Communauté d’agglomération Versailles Grand Parc (C.A.V.G.P.)

Versailles Grand Parc

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communauté d’agglomération des Yvelines associant 18 communes, 169 600 hab. sur 8 301 ha autour de Versailles, où est le siège.

Versailles, Bailly, Bièvres, Bois-d’Arcy, Bougival, Buc, La Celle-Saint-Cloud, Le Chesnay-Rocquencourt, Fontenay-le-Fleury, Jouy-en-Josas, Noisy-le-Roi, Saint-Cyr-l’École, Vélizy-Villacoublay et Viroflay ont plus de 2 000 hab.

Rennemoulin (110 Rennemoulinois, 222 ha) est une très petite commune à 3 km au sud-est du chef-lieu, sur le ru de Gally où elle conserve un beau lavoir; un ancien prieuré de prémontrés du 13e s., acquis en 1916 par l’Institut Pasteur, y a une ferme expérimentale. La commune avait 90 hab. en 1926, 120 en 1954. `

Les Loges-en-Josas (1 710 Logeois, 248 ha) est proche de Jouy-en-Josas, de l’autre côté de la Bièvre; François Villon y naquit en 1431. Elle occupe un triangle du plateau du Hurepoix, entre la vallée de la Bièvre au nord et le vallon du Montbron qui se dirige vers Jouy-en-Josas au sud. Elle s’orne de la porte de Jouy par Hardouin-Mansart (17e s., maison forestière) et du bois de la Garenne des Loges au nord-ouest. Le château des Côtes (19e s.) au sud-est abrite un centre de cardiologie infantile pour 80 enfants et voisine avec 10 ha de pépinières. Une zone d’activités est ouverte à l’ouest à la Porte des Loges. La commune n’a qu’une petite fraction de la vallée de la Bièvre, avec une moitié du hameau du Petit-Jouy, où est une gare du RER C. Elle avait 360 hab. en 1900, 600 hab. en 1962 et a poursuivi sa croissance.

Toussus-le-Noble (1 200 Nobeltussois, 402 ha) est au sud-ouest des Loges à 7 km SSO de Versailles, limitrophe de l’Essonne, sur le plateau du Hurepoix vers 160 m et conserve une porte du domaine de Versailles (17e s.); au nord-est, sont la ferme et l’étang du Trou Salé et l’aqueduc de Saclay. L’aérodrome; dit de Paris-Saclay-Versailles (codes TNF et LFPN), servit à l’origine (1907) à Esnault-Pelterie et Henri Farman; disposant de deux pistes en dur de 1 100 m, il est géré par Aéroports de Paris depuis 1946, limité aux avions de moins de 12 t mais équipé pour les vols de nuit et à faible visibilité (ILS) avec 40 hangars, huit compagnies d’avions-taxis et d’affaires et de nombreux utilisateurs privés, huit aéroclubs dont celui des IPSA (infirmières pilotes secouristes de l’air), et des écoles de formation sur avion et sur hélicoptère; il enregistre environ 100 000 mouvements par an. Le village ancien était minuscule (80 hab. en 1911) et n’avait encore que 150 hab. en 1982; mais il est passé à 690 hab. dès 1990, 750 en 1999 en raison du développement du centre aérien, et poursuit sa progression (+60% depuis 1999).

Châteaufort (1 560 Castelfortains, 488 ha) est à l’extrême sud de l’intercommunalité, à 11 km SSO de Versailles, limitrophe de l’Essonne et juché sur le rebord du plateau au-dessus de la vallée encaissée de la Mérantaise, qui descend vers l’Yvette. Son finage est étiré dans le sens nord-sud et englobe au sud le fond de vallée de la Mérantaise et ses deux versants boisés qui font partie de la forêt domaniale de Port-Royal. Du côté sud elle s’arrête juste au rebord du plateau, où se sont étalés les vastes lotissements de Cressely qui relèvent de Magny-les-Hameaux. Le versant gauche, exposé au sud, est déboisé et habité; ce coteau et le fond de vallée abritent des hameaux et les parcs des châteaux d’Orce (ou Ors) avec un moulin restauré et un pont-galerie, de la Geneste, du Gavois, qui sont à peu près tous du 19e s. Le domaine d’Ors est constitué en réserve naturelle régionale sur une dizaine d’hectares. Au nord, le plateau contient une partie de l’aérodrome de Toussus-le-Noble et la limite communale contourne le grand golf de Mérantais, également à Magny.

La commune a aussi quelques traces des trois mottes féodales qui portèrent ses anciens châteaux forts effacés. Châteaufort est dans le Parc régional de Haute Chevreuse. De 1964 à 1969, elle avait été rattachée au département de l’Essonne. Elle accueille du côté de l’aérodrome le siège et une usine de la société Nortel Networks (équipements de télécommunications, 1 300 sal.); constructions aéronautiques France Aviation (50 sal.). La commune avait 700 hab. en 1900, 560 en 1936 et sa population a crû depuis 1950, surtout au cours des années 1980.


Bailly

(3 780 Baillacois, 653 ha dont 170 de bois) est une commune des Yvelines dans la CA Versailles Grand Parc, 5 km ESE de Saint-Nom-la-Bretèche, jouxtant Marly-le-Roi, Rocquencourt et le parc de Versailles. L’habitat est sur le bas plateau, tandis que l’autoroute de Normandie court au nord sur le haut plateau vers 180 m, où la commune possède la moitié du fort du Trou d’Enfer. Bailly a un château du 16e et des 18e-19e s., abritant un centre de rééducation de la Fondation Stern pour enfants paralytiques, et un château du 19e s.; un ensemble funéraire militaire du Souvenir français; une tour du télégraphe Chappe; un musée à la mairie. Elle est dotée d’un ensemble scolaire international privé, de la mouvance Montessori (primaire et secondaire).

