Communauté d’agglomération du Pays de Fontainebleau

Fontainebleau (Pays de)

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communauté d’agglomération de Seine-et-Marne, associant 26 communes et 68 600 hab. sur 43 740 ha.

Fontainebleau (siège), Avon, Bois-le-Roi, Bourron-Marlotte, Chailly-en-Bière, La Chapelle-la-Reine, Chartrettes, Héricy, Perthes, Samois-sur-Seine, Samoreau, Vulaines-sur-Seine dépassent 2 000 hab.

Saint-Sauveur-sur-École (1 140 Saint-Salvatoriens, 732 ha), limitrophe de l’Essonne, est à 2 km au nord de Perthes. Le village est doublé par le hameau d’Étrelles sur la rive droite de l’École; de l’autre côté au nord-ouest apparaît le hameau de Brinvillé. Le site de berge de la Rivière est considéré comme espace naturel sensible sur 7 ha. L’A6 passe tout à l’ouest, et a deux aires de repos dans la commune. Celle-ci n’avait guère que 300 hab. dans les années 1960 et croît depuis.

Saint-Germain-sur-École (380 Saint-Germanois, 253 ha), limitrophe de l’Essonne, est à 4 km à l’ouest de Perthes, sur la rive gauche de l’École à la limite même du département; son minuscule finage est traversé par l’A6, dont se détache une bifurcation vers l’est (N37) qui rejoint la N7 à Barbizon; la commune n’avait que 120 hab. en 1954.

Cély (1 260 Célysiens, 619 ha dont 200 de bois), limitrophe de l’Essonne, est à 3 km au sud-ouest de Perthes au bord du ruisseau de Rebais, affluent de droite de l’École. Le château de Cély (19e s.) est en aval, accompagné d’un golf (Albatros, 30 sal.); l’ancien moulin de Choiseau (16e s.) est en amont à la limite de Fleury. L’A6 traverse la commune et y croise la route de Melun à Milly par un petit échangeur. Cély a un musée du Père Noël. La commune avait 430 hab. de 1930 à 1960 et croît depuis.

Fleury-en-Bière (670 Fleurysiens, 1 387 ha dont 380 de bois) est limitrophe de l’Essonne, juste au sud de Cély, 4 km au sud de Perthes, également au bord du Rebais. Elle a une église inscrite, un château des 12e, 16e et 18e s. avec parc. Le finage est orienté du NE au SO et traversé par l’A6, dotée d’un poste de péage à la limite sud de la commune. Au sud-ouest, s’élèvent la petite butte de la Motte (120 m) qui domine le hameau de Chalmont, et plus à l’ouest la grande butte (131 m) du bois des Turelles, partagée avec Courances et traversée par la limite départementale. Fleury avait 330 hab. en 1975 et sa population croît.

Barbizon (1 280 Barbizonnais, 527 ha) est à 9 km au NO de Fontainebleau à l’orée de la forêt et longée au nord par la D607 (ex-N7). Ce célèbre «village de charme», point de départ de nombreuses promenades en forêt de Fontainebleau, est connu comme ancien village d’élection de peintres, au point qu’il a été possible d’évoquer une «école de Barbizon» dite pré-impressionniste. On y visite l’atelier de Jean-François Millet et l’auberge Ganne, qui fut un lieu de rencontre des peintres dès 1830 et qui est devenue un musée départemental, avec pour annexe la maison-musée de Théodore Rousseau. Un train y menait à partir de 1899, depuis Melun; il a été supprimé en 1938. Barbizon a de nombreux restaurants et hôtels, dont l’hôtellerie du Bas-Bréau (40 sal.), créée en 1867. Au nord-est, échangeur de la N7 avec la N37. La commune n’a été créée qu’en 1903, à partir de Chailly-en-Bière et avec 480 hab.; sa population a augmenté jusqu’en 1999 (1 500 hab.) puis un peu diminué.

