Établissement public territorial Grand Paris Sud Est Avenir

Grand Paris Sud Est Avenir

Territoire de la Métropole du Grand Paris occupant le tiers sud-est du département du Val-de-Marne: 323 700 hab., 9 980 ha, 16 communes (Alfortville, Boissy-Saint-Léger, Bonneuil-sur-Marne, Chennevières-sur-Marne, Créteil, Limeil-Brévannes, Mandres-les-Roses, Marolles-en-Brie, Noiseau, Ormesson-sur-Marne, Périgny, Le Plessis-Trévise, La Queue-en-Brie, Santeny, Sucy-en-Brie et Villecresnes). Il est limitrophe de Paris, de la Seine-Saint-Denis, de la Seine-et-Marne et de l’Essonne. Le siège est à Créteil.


Alfortville

(45 200 Alfortvillais, 367 ha) est une commune du Val-de-Marne, tout au NO du Territoire métropolitain Grand Paris Sud Est Avenir où elle jouxte Créteil. La ville est au confluent de la Seine et de la Marne et son territoire s’étire sur 4 500 m le long de la rive droite de la Seine, face à Vitry et Ivry, auxquelles la relient deux ponts, celui du Port à l’Anglais en amont, associé à un barrage à écluses, et celui d’Ivry tout près du confluent, au départ de l’A4. À la pointe de celui-ci s’est installé Chinagora, complexe touristique de 1992 et point de départ de navettes et de croisières, construit en architecture chinoise à l’initiative d’un groupe d’investisseurs cantonnais et offrant 44 000 m2 de planchers, dont un hôtel de 180 chambres; il a été rénové à fond en 2016 par la firme chinoise Huatian.

La limite orientale de la commune est suivie par la voie ferrée Paris-Lyon-Marseille, qui y a une gare de marchandises et deux gares du RER D, Maisons-Alfort-Alfortville au centre-nord et Le Vert-de-Maisons au sud. Alfortville a deux centres d’activité et de services, l’un au centre-nord avec

la mairie, l’autre au sud où les rues portent des noms de villes. Les quartiers Sud forment un «grand ensemble» en deux parties, classé en «quartier prioritaire», peuplé de 8 800 hab. sur 41 ha. La ville a un centre culturel, trois collèges et un lycée publics, un centre de formation d’apprentis, une polyclinique (80 lits, 50 à 100 sal.), sept maisons de retraite, deux centres d’aide par le travail et une maison d’accueil spécialisée.

L’éventail d’entreprises est plutôt large mais sans grand établissement.

Alfortville a été créée en 1885 à partir de Maisons-Alfort, dont elle représentait le côté Seine et d’outre-rail, nanti d’usines. Elle avait 6 600 hab. en 1886, 18 300 en 1911, 30 100 en 1936; elle a atteint un premier maximum à 38 100 hab. en 1975, est descendue ensuite à 36 000 et a gagné près de 9 000 hab. (un quart) de 1999 à 2024. Elle a une communauté arménienne étoffée, avec son église et son centre culturel.

Le nouveau canton d’Alfortville correspond à la commune.


Boissy-Saint-Léger

(17 610 Boisséens, 894 ha dont 648 de bois et parcs) est une commune du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Créteil, 6 km au sud-est de la préfecture, dans le Territoire métropolitain Grand Paris Sud Est Avenir. La plus grande partie de son finage s’étend sur le plateau de Brie. Celui-ci, très boisé, comprend la forêt régionale de Gros-Bois et le domaine de Gros-Bois; il est échancré au sud-est par un vallon descendant vers le Réveillon.

Le vaste château de Gros-Bois (ou Grosbois), largement du 19e s. mais sur une base du 16e s., fut au maréchal Berthier. Son domaine de 410 ha est devenu un centre international d’entraînement hippique géré par la Société d’encouragement du cheval français (SECF, plus connue comme Le Cheval Français), qui l’a acheté en 1962; il est réputé «capitale mondiale du trot» avec plusieurs pistes, de nombreuses allées cavalières, un centre de formation d’apprentis des métiers hippiques et 1 520 boxes disponibles autour des bâtiments de Tourne-Bride sur la N19, laquelle fixe ici la limite méridionale de la commune; un musée du trot a été ouvert en 2010.

La mairie et les quartiers Centre, le Progrès et Savereau sont au nord-ouest de la forêt, de part et d’autre de la N19. Au-delà vers le nord-ouest, le relief descend vers la plaine de la Marne; le chemin de fer venant de la Bastille et de Vincennes dessine une large courbe au pied du talus et offre la gare du RER A Boissy-Saint-Léger. La partie à l’ouest de la N19 et au-delà de la voie ferrée y est entièrement urbanisée dans le grand ensemble de tours de la Haie-Griselle, organisé autour d’un petit lac et doté d’un centre commercial; les 2 500 logements sont de 1973-1984. De l’autre côté, de grands bois entourent le château du Piple et descendent sur le talus et dans la plaine. Ils sont prolongés vers le nord-ouest par le parc d’activités de la Haie-Griselle.

La ville a une médiathèque et un centre culturel, des collèges, une maison de retraite, une maison d’accueil spécialisée et un foyer pour handicapés. Deux sociétés héritières d’une famille d’horticulteurs (Lecoufle et Vacherot & Lecoufle) se sont spécialisées dans la culture des orchidées sous serre, lancée en 1886 par Henri Vacherot.

