4 100 hab.), le plus occidental, entre Montreuil et Vincennes et autour des avenues Parmentier et de Stalingrad; Les Rigollots-Roublot-Carrières (4 700 hab.) juste à l’ouest du centre; Village (4 700 hab.) au sud de l’Hôtel-de-Ville, correspondant au vieux noyau fontenaysien; Pasteur-Rousseau (2 700 hab.) au sud-ouest; Bois-Clos d’Orléans-Gaston Charle (6 000 hab.) est le plus méridional, s’organise autour de la station du RER A et s’étire le long du bois de Vincennes; sa population est la plus riche et la plus âgée de la ville.

Fontenay a un théâtre de marionnettes, plusieurs centres culturels et espaces publics numériques; deux lycées publics dont un professionnel; quatre maisons de retraite; un centre de vacances aux salins d’Hyères (Var). la commune abrite l’Office national des anciens combattants et des bureaux des ministères de la Défense et des Anciens combattants, ainsi que l’OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides), sous tutelle du ministère de l’Immigration.

La commune accueille une fabrique de médicaments du groupe suisse Roche (200 à 500 sal.), sous le nom de Cenexi, en partie dans les anciens bâtiments d’une fabrique de pianos Gaveau, un hypermarché Auchan (500 sal.) et de nombreux magasins et entreprises de bâtiment. La commune est le lieu éponyme de la Belle de Fontenay, une variété de pomme de terre obtenue vers 1885 quand la commune avait encore des terrains agricoles, surtout maraîchers.

Elle a perdu en 1929 toute la partie de son territoire correspondant à l’extrémité du Bois de Vincennes. Elle avait 1 700 hab. en 1851 et sa population a sensiblement augmenté ensuite: elle a atteint 5 800 hab. en 1891, 15 200 en 1911, 31 500 en 1936. Elle a culminé à 52 600 hab. en 1982 puis est restée à ce niveau.

Le nouveau canton de Fontenay-sous-Bois (61 000 hab.) comprend la commune et une fraction de Vincennes.


Joinville-le-Pont

(20 570 Joinvillais, 230 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois, juste au sud de Nogent-sur-Marne, limitrophe de Paris (12e). Le centre-ville est sur la rive droite de la Marne et près du pont de Joinville, par lequel la N4 franchit la Marne. Elle n’était qu’un quartier de Saint-Maur, laborieusement nommé la Branche-du-Pont-de-Saint-Maur, quand le prince de Joinville, fils du roi Louis-Philippe, obtint en 1831 d’en faire une commune à part entière en lui donnant son titre pour nom, et pour déterminant le pont, qui est un passage d’origine très ancienne, attesté au 13e siècle.

Joinville fut au 19e s. un lieu de guinguettes et de villas apprécié des Parisiens. Le territoire était alors plus étendu: l’annexion du bois de Vincennes par Paris en 1929 l’a amputé de l’hippodrome de Vincennes et de l’école des sports et du gymnase militaire par lesquels la ville fut aussi connue. La N4 et la N186 qui va vers Créteil s’y croisent. La commune s’étend un peu le long de la rive droite en amont, où passe le viaduc de l’A4, et au sud-ouest du centre, où le territoire communal traverse tout le pédoncule du méandre de Saint-Maur, retrouvant la rive droite au pont de Maisons-Alfort.

Il y englobe l’usine des eaux de Paris et l’écluse dite de Saint-Maur, à l’extrémité du canal de Saint-Maur qui coupe ce pédoncule, en partie en tunnel, évitant la grande boucle; le canal mesure 4 km et a été construit en 1821 avec son tunnel de 600 m; reconstruits en 1877 au gabarit Freyssinet, ils permettent de gagner 13 km sur le trajet de Paris à Bonneuil, l’écluse rattrapant 3 m de chute. Toute cette partie de la commune est traversée du nord au sud en viaducs successifs par une voie ferrée du RER A, dotée de la gare Joinville-le-Pont. Elle est longée au nord-ouest par le bois de Vincennes.