Saint-Martin-en-Bière (750 San-Martinois, 781 ha) est 2 km au sud-est de Fleury, son village doublé à l’est par le hameau de Macherin à l’orée de la forêt de Fontainebleau, ancienne paroisse réunie sous la Révolution, et complété du côté de Fleury par le hameau de Forges. La commune n’affichait que 330 hab. en 1968, 480 en 1982 et progresse depuis.

Arbonne-la-Forêt (1 010 Arbonnais, 1 308 ha dont 600 de bois), limitrophe de l’Essonne, est à 13 km ONO de Fontainebleau; église inscrite, maison de retraite. Le hameau de Corne-Biche est au sud. Le finage entre largement dans la forêt du massif des Trois-Pignons; il est accidenté par les barres de grès du rocher de la Reine et du rocher de Milly, séparés par la plaine de Chanfroy. Celle-ci a une réserve biologique de 23 ha. L’A6 traverse les bois et offre une aire de repos. Le nom de la commune a été allongé en 1974. Arbonne n’avait que 270 hab. en 1954 et en 1962.

Noisy-sur-École (1 880 Noiséens, 2 991 ha dont 1 020 de bois), limitrophe de l’Essonne, a un finage plus étendu, dont le village est à 5 km au sud-est de Milly-la-Forêt (Essonne). La commune a une église classée, plusieurs abris sous roche à gravures préhistoriques, deux polissoirs classés. Les hameaux du Carrouge, d’Auvers et le château de Chambergeot (17e s., avec parc) s’égrènent le long de l’École. Les Gros Sablons, les Trois Pignons, le 95.2, le Cul du Chien, le Rocher Fin sont les sites de rochers les plus connus; mais le massif forestier des Trois Pignons est ici un terrain militaire, traversé par l’autoroute A6. La commune n’avait que 490 hab. en 1968 (contre 620 un siècle avant) et croît depuis, passant le millier d’habitants en 1982, mais n’a guère évolué après 1999.

Le Vaudoué (740 Valdéens, 1 716 ha) est juste au SE de Noisy à la source de l’École. La partie nord-occidentale de la commune s’encaisse dans le plateau et offre les sites d’escalade du Rocher Cailleau et du Rocher du Potala qui domine la vallée de la Mée; ruines de la chapelle de Fourche au sud. La commune n’avait pas 300 hab. de 1956 à 1970 et sa population croît depuis.

Tousson (350 Toussonnais, 1 324 ha), limitrophe de l’Essonne, est sur le plateau 7 km au sud de Milly-la-Forêt (Essonne), à mi-chemin de Malesherbes; menhirs de la Pierre aux Prêtres au nord, de la Croix-Saint-Jacques au village.

Boissy-aux-Cailles (280 Boisséens, 1 640 ha dont 502 de bois) est à 8 km de Malesherbes et autant de La Chapelle-la-Reine. C’est un «village de charme» dont l’église est inscrite, mais qui n’avait plus que 160 hab. en 1975, contre 470 en 1836. Les hameaux de Marlanval et Mainbervilliers sont sur la N152 qui passe au sud du village.

Achères-la-Forêt (1 180 Achérois, 1 260 ha dont 350 de bois) est à 13 km au SE de Milly-la-Forêt, 7 km au SE de Noisy-sur-École à l’orée de la forêt: L’A6 passe à l’est du village et y offre une double aire de service; église inscrite (12e et 15e s.). Le nom était Achères simplement avant 1926. Elle a reçu un lotissement de 78 villas «à l’américaine» pour le personnel du SHAPE, faisant monter sa population de 300 personnes, mais n’avait que 460 hab. en 1968; le nombre des habitants croît depuis; il était de 900 hab. en 1990. Un château est au village, le gros hameau de Mun (ou Meun) au sud, avec un écomusée du Closeau sur l’outil rural. La platière de Meun est un élément de plateau calcaire, objet d’un arrêté de protection de biotope sur 24 ha.

