Communauté de communes Creuse Sud Ouest

Creuse Sud-Ouest

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communauté de communes du sud-ouest de la Creuse, naguère désignée par les initiales CIATE (Communauté intercommunale d’aménagement du territoire) et dont le nom officiel fut un temps CIATE, Bourganeuf/Royère-de-Vassivière, ce qui contrevenaitt à toutes règles d’écriture des noms géographiques… Toutefois, le site officiel de la communauté s’affiche sous le nom Communauté de communes Creuse Thaurion Gartempe. Le siège est à Saint-Dizier-Masbaraud, banlieue de Bourganeuf; celle-ci est la seule commune à dépasser 2 000 hab. La communauté a 43 communes, 13 900 hab., 94 100 ha.

Saint-Dizier-Masbaraud (1 160 hab., 6 702 ha dont 2 058 de bois) est une commune nouvelle de la Creuse, créée en 2019 par fusion de deux communes. Saint-Dizier-Leyrenne (800 hab., 4 663 ha dont 1 200 de bois), 10 km NNO du chef-lieu à 440 m, est une commune étendue, qui eut 2 300 hab. vers 1848. Pour avoir manifesté alors en faveur de la république avec des foulards rouges, ses habitants sont depuis les «Caurouges» (cous rouges). La population atteignait encore 2 200 hab. en 1901, 1 600 en 1946; mais elle a augmenté de 80 hab. depuis 1999. Le finage est limité au sud-ouest par le cours du Thaurion, qui prend ici la forme d’un lac fort étroit et long, retenu par le barrage de la Roche-Talamie (à Châtelus-le-Marcheix); deux campings, au sud-ouest et près du village au bord du petit étang de Peyrat. La commune est étendue et contient plusieurs hameaux, dont certains issus de communes intégrés dans les années 1790; celui de Champroy tout à l’ouest, près du lac de barrafe, l’a été en 1837.

Masbaraud-Mérignat (360 Masbarautins, 2 039 ha dont 858 de bois) est à 3 km au nord de Bourganeuf à 415 m sur le plateau de rive droite du Thaurion. Elle fut en 1936 le lieu de naissance du champion cycliste Raymond Poulidor, symbole de la ténacité creusoise. Masbaraud disperse ses maisons autour de la D912 à l’est du finage, tout près de Bourganeuf; Mérignat n’a plus qu’une ferme avec chapelle et château à l’ouest, au bord du Thaurion et sous la forêt domaniale de Mérignat. Les deux anciennes communes avaient fusionné en 1912.

Faux-Mazuras (190 hab., 1 996 ha dont 921 de bois) a son village tout près de Bourganeuf juste à l’est, à 580 m, mais de l’autre côté des gorges du Verger. Le finage de Faux s’étire vers le sud-est, tandis que le finage de Mazuras est juste au sud de celui de Bourganeuf. La mairie est isolée entre les deux, à Mourne.

Soubrebost (140 hab., 2 076 ha dont 979 de bois), 10 km à l’est de Bourganeuf à 650 m dans un terroir très accidenté, a la réputation d’être un beau village; c’est la commune natale de Martin Nadaud, le plus célèbre député de la Creuse, né (en 1815) et mort (en 1898) à la Martinèche, au nord de la commune non loin de Pontarion, où un petit musée lui est consacré, près de la Pierre aux Neuf Gradins.

Mansat-la-Courrière (100 hab., 942 ha dont 363 de bois) est à 3 km ENE de Bourganeuf à 530 m dans un petit bassin.

Bosmoreau-les-Mines (260 hab., 901 ha dont 214 de bois), 8 km au nord de Bourganeuf à 430 m, a exploité du charbon à ciel ouvert jusqu’en 1958 et bénéficiait d’une gare; musée à la mairie; les traces des mines se voient encore au nord. Le Thaurion dessine un grand méandre et limite le finage à l’est.

Montboucher (360 hab., 2 768 ha dont 889 de bois est à 7 km OSO de Bourganeuf aux abords de la D941, à 510 m. Le finage est étranglé en son milieu et comprend au sud-est une partie un peu vide et boisée qui monte au Grand Puy (630 m).

Saint-Pierre-Chérignat (170 hab., 2 372 ha dont 926 de bois), 14 km ONO de Bourganeuf, n’a pas de village au centre, mais quelques hameaux, sur un plateau vers 430 m. Le finage est bordé au nord et à l’ouest par les gorges du Thaurion, où est le barrage de l’Étroir, partagé avec Châtelus. Au SO, la commune atteint la vallée encaissée de la Vige; sylviculture Burgun (25 sal.).