La commune est traversée par l’A13 au nord et l’A12 à l’est, et par la voie rapide D307. Elle accueille au nord-est l’intégralité du fameux triangle autoroutier dit de Rocquencourt, et l’échangeur de la Grille de Maintenon; un centre de fret routier y a pris place. Le domaine de Vauluceau est juste à l’est. La voie ferrée de la grande ceinture traverse la commune mais n’y a pas de gare et ne porte ici que du fret. Une station d’épuration est à la pointe sud de la commune dans le vallon du ru de Gally. L’habitat se cantonne à l’angle nord-ouest de la commune. Bailly avait 430 hab. en 1936 et sa population croît depuis (1 900 hab. en 1975, 3 700 en 1982), au ralenti après 1990.


Bièvres

(4 820 Bièvrois, 969 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Essonne dans l’arrondissement de Palaiseau, 7 km NNO de celle-ci et à l’ouest de Verrières-le-Buisson. L’espace habité occupe surtout les vallées de la Bièvre et de son affluent de gauche la Sygrie. Le village ancien est à leur confluent, sur la rive gauche de la Bièvre. La N118 emprunte la vallée de la Sygrie à partir de Vélizy-Villacoublay, contourne le confluent et grimpe ensuite sur le plateau de Saclay au sud. La voie ferrée du RER C suit la vallée de la Bièvre et offre deux gares, l’une près du centre (Bièvres), l’autre tout à l’ouest, à la limite de Jouy-en-Josas (Vauboyen).

Au nord-ouest, le finage, sur le plateau, est occupé par l’aérodrome de Vélizy-Villacoublay, bordé à l’est par un parc d’activité Eurospace. Le coteau qui limite le plateau porte à l’est le bois du Loup Pendu, au sud ceux de Gisy et Vauboyen. Le château des Roches (18e s.) est au pied de ces derniers, l’Institut Clairval au pied du premier, auprès du Musée de la Photographie qui borde la Sygrie. Le plateau du sud s’achève par le coteau qui, au-dessus de la Bièvre, porte le bois du Chat Noir.

Outre le musée français de la photographie, Bièvres a une Maison littéraire de Victor Hugo (qui résida au château des Roches), des musées de l’outil et des sapeurs-pompiers, un centre culturel (Louis Ratel) dans un domaine rénové en 1980. Une compagnie de CRS et le RAID ont leurs quartiers à Bièvres.

La ville a aussi des restes de l’abbaye du Val Profond, née au 12e s. et reconstituée en 1840; les châteaux de Vauboyen à l’ouest (19e s.), de la Martinière (18e s.) et de Bièvres (restes du 17e et du 18e s.) près du centre; mais la batterie de Bièvres est sur le territoire de Verrières-le-Buisson. Bièvres avait un millier d’habitants au 19e s., 1 800 en 1936 puis a poursuivi sa croissance: 2 700 hab. en 1962, 3 800 en 1982. La commune, par exception, fait partie de la communauté d’agglomération des Yvelines Versailles Grand Parc.

Les principaux établissements sont ceux de la boulangerie Poilâne (95 sal.) de la mécanique Quetalis (55 sal.), un ensemble d’ingénieries dont Magna Steyr (MSFR, 90 sal.) et d’informatique dont Ipsilan (65 sal.) et Protectik (65 sal.); autocars Essonne Transport (140 sal.); nettoyage Aquanett (110 sal.).


Bois-d’Arcy

(15 580 Arcisiens, 548 ha dont 217 de bois) est une commune des Yvelines dans la CA Versailles Grand Parc, juste à l’ouest de Saint-Cyr-l’École et 10 km à l’ouest de Versailles. L’A12 passe à l’extrémité orientale de la commune, la N12 autoroutière au sud, et leur croisement a fait apparaître à l’angle sud-est le très gros échangeur de Bois-d’Arcy, célèbre pour ses encombrements aux heures de pointe. La voie ferrée de Versailles à Mantes suit la limite nord de la commune, mais la gare est au nord-est, dans la commune de Fontenay-le-Fleury. L’avenue Paul-Vaillant-Couturier prolongée par l’avenue Jean-Jaurès sert d’axe à la partie résidentielle, étirée d’est en ouest sur le plateau supérieur, qui se termine juste à l’ouest au-dessus des Clayes-sous-Bois et monte à 175 m.

Tout le nord de la commune sur le plateau et son talus bordier est occupé par la forêt domaniale du Bois d’Arcy, qui ferme aussi la commune à l’ouest. Cette forêt occupe en tout 450 ha, et elle est surtout plantée de châtaigniers. En son milieu ont été installées les Archives françaises du film du Centre national de la cinématographie (plus de 100 000 titres) dans une ancienne batterie de la défense Séré de Rivière (1874), une prison (maison d’arrêt de 550 places) d’architecture moderne aux formes cylindriques achevée en 1980, ainsi que des équipements de sports.

Le tiers occidental de la commune reste agricole, mais accueille toutefois la petite zone d’activités de la Croix-Bonnet avec un accès autoroutier à la N12. Un centre commercial a trouvé place à l’est près du grand échangeur. Toutefois, la commune a dû céder à Montigny-le-Bretonneux une partie de son territoire au sud (le Pas du Lac et une partie de l’étang de Saint-Quentin) en quittant la Ville Nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines en 1983.

Elle a un collège public, un centre Leclerc (250 sal.), un magasin Leroy-Merlin (115 sal.); publicité Atmosphère (65 sal.); nettoyage Vedeos (90 sal.). Une bibliothèque municipale occupe l’ancienne ferme royale de la Tremblaye, au sud du centre. Bois-d’Arcy n’avait encore que 790 hab. en 1931 et sa population croît depuis: 2 100 hab. en 1954, 6 800 en 1968, 10 200 en 1975, 12 130 en 1999.