Ury (890 Uriquois, 821 ha), 4 km au nord-est de La Chapelle-la-Reine sur la route de Fontainebleau, se cantonne au plateau agricole nu; l’A6 y croise la N152 par l’échangeur à péage n°14; hôtel Novotel (35 sal.), conditionnement de parfums Lalique (120 sal.).

Recloses (630 Reclosiots, 935 ha dont 272 de bois) est à 7 km au nord-est de La Chapelle-la-Reine, 8 km au SO de Fontainebleau à l’orée de la forêt; église inscrite, abri sous roche à gravures rupestres, sites d’escalade de l’Abri des Francs et de la vallée Mavoisine; on fête les jonquilles à Recloses. De 800 hab. en 1831, la population était descendue à 400 en 1931 et 1975; elle augmente depuis.


Avon

(13 890 Avonnais, 383 ha) est une commune de Seine-et-Marne dans la CA du Pays de Fontainebleau, juste à l’est de Fontainebleau dans une même agglomération. Son territoire atteint la rive gauche de la Seine face à Samoreau par un coteau portant le Bois Gautier. Le principal de l’habitat est dans la vallée de Changis, drainée par la Coudre et traversée par un long viaduc de 1847 assorti d’une gare; un grand ensemble d’habitation a été édifié sur le plateau que domine la butte Montceau (167 m) entre la plaine et la Seine; le bois aux Moines couvre le coteau occidental de la butte. Un couvent des carmes est installé dans un hôpital de 1662; ancien prieuré des Basses Loges, manoir de Bel Ébat (17e et 19e s.), port de plaisance sur la Seine à Valviris, avec zone d’activités dans la vallée.

La ville a un collège et deux lycées publics dont un professionnel, un centre de formation en apprentissage, et elle accueille l’institut privé ESIGETEL (École supérieure d’informatique et de génie des télécommunications) issu de la Chambre de commerce de Seine-et-Marne (120 places en première année). Avon a des bureaux et le centre européen de recherche du verrier états-unien Corning (90 sal.); informatique Tessi Acces (140 sal.), travaux publics Goulard (95 sal.); supermarché Carrefour (120 sal.), négoce de matériaux Geberit (160 sal.); centre de soins de suite et rééducation de l’UGECAM, maison de retraite médicalisée Eleusis (80 sal.). Avon avait 2 000 hab. en 1875, 4 000 en 1930, 7 500 en 1962; sa population a plafonné à 15 400 hab. en 1973 et était tombée à 13 900 en 1990; elle oscille depuis (14 360 hab. en 1999).

L’Avon est un cours d’eau du plateau de Brie, long de 21 km. Il a sa source à Quiers et coule vers l’ONO; il passe au nord de Mormant et atteint l’Yerres, rive gauche, à Yèbles.


Bois-le-Roi

(6 120 Baccots, 691 ha) est une commune de Seine-et-Marne dans la CA du Pays de Fontainebleau, 9 km au nord du chef-lieu. Le gentilé vient d’un ancien bac sur la Seine. La ville occupe sur la rive gauche de la Seine une échancrure de la forêt; elle a une église inscrite, plusieurs villas et jardins d’agrément sont également inscrits. La gare est desservie par le Transilien, un pont donne accès à Chartrettes. La ville a un collège public, une maison de retraite, une base de loisirs UCPA sur 73 ha avec golf et un port de plaisance au NE. La D138, ex-route de Bourgogne, marque la limite sud-ouest du territoire. Bois-le-Roi héberge un centre de rééducation infantile de l’Ugecam, une clinique psychiatrique (100 sal.). La commune a eu 1 000 hab. en 1875, 2 000 vers 1938, 3 000 en 1975, puis le rythme de croissance a un peu augmenté avant d’être freiné (5 430 hab. en 1999).