Boissy évoque le buis et Saint-Léger était le nom de la paroisse; le nom révolutionnaire fut Boissy-la-Montagne. La commune avait 630 hab. en 1851, 1 100 en 1901 et a crû d’abord lentement: 2 600 hab. en 1936, 5 100 en 1968; le mouvement s’est accéléré jusque vers 1985 (14 000 hab.) puis a ralenti, passant par 15 390 hab. en 1999.

Boissy-Saint-Léger est le bureau distributeur du nouveau canton Plateau Briard (62 100 hab.), qui comprend en outre les communes de Mandres-les-Roses, Marolles-en-Brie, Noiseau, Périgny, La Queue-en-Brie, Santeny, Villecresnes.


Bonneuil-sur-Marne

(18 810 Bonneuillois, 551 ha) est une commune du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Créteil, juste au sud-est de la préfecture dans le Territoire métropolitain Grand Paris Sud Est Avenir. Son finage est très contrasté. Toute la partie septentrionale est affectée au grand port sur la Marne, qui occupe 186 ha et qui est équipé de deux longues darses parallèles à la rivière. La D130 le traverse du nord au sud. La darse du Sud, courbe, est sur un ancien tracé de la Marne, le port ayant été aménagé à partir de 1916 sur le site de l’île Barbière. Il fut très actif durant la guerre (850 000 t en 1918), abandonné puis réaménagé après 1930 et il est le deuxième d’Île-de-France par son trafic (186 ha, 1,2 Mt). Il peut recevoir des convois poussés jusqu’à 2 500 t et des caboteurs de mer jusqu’à 1 200 t. Un chantier multitechnique y assure le transport combiné fluvial, routier et ferroviaire; à l’extrême sud est un triage ferroviaire, flanqué d’un centre commercial. La voie ferrée, qui à l’origine venait de la Bastille, contourne la commune à l’est en passant par Sucy-en-Brie et communique avec le port par des embranchements.

Au sud du triage court la N406, qui se branche sur la N19 par un échangeur complexe. La N19 traverse toute la commune en droite ligne du NO au SE. La mairie et plusieurs institutions sont au nord, près de l’emprise du Port autonome; le château du Rancy (17e s.) y accueille un établissement régional d’enseignement adapté (erea). Au nord-ouest, le quartier du Petit-Bonneuil, orné du parc du Rancy (propriété du département), est fait d’un grand lotissement pavillonnaire, que dominent à l’ouest les barres et les tours de Créteil et, au sud, le quadrilatère régulier du Grand Ensemble du Colonel-Fabien, classé en «quartier prioritaire». Entre celui-ci et le triage, le carrefour de l’École Normale est au centre d’un quartier d’établissements scolaires et sportifs, complété à l’est par des immeubles prolongeant le Grand Ensemble et voisinant avec le centre commercial. Toute la partie orientale de la commune, entre la N19 et le Port, est occupée par le parc d’activités des Petits Carreaux (70 ha).

La ville est fleurie (trois fleurs), a une maison d’accueil spécialisée, une maisons de retraite et un hôpital pour handicapés; la municipalité possède un centre de vacances en Vendée et plusieurs festivals se tiennent à Bonneuil. Les établissements sont nombreux, mais de taille modérée et surtout dans le secteur tertiaire; centre commercial Leclerc (350 sal.), magasin Leroy-Merlin (250 sal.).

La mention «sur Marne» a été ajoutée en 1897. La commune n’avait que 300 hab. vers 1850, 650 en 1900; sa population est passée à 2 500 hab. en 1936, 7 000 en 1962, et a culminé à 16 200 en 1975 avant de redescendre, selon les recensements, à 13 600 hab. en 1990, puis de progresser à nouveau.


Chennevières-sur-Marne

(18 470 Canavérois, 527 ha) est une commune du Val-de-Marne dans l’arrondissement de Nogent-sur-Marne, 6 km au sud-est du chef-lieu dans le Territoire métropolitain Grand Paris Sud Est Avenir. La commune est sur la rive gauche de la Marne, et son territoire domine le grand méandre de Saint-Maur par un coteau bien marqué de rive concave. Il s’étend vers l’est sur le plateau, entre Le Plessis-Trévise et La Queue-en-Brie, et atteint 103 m aux Hauts de Chennevières, au-delà du parc des sports et du parc départemental de la Plaine des Bordes (9 ha). Il est traversé du nord-ouest au sud-est par la D4, qui y porte les noms de route de la Libération et route de Provins. Une voie ferrée de ceinture longe le coteau à l’ouest mais sa gare est limitée aux marchandises. Au nord, la commune contient le fort enterré de Champigny (1880), depuis longtemps désaffecté, tandis qu’au nord-est le grand ensemble de Bois-l’Abbé (Champigny-sur-Marne) déborde sur Chennevières, en «quartier prioritaire».

Le centre-ville est au-dessus du coteau occidental, au centre de la commune; la terrasse de Chennevières y offre un large point de vue vers l’ouest, avec table d’orientation. Un peu à l’est, la zone industrielle des Bordes touche à la D4. Au sud-ouest, la commune englobe au pied du coteau un quartier de pavillons, sur le plateau un grand ensemble de barres de logements dit du Moulin, voisin des villas d’Ormesson; entre les deux, le coteau est boisé par le parc de 8 ha du château des Rets, du 18e s. Les petites îles des Vignerons et d’Amour sont à Chennevières, mais la commune n’a qu’une étroite part de la berge orientale de la grande île de Casenave, qui appartient à Saint-Maur-des-Fossés.