À l’est, Joinville contient aussi l’île Fanac, sur laquelle s’appuie le pont de Joinville. De l’autre côté de la Marne, la commune occupe toute l’extrémité convexe du lobe de méandre de Champigny, touchant presque au parc départemental du Tremblay. La N4 traverse en son centre cette extension, l’A4 passe à son extrémité septentrionale. Ce secteur de rive gauche comprend les quartiers Palissy au sud, Polangis au nord, et va jusqu’au pont de la D45 à l’extrémité sud-est, juste en aval du barrage de Joinville, qui ferme l’accès à la boucle de Saint-Maur. Un port de plaisance sur la Marne a été aménagé rive gauche en aval du pont; il reste deux guinguettes, avec une fête des Guinguettes et un festival de l’Oh!. Le château départemental du Parangon (17e s.) est près du centre-ville.

Joinville a cinq maisons de retraite, un centre d’aide par le travail; elle a hébergé les studios de cinéma Pathé puis SFP, de 1921 à 1987, avant leur transfert à Bry-sur-Marne. Joinville a eu 850 hab. en 1851, et a sensiblement progressé dans la seconde partie du 19e s., atteignant 6 000 hab. en 1901; Elle a perdu une partie de son territoire en 1929, quand le Bois de Vincennes a été incorporé à Paris mais elle est montée à 14 200 hab. en 1936 et n’a pas beaucoup augmenté depuis, atteignant un premier maximum en 1962 avec 17 800 hab.


Maisons-Alfort

(58 360 Maisonnais, 538 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois, juste au nord-ouest de Créteil. Son finage s’ouvre largement au nord sur la rive gauche de la Marne, face au bois de Vincennes. Il va se rétrécissant vers le sud jusqu’à la hauteur de l’université Paris-XII de Créteil. Il est limité à l’ouest par la voie ferrée, qui offre deux stations du RER D, Maisons-Alfort-Alfortville au centre près de la mairie, et Le Vert-de-Maisons tout au sud.

Le territoire communal est traversé au nord-est par l’A86, reliée à l’A4 de l’autre côté de la Marne, et qui marque plus ou moins directement ensuite sa limite orientale. Il est traversé du nord-ouest au centre-est par la N19 (avenue du Général-Leclerc), qui croise l’A86 par un vaste échangeur partagé avec Créteil. La ligne 8 du métro suit cet axe en y proposant les stations École Vétérinaire de Maisons-Alfort, Maisons-Alfort-Stade, puis Maisons-Alfort-les Juilliottes à l’est, au bord de l’échangeur. La N6 traverse toute la commune du nord-ouest au sud sous divers noms: avenue du Général-de-Gaulle depuis le pont de Charenton, puis du professeur-Cadiot, Léon-Blum et enfin rue Jean-Jaurès au sud.

Entre la N6 et la N119, qui divergent toutes deux du pont de Charenton, sont les grandes emprises de l’École Vétérinaire, créée au château d’Alfort en 1765, qui dispose de 12 ha et accueille 600 étudiants, et du fort de Charenton de 1845; celui-ci est occupé par la gendarmerie (services historique, de formation, de documentation) et encadré par deux casernes de la Garde Républicaine et de la Gendarmerie Mobile. Un autre axe, SO-NE, qui passe par le centre-ville, est formé par l’avenue de la République, reliant Joinville à Vitry par les ponts de Maisons-Alfort sur la Marne et du Port à l’Anglais sur la Seine.

Plusieurs quartiers se distinguent. Celui d’Alfort, au nord-ouest, hérite du village originel, dont le nom vient de Herefort, son seigneur ayant été fait évêque d’Hereford en Angleterre au 13e s. Ceux de Charentonneau au nord, héritier du site d’un ancien grand domaine seigneurial, et des Planètes au nord-est, se reconnaissent à leur plan quadrillé de rues N-S et E-O, dessinées à la fin du 19e s. au moment du lotissement de grands domaines; ils contiennent l’espace vert du domaine du Château Gaillard, orné de vestiges de l’orangerie du château, l’île de Charentonneau avec le parc du Moulin Brûlé et le moulin lui-même (reconstruit). Les Juilliottes et Hector-Berlioz sont à l’est, le Vert-de-Maisons et Liberté au sud. Celui-ci comprend l’ensemble d’habitations «bon marché» (HBM) des années 1930 au square Dufourmentelle, au nord de la N6 près de la gare du RER du Vert-de-Maisons, et bénéficie d’un parc de 2,5 ha aménagé sur la friche industrielle de l’ancienne imprimerie Del Duca.