Bourron-Marlotte

(2 850 hab., 1 126 ha dont 389 de bois) est une commune de Seine-et-Marne dans la CA du Pays de Fontainebleau, 7 km au sud de Fontainebleau, 9 km au nord de Nemours sur la N7, à l’orée de la forêt. Bourron, au centre du finage, est considéré comme «village de charme», doté d’un château à douves (18e et 20e s.) et d’une église inscrite, plus une gare du Transilien sur la ligne Paris-Montargis; musée d’art à la mairie. Le hameau de Marlotte est à l’est; le nom de la commune était seulement Bourron avant 1919. Le finage se limite au sud à l’aqueduc du Loing, sans atteindre la rivière. Le bois de la Commanderie, à l’ouest, prolonge vers le sud la forêt de Fontainebleau. La commune a quelques ateliers, sablière et scierie, une maison de retraite Colisée (Chênes Rouges, 60 sal.), un centre d’aide par le travail. La population communale était de 1 200 hab. entre 1830 et 1900, puis a lentement augmenté, atteignant 2 000 hab. en 1955; elle s’est stabilisée de 1962 à 1990 autour de 2 400 hab. puis a repris une croissance mesurée.


Chailly-en-Bière

(2 150 Chaillotins, 1 308 ha dont 250 de bois) est une commune de Seine-et-Marne dans la CA du Pays de Fontainebleau, 10 km au NO de Fontainebleau sur la N7. Elle est considérée comme «village de charme» avec une église inscrite à clocher carré, que l’on aperçoit sur l’Angélus peint par Millet en 1859, et l’auberge du Cheval-Blanc (18e-19e s.), haut lieu des artistes de Barbizon; un musée du Père Noël est assorti d’un Médiamusée; un panorama dit point de vue du Camp de Chailly a été aménagé par l’Office des Forêts. La commune est à l’orée de la forêt de Fontainebleau, qui y déborde au nord-est autour du hameau du Faÿ. Elle accueille un centre de rééducation. Une trentaine de puits de pétrole, exploitant un gisement à 1 800 m de profondeur dans le Bathonien, ont été exploités de 1958 au début des années 1970, avec une plate-forme de stockage au Faÿ. Chailly a perdu en 1903 le territoire de Barbizon, promu commune; elle est passée ainsi de 1 300 à 800 hab., niveau maintenu en 1936; puis elle a atteint 1 000 hab. en 1962, 2 000 en 1990.


Chapelle-la-Reine (La)

(2 330 Chapelains, 1 591 ha) est un ancien chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Fontainebleau, 14 km au sud-ouest de celle-ci sur la N152, dans la CA du Pays de Fontainebleau. La commune se nomma La Chapelle-Égalité en 1793. Le bourg a une église classée à haut clocher; il est complété par les hameaux de Bessonville au nord-est, de Butteaux au sud-ouest; collège public, maison de retraite. La commune accueille une fabrique de peintures Beissier (85 sal.), un supermarché (55 sal.). La commune n’avait encore que 800 hab. au cours des années 1960; sa population a augmenté ensuite: 1 500 hab. en 1982, 2 100 en 1990; mais elle a légèrement baissé depuis les 2 800 hab. de 1999.


Chartrettes

(2 600 Chartrettois, 1 010 ha dont 250 de bois) est une commune de Seine-et-Marne dans la CA du Pays de Fontainebleau sur la rive droite de la Seine, 7 km au sud-est de Melun et 8 km OSO du Châtelet-en-Brie. Elle a une église inscrite, plusieurs châteaux dont ceux des Bergeries (19e s.) et du Pré (18e et 19e s., à douves), ou celui de Rouillon, néo-renaissance du 19e s. utilisé pour le tournage de films X; une base de loisirs en bord de Seine; une maison de retraite (60 sal.); supermarché Carrefour (60 sal.). Chartrettes a une gare sur la ligne de Melun à Montereau qui suit la rive droite de la Seine, et une minicentrale électrique sur un barrage de la Seine, datant de 1987 et produisant 10 GWh/an. Elle reste un centre de prospection de pétrole: Géopétrol y a un périmètre de concession. La population communale, qui atteignait 750 hab. en 1931, comme en 1896, a augmenté ensuite, atteignant 1 500 hab. en 1980 et passant les 2 000 en 1989.


