Communauté de communes du Haut Val d’Oise

Haut Val-d’Oise (communauté de communes du)

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groupement intercommunal du nord du Val-d’Oise, formé par 9 communes (39 300 hab.) sur 4 870 ha.

Beaumont-sur-Oise (siège), Bernes-sur-Oise, Bruyères-sur-Oise, Champagne-sur-Oise et Persan ont plus de 2 000 hab.

Noisy-sur-Oise (620 Noiséens, 379 ha) est 3 km à l’est de Beaumont sur un palier du plateau, au-dessus du coteau qui domine la rive gauche de l’Oise. Elle s’orne d’une église des 15e et 18e s. très remaniée à clocher carré, et de bâtiments et caves d’un domaine agricole dit Valdampierre qui était une dépendance de l’abbaye du Val, à Mériel. Au sud-ouest, son finage monte à 210 m sur la butte de la forêt de Carnelle, un petit port de plaisance est sur la rive gauche de l’Oise (Port Montjoie). Elle avait 370 hab. en 1962, 670 hab. en 1999.

Nointel (880 Nointellois, 320 ha) est juste au sud de Beaumont à l’écart de l’Oise, sur le flanc occidental de la butte de Carnelle: son finage s’étend à l’est dans la forêt domaniale. Nointel a un gros château et un grand parc des 17e et 19e s., une gare sur la voie de Paris à Beauvais. La commune avait 290 hab. en 1936, 510 en 1975, 760 hab. en 1999.

Mours (1 680 Moursiens, 245 ha) est sur la rive gauche de l’Oise juste à l’ouest de Beaumont, au passage des voies A16, N1 (D1001) et N322 (D922), qui y ont un grand échangeur (n°11). Le vieux village reste tassé et petit, mais s’est doublé au sud-ouest d’un gros lotissement de pavillons dit le Nouveau Mours. La commune n’avait pas 300 hab. dans les années 1960, et 430 en 1975; sa population a bondi à 1 500 hab. en 1982 et n’a guère progressé depuis.

Ronquerolles (900 Ronquerollais, 474 ha), limitrophe de l’Oise, est à 7 km nord-ouest de Beaumont juste à l’ouest de Chambly (Oise). Le village a une église à porche triangulaire du 15e s.; il est frôlé par l’A16 et la N1 (D1001), s’accompagne au nord du hameau de Renouval, et à l’ouest, sur le plateau boisé du Vexin, de celui des Tuileries. Sa population croît depuis la guerre; elle était de 360 hab. en 1954, 750 en 1999.


Beaumont-sur-Oise

(9 690 Beaumontois, 560 ha dont 162 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Val-d’Oise dans l’arrondissement de Pontoise, 20 km au nord-est de la préfecture. La ville est le siège de la communauté de communes du Haut Val-d’Oise, qui réunit 9 communes et 39 600 hab. Elle est sur la rive gauche de l’Oise; le finage s’étend surtout vers l’est et le sud-est, où le relief monte à 210 m sur la butte de la forêt domaniale de Carnelle. Beaumont, sur un site très anciennement occupé et qui a fourni de nombreux restes archéologiques gaulois et gallo-romains, dont les ruines d’un amphithéâtre des 1er et 2e siècles, était au passage du premier tracé de la nationale 1, déporté vers l’ouest depuis, dans la commune voisine de Mours, avec l’A16; deux ponts routiers traversent l’Oise, ainsi qu’un pont ferroviaire vers Beaumont à l’ouest.

La ville a une église en partie du 13e s. à portail et haut clocher renaissance et un donjon carré du 12e s. dans l’ancienne ville haute médiévale, un collège et un lycée publics avec établissement régional d’enseignement adapté (erea) et un collège privé, un centre hospitalier public de 310 lits dont 200 médicaux, un hôpital psychiatrique (les Oliviers) isolé à l’est avec une maison d’accueil spécialisée, un centre d’aide par le travail et deux maisons de retraite; aide à domicile Amelis (110 sal.), négoce alimentaire Cercle Vert (55 sal.), services Fiducial (120 sal.). Un grand étang de carrière, creusé au 19e s. et exceptionnellement profond de 30 m subsiste à l’ouest; il appartient au cimentier Calcia. Beaumont avait 2 000 hab. vers 1850, 3 800 en 1900, 5 600 en 1954, et sa croissance se poursuit (+640 hab. après 1999).


Bernes-sur-Oise

(2 750 Bernois, 545 ha) est une commune du Val d’Oise dans la CC du Haut Val-d’Oise, limitrophe de l’Oise. Elle a été à peu près entièrement détruite par les bombardements de 1943 à 1945, qui visaient l’aérodrome de Persan-Beaumont, dont l’emprise reste en partie dans la commune, côté est. Le centre, d’habitat plutôt lâche, est à l’écart au nord de l’Oise, dont la rive est longée par la voie ferrée et des emprises industrielles. La commune a un collège public et quelques entreprises, dont l’Agence pour la formation professionnelle (55 sal.). Le marais de Bernes forme une réserve naturelle de 11 ha autour d’un petit étang. Bernes («sur Oise» depuis 1922), avait 300 hab. en 1921, 700 en 1960, et a atteint 2 290 hab. en 1999. Le nom, jadis Bagema, viendrait du hêtre (gaulois bago).