Maisons-Alfort est une ville fleurie (quatre fleurs, grand prix) dotée d’une église du 12e s., du musée d’anatomie Honoré Fragonard installé dès 1766 à l’École Vétérinaire et riche en écorchés, du musée de Maisons-Alfort au château de Réghat (18e s.) ouvert en 2003; de plusieurs théâtres, médiathèque et conservatoire; elle honore le Printemps des Arts. Elle accueille deux lycées publics dont un professionnel, sept maisons de retraite.

Maisons-Alfort a eu 1 800 hab. en 1851, 9 200 en 1881 mais a été amputée d’Alfortville en 1885; elle a retrouvé 10 500 hab. en 1901, est montée à 21 000 en 1921 et 34 400 en 1936, a atteint 54 100 hab. en 1975 puis a fluctué à ce niveau.

Le nouveau canton de Maisons-Alfort correspond à la commune.


Nogent-sur-Marne

(33 720 Nogentais, 280 ha) est une sous-préfecture du Val-de-Marne, 7 km au nord de Créteil et 11 km à l’est du centre de Paris, sur la rive droite de la Marne, dans le Territoire métropolitain de Paris Est Marne et Bois et limitrophe de Paris (12e) tout à l’est. Son finage est limité à l’ouest par le bois de Vincennes, à l’est par l’A86 qui franchit la Marne en souterrain et que flanque la voie ferrée de grande ceinture, équipée de la gare du RER E de Nogent-Le Perreux. Près du bois, à l’ouest, circule la ligne A du RER, dotée de la gare de Nogent-sur-Marne. Le centre-ville est à mi-chemin des deux gares. La commune est traversée du SO au NE par l’alignement N86 (avenue de Joinville)-N34 (avenue de Strasbourg). La place du Général-Leclerc, côté ouest, est une étoile de routes où se rejoignent ces deux avenues, la branche occidentale de la N34 (avenue Georges-Clemenceau), la D40 (boulevard Garibaldi), la D120 (Grande Rue Charles-de-Gaulle) et la rue de Fontenay.

Nogent est divisée en huit quartiers. Nogent-Village, au centre-est, comprend l’ancien centre et la mairie. Le Port sous la Lune est au sud-est, Beauté-Baltard au sud-ouest, Le Bois-Porte de Nogent s’étire le long de la bordure occidentale. Les Viselets sont au nord-ouest et Plaisance au nord-est. Nogent bénéficie du parc départemental Watteau (2 ha), d’un parc des sports, d’un stade nautique et d’un port de plaisance au sud-est du centre. Le pavillon Baltard, ancien pavillon des volailles des halles de Paris, a été installé en 1977 dans le quartier de l’Île de Beauté. Au sud-est, le château Smith-Champion (17e s.), propriété domaniale, offre un parc à l’anglaise de 10 ha dominant la Marne, et des expositions.

Nogent a une église en partie du 13e s., un musée de la ville, le pôle culturel du Carré des Coignard dans un manoir du 17e s., un théâtre (Scène Watteau). Elle est dotée de trois lycées publics dont un professionnel, un établissement régional d’enseignement adapté (erea), un centre de formation d’apprentis des métiers du tourisme. Elle accueille un hôpital privé A. Briffard (180 lits, 200 à 400 sal.) et la maison de santé Les Charmes (100 à 200 sal.), six maisons de retraite; un couvent du Carmel, au quartier Plaisance.

Résidentielle, la commune n’a que peu d’entreprises notables. Elle a attiré de nombreux Italiens après 1870, notamment dans le quartier de Plaisance au nord du centre, qui porte le nom de la province italienne. La ville avait déjà 13 000 hab. en 1886 mais Le Perreux est devenue commune l’année suivante, la population retombant à 8 400 hab. en 1891; elle a poursuivi sa croissance, atteignant 14 100 hab. en 1911, 21 300 en 1934; elle a connu un premier maximum à 26 200 en 1968, et a repris depuis 1982 (24 600 hab.). Une petite fraction de son territoire, dont le site de l’Institut national d’agronomie tropicale, a été enlevée en 1929 quand Paris a annexé le Bois de Vincennes.