Bougival

(9 160 Bougivalais, 276 ha) est une commune des Yvelines dans la CA Versailles Grand Parc, au nord de La Celle-Saint-Cloud. La commune longe la Seine, sur la rive concave du grand méandre de Montesson. Elle y annexe la pointe amont de l’île de la Loge, les écluses d’amont qui la séparent de l’île Gautier, et la plus grande partie de l’île de la Chaussée, rattachée à la précédente. Le pont du Maréchal de Lattre de Tassigny la relie depuis 1969 à Croissy-sur-Seine sur la rive droite. Il fait face au vallon de la Drionne, qui vient du sud et traverse La Celle-Saint-Cloud; la D321 emprunte ce vallon en direction de Versailles et sert d’axe nord-sud à la commune, flanqué de plusieurs rues parallèles.

La D113 suit la berge de la Seine à travers une série de lotissements et ensembles résidentiels. Tout en aval se trouvent les restes de la fameuse machine de Marly (17e et 18e s.), qui montait l’eau de la Seine pour les domaines royaux de Marly et de Versailles. Sur le plateau à l’est se déploie le parc de la Jonchère, qui abrite un musée de l’Air et de l’Espace et la Colline des Impressionnistes. Une extension de la commune vers le sud-ouest va jusqu’au parc de Louveciennes, au-delà des quartiers de Saint-Michel et du Murget.

La commune s’orne du parc du château de Bougival (18e et 19e s.) et de plusieurs maisons-musées (d’Ivan Tourguéniev, de Georges Bizet, de Mistinguett, de la cantatrice Pauline Viardot). Bougival, commune résidentielle, a un hôtel Holiday Inn (50 sal.) et un collège privé. La commune s’est développée au 19e s., passant de 1 000 hab. en 1830 à 2 900 en 1886, puis elle a atteint 3 500 hab. en 1931, 8 400 hab. en 1968; depuis cette date, elle est restée à ce niveau.


Buc

(6 040 Bucois, 807 ha dont 400 de bois) est une commune des Yvelines dans la CA Versailles Grand Parc, 4 km au SO de Versailles. Elle se signale par un aqueduc de 1685 (19 arches sur 580 m), un fort (1880) et le château du Haut-Buc (19e s.), le parc du domaine de la Sauvegarde. Buc fut un haut lieu de l’aviation à ses débuts, et des acrobaties aériennes, non sans casse ni conflits avec les agriculteurs voisins: Louis Blériot y avait son propre Aéroparc sur 200 ha; il a été remplacé par la zone industrielle du Haut-Buc en 1969 et il n’en reste qu’un portail de pierre monumental. Buc organise un festival de bandes dessinées depuis 1994 et dispose d’un collège public et d’un collège et lycée franco-allemand.

Tout le nord de la commune est occupé par le bois des Gonards à l’est, partie de la forêt domaniale de Versailles, où déborde largement le golf de Jouy-en-Josas, et le bois de la Porte Neuve à l’ouest, ce dernier entourant l’étang de la Geneste dans la vallée de la Bièvre, qui coule en son centre de l’ONO à l’ESE. Une file d’habitations part du centre vers le nord et s’insinue dans les bois jusqu’à la porte du Cerf Volant (quartier du Haras). La mairie, le château du Haut-Buc et son parc, et le lycée franco-allemand sont au centre du territoire; le bois de la Garenne des Loges prolonge vers l’est les espaces verts, le haras de Vauptin est en bord de Bièvre à la sortie vers Jouy. Au sud de ce centre s’étend la grande zone industrielle sur l’ancien Aéroparc disparu; le fort du Haut-Buc est à l’ouest. Des espaces agricoles subsistent au sud-ouest et à l’est.

Buc accueille la grosse fabrique d’échographes GE Healthcare (2 400 sal.) et des usines de matériels électroniques Siemens (330 sal.), d’équipements d’aide à la navigation Goodrich (150 sal.), de pièces plastiques pour automobiles Techniconcept (120 sal.), de composants électroniques 3D Plus (220 sal.); ingénierie Estech (85 sal.). S’y ajoutent les installations électriques Ineo (95 sal.), les réseaux d’eaux Sede Aquagest (100 sal.); maçonnerie Marchiez (55 sal.); Intermarché (70 sal.), négoce d’électronique MB (80 sal.); espaces verts Mugo (80 sal.); autocars Dominique (75 sal.); nettoyages SMP (100 sal.) et Sud Service (100 sal.), nettoyage urbain Nicollin (250 sal.). Buc n’avait encore que 700 hab. vers 1900; elle est passée à 1 500 hab. en 1954, 3 900 en 1975, 5 900 en 1999 et reste à ce niveau depuis.


Celle-Saint-Cloud (La)

(20 880 Cellois, 582 ha dont 163 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Saint-Germain-en-Laye, 7 km au sud-est de celle-ci dans la CA Versailles Grand Parc. Le nom actuel, après avoir souvent changé, est fixé depuis le 17e s., mise à part l’interruption révolutionnaire (La Celle-les-Bruyères). Son territoire est partagé en deux par une longue coulée verte nord-sud qui va du Chesnay à Bougival et correspond à la vallée de la Drionne. Elle atteint au sud la forêt de Fausses-Reposes avec la maison forestière et le pavillon du Butard; celui-ci, propriété de l’État, a été construit par Gabriel en 1750 et a servi de pavillon de chasse; géré par l’Office national des Forêts, il sert à des réceptions.

Dans la partie centrale en bordure des bois ont été installés les gares ferroviaire et routière, le centre administratif autour de la mairie et du parvis de l’Europe. Au nord, le bois du Tournebride, connu pour ses superbes châtaigniers, abrite le château de la Celle (17e s.) et son parc. À l’est de cette coupure forestière sont les quartiers d’habitation de la Feuillaume, du Bourg, des Sablons et du domaine de Saint-François-d’Assise, ensemble de pavillons autour d’un château du 19e s.; tout au nord-est, les grands ensembles du quartier de la Jonchère sont dits Élysée 1 et Élysée 2 et associés à un centre commercial Élysée Village.