Fontainebleau

(16 440 Bellifontains, 17 205 ha dont 16 843 de bois, 98% !) est une sous-préfecture de Seine-et-Marne, 15 km au sud de la préfecture Melun. La ville est au milieu de sa forêt, au fond d’un vallon qui s’ouvre vers le nord-est en direction de la Seine et qui est drainé par la Coudre, couverte sur presque tout son parcours. Le vaste château du 16e s., ou palais de Fontainebleau, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et musée national, en est le centre. Il a été construit pour François Ier à l’emplacement d’un ancien château féodal remontant au 11e siècle, dans le style renaissance des années 1530. Il a conservé des éléments de douves et un plan d’eau (étang des Carpes), et le canal rectiligne de 2 km qui suit le creux du vallon vers le nord-est, entouré d’un parc; il comprend le musée Napoléon et le musée Chinois.

Le développement du site de Fontainebleau autour du palais l’a amené à se séparer d’Avon en 1661, devenant une paroisse distincte avec toute la forêt. Au sud-ouest, le carrefour de l’Obélisque organisait la circulation sur six radiales, à la fois au sein de la forêt et à l’échelle régionale. La N7 (D607) vient du nord-ouest et va ensuite vers le sud; la N5 (D606) vient du nord et repart vers l’est; la D152 se dirige vers Malesherbes au sud-ouest tandis que la D58 au sud-est n’a qu’un intérêt local. Le centre-ville s’est étendu au nord du château et à l’ouest, au sein d’un polygone d’axe SO-NE, dans l’angle des N5 et N7. L’habitat a progressé en direction de l’est et donc de la Seine, dans le quartier de la Cave Coinard. Au sud du parc, l’espace a été occupé jusqu’à la N5 par les installations militaires de l’École d’artillerie, du camp du Bréau, du camp Guynemer, puis par des habitations. Cet espace urbanisé, fermé à l’est par la voie ferrée, est partagé avec la commune d’Avon.

Le reste du territoire, beaucoup plus étendu, est dans la forêt. Celle-ci s’étend sur deux plateaux étagés, l’un vers 85 m d’altitude, l’autre vers 125 m, les deux modelés dans des roches de l’Oligocène. Le premier correspond à la plate-forme du calcaire de Brie (sannoisien); il apparaît dans la partie septentrionale de la forêt et vers le sud-est, ainsi qu’au fond des dépressions. Il est recouvert en partie par une couche de sables de Fontainebleau (stampien), d’origine marine et épais de 40 m, eux-mêmes armés de concrétions de grès que l’érosion a ravinées en roches aux formes souvent spectaculaires. Certaines parties du haut plateau sont recouvertes par une couche peu épaisse de calcaire de Beauce, spécialement ici de calcaire d’Étampes, également d’âge stampien conformément à son nom.

Les rochers de grès apparaissent principalement sur les talus que l’érosion a modelés dans le plateau supérieur, et aussi en alignements dont l’origine est liée au jeu de failles et de courants de la nappe phréatique. Le plus long de ces alignements, au sud de la ville, traverse toute la forêt et le territoire communal, de Veneux-les-Sablons à l’est à Arbonne-la-Forêt à l’ouest, sur 17 km. Il commence par le Rocher Brûlé à l’est, continue par le Rocher de Bouligny et le Rocher du Mont Morillon, puis le Rocher de la Salamandre, enfin le Rocher de Milly, et il est longé côté sud par l’aqueduc de la Vanne et du Loing, de 1869. Juste au sud-ouest, les alignements du Rocher de la Reine et de la vallée de la Gorge aux Archers sont séparés du Rocher de Milly par la plaine de Chanfroy. Tout le sud-ouest de la commune est sur le plateau supérieur et la forêt y est organisée autour de plusieurs carrefours, dont le plus connu est celui des Grands Feuillards, encerclé par la route du Décagone.