L’arrondissement a 513 350 hab., 13 communes.

Le nouveau canton de Nogent-sur-Marne (68 500 hab.) ajoute à une fraction de Nogent la commune du Perreux-sur-Marne.


Perreux-sur-Marne (Le)

(34 510 Perreuxiens, 396 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois, juste au NE de Nogent-sur-Marne et limitrophe de la Seine-Saint-Denis. Elle est issue de Nogent en 1887, ajoutant «sur Marne» à son nom originel en 1929. La ville est sur la rive droite de la Marne juste en amont de Nogent, bordée par la rivière à l’est et au sud; une voie sur berge suit toute la rive de la Marne, sous les noms de quai d’Argonne, puis de Champagne et enfin d’Artois. Elle est bordée à l’ouest par l’A86, flanquée de la voie ferrée Paris-Mulhouse qui traverse la Marne par le viaduc de Nogent, en limite des deux communes, et qui est desservie par la gare du RER E Nogent-Le Perreux.

Au sud, la ville est traversée par la D130 (avenue Pierre Brossolette) qui emprunte le pont de Bry sur la Marne, et au nord par la N34 (avenue d’Alsace-Lorraine). Une étoile à neuf branches, au nord de la commune (rond-point du Général-Leclerc), assure le croisement de la N34 avec la D42 et la D30 qui traverse toute la commune du NO au SE, rejoignant la D120 juste avant le pont de Bry. Une autre étoile marque le centre de la commune, un peu au nord-ouest de la mairie. Au sud, l’île des Loups est partagée avec Nogent, tandis que l’île du Moulin est rattachée à Bry sur-Marne.

La commune est équipée d’un centre artistique et culturel des Bords de Marne, de deux collèges et un lycée publics, une clinique (50 à 100 sal.) et un centre de rééducation (50 à 100 sal.), cinq maisons de retraite, un institut médico-éducatif et un centre d’aide par le travail. Le Perreux avait plus de 6 000 hab. à sa création, 11 100 en 1901, 23 800 en 1931; elle poursuit sa croissance, mais à rythme plus modéré depuis les années 1950.


Saint-Mandé

(21 380 Saint-Mandéens, 92 ha) est une très petite commune du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Nogent-sur-Marne, tout au NO du Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois, limitrophe du 12e et du 11e arrondissements de Paris à l’ouest de Vincennes.

La commune est entre le boulevard périphérique et le bois de Vincennes et son territoire va de la Porte de Vincennes à la Porte Dorée. À ce finage étroit compris entre l’avenue de Paris au nord et l’avenue Daumesnil au sud, s’ajoute au nord-est le périmètre de l’hôpital militaire Bégin pour l’instruction des armées, dans lequel a trouvé place l’Institut Géographique National (IGN). Saint-Mandé accueille l’Institut départemental des Aveugles (le Val Mandé) et l’hospice Saint-Michel, qui abrite le SAMU social de Paris.

Saint-Mandé a trois maisons de retraite, un institut médico-éducatif. Elle est desservie par les stations de métro Saint-Mandé-Tourelle et Bérault de la ligne n°1. Le lac de Saint-Mandé, à l’est, est compris dans le bois de Vincennes, donc dans la commune de Paris.

La commune a perdu à l’ouest en 1844 les quartiers de Bel-Air et Picpus, pris dans les nouvelles fortifications, et définitivement incorporés à Paris en 1860: de 5 300 hab. en 1856, la population était tombée à 2 900 en 1861; elle a poursuivi sa croissance dans le nouveau territoire, atteignant 10 000 hab. en 1883 et 15 000 en 1900. En 1929, Saint-Mandé a perdu à nouveau d’autres territoires avec l’incorporation du Bois de Vincennes à la commune de Paris, limitant le périmètre de la commune à l’avenue Daumesnil au sud et à la Chaussée de l’Étang à l’est; ces amputations expliquent la forme assez contournée du finage, limité à moins du tiers de l’ancienne commune et qui comporte deux excroissances à l’est (hôpital militaire et IGN) et au nord autour de l’avenue Joffre. La population a culminé à 24 300 hab. en 1962; tombée à 18 700 hab. en 1982 et 1990, elle remonte depuis.