La D321 de Bougival à Versailles traverse la commune du nord au sud; entre elle et les bois du Butard s’étend le quartier d’habitation de la Châtaigneraie. De l’autre côté, au nord-ouest, se tient celui des Gressets, qui bénéficie de la gare ferroviaire dite de Bougival mais qui est à l’intérieur du territoire de La Celle. Au sud-ouest, le quartier d’habitation de Beauregard est enfoncé dans les bois de Beauregard, qui occupent toute la partie occidentale de la commune au sud de Louveciennes et font partie de la forêt de Marly; il s’accompagne de l’étang de Beauregard et du centre équestre Poneyland.

La commune est traversée à l’est par le tronçon autoroutier dit Duplex A86, qui permet aux véhicules légers de relier Rueil-Malmaison au sud de Versailles (Pont Colbert) en 10 minutes au lieu de 45 minutes; il a la forme d’un double tunnel de 10 km de long. L’A13 empiète sur la commune au sud, ainsi qu’une fraction de son échangeur avec la N186, partagé avec Rocquencourt mais distinct du triangle de Rocquencourt qui est plus à l’ouest, dans la commune de Bailly. Elle en sépare ainsi tout au sud le quartier du Petit Beauregard, accessible toutefois par le carrefour des D321 et 307.

La Celle-Saint-Cloud est une ville fleurie (trois fleurs), dotée d’un théâtre, de deux collèges publics et trois lycées publics dont deux professionnels, d’un institut médico-éducatif et d’un foyer pour handicapés, d’une maison de retraite Épidaure (95 sal.). Elle accueille le conseil en informatique DPS (60 sal.), un magasin Monoprix (55 sal.), un négoce de matériels électroniques Rutronik (100 sal.). La ville a eu 1 000 hab. en 1906, 2 000 en 1936, 5 000 en 1954 puis brusquement 20 300 hab. en 1962. Sa population est montée à 25 700 hab. en 1975 puis s’est assez sensiblement réduite, passant par 21 760 en 1999.


Chesnay-Rocquencourt (Le)

(31 350 Chesnaycourtois, 702 ha) est une commune nouvelle issue d’une fusion de 2019, dans la CA Versailles Grand Parc.

Le Chesnay (27 730 Chesnayens, 424 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Versailles, juste au nord de la préfecture. Elle est bordée à l’ouest par la voie rapide de Louveciennes à Versailles (D182) et les bois du parc de Versailles, au nord par la voie rapide D307 que marque le carrefour de Bel Air, au croisement de l’ex-N321 devenue D321 qui traverse la commune du nord au sud dans sa partie centrale. Tout le nord-est de la commune est occupé par un grand parc des Fonds-Maréchaux, qui jouxte le golf de Vaucresson et que traverse l’A13 (sans échangeur).

Près du carrefour de Bel Air au nord, se tiennent sur le haut plateau le château Bel Manoir, et en contrebas l’hôpital Mignot (740 lits) qui fait partie de l’établissement hospitalier public de Versailles, ainsi que le parc public Aubert à l’ouest et le château municipal Aubert (ou du Grand Chesnay). Le grand centre commercial Parly 2, ouvert en 1969, offre 90 000 m2 de surfaces de vente dans la commune, à l’ouest; il est t entouré de nombreux immeubles collectifs, formant la plus grande propriété immobilière de France (voire d’Europe), lancée par le promoteur Aladar de Balkany et l’architecte Claude Balik; cette copropriété Chesnay-Trianon rassemble 7 500 appartements en 260 bâtiments sur 100 ha et loge plus de la moitié des habitants de la commune; l’habitat individuel se cantonne à un petit quart sud-est.

La commune, qui n’a pas de desserte ferroviaire, est une ville fleurie (quatre fleurs) dotée d’un collège public et d’un lycée professionnel public, d’un collège et lycée privé, d’un centre d’aide par le travail et d’un institut médico-éducatif; clinique Parly-2 (210 sal., 220 lits), quatre maisons de retraite. Dans les entreprises se signalent les magasins Soduprem (Compagnie du Lit, meubles, 220 sal.), Le Printemps (210 sal.), FNAC (210 sal.), Monoprix (160 sal.), Super-U (160 sal.), Auchan (80 sal.), Decathlon (60 sal.); aide à domicile A2micile (60 sal.); EDF (210 sal.), taxis Skippy (60 sal.). La ville avait déjà 3 500 hab. en 1900; elle a atteint 9 300 hab. en 1954, 24 800 en 1975 puis le rythme de croissance a ralenti.

Rocquencourt (3 820 Rocquencourtois, 278 ha) est juste à l’ouest du Chesnay. Peu étendu, son finage est traversé par trois grandes voies. Au nord, passe l’A13 d’est en ouest, au centre la D307 qui lui est parallèle; du nord au sud, court la D186 vers Versailles, qui croise les précédentes par deux larges échangeurs. Toutefois, le célèbre échangeur de Rocquencourt, connu pour ses embouteillages de fin de semaine, est intégralement sur le territoire voisin de Bailly. Toute la partie sud-ouest de la commune, sur plus de la moitié de la superficie, est occupée par l’arboretum de Chèvreloup, qui relève du Muséum d’histoire naturelle, il prolonge au nord le parc de Versailles et contient un étang et la Maison de l’Arbre; le ru de Chèvreloup est un petit affluent du ru de Gally.

Au nord-ouest, entre A13 et D307, où apparaît la frange méridionale de la forêt de Marly, s’était installé le quartier général de l’OTAN au domaine de Vauluceau, de 1951 à 1967; y ont pris place l’INRIA (Institut national de recherche en informatique et automatique) et une caserne de pompiers, un centre de sports et loisirs et quelques habitations, ainsi que le siège parisien du groupe Mercedes-Benz (550 sal.). Seule la petite partie à l’est de la D186, qui jouxte Le Chesnay et le centre commercial de Parly 2, est principalement résidentielle, en habitat collectif; la D307 la divise entre Parc de Rocquencourt au nord et Domaine de Rocquencourt au sud, ce dernier doté d’un centre culturel, où se tient annuellement un festival d’humour et de café-théâtre. La commune accueille aussi une maison de retraite; elle n’a pas de gare. Elle n’avait que 230 hab. en 1936, 300 en 1962; puis elle a atteint 2 000 hab. en 1975, et un maximum de 4 000 en 1982, avant de perdre des habitants.