La commune est divisée en quartiers. Deux sont en bord de Marne: Marne et Coteau-Nord, Marne et Coteau-Sud, celui-ci contenant le site protégé du château des Rets. Trois quartiers longent le coteau sur le rebord du plateau: Mon Idée au nord, Centre-Ville, le Moulin au sud avec son grand ensemble. Ils sont bordés à l’est par les quartiers du Fort (au nord), de la Maillarde et de la zone industrielle. Au-delà de la D4 ont été circonscrits quatre autres quartiers: Paris-Chennevières et Bois-l’Abbé au nord, les Hauts de Chennevières et les Bordes à l’est. L’église est en partie du 13e s. mais a été refaite au 19e s.

Chennevières a deux lycées publics dont un professionnel, une maison de retraite, un centre d’aide par le travail, plusieurs magasins, les réseaux BIR (290 sal.), le nettoyage Organet (500 sal.). La commune avait un millier d’habitants vers 1900 après avoir cédé une partie de son étendue pour la constitution de la commune du Plessis-Trévise. Elle est passée à 3 000 hab. en 1931, 5 600 en 1962, et assez brusquement à 17 500 hab. en 1975, puis est restée à ce niveau.


Créteil

(93 410 Cristoliens, 1 143 ha) est la préfecture du Val-de-Marne, dans le Territoire métropolitain Grand Paris Sud Est Avenir. La ville est sur la rive gauche de la Marne à 13 km au sud-est du centre de Paris. La Marne borde la commune sur la moitié nord de sa limite orientale, où elle se divise en bras qui laissent à Créteil les longues îles Sainte-Catherine en amont et Brise-Pain en aval. Le pont de Créteil emprunté par la D86 s’appuie sur cette dernière et il est précédé par le barrage à écluses de Créteil. La D86 traverse la partie nord de la commune sous les noms d’avenue de Verdun et de rue des Mèches; elle y croise la D19 NO-SE, ancienne rue de Paris, qui porte plusieurs noms et communique au nord-ouest avec l’A86 par un vaste échangeur.

L’A86 suit à peu près la limite occidentale et méridionale de la commune. Toutefois, celle-ci la déborde largement au sud-ouest autour du carrefour Pompadour, en direction du parc interdépartemental des sports qu’elle partage avec Choisy-le-Roi, Valenton et Villeneuve-Saint-Georges. Le carrefour Pompadour marque le croisement de la N6 et de la D86, mais il est intégré dans un autre gros échangeur qui leur associe l’A86 et son prolongement vers le sud-est, la N406. Plusieurs zones d’activités (les Bouvets, le Closeau, les Malfourches, la Fontaine Saint-Christophe, Pompadour) flanquent la N6 et l’A86 et Créteil inclut aussi la partie septentrionale du triage ferroviaire de Villeneuve-Saint-Georges. De l’A86 se détache vers l’intérieur de la ville la double voie de la D1, qui croise la D86 par un large échangeur, et se poursuit au sud de la commune par la route de la Pompadour. Un Europarc d’activités est au sud de celle-ci, en bordure de Limeil-Brévannes.

Ces grands axes et les étapes de l’urbanisation ont fait apparaître un tissu urbain fortement différencié. D’énormes travaux ont été accomplis à partir du moment où Créteil a été choisie comme préfecture du nouveau département du Val-de-Marne. Sans avoir le statut de ville nouvelle, elle a bénéficié d’une vaste opération d’urbanisme de 1968 à 1977, puis après 1980, autour du lac et sur de vastes dalles; chaque quartier était attribué à un architecte différent, Stoskopf se chargeant par exemple des Montaigut, ou Gérard Grandval et Louis de Hoym de Marien créant de 1969 à 1974 leurs dix tours d’appartements à larges balcons surnommés les «choux», ou encore Fernand Pouillon peuplant le quartier de la Source d’arcades et placettes d’allure méditerranéenne, sous la direction d’ensemble de Pierre Dufau pour tout le Nouveau Créteil. Le lac artificiel, aménagé de 1966 à 1988 à partir d’une ancienne carrière de gypse et de graviers, a 1 500 m de long, un plan d’eau de 40 ha et 4 km de tour; il est bordé à l’ouest par un parc où trônent le lycée technologique Léon Blum et un Novotel, comportant vers le sud une base de plein air et loisirs de 62 ha, une école de voile et une maison de la nature.

Créteil est divisée officiellement en cinq secteurs et vingt quartiers. Le secteur Nord comprend au nord-est le quartier Buttes-Halage, le plus septentrional de la ville, en bordure de Marne; le quartier Bleuets-Bordières-Pinsons, qui se signale par un ensemble de rues piétonnes et le cimetière; le quartier de l’Échat au sud-ouest, qui inclut la partie nord de la ville nouvelle de Créteil autour de l’avenue du Général-de-Gaulle et de la rue Gustave-Eiffel, le gros échangeur de l’A86 et de la D19, et en son sein le CRICR (Centre régional d’information et de coordination routières), plus l’hôpital Henri Mondor (930 lits médicaux) et la station du métro Créteil-l’Échat (ligne 8); le quartier Champeval au sud du précédent et en bordure de la D86, organisé autour de l’étoile de la place du Maréchal-Joffre.

Le secteur Centre est à l’est de la commune. Il contient le quartier des Bords de Marne, îles comprises, et donc l’hôpital départemental au nord (centre hospitalier intercommunal, 600 lits), plus une maison de retraite au sud; le Centre Ancien, au sud du carrefour de la D86 et de la N19, qui y prend le nom d’avenue Pierre-Brossolette et lui sert d’axe; le quartier Chenevier-Deménitroux, à l’ouest du précédent et flanqué par la D1, qui englobe l’hôpital Albert-Chenevier de l’assistance publique (460 lits), le parc Dupeyroux, l’École nationale de musique et d’art dramatique, et plus au sud la gendarmerie et la caserne de pompiers; le Val de Brie, de part et d’autre de la N19 qui s’y nomme rue du Général-Leclerc, et qui englobe le lycée Branly.