Saint-Maur-des-Fossés

(76 300 Saint-Mauriens, 1 125 ha) est une commune du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Créteil, juste au nord-est de la préfecture mais dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois. La commune occupe tout le lobe du grand méandre de la Marne, y compris les îles des Cormorans et Casenave à l’est. La D130 (boulevards de Champigny, Louis-Blanc et avenue de l’Alma) traverse la commune du nord au sud entre les ponts de Champigny et de Bonneuil, la D123 (boulevard Rabelais, avenue Foch et avenue du Bac) traverse du NO au SE où elle atteint le pont de Chennevières; elles se croisent à la place Jean-Moulin, près de laquelle est un ensemble d’ateliers d’arts; le musée d’art dit Villa Médicis est plus à l’est dans le quartier de la Varenne-Saint-Hilaire. À l’ouest, la D45 (avenue de la Libération) vient du pont de la Libération (jadis du Petit Parc) et rejoint la N186 qui emprunte ensuite le pont de Créteil. La voie ferrée de l’ancienne ligne de la Bastille, empruntée par le RER A, traverse toute la commune par les gares de Saint-Maur-Créteil, du Parc de Saint-Maur, puis de Champigny (également à Saint-Maur) où elle se réunit au chemin de fer de Grande Ceinture, et la gare de la Varenne-Chennevières à l’est.

Le finage a été occupé à partir du 7e siècle par l’abbaye de Saint-Maur dont ne reste, tout au nord, que la tour Rabelais dans le petit square de l’Abbaye. La commune est divisée en huit quartiers: le Vieux-Saint-Maur le plus au nord et le plus en amont sur la Marne; Saint-Maur-Créteil à côté du précédent, et le plus en aval de la commune; Adamville au centre, le seul qui ne touche pas à la Marne; le Parc au centre-nord; Champagnol au nord-est; la Varenne à l’est à l’extrémité de la boucle; les Mûriers au sud-est; la Pie au sud-ouest.

La commune est fleurie (trois fleurs) et a obtenu un label «ville et métiers d’art»; le club omnisports de la VGA Saint-Maur (la Vie au Grand Air), créé en 1919, a obtenu de nombreux succès dans diverses disciplines; Saint-Maur a deux théâtres et plusieurs festivals, notamment de courts métrages; cinq lycées publics, trois privés, un centre universitaire. Celui-ci est lié à l’observatoire de Saint-Maur (CNRS et université de Versailles), qui date des années 1870 mais occupe un bâtiment de 1912 et travaille en liaison avec Meudon et le LATMOS (Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales) de l’Université de Versailles-Saint-Quentin. il est associé à un centre de recherches des environnements terrestres et planétaires, doté de caves sismiques, et du département des études spatiales de l’Institut de Physique du Globe de Paris-7.

Saint-Maur a aussi un enseignement de droit et sciences économiques, qui a été intégré à l’université de Créteil. Elle accueille un centre de formation d’apprentis de restauration, un centre de formation d’apprentis de la Chambre des Métiers. La ville héberge quatre cliniques: Métivet (80 lits, 100 à 200 sal.), Marcellin-Berthelot (85 lits), Saint-Hilaire (60 lits), la clinique du Métabolisme d’Île-de-France (35 lits), douze maisons de retraite dont Sévigné (50 à 100), deux instituts médico-éducatifs, trois centres d’aide par le travail et une maison d’accueil spécialisée. Dans les entreprises de production et voisines figurent les médicaments Septodont (510 sal.).