Le nouveau canton du Chesnay-Rocquencourt a 5 communes et 71 600 hab.


Fontenay-le-Fleury

(13 620 Fontenaysiens, 543 ha) est une commune des Yvelines dans la CA Versailles Grand Parc, au nord-ouest de Saint-Cyr-l’École. La commune, uniquement résidentielle, est dans l’angle formé par l’A12 à l’est et le coteau du haut plateau de Bois-d’Arcy au sud, couronné par la longue forêt du Bois d’Arcy. Son territoire est traversé par l’aqueduc de l’Avre vers le nord, la D11 et la voie ferrée de Versailles à Mantes au sud, qui a une gare du Transilien. Sur le haut plateau, la commune possède une fraction de finage couverte par les maisons du Haut Fontenay, qui se fondent dans les lotissements du Bois-d’Arcy.

La commune englobe les anciens parcs des châteaux de la Faisanderie et de Ternay, et mêle pavillons et immeubles collectifs, comme dans le Parc Montaigne. Elle a un collège public, une maison de retraite. Une bonne partie du territoire, soit plus de 300 ha, reste agricole au nord. Mais la croissance du peuplement a été spectaculaire: 520 hab. en 1911, 1 100 en 1954, 2 900 en 1962, 12 000 dès 1968. Le nombre d’habitants a culminé à 14 300 en 1975, puis a baissé et fluctué.


Jouy-en-Josas

(8 090 Jovaciens, 1 014 ha dont 500 de bois) est une commune des Yvelines dans la CA Versailles Grand Parc, 6 km au SSE de Versailles. L’agglomération apparaît comme une ville quadruple, au milieu des bois. Le centre et la partie ancienne sont dans la vallée de la Bièvre, au débouché du large vallon de Montbron, venu du sud-ouest et dont le fond est garni d’étangs. La gare du RER C et les principaux services publics y sont, ainsi qu’une église romane du 13e s. à tour-clocher, et vers le sud le château de Jouy et le stade. Un peu plus en amont, vers le Petit Jouy, le château de l’Églantine, construit pour le maréchal Canrobert, abrite le musée de la Toile de Jouy.

Un deuxième élément est au nord, sur le plateau qui porte la forêt domaniale de Versailles; au droit de Jouy, il a été défriché au profit du vaste ensemble urbain des Metz, qui se prolonge vers le nord au Petit Robinson, où l’A86 offre un vaste et complexe échangeur partagé avec Vélizy-Villacoublay. Ce quartier des Metz contient la maison de Léon Blum, aménagée en musée, et le château de Montebello, qui domine la vallée et le centre-ville. Au nord-est sur ce plateau ont pris place le complexe de sports et la base de loisirs de la Cour Roland, ornée d’étangs. À l’est sont les bois de l’Homme Mort et du Rocher, celui-ci cachant en son sein le château du Rocher. À l’ouest des Metz, la voie ferrée de Versailles à Palaiseau et la D446 s’insinuent dans un vallon, laissant à l’ouest le golf de la Boulie.

Un troisième ensemble commence par le domaine de Montcel (18e s. et 20e s.), qui fut à Oberkampf et qui abrita un moment la Fondation Cartier; il est organisé à l’est de la ville par le château (19e s.) et le domaine du Vilvert, où l’INRAE a installé un vaste complexe zootechnique dans la vallée de la Bièvre, incluant le laboratoire de génétique Labogena.

La quatrième ville est au sud, sur le plateau de Saclay. Autour de ce qui reste du Bois Chauveaux ont pris place à partir de 1964 les vastes installations de l’École des Hautes Études commerciales (HEC), complétées par le Centre de recherche et d’étude des chefs d’entreprise (CRC, 80 sal.) au château de Jouy, et un peu à l’est le lotissement en étoile du Val d’Albian, qui déborde sur Saclay, et la résidence du Parc de Diane, en une quinzaine de blocs d’habitation carrés. À l’extrémité occidentale, de l’autre côté du large vallon de Montbron, le territoire communal inclut l’éperon de confluence, sur lequel s’est juchée une école d’horticulture. Un autre golf (de Saint-Marc) est au fond du vallon, sous le hameau du Petit Viltain.

Jouy conserve au musée le souvenir, mais non les activités, de ses fabrications de toile; Oberkampf y avait installé sa manufacture en 1759, mais elle a disparu dès 1843 après un demi-siècle de difficultés. La ville a un institut médico-éducatif et une maison de retraite, mais reste dépourvue d’enseignement secondaire public. Elle accueille à l’ouest du centre-ville un campus de rencontre et formation du groupe Thales informatique, plus d’autres sociétés d’informatique; comptabilité Akia (120 sal.). Josas était le nom d’un archidiaconé du diocèse de Paris.


Noisy-le-Roi

(7 910 Noiséens, 543 ha) est une commune des Yvelines dans la CA Versailles Grand Parc, 3 km au sud-est de Saint-Nom-la-Bretèche. Son territoire est sur le bas plateau, au sud du haut plateau qui porte la forêt de Marly-le-Roi. L’essentiel de son habitat se concentre au pied du talus de ce dernier, et se fond à l’est avec celui de Bailly. Elle a deux châteaux, l’un dit Vieux (du 16e et du 18e s.) construit pour les Gondi et passé au 17e s. dans les propriétés royales, l’autre nommé Nouveau, du 18e s., en centre-ville. La porte des Gondi, au nord du château Vieux, donne sur la forêt; une roseraie est au sud du château.