Saint-Martin-Sainte-Catherine (350 hab., 2 727 ha dont 1 024 de bois) est sur le même plateau au sud-ouest de Saint-Pierre, 18 km à l’ouest de Bourganeuf, mais a un village étoffé au-dessus du confluent de la Vige et du Thaurion; l’église, du 12e s., est classée. Le finage s’étend largement au sud-ouest, où il porte le hameau du Theil et atteint le site du Dognon, dominant le lac de barrage de Saint-Marc. Il est entouré sur trois côtés par les communes de la Haute-Vienne.

Saint-Amand-Jartoudeix (180 hab., 1 874 ha dont 640 de bois), au finage très contourné, est un peu isolée à la limite de la Haute-Vienne à 15 km SO de Bourganeuf; toutefois, la D941 passe au nord du finage, au hameau du Nouhaud.

Saint-Priest-Palus (57 hab., 1 064 ha dont 569 de bois), à 17 km SO de Bourganeuf, a un finage tout aussi contourné, traversé par la Vige et qui touche à l’ouest à la limite du département; ruines du château de Soudannes.

Auriat (110 Auriats, 2 166 ha dont 1 120 de bois), 20 km SO de Bourganeuf à 460 m, joue aussi avec la limite de la Haute-Vienne; château de la Baconnaille au sud, sur un petit affluent de la Maulde.

Saint-Moreil (230 hab., 2 394 ha dont 1 167 de bois) est à 19 km au sud de Bourganeuf, à 430 m. Le relief est marqué par plusieurs buttes isolées et boisées; étangs de Montalétang sur la Vige tout au nord. La commune a 70 hab. de moins qu’en 1999.

Saint-Junien-la-Bregère (140 hab., 2 666 ha dont 1 361 de bois) est à 11 km au sud de Bourganeuf aux abords de la D940, à 525 m, tout près de la source de la Vige; église (en partie du 13e); un peu à l’est, château de la Villate (16e); camping au sud.

Saint-Pardoux-Morterolles (210 hab., 3 650 h dont 2 126 de bois) cache son petit village dans les bois à 11 km SSE de Bourganeuf, à 600 m; le hameau de Morterolles est plus au nord et plus étoffé, à 640 m dans un paysage plus ouvert; le relief monte à 745 m à l’est au Puy de la Chaise. La commune a été formée en 1965 par la réunion de Saint-Pardoux-Lavaud et de Morterolles; Lavaud subsiste comme petit hameau au NE de Saint-Pardoux.

Saint-Martin-Château (150 hab., 3 125 ha dont 666 de bois), 16 km SSE de Bourganeuf, est un village remarqué, perché à 570 m dans un site accidenté de buttes, où s’encaisse la Maulde. La belle cascade des Jarrauds est sur la rivière, qui permit l’électrification précoce de Bourganeuf. Un clocher carré orne le village; un peu au sud de celui-ci, à Lavergne au bord de la Maulde, Pierre Digan a disposé des œuvres sur un «Pré aux sculptures» de 50 ha.

Royère-de-Vassivière (580 hab., 7 414 ha dont 3 541 de bois), 23 km au SE de Bourganeuf, est un ancien chef-lieu de canton de l’arrondissement d’Aubusson, 35 km OSO d’Aubusson, à 730 m. Cette vaste commune est dans la Montagne limousine, et bénéficie des aménagements du grand lac de Vassivière, dont elle a pris le nom en 1968 et dont elle occupe la moitié nord; village de vacances à Masgrangeas (600 places) et base nautique. Le finage lance une pointe au sud, donnant ainsi à Royère les aménagements balnéaires et hameaux de Vauveix et la Vergne sur la rive sud (deux campings, base de loisirs et sports nautiques). Au nord-est de la commune, le barrage en terre de Lavaud-Gelade a été édifié en 1943 sur le Thaurion; il retient un autre lac, de 300 ha et 21,4 Mm3; en aval, le Thaurion s’encaisse dans les gorges de la Rigole du Diable. La commune avait plus de 2 500 hab. au milieu du 19e siècle et n’a pas cessé de se dépeupler depuis (2 100 hab. en 1911, 960 en 1954); elle a encore perdu 60 hab. après 1999 .

Saint-Pierre-Bellevue (210 hab., 3 278 ha dont 1 712 de bois) est à 10 km au nord de Royère, 18 km ESE de Bourganeuf. Le village est en clairière à 640 m; au NO, site archéologique du Puy Lautard à 765 m (sanctuaire gallo-romain); au SO, hameau de Compeix sur la D8, avec une église du 12e s.