La commune vient d’une fusion entre l’ancien territoire de l’abbaye de Saint-Maur et la paroisse de La Varenne-Saint-Hilaire à l’est; elle s’est nommée un moment Saint-Maur et Lavarenne, puis Vivant-sur-Marne en 1793, ensuite Saint-Maur, la mention «les Fossés» n’apparaissant qu’en 1897 pour évoquer un nom ancien de l’abbaye, à l’origine Saint-Pierre-du-Fossé. Elle avait 600 hab. vers 1850 et sa population a connu un fort accroissement dans le dernier quart du 19e s. où elle passée de 5 600 hab. en 1868 à 23 000 en 1901; elle a doublé encore dans l’entre-deux-guerres (57 000 hab. en 1931) et culminé à 80 900 hab. en 1975; un creux a été enregistré ensuite (73 100 hab. en 1999).

Deux nouveaux cantons portent le nom de Saint-Maur-des-Fossés: le premier comprend une fraction de la commune, le second le reste de la commune et les trois communes de Bonneuil-sur-Marne, Ormesson-sur-Marne, Sucy-en-Brie.


Saint-Maurice

(14 700 Mauritiens, 143 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois juste à l’est de Charenton-le-Pont, limitrophe de Paris (12e). Son finage a une forme très étrange depuis que Paris a annexé le Bois de Vincennes: il est formé de deux ensembles résidentiels distincts, reliés par un étroit cordon le long de la rive droite de la Marne, où passent ce qui reste du canal de Saint-Maurice, la D123 et l’A4, qui y conflue avec le grand périphérique A86. La limite occidentale est marquée par la D38 (avenue du Maréchal-De Lattre-de-Tassigny) et le pont de Charenton, la limite orientale par le canal de Saint-Maur.

Flanquant la partie résidentielle occidentale sur le plateau du bois de Vincennes, un grand ensemble hospitalier juxtapose l’hôpital national de Saint-Maurice (420 places dont 20 lits médicaux), l’Institut national de réadaptation, l’école nationale de kinésithérapie et rééducation et l’hôpital Esquirol, qui offre 530 places en psychiatrie dont 40 lits médicaux et n’est autre que le successeur de l’ancien asile d’aliénés de Charenton, construit au milieu du 19e siècle. L’île des Corbeaux et le quartier de Gravelle, entre D123 et autoroute, sont proches de la partie orientale ou quartier de l’Écluse, qui jouxte la station du RER A de Joinville-le-Pont.

La ville a un collège public et un centre de formation d’apprentis (petite enfance et toilettage canin), trois maisons de retraite. Le canal de Saint-Maurice est un ancien canal de 4 km qui prolongeait le canal de Saint-Maur et a été aménagé de 1837 à 1867 puis abandonné; la N4 puis l’A4 ont emprunté son parcours. La commune avait 2 600 hab. en 1851, 7 200 en 1901, 11 400 en 1931; puis sa population a légèrement diminué (9 200 hab. en 1975) avant de reprendre assez sensiblement.


Villiers-sur-Marne

(30 820 Villiérains, 433 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois, 5 km à l’est de Nogent-sur-Marne, limitrophe de la Seine-Saint-Denis. Le nom est abusif dans la mesure où le territoire communal ne touche nulle part aux rives de la Marne. Il est sur le plateau de Brie au-delà de Bry-sur-Marne et Champigny-sur-Marne, et bordé au nord par l’A4. Le fort de Villiers est au nord-est, mais dans la commune de Noisy-le-Grand et donc en Seine-Saint-Denis. Le plateau est échancré à l’ouest par un large vallon, par où s’insinue la voie ferrée de Paris à Mulhouse, qui traverse toute la commune et offre la gare du RER E de Villiers-sur-Marne-Le Plessis-Trévise.

Le centre-ville est juste au nord de la gare. Le territoire est entièrement urbanisé, en lotissements de pavillons sauf quelques grands immeubles au nord, dans le quartier des Hautes-Noues, qui est classé «prioritaire» (6 100 hab. sur 21 ha). Ces lotissements forment les quartiers de Boutareines en contrebas à l’ouest, des Luats, des Portals et des Perroquets au sud, du Bois de Gaumont au sud-est dessiné sur un plan quadrillé régulier datant des années 1930, de la Borne Blanche à l’est. La ville a un musée historique municipal, deux collèges publics, un centre de rééducation, trois maisons de retraite. Elle fait partie de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée dans le secteur des Portes de Paris.