Vers le centre, l’érosion du plateau supérieur donne les reliefs pittoresques du Mont Enflammé, du Rocher de la Combe, du Rocher du Mauvais Passage, du mont aux Biques, du Rocher des Demoiselles et du Mont Morillon qui dominent un champ de manœuvres ouvert en contrebas. Puis vient vers l’est le massif du Rocher Fourceau et du mont Merle. Aux environs du Rocher des Demoiselles, toute une série d’odonymes évoque le romantisme des lieux: route route de la Connaissance, carrefours de la Jeunesse, de la Beauté, du Rendez-Vous, du Mont Enflammé, de l’Embrassade, des Soupirs, des Adieux, de l’Oubli; carrefour du Vert Galant et route des Dryades – et une route du Satyre donnant sur le Mauvais Passage…

Au sud-est, s’isolent les buttes témoins de la Malmontagne, du mont Aiveu et du Haut Mont, qui montent à 132 ou 133 m. La limite communale et forestière s’appuie à l’extrême sud-est sur le grand alignement du Long Rocher et du Rocher des Étroitures, qui dominent la vallée du Loing au sud, la gorge aux Loups au nord.

Au nord-ouest de l’alignement principal et à l’ouest de la ville de Fontainebleau, l’érosion du rebord du plateau supérieur donne les sites appréciés des Rochers des Sablons, de la butte de Franchard, des gorges de Franchard et du Houx, le Rocher du Long Boyau et le Mont Aigu (135 m); le prieuré de Franchard date du 12e s. D’autres alignements se distinguent plus au nord. L’un passe par les Rochers du mont Ussy, qui dominent l’agglomération de Fontainebleau-Avon au-delà du mont Pierreux et se terminent à l’est près de la Seine à la Roche Éponge; il se retrouve à l’ouest dans l’ensemble des reliefs des gorges et platières d’Apremont, où est la caverne des Brigands. Un autre, plus au nord, se signale à l’est par le Rocher Cassepot, qui porte à son extrémité orientale la tour Denecour, édifiée en 1852 et qui a dû être reconstruite et plusieurs fois restaurée; au centre, par le Rocher Saint-Germain; à l’ouest, par le Rocher Cuvier-Châtillon, aux sites d’escalade particulièrement accidentés.

Entre ces deux alignements sont des restes du plateau supérieur, qui forment le mont Ussy et les hauteurs de la Solle, et deux grandes dépressions, l’une occupée par l’hippodrome de la Solle, l’autre par la plaine qui s’ouvre à l’ouest sur Barbizon. Enfin, encore plus au nord, le mont des Fays est le dernier élément de plateau supérieur, tombant au-dessus des Longues Vallées et du plateau inférieur par le Rocher Canon. La forêt et le territoire communal de Fontainebleau se déploient au nord sur le bas plateau et atteignent les bords de la Seine, mais en laissant place aux deux grandes clairières des communes de Samois-sur-Seine et Bois-le-Roi. La mare aux Évées se remarque près des carrefours de l’Épine Foreuse et de la Table du Roi, tout au nord-ouest, reconnaissable à son dessin de canaux de drainage rayonnant, qui date des environs de 1840 et s’étend sur 15 ha.

La forêt domaniale de Fontainebleau occupe 17 080 ha; en fait, le domaine public englobe 21 600 des 25 000 ha de forêt, qui débordent largement du territoire communal vers l’ouest, mais sous la forme de la forêt domaniale des Trois-Pignons (3 300 ha), située dans les communes d’Arbonne-la-Forêt, Milly-la-Forêt, Noisy-sur-École et Le Vaudoué, ces trois dernières étant en même temps dans le parc régional du Gâtinais français; s’y ajoute encore la forêt domaniale de la Commanderie (1 300 ha) au sud, surtout à Larchant, Grez-la-Forêt et Villiers-sous-Grez. Le massif boisé est composé principalement de chênes et de pins sylvestres, à peu près à égalité, et d’un dixième de hêtres; il a fait partie du domaine royal dès le 11e siècle, mais les bois n’occupaient guère qu’un cinquième de la surface avant la réformation de Colbert et les travaux ultérieurs, le reste étant en landes de bruyère.