Le secteur Est forme en réalité la partie sud-orientale de la commune. Le Haut du Mont-Mesly, juste au sud du Val de Brie et en bordure de Bonneuil-sur-Marne, se singularise par son plan quadrillé strictement N-S et E-O, dessiné sur 86 ha par Gustave Stoskopf et construit de 1956 et 1968 avant la promotion de Créteil comme préfecture: il s’organise autour de la place de l’Abbaye. Son voisin à l’ouest est le Bas du Mont Mesly, qui s’avance en pointe vers le nord en englobant le lycée Saint-Exupéry et le collège Pasteur, et qui est bordé à l’ouest par la D1, où est la station de métro Créteil-Préfecture; un boulevard en longue ellipse organise en partie sa voirie. Le quartier Habette-Coteaux du Sud est au sud des précédents: il englobe les parcs urbains de la Côte d’Or et des Coteaux du Sud, et le collège Schweitzer.

Le secteur Sud s’étend surtout vers le sud-ouest, mais contient il est vrai le quartier le plus méridional de la commune de Créteil, nommé Côte d’Or-Sarrazins; traversé par la route de la Pompadour du SE au NO, il contient au sud les zones d’activités Europarc et Créteil Parc, au nord le théâtre des Coteaux du Sud, au nord-est le lycée Gambetta et au centre le collège Simone de Beauvoir. Le quartier de la Source contient au nord l’ensemble d’habitations de la Source, dont le canal et l’original groupe scolaire de la Source, ainsi que la Galerie des Arts; au sud, la zac (zone d’aménagement concerté) de la Pointe du Lac et le Parc des Sports Duvauchelle au-delà de la route de la Pompadour, à proximité de la station de métro du Parc des Sports.

Plus au nord, le quartier du Port-Ormetteau se tient entre la D1 et le lac; il contient au sud-ouest le port circulaire, au nord les hôtels des finances et de police. Au nord du précédent et également entre D1 et lac, le quartier du Front du Lac forme le nouveau centre de la commune; il englobe la haute tour de l’hôtel de ville, la Chambre de Commerce et la Banque de France, l’hôtel des Postes, l’ensemble culturel de la maison des arts André Malraux avec théâtre et médiathèque, et le grand centre commercial régional; la station de métro Créteil-Préfecture (1974) est juste à sa limite orientale.

Le secteur Ouest, enfin, comprend cinq quartiers. Celui de la Brèche-Préfecture est le plus oriental, au centre même de la commune; il contient le parc de la Brèche, la préfecture et l’hôtel du département, divers bâtiments administratifs. Le quartier du Palais est le plus occidental de la ville. Il associe plusieurs unités distinctes: au sud-ouest une partie du Parc interdépartemental des sports et les zones d’activités du Grand Marais et Pompadour; au centre les volutes de rues et barres courbes et de places rondes et ces tours rondes dites «les choux» qui forment l’urbanisation du Palais; et au nord le très haut palais de justice et l’université Paris-XII en portions d’hexagones emboîtées; une station du RER D.

Le quartier Montaigut est au nord de l’université, et traversé par l’A86; l’habitat s’organise autour de la place ronde et verte qu’entoure le boulevard circulaire Montaigut; la nouvelle cathédrale Notre-Dame est au sud de celle-ci. Le quartier Lévrière-Haye aux Moines est à l’est de Montaigut et de l’Université, à l’ouest de la D1 et de la voie du métro, dont la station Créteil-Université est à la limite orientale du quartier. Enfin, très central aussi, le quartier de la Croix des Mèches est dans l’angle méridional de la N186 et de la D1, juste au nord du quartier de la Préfecture. Le Palais, Lévrière et la Croix des Mèches abondent en rues piétonnes et forment la partie animée de la ville nouvelle.

Quatre ensembles ont un statut particulier de «quartier prioritaire»: les Planètes, Bleuets, Bordières tout au nord (25 ha, 5 300 hab.); Habette, square Martinez, Côte d’Or au sud (23 ha, 5 000 hab.); Palais, Sablières en plein centre, dont une partie du quartier Chenevier-Deménitroux (35 ha, 4 900 hab.); les Hauts du Mont Mesly (16 ha, 3 000 hab.).

Créteil est une ville très fleurie (quatre fleurs, grand prix), dotée de quatre lycées publics et deux privés, un centre de formation d’apprentis, six maisons de retraite, deux instituts médico-éducatifs, quatre centres d’aide par le travail, une polyclinique de 120 lits. Elle est siège d’académie depuis 1972, et d’évêché catholique depuis 1966. L’université Paris-12 y a pris le nom d’Université Paris-Est-Créteil-Val-de-Marne (Upec); elle a commencé par la Faculté de Médecine, apparue en 1969 avec l’appui de l’hôpital Henri-Mondor devenu CHU, et le centre de droit et sciences économiques de la Varenne-Saint-Hilaire à Saint-Maur, puis s’est étoffé en lettres et sciences humaines après 1970, puis vers les sciences; elle a 32 000 étudiants, en comptant les antennes de Vitry-sur-Seine (IUT), Sénart et Fontainebleau (IUT), Saint-Maur et Paris-14 (École Montsouris).