Villiers, qui se nommait déjà sur-Marne avant la Révolution, a perdu en 1899 une partie de son territoire au moment de la formation des communes du Plessis-Trévise et de La Queue-en-Brie mais sans que ceci abaisse sensiblement le nombre de ses habitants, qui était de 700 hab. vers 1850 et 2 100 en 1896, 1 900 en 1901, puis 3 000 en 1911. Sa population a atteint 7 000 hab. en 1936 puis elle a rapidement augmenté, passant à 22 300 hab. dès 1975; elle a peu progressé dans les années 1980, davantage ensuite.

Le nouveau canton de Villiers-sur-Marne (68 300 hab.) contient trois communes; les deux autres sont Bry-sur-Marne et Le Plessis-Trévise.


Vincennes

(49 260 Vincennois, 191 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Paris Est Marne et Bois, tout au NO dans l’extension entre la Seine-Saint-Denis au nord et Paris-12e au sud. La commune de Vincennes ne touche à Paris que par l’intermédiaire du bois de Vincennes, incorporé à la capitale depuis 1929. Elle en est séparée à l’ouest par le territoire de Saint-Mandé et n’atteint donc pas le périphérique. Son territoire s’étire d’ouest en est au nord du Bois.

Le finage a deux axes presque parallèles. Celui du sud est l’avenue de Paris, N34, qui longe le château de Vincennes et entre ensuite dans le bois. Celui du nord est la D143, qui porte à l’est le nom de rue de Fontenay, passe par le centre-ville, et se divise à l’ouest en rue de Lagny et rue des Laitières. La D220 (avenue Carnot et rue de Montreuil) les recoupe perpendiculairement à partir du château.

Celui-ci est une forteresse érigée du 14e au 17e s., munie d’un haut donjon (50 m) et conçue comme une citadelle royale dans un grand rectangle de près de 400 m de grand côté et un peu plus de 200 de petit côté, l’enceinte mesurant 1 200 m au total. Délaissé pour Versailles, le château abrita la manufacture royale de porcelaines au 18e s., puis devint un arsenal à partir de 1796. Le donjon a servi de prison d’État pour quelques hauts personnages: il hébergea notamment le cardinal de Retz, Fouquet, Voltaire et Sade, puis Barbès, Blanqui et Raspail. Le château abrite le service historique de la Défense et a été restauré de 1988 à 2009.

La ville est desservie par les deux stations de métro de la ligne 1, Bérault et Château-de-Vincennes, et par la station du RER A Vincennes qui est proche du château et du centre-ville à la fois. Elle est divisée en sept quartiers: Saint-Louis à l’ouest, République au centre-ouest; Vignerons au sud, dans le quadrilatère entre Saint-Mandé et le château; Centre-Ville, Sorano au nord du précédent, Diderot au nord-est et Domaine du Bois à l’est entre la D143 (rue Defrance) et la voie ferrée.

Vincennes est pourvue du théâtre Daniel-Sorano, de trois collèges publics, deux lycées publics dont un professionnel, un collège et lycée privé, un centre de formation d’apprentis du bâtiment, une clinique (60 lits), deux maisons de retraite. Elle accueille notamment l’opticien Essilor (550 sal.). Elle avait abrité en 1968 le Centre universitaire de Vincennes, par la suite Université Paris-8-Vincennes (1970), conçu par Edgar Faure comme «expérimental» pour répondre aux manifestations du mois de mai, ouvert aux salariés non bacheliers, sur des terrains du Bois appartenant à la Ville de Paris; il connut de nombreuses difficultés et fut dissous et les bâtiments rasés en 1980, J. Chirac étant maire de Paris. Les activités furent alors transférées à l’université de Saint-Denis, devenue Paris-VIII Saint-Denis-Vincennes mais Vincennes n’en a plus rien.

Vincennes avait 4 800 hab. en 1851 et a connu une forte croissance dans la seconde moitié du 19e s., passant à 31 400 hab. en 1901. Sa population a atteint son maximum en 1962 avec 50 400 hab. puis est descendue jusqu’à 42 300 hab. en 1990.

Le nouveau canton de Vincennes (60 800 hab.) contient une fraction de Vincennes et la commune de Saint-Mandé.