Le Monteil-au-Vicomte (250 Monteillois, 1 440 ha dont 685 de bois), 23 km à l’est de Bourganeuf dans un environnement assez boisé, à 560 m, a un château féodal ruiné et une église du 14e s.; quelques étangs, un institut médico-éducatif. Le finage s’étire vers le sud le long du Thaurion jusqu’à la Rigole du Diable et au Rocher du Diable. La population a diminué de 70 hab. depuis 1999.

Un peu au nord de Bourganeuf, quelques communes font transition avec l’aire de Guéret et ont ou avaient pour centre de services Pontarion.

Pontarion (370 Pontarionnais, 525 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 24 km au sud de Guéret et 11 km au NE de Bourganeuf sur la D940-941. Le village est au bord du Thaurion, d’où vient son nom, à 450 m. C’est un site connu des pêcheurs, bénéficiant d’un aménagement paysager avec arboretum, belvédère, espace pêche et nature, et concours de plumes (coqs de pêche); un château du 15e s., site archéologique au sud à Fontfroide. La population communale n’a jamais atteint 600 hab.

Thauron (180 Thauronnais, 2 234 ha dont 965 de bois) est à 3 km à l’ouest de Pontaurion. Le village est juché à 520 m sur une butte qui domine la gorge du Thaurion; tout au nord, hameau de Bonneville.

Janaillat (340 hab., 2 829 ha dont 917 de bois) est à 11 km NO de Pontaurion sur la D10, à 430 m, au bord de la Leyrenne, affluent du Thaurion, dans un paysage plutôt dégagé.

Sardent (800 Sardentais, 4 111 ha dont 1 656 de bois), 7 km au nord de Pontarion à mi-chemin de Guéret et de Bourganeuf, sur la D940 vers 510 m, est nettement plus peuplée que l’ancien chef-lieu. Claude Chabrol y tourna Le Beau Serge; festival de théâtre Escapade; église inscrite du 13e s. La Gartempe traverse le finage au nord; au-delà, hameaux de la Chassoule et de la Feyte.

La Chapelle-Saint-Martial (100 hab., 1 012 ha dont 403 de bois) est à 8 km NE de Pontarion au bord du grand étang de la Chapelle (52 ha).

Saint-Hilaire-le-Château (240 hab., 1 959 ha dont 578 de bois), 4 km ESE de Pontarion, est à 460 m sur la D941, au bord du Thauron. Au NE, vieux pont Péri sur la Gosne, affluent du Thaurion; au SE, une extension du finage englobe le château de la Chassagne, proche du Thaurion; étangs de Pradeux et des Places à l’ouest; -50 hab. après 1999.

Vidaillat (160 Vidaillats, 2 359 ha dont 1 500 de bois) est à 7 km SE de Pontarion. Tout au nord près de Saint-Hilaire et dominant le Thaurion sont les traces d’un oppidum à la Virolle. Toute la moitié occidentale du finage est boisée, autour du hameau de Laforêt-Belleville. Le hameau de Chaleix est au SE.

La Pouge (90 hab., 758 ha dont 344 de bois) est 8 km à l’est de Pontarion sur la D941 mais n’a qu’un bien maigre hameau.

Saint-Georges-la-Pouge (370 hab., 2 409 ha dont 1 001 de bois), 11 km à l’est de Pontarion, a un village-carrefour plus étoffé; un dolmen se voit au NO; +60 hab. depuis 1999.

Chavanat (150 Chavanatais, 1 273 ha dont 606 de bois) est à 13 km ESE de Pontarion; le Thaurion mord un peu sur le finage tout au sud, traversé par la D3 au pont de Parsat.

Banize (190 Banizois, 1 524 ha dont 521 de bois), 17 km ESE de Pontaurion, est à 530 m sur un versant dominant la Banaize, qui conflue avec le Thaurion à l’extrémité occidentale du finage. Le village a une église classée du 14e s., mais dont le clocher a été ruiné par la tempête de 1999; il est sur le GR4 et pourvu d’une auberge de jeunesse. La D941, qui conserve localement le nom de Grand Chemin, fixe la limite nord du finage, par le Puy de l’Arbre (653 m).

Saint-Michel-de-Veisse (170 Saintmichelots, 1 557 ha dont 640 de bois) est de l’autre côté de la route, 19 km à l’est de Pontarion, 15 km à l’ouest d’Aubusson, à 640 m. Le modeste village est relayé au sud, sur la D941, par le hameau de Courcelles, et appuyé à l’ouest par le gros hameau de Chasselines.

La partie septentrionale de la communauté de communes est moins boisée, plus basse, ouverte sur la vallée de la Creuse et sur Guéret.