La forêt dans son ensemble est l’un des trois sites les plus visités de France avec Disneyland et la cathédrale de Paris, sa fréquentation étant évaluée entre 13 et 17 millions de personnes par an. Une «route ronde» traverse toute la forêt, de l’ouest de Bois-le-Roi à Thomery en contournant la ville de Fontainebleau à 4 km de distance environ; 350 km de sentiers de promenade y sont balisés, dont 65 km pour le TMF (tour du massif de Fontainebleau, depuis 1975), ainsi que de nombreux parcours d’escalade selon leur degré de difficulté. L’intérêt des artistes peintres pour la forêt proche de Paris avait conduit à créer une réserve artistique de 1900 ha en 1861. Une société des Amis de la Forêt de Fontainebleau, créée en 1907, veille à l’entretien des sites. Toute une série de secteurs y ont été délimités: zones de silence, réserves biologiques de différents statuts, terrains militaires. La réserve de biosphère de la forêt de Fontainebleau, reconnue en 1998 par l’Unesco, était déjà bien plus étendue que la forêt puisqu’elle couvre 70 000 ha; le siège est à la Maison de l’Environnement d’Écuelles. Elle a été étendue sous le nom de réserve de Fontainebleau-Gâtinais, à 108 000 ha dans 88 communes, dont une partie en Essonne.

La ville de Fontainebleau est dotée d’un centre hospitalier de 500 lits dont 260 médicaux, d’une polyclinique (160 sal., 130 lits). Elle a un tribunal de grande instance, quatre collèges et deux lycées publics, un collège et un lycée privés, un IUT, deux centres de formation en apprentissage; deux maisons de retraite publiques et deux maisons de retraite privées, un centre d’aide par le travail, un institut médico-éducatif. Elle offre, outre le musée national du château, un musée national des prisons, le musée napoléonien d’art et d’histoire militaires, un musée d’art figuratif; on y visite aussi les hôtels particuliers de Pompadour et d’Estrées.

La ville, qui avait hébergé jusqu’en 1966 le quartier général des forces de l’OTAN, accueille le centre de recherche de l’École des Mines, la station de biologie végétale et d’écologie forestière de l’Université Diderot (Paris-VII), les Archives nationales contemporaines, l’École inter-armée des sports au camp Guynemer, issue de l’ancien centre de Joinville, et le Centre sportif d’équitation militaire (CSEM) au château. L’INSEAD, à l’origine Institut européen d’administration des affaires, mais qui ne communique qu’en anglais, est une école de commerce privée, créée en 1957, également implantée à Singapour et Abu Dhabi, et associée à l’école Wharton de l’université de Pennsylvanie; elle est la principale entreprise de la ville.

Les autres établissements de commerce et de service sont la comptabilité Fideliance (70 sal.), les interims SPRH (90 sal.), Les Compagnons (70 sal.), Slartt LCO (65 sal.), Attix (55 sal.), le nettoyage Domicile Clean (50 sal.), un négoce de cosmétiques Microcosme (100 sal.). Fontainebleau avait 8 000 hab. au début du 19e s., 14 000 en 1900, et a culminé à 20 600 hab. en 1962, puis a perdu des habitants jusqu’en 1980 et s’est stabilisée ensuite.

La communauté d’agglomération du Pays de Fontainebleau est un groupement intercommunal de la Seine-et-Marne associant 26 communes et 68 600 hab. et siégeant à Fontainebleau. L’arrondissement a 156 500 hab., 85 communes, 122 674 ha.

Le nouveau canton de Fontainebleau a 34 communes, 64 200 hab.