La commune a aussi un ancien couvent des cordeliers, une batterie de 1875 et, séparé des autres habitats, le lotissement cossu du domaine de la Tuilerie en bordure du golf de Saint-Nom-la-Bretèche à l’ouest, et d’un petit golf annexe juste au nord, dans la commune de Noisy. Elle accueille un collège public et une maison de retraite. Le nord de son territoire est dans la forêt de Marly, et traversé par l’autoroute de Normandie. La voie ferrée de grande ceinture prend des voyageurs à la gare Eurocampus vers Saint-Germain-en-Laye et assure la connexion avec la ligne L du Transilien à la gare dite de Saint-Nom-la-Bretèche-Forêt de Marly. La commune a reçu de nombreux lotissements et des ensembles de collectifs à partir de 1961 (la Quintinie ou la Gaillarderie, à l’est) et le quartier du Parc au nord-ouest en 1985.

Un relais de poste du 18e s. a été restauré en centre culturel; un Chemin des Impressionnistes a été tracé au nord et jalonné de reproductions de tableaux. La D367 à quatre voies traverse la commune du SE au NO et dispose de trois échangeurs. La partie méridionale de la commune au-delà de cette voie rapide reste agricole. Les grandes serres d’horticulture Moreux (60 sal.) sont au nord-ouest près du lotissement de la Tuilerie et du hameau du Golf. Le ru de Maltoute passe à la limite sud de la commune. Noisy-le-Roi a un supermarché Super U (55 sal.), un atelier des machines IDF Thermic (50 sal.). La commune avait moins de 800 hab. avant la dernière guerre; elle est montée à 2 600 en 1968, 5 600 en 1975, 8 100 en 1990 mais n’a guère crû ensuite.


Saint-Cyr-l’École

(21 550 hab., 501 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Versailles, dans la CA de Versailles Grand Parc. Le territoire communal se tient entre l’A12 à l’ouest, qui la sépare de Fontenay-le-Fleury, et la limite de Versailles à l’est, soulignée par la voie ferrée de Versailles à Saint-Germain-en-Laye. Une grande partie du territoire au centre est occupée par l’école militaire, la caserne et les terrains de l’armée, l’aérodrome un peu plus au nord; l’extrême nord reste agricole, mais sur moins de 100 ha. La partie méridionale de la commune est sur le haut plateau d’Arcy, où subsistent le Bois Cassé et le Bois Robert, entre de vastes emprises d’échangeurs routiers et de voies ferrées, un parc des sports et des ensembles d’habitations dont le principal est celui de l’Épi d’Or.

Tout le reste de la ville est en contrebas sur le plateau du calcaire grossier, le finage allant au nord jusqu’au ru de Gally et contenant d’ailleurs la ferme de Gally ainsi que le hameau de Maison-Blanche. La gare du RER C est à l’extrémité orientale de la commune, proche du lycée militaire. La Maison royale de Saint-Louis pour l’éducation des filles nobles, créée à l’initiative de la Maintenon (1686), est devenue école spéciale militaire en 1808 par transfert de celle de Fontainebleau; repliée à Aix-en-Provence en 1940, elle a été détruite par les bombardements de 1944 et finalement transférée à Coëtquidan. La reconstruction a fait du site un collège militaire, devenu lycée en 1984.

Saint-Cyr a aussi un collège public, un lycée général et un lycée professionnel publics, un centre d’aide par le travail et un institut médico-éducatif, une maison de retraite Korian (50 sal., 85 lits); une annexe de l’hôpital Charcot en centre-ville, une clinique (110 lits); théâtre Gérard-Philipe, centre aquatique. Le patrimoine comprend des restes d’une porte d’abbaye du 18e s., et de l’ancienne école du 17e s., le musée du Lycée militaire. Le nouveau quartier du Parc de l’Abbaye, à l’ouest, propose 650 logements.

L’aérodrome (XZB/LFPZ), dont les premières activités datent de 1907, servit d’abord surtout à des dirigeables et à des essais de Santos-Dumont. Il a deux pistes en herbe de 920 et 865 m, et occupe 80 ha. Il est utilisé par douze aéroclubs et une école d’hélicoptères et enregistre environ 80 000 mouvements par an. La commune n’a pas de grande entreprise: un supermarché Casino (45 sal.), une ingénierie Proengin (60 sal.) mais l’Institut Aérotechnique est sur le territoire communal au sud-ouest, à la limite de Montigny-le-Bretonneux et de la zone d’activités du Pas du Lac.

La commune avait 1 000 hab. en 1830, 4 200 vers 1900, 8 700 en 1936; sa population est montée à 16 500 hab. en 1975 puis a diminué.

Le nouveau canton de Saint-Cyr-l’École a 6 communes et 62 700 hab.


Vélizy-Villacoublay

(22 910 Véliziens, 893 ha dont 600 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Versailles, 5 km ESE de la préfecture dans la CA Versailles Grand Parc. Le nom de Villacoublay a été ajouté à celui de Vélizy en 1938, consacrant la renommée de son centre aéronautique. La commune n’avait encore que 230 hab. en 1900; elle est passée à 3 700 dès 1931, 6 100 en 1954, puis a atteint un maximum de 22 600 hab. en 1975 avant de descendre à 20 700 en 1990, pour remonter un peu ensuite (21 080 en 1999.

Son territoire comprend au nord une grande partie de la forêt de Meudon, où sont notamment l’étang aux Écrevisses et l’étang du Trou aux Gants. À l’extrême nord, deux petits quartiers résidentiels prolongent les habitats de Chaville, à Vélizy-le-Bas et autour de l’étang de l’Ursine. La partie méridionale de la commune est occupée par la partie nord de l’aérodrome de Villacoublay (zone aéronautique Louis Bréguet), dont la partie sud est dans la commune de Bièvres. Le finage est bordé au nord par l’A 86, qui est équipée de deux gros échangeurs dans la commune, l’un à l’ouest partagé avec Jouy-en-Josas, l’autre tout à l’est, croisant la N118.