La ville a plusieurs fabriques dont les de verres de lunettes Essilor (800 sal.), les installations thermiques Derichebourg (310 sal.), des banques, Orange (220 sal.); un supermarché Carrefour, un gardiennage Loomis (270 sal.) et de nombreuses enseignes tertiaires de moindre taille. Créteil avait 1 500 hab. en 1851, 4 900 en 1901, 11 600 en 1931 et 13 800 en 1954; puis sa population est montée à 30 500 hab. en 1962, 59 000 en 1975, 82 600 en 1999. La croissance se poursuit mais à un rythme plus modéré.

Deux nouveaux cantons portent le nom de Créteil. Le premier (47 200 hab.) contient une fraction de Créteil; le second (45 800 hab.) comprend le reste de la commune.


Limeil-Brévannes

(28 100 Brévannais, 693 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain du Grand Paris Sud Est Avenir, au sud-est de Créteil. Une moitié de son territoire est sur le plateau de Brie, qui porte au sud la forêt domaniale du Bois de la Grange. Le plateau se termine au nord par un long talus incurvé correspondant à un ancien coteau de méandre de la Marne. Il domine la plaine alluviale, qui porte la plus grande partie de l’urbanisation. Au milieu de celle-ci a pris place le centre hospitalier Émile-Roux, qui dispose de 900 lits pour le moyen et long séjour (40 lits médicaux); il utilise le site et les restes de l’ancien château de Brévannes. Le château fut en 1874 la propriété du prince Murat, qui le perdit au jeu deux ans après au bénéfice du banquier Hottinger, lequel le céda à l’assistance publique en 1883; il fut converti en sanatorium et hospice en 1895.

Le centre-ville est à l’ouest de celui-ci. La partie nord de la plaine est encombrée par la N406 et l’emprise ferroviaire; elle accueille deux ensembles d’entrepôts. La LGV Sud-Est venant de Villeneuve-Saint-Georges entre en tunnel dans le plateau à la limite occidentale de la commune, et traverse ensuite la forêt en direction de Villecresnes au sud-est, empruntant un tracé qu’avait dessiné une voie longeant le pied du talus depuis Bonneuil. Le territoire communal atteint au sud-est la N19, tandis que la limite occidentale est proche du centre-ville de Valenton.

Le dessin de la commune résulte d’une fusion, au cours des années 1790, entre les villages de Limeil, au sud-ouest sur le plateau, et Brévannes, au nord-est dans la plaine. La commune est divisée en cinq quartiers. Anatole-France est au nord-est (Brévannes); Piard au centre, qui inclut l’hôpital; Picasso au sud-est, comportant surtout des lotissements de pavillons en bordure du bois de la Grange, de part et d’autre de la D136 ouest-est. Le quartier Pasteur, au sud-ouest, inclut le centre-ville actuel et deux ensembles de grands immeubles, classé «prioritaires»: la résidence du Parc (Saint-Martin), de 1 400 habitants sur 7 ha juste à l’ouest du centre-ville, l’Île-de-France, de 1 200 habitants sur 8 ha au sud sur le plateau; il contient aussi au sud-ouest sur le plateau le cimetière, et l’ancien centre du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) qui occupait 14 ha, en partie à Valenton et Villeneuve-Saint-Georges; ce centre a été fermé en 1999, acquis en 2007 par les Pompiers de Paris.

Le quartier de Marquèze enfin, au nord-ouest, comprend une partie d’habitat et une grande partie en entrepôts et terrains encore libres; en son sein est apparu un nouvel ensemble d’habitation dit Les Temps Durables, de 1 250 logements (3 000 hab.) principalement en immeubles de cinq niveaux, sur 9,5 ha autour d’un petit parc, dans une ancienne ballastière ayant servi de décharge sauvage; ses promoteurs l’ont dit premier écoquartier de France à énergie renouvelable (55% au bois, 20% à l’huile végétale et 17% en panneaux solaires), le tout organisé par GDF-Suez (2009-2011).

La commune de Limeil-Brévannes a un lycée public, deux maisons de retraite, une fabrique d’équipements d’aide à la navigation Sodern (groupe EADS, 250 sal.) en capteurs et caméras, optique et neutronique. La commune avait 320 hab. en 1851, 1 600 en 1901 et déjà 3 500 en 1911 puis 5 800 en 1931. Sa population est passée à 16 500 hab. en 1975, 17 650 en 1999.


Mandres-les-Roses

(4 870 Mandriens, 330 ha) est une commune du Val-de-Marne, au sud-est dans le Territoire métropolitain du Grand Paris Sud Est Avenir au sud de Villecresnes. Mandres est sur le plateau qui domine les vallées encaissées de l’Yerres et du Réveillon, au croisement de la D30 et de la D33. L’habitat se concentre à l’extrémité occidentale du plateau et le long des deux voies. Le finage descend dans la vallée de l’Yerres juste à l’ouest du centre, des pavillons se sont éparpillés sur le coteau boisé. L’habitat est de pavillons dispersés, à l’exception du grand lotissement de la Ferme de Monsieur sur un domaine des Tours Grises ayant appartenu au frère de Louis XVI.

Les roseraies sont apparues à Mandres dans les années 1760 et ont été développées après la disparition de la vigne à partir des années 1870. Mandres avait encore 24 rosiéristes en 1962. En vue de planifier et contenir l’urbanisation, la Caisse des Dépôts a acheté le domaine agricole de la Ferme de Monsieur (154 ha en 1965), partiellement loti, et obtenu l’appui de la Safer pour l’équipement des deux domaines horticoles, Roseval au nord-est et Rosebrie à l’est, sur 90 ha. La commune a ainsi encore une douzaine d’horticulteurs, quelques pépiniéristes, plusieurs maraîchers et paysagistes et de vastes ensembles de serres, tandis que la mairie occupe l’ancien manoir des Tours Grises. Une zone artisanale des Perdrix et un centre de loisirs de la Caisse des Dépôts ont trouvé place entre Rosebrie et Roseval.