Héricy

(2 610 Héricéens, 1 068 ha) est une commune de Seine-et-Marne dans la CA du Pays de Fontainebleau, 9 km au NE de Fontainebleau sur la rive droite de la Seine. Elle a pour attraits une église classée (12e s.), les jardins et terrasses de la mairie, qui est un ancien château du 17e s.; une gare, une maison de formation d’adultes (Institut François Bocquet), une maison de retraite publique et deux maisons de retraite privées. Le finage comprend au nord le hameau de la Brosse et s’étend assez largement vers l’est où sont le château de l’Épinard et une ancienne chapelle de prieuré, le hameau de Fontaineroux et son lycée professionnel de 1 000 élèves. En bord de Seine, l’ancienne île de Térouanne est l’objet d’un arrêté de protection de biotope (1 ha). Héricy a eu environ mille habitants de 1830 à 1930, puis sa population a peu à peu augmenté, passant par 1 300 hab. en 1954, 1 900 en 1972; elle est restée stable depuis 1999.


Perthes

(2 070 Perthois, 1 224 ha est un ancien chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Melun, 12 km au sud-ouest de la préfecture sur la N373, dans la CA du Pays de Fontainebleau. La commune a une église inscrite, le château et parc de Mémorand au sud-est. Les hameaux de la Planche et de Montceau sont à l’ouest près de l’autoroute du Soleil (A6) et de sa bifurcation vers la N7, qui passe juste au sud du finage. Perthes a un collège public, la gestion d’autoroute SAPRR (90 sal.). La population était de 700 hab. en 1900, 940 en 1954 comme en 1968, puis la croissance s’est affirmée.


Samois-sur-Seine

(2 060 Samoisiens, 633 ha dont 305 de bois) est une commune de Seine-et-Marne dans la CC du Pays de Fontainebleau, 8 km NNE de Fontainebleau, sur la rive gauche de la Seine au pied d’une butte isolée. Le territoire communal s’étire le long de la rive gauche de la Seine. Il est réduit à un étroit cordon au nord comme au sud. À l’extrême sud, toutefois, il s’écarte du fleuve et englobe les maisons de Valvins au pied du coteau.

Sannois eut jadis un pont sur la Seine menant à Héricy; elle a une église inscrite, une tour-observatoire de 1880, un port fluvial; un festival de jazz se tient en mémoire de Django Reinhardt, qui a résidé à Samois et y est enterré; de nombreuses villas et jardins d’agrément inscrits; maison de retraite publique. Le nom était seulement Samois jusqu’en 1903. La population s’est maintenue un peu au-dessus de 1 000 hab. de 1830 à 1930 puis a crû lentement jusqu’en 1999 (2 236 hab.).


Samoreau

(2 490 Samoréens, 565 ha dont 295 de bois) est une commune de Seine-et-Marne dans la CA du Pays de Fontainebleau, 5 km ENE de Fontainebleau sur la rive droite de la Seine et la D210. Le relief, accidenté, domine le méandre de Thomery au sud. Samoreau a deux châteaux sur le coteau de Seine, un port de plaisance, une église inscrite (12e s.), une grange dîmière du 13e s. La demeure des Pressoirs du Roi est une ancienne gentilhommière de François Ier, devenue maison d’enfants. La commune avait 400 hab. vers 1900, 680 en 1954, 1 300 en 1975; 2 180 en 1999 et poursuit sa croissance.


Vulaines-sur-Seine

(2 790 Vulaignots, 442 ha) est une commune de Seine-et-Marne dans la CA du Pays de Fontainebleau, 7 km au nord-est de Fontainebleau sur la rive droite de la Seine. Son finage s’étire vers l’est jusqu’à la forêt de Champagne; elle a une gare, une maison de retraite publique et une privée; château des Brulys (1907), parc d’Erceville; maison-musée départementale de Mallarmé avec un jardin classé — Mallarmé y séjourna de 1874 à 1898, la commune en fit un musée en 1992; menuiserie (Bonne Dame Bonnardel, 70 sal.), autocars Transdev (120 sal.). La population, de 400 hab. en 1926, n’a pas cessé de croître depuis: 680 hab. en 1954, 1 100 en 1975, 2 000 en 1990.