L’habitat principal est situé entre la forêt de Meudon et l’A86, et parcouru d’ouest en est par l’enfilade des avenues Louis Bréguet et de l’Europe. À l’ouest est le grand quartier du Clos, au centre trônent une caserne de CRS (groupement 61 Île-de-France) face au centre culturel et au conservatoire de musique, et le quartier de l’hôtel de ville; plus à l’est s’organise le quartier Louvois. Toute la partie orientale est occupée par la zone industrielle de Villacoublay. Près de l’échangeur A86-N118 à l’extrémité orientale de la ville, le vaste ensemble de commerces Vélizy 2, en bordure de Clamart, a été créé à partir de 1974.

La ville est très fleurie (quatre fleurs) et dotée de deux collèges publics, un IUT, un centre d’aide par le travail, un institut médico-éducatif et deux maisons de retraite. La gare RER de Chaville-Vélizy est dans la commune voisine de Viroflay, au nord-ouest; la ligne de tramway T6 Châtillon-Viroflay doit desservir la commune. La base aérienne a été créée en 1910 et a été aussitôt accompagnée par une fabrique Morane-Saulnier. Devenue BA 107, elle occupe 450 ha et entretient 3 700 emplois. L’aérodrome a une piste revêtue de 1 800 m. La base dispose de deux escadrons de transport par avions et par hélicoptères au service de la présidence de la République et du gouvernement, un escadron chargé des évacuations sanitaires et un de soutien, au total deux Airbus, 6 Falcon, 7 TBM 700 (Socata) et trois hélicoptères Super Puma.

La commune est un puissant lieu d’emplois et le lieu de fabrications de haute technicité comme Thales (1 000 sal.), Dassault (2 500 sal.) et Safran (1 500 sal.)sans l’aéronautique; centre technique du groupe Peugeot PSA (2 000 sal.) et Peugeot Sport (300 sal.); fabriques de matériel électriques Siemens (460 sal.), de matériel agricole Claas (200 sal.) et de matériel médical GE Healthcare (General Electric, 200 sal.), d’équipements de communication Ineo Défense (230 sal.); informatique Colas (210 sal.); télécommunications Bouygues Télécom (200 sal.); constructions Campenon-Bernard (420 sal.), Eiffage (1 200 sal.). La commune a un gros hypermarché Auchan (740 sal.) et des magasins Dim (habillement, 1 020 sal.), Castorama (230 sal.); négoce d’électronique Diebold Nixdorf (350 sal.).


Versailles

(85 410 Versaillais, 2 618 ha dont 755 de bois) est la préfecture des Yvelines, dans la CA Versailles Grand Parc, 20 km au sud-ouest de Paris. Elle a été créée avec le château, et son plan a été dessiné en fonction du château royal du 17e siècle, qui est à peu près au centre de la commune sur le bas plateau, vers 110 m, et dont la façade s’étire du NNE au SSO sur 300 m, prolongée au sud par l’Orangerie, au nord par le Théâtre. Le château et son parc sont classés au Patrimoine mondial de l’Humanité depuis 1979, pour 1 070 ha, et reçoivent plus de 5 millions de visiteurs par an: c’est de loin la plus forte fréquentation dans la région, hors de Paris et de Disneyland. La salle du Congrès est dans l’aile sud, la Galerie des Glaces dans la partie centrale côté parc.

La commune comprend trois parties principales. Le parc du château, dont les arbres ont beaucoup souffert de la tempête de décembre 1999, se déploie sur 815 ha à l’ouest du bâtiment, autour de la croisée d’eau du Grand Canal (1 650 m de long, 23 ha). Le Grand Trianon et le Petit Trianon, le Hameau de la Reine, le jardin anglais et leurs pièces d’eau sont du côté nord, ainsi que la Plaine de la Fontaine aux Crapauds; la Lanterne, la Ménagerie et le pavillon des Matelots sont du côté sud. Le château et ses annexes offrent plusieurs musées: le musée national du château, le musée des carrosses, le musée du Jeu de Paume, le Potager du Roi, le musée Lambinet et l’Osmothèque.

Au sud-ouest sont les serres et des installations de l’Institut de la Recherche agronomique (INRAE). Au sud de la D10, un ensemble d’entrepôts d’origine militaire (les Matelots) attribués au 5e régiment du génie et une gare de marchandises, plus les Mortemets, la pièce d’eau des Suisses et le Potager du Roi, avec une école d’horticulture. Les Mortemets sont une ancienne caserne, transformée en centre d’hébergement d’urgence.

Le centre-ville est organisé en fonction de trois larges avenues qui partent de la place d’Armes à l’est du château: celle de Paris au centre, celle de Saint-Cloud au nord, celle de Sceaux au sud; mais la première va loin vers l’est, la dernière tourne court faute de place.

En effet, la partie méridionale de la commune monte sur le haut plateau à 180 m, couronné par les bois et le cimetière des Gonards, les bois Saint-Martin et du Cerf-Volant, et surtout contenant à l’ouest le vaste camp militaire de Satory. Le camp, héritier d’une ferme annexée par le roi au domaine de Versailles, devenu hippodrome au 19e s., puis camp d’internement et d’exécution pour de nombreux Communards en 1871, reçut ensuite un terrain d’aviation qui fut notamment le lieu des premiers exploits aériens de Clément Ader. Il héberge encore 5 000 personnes, militaires et membres de leurs familles, dont trois quarts au titre de la gendarmerie; une usine d’armement, un «pôle matériel» de l’armée de terre (1 200 employés), le premier groupement de blindés de la gendarmerie mobile (1er GBGM), la base du GIGN, un laboratoire spécialiste des transports, etc. La voie ferrée de Paris vers Chartres, Granville et Mantes contourne Versailles par le sud mais se glisse au pied du talus du haut plateau et passe ainsi à 1 000 m du château en rasant la pièce d’eau des Suisses. La rocade A86 (ici N286) court sur ce haut plateau et longe le camp de Satory côté nord.