Ahun (1 590 Ahunois, 3 374 ha dont 726 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 20 km au SE de la préfecture. Situé à 450 m sur le plateau qui domine la Creuse, à 1 km de celle-ci, le bourg est issu d’une ancienne cité gauloise défensive dénommée Acitodunum. Il se distingue maintenant par la présence d’un lycée agricole avec centres d’apprentissage et de formation, qui accueille en outre une antenne de l’université de Limoges (faculté des Sciences) pour les études supérieures sur l’eau et l’environnement; il a aussi un collège public. À l’ouest du bourg, château de Chazotte, du 15e s., avec parc; au Masgot, sculptures en plein air d’un tailleur de pierre. Au SE, la Creuse s’encaisse en gorge, recevant le barrage et la centrale électrique de Chantegrêle. Au centre du finage, étang de la Trimouille près du hameau de Félinas. Tout au nord de la commune, la voie ferrée emprunte le beau viaduc métallique de 1964, long de 300 m et haut de 68 m, qui traverse la Creuse au gros hameau de Busseau, dont l’habitat s’est dédoublé aux abords de la gare, qui y avait fixé des négoces agricoles; une laiterie-fromagerie de la Fromagère Perreault, désormais au groupe Bongrain (Savencia), y emploie 90 salariés; mais elle change d’affectation et se spécialise dans le tranchage; Intermarché (25 sal.). La commune s’est dépeuplée de 1886 (2 500 hab.) à 1990 et a encore perdu 330 hab. depuis 1999. Le nouveau «canton» d’Ahun a 7 100 hab., 27 communes.

Au pied d’Ahun, Moutier-d’Ahun (180 Moutiérois, 991 ha) dérive d’un monastère, comme son nom l’indique; celui-ci a laissé une église abbatiale et d’abondantes boiseries, meubles et stalles, ainsi que des jardins. Un pont romain et un musée d’outils et techniques agricoles s’y ajoutent pour faire de Moutier le seul «village de charme» recensé dans le département. Le finage se partage entre la vallée de la Creuse et le plateau qui la domine à l’est. La vallée est ici élargie à la faveur d’un petit fossé tectonique qui se prolonge vers le sud-est; on y a exploité du charbon, surtout de 1855 à 1930, et l’exploitation en fut même reprise entre 1945 et 1950.

Mazeirat (140 Mazeiratois, 780 ha) est la commune la plus septentrionale de l’intercommunalité, à 11 km NO d’Ahun, à 430 m sur le plateau. La Creuse limite son finage à l’est, dans une vallée étroite.

Saint-Hilaire-la-Plaine (220 hab., 1 106 ha), 9 km NO d’Ahun à 420 m, est traversée par la voie ferrée et par la D942, mais son finage n’atteint pas la Creuse à l’est; hameaux de Villard au sud.

Saint-Yrieix-les-Bois (290 Arédiens, 1 570 ha dont 573 de bois) est à 11 km ONO d’Ahun, à 510 m; château et hameau de Beaumont un peu au nord, hameau étoffé de la Charse au SE

Peyrabout (150 Peyraboutois, 891 ha dont 448 de bois), 14 km ONO d’Ahun, a son village à 625 m, et un finage un peu plus accidenté et boisé; le hameau de Pétillat, au sud, est à la source de la Gartempe.

Maisonnisses (200 Maisonnissaux, 1 112 ha dont 455 de bois), 13 km OSO d’Ahun, est à 570 m, dans un environnement semblable; hameau et étang de la Genête tout au sud.

Lépinas (150 Espinassous, 1 480 ha dont 462 de bois), 10 km à l’ouest d’Ahun, a son village à 620 m. Le finage atteint au sud le rivage de l’étang de la Chapelle.

Sous-Parsat (120 hab., 914 ha dont 487 de bois) est à 580 m, 9 km OSO d’Ahun. Son finage comprend au NO l’ancien village de Mareilles, dont l’église du 12e s. est inscrite.

Le Donzeil (190 Donzeillois, 1 354 ha dont 441 de bois) est à 10 km SO d’Ahun; le village est proche de l’étang du Moulin. Le finage s’étire au NE, englobant le hameau de Pleine-Faye et, tout en bout, la borne milliaire dite Pierre du Marteau, sur la voie romaine entre Ahun et Pontarion.

Chamberaud (100 hab., 744 ha dont 343 de bois), 4 km au sud d’Ahun, juxtapose trois hameaux, le Puy, Chamberaud et le Chinon, entre 500 et 460 m et près d’un étang de 14 ha.