Mandres a 170 ha de cultures pour 120 ha d’habitat et activités; deux maisons de retraite, une maison d’accueil spécialisée. La mention «les Roses» a été ajoutée au nom de la commune en 1958. Celle-ci avait 650 hab. en 1851, 880 en 1901, 1 100 dans les années 1930 et a crû lentement ensuite, passant les 2 000 hab. en 1978 et les 4 000 en 1997. Elle a pour maire Jean-Claude Perrault, UMP, ancien directeur commercial d’entreprise.


Marolles-en-Brie

(4 790 Marollais, 905 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Grand Paris Sud Est Avenir, au nord-est du chef-lieu. Son territoire s’étire du sud-ouest au nord-est. L’habitat consiste pour l’essentiel en un vaste lotissement de pavillons en forme de cité-jardin aux rues sinueuses, avançant en coin vers le nord dans la forêt des Gros Bois sur le plateau de Brie. Le lotissement est issu d’une zac (zone d’aménagement concerté) de 180 ha. La partie septentrionale de la commune est dans la forêt domaniale de Notre-Dame et contient le gros centre équestre des Bagaudes. Vers l’ouest, la commune englobe une partie des boxes du centre d’équitation international du château de Gros-Bois, et un «hameau d’activités» dans la plaine. La partie méridionale de la commune est en effet occupée par la vallée encaissée du Réveillon, où s’engage la N19; un golf de neuf trous a été aménagé au bord de la route dans la vallée.

La mairie et le château et son parc sont au-dessus du coteau de rive droite. La commune a une église classée du 12e s., l’une des premières à avoir été dotée de voûtes sur nervures, un foyer pour handicapés, un atelier d’articles métalliques Figra (50 à 100 sal.). Elle n’avait encore que 200 hab. en 1962, guère plus qu’au 19e s.; la population est montée assez vivement ensuite, passant à 500 en 1968, 1 500 en 1982, 4 600 en 1990.


Noiseau

(4 650 Noiséens, 449 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain du Grand Paris Sud Est Avenir, 9 km à l’est de Créteil. Le bourg se tient sur le plateau de Brie, au-dessus du confluent du Morbras, dont la vallée encaissée marque la limite nord de la commune, et celle du ru de la Fontaine de Villiers, qui fixe la limite occidentale. Au sud, le territoire comprend la partie septentrionale de la forêt domaniale de Notre-Dame; au nord, le parc du château d’Ormesson sur le versant sud du Morbras. La N4 frôle la pointe nord-est du finage, qui inclut à l’est une station de télécommunications sur 50 ha depuis 1931, qui fut longtemps la seule en France à recevoir des émissions d’ondes courtes avant d’être transformée en centre informatique de facturation par France Télécom, puis en site de l’Agence nationale des fréquences (contrôle et mesure).

La commune a une maison de retraite, une maison d’accueil spécialisée. Noiseau avait 140 hab. en 1851, 120 en 1901; la population a commencé à augmenter dans l’entre-deux-guerres (460 hab. en 1936); elle est passée à 1 100 hab. en 1962 et 2 700 en 1990 et poursuit sa croissance. L’habitat est fait de lotissements de pavillons et la commune est purement résidentielle.


Ormesson-sur-Marne

(10 630 Ormessonnais, 341 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain du Grand Paris Sud Est Avenir, 7 km à l’est de Créteil. L’habitat occupe le plateau de Brie entre la vallée de la Marne et le vallon encaissé du Morbras, dont le talweg fixe la limite communale au sud. Celui-ci accueille en aval le parc départemental du Morbras, en amont le parc du château d’Ormesson (en partie dans la commune voisine de Noiseau) et le golf. La plupart des rues se branchent plus ou moins obliquement sur cet axe, la plus longue et la plus perpendiculaire étant l’avenue du Général-de-Gaulle, qui fait face au château, est bordée d’arbres et aboutit à la Place du 8 Mai 1945, à une extrémité nord du territoire communal.

Le finage descend sur le coteau de la Marne dans le quartier des Châtelets à l’extrême ouest, devant Saint-Maur-des-Fossés, mais sans atteindre la rive. L’habitat est entièrement pavillonnaire. La commune a un collège public et une maison d’accueil spécialisée. Le château, de taille modérée, en brique et pierre, commencé en 1598, se nommait château d’Amboile comme le village. Il a été acquis en 1630 par un d’Ormesson qui fit changer le nom du village en même temps que celui du château. Le golf a été créé en 1925 à la demande de Wladimir d’Ormesson sur 55 ha, dans la partie orientale du parc du château, et refait en 1965.

La ville a pour axe principal la D185, qui y porte successivement les noms d’Olivier et Wladimir d’Ormesson, puis de Pince-Vent; Wladimir d’Ormesson (1888-1973) a été ambassadeur, académicien et a dirigé l’ORTF sous de Gaulle; Olivier son fils (1918-2019) fut député de droite extrême, maire de la ville de 1947 à 1998. La mention «sur Marne» a été ajoutée en 1927; la commune n’avait qu’une centaine d’habitants dans les années 1870, 250 en 1900; sa population a crû entre les deux guerres, montant à 3 800 hab. en 1936; elle a atteint 6 700 hab. en 1962, 9 850 en 1999.