Bruyères-sur-Oise

(4 390 Briolins, 891 ha) est une commune du Val-d’Oise dans la CC du Haut Val-d’Oise, 5 km ENE de Beaumont-sur-Oise et limitrophe de l’Oise. Le centre est à côté de la gare, un peu à l’écart de l’Oise, dont la rive est bordée par une grande zone d’industrie. Au nord s’étend l’aérodrome dit de Persan-Beaumont, qui fut très bombardé durant la dernière guerre et dont l’emprise déborde sur la commune voisine de Bernes-sur-Oise.

L’aérodrome (LFPA-XYP) occupe 141 ha et dispose de quatre pistes, une bitumée de 830 m, deux gazonnées de 880 et 975 m, une pour ULM de 150 m, et 17 hangars. Il a d’abord servi aux avions militaires, puis à l’armée allemande, ce qui lui a valu des bombardements massifs de 1943 à 1944; il accueillit ensuite des bombardiers alliés, puis devint le site de la base aérienne 218, fermée en 1967. Géré par les Aéroports de Paris, il enregistre environ 60 000 mouvements par an et sert surtout aux ULM et au parachutisme; quatre aéroclubs l’utilisent.

La ville a un clocher classé en partie du 12e s., restauré après la dernière guerre, et quelques établissements notables: négoce de produits sidérurgiques ArcelorMittal (60 sal.), centre d’achats Scapnor des groupements E.Leclerc (260 sal.), transports XPO (150 sal.) et UPS (50 sal.); récupération Refinal (85 sal.); librairie Office Dépôt (70 sal.). Le nom de la commune a été complété en 1890. Elle avait alors environ 300 hab., et sa population a commencé à augmenter au cours des années 1920; mais elle n’atteignait pas encore 500 hab. en 1954. Elle a sauté à 1 600 hab. en 1975, puis à 3 440 en 1999, gagnant 950 hab. depuis (+28%).


Champagne-sur-Oise

(5 080 Champenois, 945 ha dont 400 de bois) est une commune du Val-d’Oise dans CC du Haut Val-d’Oise, limitrophe de l’Oise, 5 km à l’ouest de Beaumont-sur-Oise sur la rive droite de l’Oise et voisine de Persan. L’A16 et la N1 traversent l’Oise dans la partie orientale de la commune, laissant à l’est la petite zone industrielle du Paradis et la centrale thermique des bords de l’Oise, installée en 1965 sur 73 ha, fermée 40 ans après et qui a perdu en 2009 ses cheminées de 110 m de haut. Le village est réputé pittoresque, avec une belle église romane des 12e-13e s., à haut clocher carré, et la croix classée d’un ancien calvaire; plusieurs châteaux du 19e s. sont sur le talus qui borde l’Oise; le parc du château de Montigny est devenu parc municipal — le château, du 18e s., a été incendié en 1944.

La commune, qui fait partie du parc régional du Vexin, contient l’île de Champagne sur l’Oise et le grand vallon de Vaux, peuplé de villas, qui accidente le plateau à l’ouest; elle s’avance en pointe vers le nord-ouest dans le bois de la Tour du Lay, et atteint au sud le confluent de l’Oise et du ru de Jouy. Le Montrognon est une butte entre Oise, marais de Vaux au nord et vallon de Jouy à l’ouest, couronnée par un château. La mention «sur-Oise» a été acquise en 1915. La commune avait 1 000 hab. en 1901, 1 600 en 1954 et sa population a crû ensuite, dépassant 3 000 hab. en 1982, atteignant 3 920 hab. en 1999 et en gagnant 1 160 depuis (+30%).


Persan

(14 050 Persanais, 514 ha) est une commune du Val-d’Oise dans la CC du Haut Val-d’Oise, juste au nord de Beaumont-sur-Oise sur la rive droite de l’Oise, limitrophe du département de l’Oise. L’urbanisation est continue de Beaumont à Chambly (Oise) par Persan, et l’agglomération, dont Persan est la commune la plus peuplée, compte aussi à l’ouest Champagne-sur-Oise. La gare avec bifurcation a été, depuis 1846. le foyer à partir duquel Persan a évolué comme ville industrielle, Beaumont servant de place marchande; toutefois, le triage est à Chambly.

Persan avait 350 hab. en 1841, puis est montée à 1 200 dès 1870, 2 600 en 1900, et a poursuivi sa croissance: 4 100 en 1936, 6 600 en 1968, 9 690 en 1999; elle s’est accrue de 45% depuis. Elle accueille des fabriques de caoutchouc Hutchinson (160 sal., groupe Total), de tubes en acier Cefival (80 sal., groupe italien Calvi), de machines électriques TT Electric (Thrige, 80 sal., groupe danois); blanchisserie Elis (MAJ, 140 sal.); centre Leclerc (150 sal.); nettoyage Maser Propreté (140 sal.); centre de séminaires Chateauform (100 sal.).

Les activités sont en bord d’Oise, l’habitat un peu plus au nord au pied du talus du bas plateau; Bry est un hameau séparé à l’ouest, proche de plusieurs étangs d’anciennes sablières. Le grand ensemble d’immeubles d’habitation du Village, au centre, est classé en «quartier prioritaire». Un échangeur A16-N1 (D1001)-D924 est à l’angle nord-ouest de la commune, à la limite de la région. L’aérodrome dit de Persan-Beaumont est dans la commune de Bruyères-sur-Oise, en partie dans celle de Bernes-sur-Oise.