L’habitat est dense en centre-ville à proximité du château. Les Petites Écuries côté sud et les Grandes Écuries côté nord (avec le musée des Carrosses) sont sur la place d’Armes au départ des trois avenues; les grandes institutions, préfecture, mairie, palais de justice, police, prison et trésorerie, voire poste et pompiers, sont juste derrière. Le quartier Saint-Louis et Grandchamp a été dessiné en grille régulière à l’emplacement de l’ancien village rasé, entre l’avenue de Sceaux et le coteau, et contient la cathédrale et la cité administrative; le quartier Notre-Dame, animé par le marché, lui répond au nord. Le boulevard de la Reine, d’ouest en est, structure cette partie septentrionale tout en rompant la belle ordonnance de la patte d’oie des trois grandes avenues; elle est longée par la voie ferrée en cul-de-sac qui porte les gares de Versailles Rive Droite et de Montreuil.

Le quartier de Clagny et Glatigny, beaucoup moins dense, dessine une avancée du territoire communal vers le nord; EdF-GdF y ont un centre de recherches à la Porte Verte. Le relief s’élève au nord-est dans les bois sur la butte de Picardie, où le carrefour des Fausses Reposes signale la limite de la commune. Les Petits Bois, Montreuil et la cité Moser sont des quartiers quelque peu désordonnés à l’est de la ville, juxtaposant pavillons et grands immeubles, petits parcs et bâtiments publics. Montreuil était un ancien village, intégré à la commune en 1790. Le quartier de Montauron, plus près du centre, se signale surtout par son château, son parc et les pièces d’eau de ses réservoirs.

Entre l’avenue de Paris et le coteau méridional, le sud-est de la ville est marqué par le quadrillage régulier du quartier de Porchefontaine et, plus près du centre, le secteur moins ordonné des Chantiers. La voie ferrée principale y offre les gares de Porchefontaine et de Versailles-Chantiers, plus Versailles Rive Gauche en cul-de-sac tout près de l’hôtel de ville.

Versailles a cinq collèges et cinq lycées publics dont un professionnel, trois collèges et quatre lycées privés, et une partie de l’université de Versailles-Saint-Quentin (USVQ); un centre hospitalier de 720 lits (680 médicaux), quatre cliniques de 140, 130, 80, 70 lits dont celle des Franciscaines (180 sal.) et la Polyclinique de Versailles (100 sal.), douze maisons de retraite; et plusieurs centres d’accueil pour handicapés.

Les principales entreprises sont les construction de véhicules Arqus (450 sal.), l’armement Nexter (110 sal.), le traitement de données du groupe Renault (200 sal.); ingénierie Set Away (200 sal.), informatique Blizzard (540 sal.), secrétariat Didaxis (200 sal.); banque BNP (110 sal.), gestion immobilière Opievoy (Office public interdépartemental Essonne, Val-d’Oise, Yvelines, 100 sal.); magasin Monoprix (120 sal.), négoce pharmaceutique Dentsply (260 sal.); aide à domicile Domusvi (160 sal.); nettoyages GSF (380 sal.) et OMS (120 sal.); espaces verts Robert (110 sal.); transports par cars Keolis (340 sal.); hôtel Trianon Palace (230 sal., groupe Westin).

Versailles avait 30 000 hab. au début du 19e s., 54 000 en 1900, 74 000 en 1936; sa population est montée jusqu’à 94 100 hab. en 1975 mais a sensiblement baissé depuis, y compris après 1999 (86 480 hab.).

L’arrondissement a 417 800 hab., 10 cantons, 12 communes.

Deux nouveaux cantons portent le nom de Versailles; le premier comprend une partie de la commune (62 800 hab.); le second comprend le reste de Versailles et 5 autres communes (75 900 hab.).


Viroflay

(17 320 Viroflaysiens, 349 ha dont 148 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Yvelines dans l’arrondissement de Versailles, juste à l’est de la préfecture à la limite des Hauts-de-Seine dans la CA Versailles Grand Parc. Elle a un collège public, un centre d’aide par le travail, deux maisons de retraite. La partie nord du territoire est dans les bois de Fausses-Reposes, où est le parc forestier de la Baraque, tandis que la partie sud est occupée par la forêt de Meudon; les deux sont sur les plateaux. L’urbanisation se limite donc à la bande centrale plus basse, où le ru de Marivel a été recouvert et qui est parcourue par la D10de Paris à Versailles (fraction de la N10) et deux voies ferrées offrant les trois stations de Chaville-Vélizy à l’est (sur le territoire de Viroflay), Viroflay-Rive Gauche au centre-sud non loin de la mairie, et Viroflay-Rive Droite au centre-nord-ouest; un grand viaduc ferroviaire de 1 400 m édifié en 1852 traverse la vallée au centre de la commune.

Viroflay conserve un pavillon de chasse Saint-Vigor du 18e s.; un grand édifice de 1990 dit l’Alliance, est le siège du groupe Bongrain (Fromagerie des Chaumes, 630 sal.). La ville a une grande église moderne de 1966 en béton et bois en forme de coque de navire à deux flèches et sans pilier, et à crypte; l’hôtel de ville est dans le Grand Chalet du duc de Morny, alors propriétaire des haras de Viroflay, en forme d’isba.

La commune accueille des établissements d’Informatique Expert Time (140 sal.), le négoce d’électronique Mettler-Toledo (190 sal.). Sa population, de 1 000 hab. en 1850, 2 200 en 1900, 13 300 en 1954, n’a pas cessé de croître jusqu’en 1970 (16 400 hab.), puis a diminué jusqu’en 1982 (14 100 hab.) mais a repris une lente croissance depuis.