Périgny

(2 740 Pérignaciens, 279 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain du Grand Paris Sud Est Avenir, la pointe sud-est du département, limitrophe de l’Essonne et de la Seine-et-Marne. Le village est sur le plateau de Brie au-dessus d’un coteau qui domine la rive concave d’un méandre de l’Yerres; la limite communale atteint la rivière à l’ouest et inclut le moulin de Périgny, près duquel a été installée la Fondation Dubuffet, créée par le sculpteur (1901-1985), qui s’était établi dans la commune; elle comprend notamment la Closerie Falbala, sur 1 600 m2. Les deux tiers du territoire, à l’est, sont en cultures (177 ha) et serres de maraîchage autour du domaine de Saint-Leu, aménagé en ensemble agro-touristique piloté par une Maison de la nature et de l’environnement.

La D53 traverse la commune, qui est voisine de Mandres-les-Roses au nord et de Varennes-Jarcy au sud. Périgny s’orne du château de Périgny-le-Petit (17e s.), et d’un ancien colombier circulaire des 16e et 18e s. La commune avait 300 hab. au milieu du 19e s., 370 à la fin et guère plus en 1962; puis elle a reçu des lotissements successifs de quelques dizaines de pavillons dans les années 1970 et 1990, la population montant à 1 000 hab. en 1975, 2 000 en 1999.


Plessis-Trévise (Le)

(20 330 Plesséens, 432 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain du Grand Paris Sud Est Avenir, tout à l’est, limitrophe de la Seine-Saint-Denis et de la Seine-et-Marne sur le plateau de Brie. Son finage est étiré du nord-ouest au sud-est, où il touche à Pontault-Combault et La Queue-en-Brie. Du NO au SE il contient les quartiers du Val Roger, le Parc de la Lande, les Plans Cassins où est la mairie, un centre de services et la Cité de la Joie. La Cité de la Joie est un ancien lotissement d’urgence de 1954 créé sur l’impulsion de l’abbé Pierre. Il est traversé tout au long par la D33E (avenue Maurice-Berteaux). La limite nord-orientale suit l’orée du bois Saint-Martin, tandis qu’au sud-est la commune englobe la plus grande partie de la forêt régionale du Plessis-Saint-Antoine, et conserve la grosse ferme du même nom. Au centre-ouest sont le parc des sports et la zone d’activités Ponroy.

La commune a un collège public et une maison de retraite. Elle a été formée à partir de deux domaines du prince de Conti, le Plessis-Saint-Antoine et le Plessis-la Lande, alors partagés entre Villiers, Chennevières et La Queue-en-Brie. Elle est devenue indépendante en 1899, le nom italien de Trévise étant celui d’un duché dont Napoléon avait doté le maréchal Mortier, qui avait acquis le château de la Lande en 1812. La commune avait 920 hab. en 1901, puis s’est peuplée de lotissements de pavillons, passant à 1 600 hab. en 1936, 5 200 en 1962, 13 000 en 1975 et poursuivant encore sa croissance.


Queue-en-Brie (La)

(12 200 Caudaciens, 916 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain du Grand Paris Sud Est Avenir, limitrophe de la Seine-et-Marne. Son finage est orienté du nord au sud, et fait de parties très différentes. Au nord, une fraction du plateau de Brie, étirée dans le sens transversal au sud de Chennevières et du Plessis-Trévise, porte la plus grande partie de l’habitat, dans les quartiers du Bois des Friches, de la Fontaine des Bordes et de l’Ormois à l’ouest, des Champlans et de l’Hôtel de ville au centre, des Marnières, du Val Fleuri et du Buisson Fleuri à l’est. Le vaste centre psychothérapeutique de l’hôpital des Murets (300 lits, 900 employés) domine la vallée encaissée du Morbras, qui borde au sud cet ensemble urbanisé. L’habitat dans la vallée se limite à sa traversée au droit de l’hôpital (rue Jean-Jaurès) où était le vieux village, dont l’église est en partie des 11e-12e s. et qui conserve le vestige d’une tour.

En face, le plateau est moins habité, le long de la N4 qui traverse la commune de l’ONO à l’ESE et y prend le nom d’avenue du Général-de-Gaulle; la zone industrielle de la Croix-Saint-Nicolas et un centre commercial y ont néanmoins trouvé place, ainsi que quelques pavillons du quartier de la Pompe. Le territoire communal se prolonge vers le sud dans la forêt domaniale de Notre-Dame. On y entre par le domaine départemental des Marmousets (18 ha), riche d’un château du 18e s. et de son jardin à la française, d’un centre de modélisme (voitures et avions) et qui a même une grotte-glacière du 18e s. Au-delà, le finage se divise en une branche étroite vers le sud-ouest, et une partie plus étendue et plus large à l’est, entre Pontault-Combault et Lésigny.

La municipalité distingue six quartiers: Centre-Ville, Vieux Village, la Pierre Lais et les Marnières-Val Fleuri à l’est, les Bordes et le Bois des Friches à l’ouest. La commune a un collège public, une maison de retraite et une maison d’accueil spécialisée, des magasins. Elle avait 510 hab. en 1851, comme en 1901 et en 1950; puis sa population a crû vivement, montant à 3 000 hab. en 1968, 7 100 en 1975, 9 700 en 1990; elle poursuit sa croissance.