Fransèches (250 hab., 1 829 ha dont 759 de bois) est à 9 km au sud d’Ahun, à 510 m; dans la partie septentrionale de la commune, le hameau de Masgot se veut le «village des tailleurs de pierre» depuis que François Michaud (1810-1890), paysan autodidacte, passionné de sculpture, a parsemé les environs de ses nombreuses œuvres qui en font un musée de plein air; stages de formation. Au centre du finage, le hameau des Essards est à 600 m à un carrefour.

Saint-Avit-le-Pauvre (80 hab., 499 ha), 12 km SSO d’Ahun à 590 m, accueille un centre de vacances.

Ars (260 Arsois, 2 169 ha dont 600 de bois) est à 11 km SSE d’Ahun, vers 520 m; hameaux de Védignat au NE, de Voutouéry au SO; étang de la Chaussade tout au sud.

Saint-Martial-le-Mont (260 hab., 1 025 ha dont 202 de bois), 8 km SE d’Ahun y domine la rive gauche de la Creuse à l’endroit où elle quitte le fossé minier par épigénie, pour s’encaisser dans les gorges de Chantegrêle, avant d’y revenir au nord de Lavaveix. Le finage lance vers le NO une longue pointe entre la gorge et la plaine, jusqu’au débouché de la gorge; la croupe en est occupée par le hameau de Chantaud, juste au-dessus de Lavaveix-les-Mines. Le barrage de Chantegrêle est dans la gorge, partagé avec le finage d’Ahun.


Ahun

nouveau canton de la Creuse (7 100 hab., 27 communes. Ahun est une commune de Creuse Sud-Ouest.


Bourganeuf

(2 900 Bourganiauds, 2 254 ha dont 743 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de la Creuse dans l’arrondissement de Guéret, 35 km au SSO de la préfecture à 413 m, membre de la communauté Creuse Sud-Ouest. Le Burguet Neuf est apparu au 12e siècle et s’est confirmé comme ville d’échanges au contact de la montagne et des bas plateaux; elle y a ajouté au 19e siècle quelque industrie, surtout dans les tapis, plus une fonction de sous-préfecture. En 1888, elle fut la première ville française à se servir couramment de l’électricité, grâce à l’initiative de l’ingénieur Marcel Deprez, du député «paysan» Martin Nadaud et à la proximité de la chute des Jarrauds sur la Maulde; l’usine existe toujours; un musée en retrace l’histoire (la Grande Eau). La ville sut même faire prospérer la première caisse de crédit mutualiste agricole. Puis la dépopulation des environs et la crise des industries traditionnelles la frappa durement à partir des années 1920. C’est seulement dans les années 1980 qu’elle reprit un peu de vigueur, avec la concentration des commerces et des services au niveau des bourgs, et l’organisation d’une gare des bois, rassemblant les productions forestières dans un rayon de 40 km; elle maintient pour le fret l’embranchement qui rejoint la voie ferrée principale à Vieilleville.

Bourganeuf est devenue un point fort de l’industrie du bois, mais dans un milieu fluctuant. Un peu de fonction touristique s’y ajoute, grâce à la N141. Le bourg, sur un éperon de confluence, domine la vallée encaissée du Taurion; il a quelques restes de fortifications et deux grosses tours rondes restaurées du vieux château; un collège public et un lycée professionnel, un centre hospitalier de 52 lits; supermarché Carrefour (65 sal.), charpentes Cosylva (55 sal.), travaux forestiers Sahin Mehmet (40 sal.), La Poste (25 sal.). La population communale est restée autour de 3 600 hab. de 1870 à 1930, a un peu baissé ensuite puis repris entre 1950 (3 300 hab.) et 1968 (3 800) mais diminue depuis, perdant 600 hab. par rapport à 1999. Le nouveau canton de Bourganeuf a 6 400 hab., 17 communes.

Martin Nadaud (1815-1898) était un fils de maçon petit paysan, parti à Paris lui-même comme maçon; autodidacte, militant républicain, il est député de la Creuse en 1849, puis emprisonné sous l’Empire et exilé. Il passe de nombreuses années en Angleterre et revient en 1870, où Gambetta le nomme préfet de la Creuse; il en est à nouveau député en 1871 puis 1876, jusqu’en 1889. Un lycée professionnel et une place portent son nom à Paris, un autre à Saint-Pierre-des-Corps près de Tours, un autre à Bellac, un collège à Guéret; assez curieusement, la station de métro Martin-Nadaud à Paris a été absorbée… par celle de Gambetta. C’est Nadaud qui énonça lors d’une séance de l’Assemblée nationale, en 1850, que «quand le bâtiment va, tout va», créant ainsi un nouveau proverbe. Il écrivit pendant sa retraite Les Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon (1895).