Santeny

(4 050 Santenois, 991 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Grand Paris Sud Est Avenir tout au sud-est, limitrophe de la Seine-et-Marne, à l’est de Villecresnes. Le vieux village est dans la vallée du Réveillon, qui traverse la commune de l’ESE à l’ONO, sur le versant droit exposé au sud. Deux lotissements de pavillons se sont établis sur le plateau de Brie, l’un au nord près des châteaux de l’Essor et de Choigny, l’autre au sud entre la vallée et la N19, qui court sur le plateau du NO au SE. Le premier, traversé par la D3, est en bordure de la forêt domaniale de Notre-Dame, qui occupe toute la moitié nord de la commune sur 520 ha. Le second est flanqué, au sud de la N19, par une zone d’activités (28 ha). Au total, l’habitat occupe 110 ha, les cultures 245 ha. Un peu plus loin, la ligne du TGV traverse la partie sud-occidentale du territoire. Au nord-ouest, la limite communale frôle les maisons de Marolles-en-Brie, quelques pavillons se dispersent sur le versant nord du Réveillon dans les quartiers du Rôle et de la Saussaye.

La commune a une église du 13e siècle, à peu près complètement refaite à la fin du 19e s. avec de nouveaux vitraux; le château de l’Essor, ou plus souvent de Santeny, d’assez grande taille, date de 1868; celui de Choigny est du début du 19e s. La commune avait 460 hab. en 1851, 390 en 1901, 510 en 1931, et a fait un saut de 1968 (770 hab.) à 1975 (2 200 hab.) quand sont apparus les lotissements; elle poursuit sa croissance.


Sucy-en-Brie

(27 930 Sucyciens, 1 043 ha) est une commune du Val-de-Marne dans le Territoire métropolitain Grand Paris Sud Est Avenir, 5 km à l’est de Créteil. La commune est sur le plateau de Brie à l’est de Bonneuil, à l’écart des routes principales. Le centre ancien se tient sur un promontoire du plateau de Brie qui domine la plaine de la Marne autour du château Montaleau (17e s.) et de son parc. La partie occidentale est dans cette plaine, où court un faisceau de voies ferrées nord-sud, qui offre la gare du RER A de Sucy-Bonneuil. Dans la plaine sont aussi la zone d’activités du Marais, de gros ateliers de la RATP, un parc des sports et des quartiers d’habitation au pied du talus du plateau et sur le talus (les Monrois, la Fosse Rouge).

Au nord, la commune occupe les deux versants et la basse vallée du Morbras en aval d’Ormesson, dite le Grand-Val. Son affluent de gauche dit ruisseau de la Fontaine de Villiers fixe la limite entre Sucy et Noiseau. Au sud-ouest, la commune est limitée par le Petit-Val qui descend vers la Marne, et le bois du Petit-Val. Le château du Petit-Val, de 1772, abrite une institution catholique d’enseignement de l’école primaire au lycée. À l’est, la commune comprend une large partie de la forêt domaniale de Notre-Dame (320 ha), à l’intérieur de laquelle les lotissements des Blancs et des Bruyères occupent une vaste clairière résidentielle. La partie occidentale du bois forme le parc de Sucy (47 ha), pôle d’installations sportives.

Le fort de Sucy (1881), abandonné par l’armée et passé à la commune, est sur le plateau à l’est du centre-ville; il est précédé par le parc Halévy. L’habitat comprend les quartiers des Pendants au nord, de la Garenne, du Clos de la Ville et de la Terrasse au sud et au sud-ouest. La résidence de la Cité Verte est dans le parc du château de Sucy juste au nord du centre-ville; le château est de 1660. Tout près, le château de la Haute Maison (17e s.) abrite l’hôtel de ville; il fut au 19e siècle la demeure du librettiste Ludovic Halévy.

La commune a une église du 12e s., le centre culturel de la ferme du Grand-Val, des expositions à l’orangerie du château et un musée historique; elle accueille deux lycées publics dont un professionnel, une clinique de 55 lits, cinq maisons de retraite. Elle a aussi quelques entreprises notables dont une lunetterie Kering (210 sal.). Sucy avait 1 100 hab. en 1851, 1 500 en 1901; sa population a commencé à augmenter plus vivement entre les deux guerres, passant à 6 900 hab. en 1936, et assez fortement de 1954 (8 600 hab.) à 1982 (13 300 hab.); elle poursuit sa progression.


Villecresnes

(11 720 Villecresnois, 562 ha) est une commune du Val-de-Marne, dans le Territoire métropolitain Grand Paris Sud Est Avenir, au sud-est. Elle est sur le plateau de Brie entre Brunoy au sud et Boissy-Saint-Léger au nord. Le Réveillon traverse son finage du NE au SO. Les versants de sa vallée sont boisés au nord-est dans le domaine du Réveillon; la partie méridionale du plateau au sud de cette vallée est étroite; elle associe un ensemble de terrains de sports entourant le petit lotissement du Bois d’Auteuil, et plus à l’ouest les lotissements du Parc de Cerçay.

La plus grande partie de l’habitat, faite de pavillons, est au nord du Réveillon où presque tout l’espace est urbanisé. Toutefois, au nord-ouest, dans une queue longée par la N19, la commune comprend une fraction de la forêt domaniale des Camaldules (24 ha) qui porte le nom d’un ordre monastique d’ermites fondé en 1012 et, tout au bout, une fraction de celle de la Grange; entre elles s’est glissé le lotissement pavillonnaire de Grosbois, partagé avec Yerres et qui est face au château de Gros Bois. La ligne du TGV court au nord du territoire, parallèlement à la N19 qui en marque la limite; elle est en tunnel sur 2 500 m.

La commune a une mairie du 17e s., un ancien château des 17e-18e s., un site naturiste au Bois d’Auteuil; elle accueille trois maisons de retraite, une clinique diététique (70 lits, 50 à 100 sal.) et la clinique Épidaure (50 lits). Elle avait 700 hab. en 1851, 890 en 1901, 1 800 en 1936; 3 000 en 1962 et 6 100 en 1975 puis le rythme de croissance s’est un peu ralenti.