Communauté d’agglomération CIVIS (Communauté Intercommunale des VIlles Solidaires)groupement intercommunal de la Réunion créé en 1997, héritier du premier syndicat à vocation multiple du département et qui comprenait les communes de Sainte-Suzanne, La Possession, Le Port, Saint-Leu, Saint-Louis et Saint-Pierre, auxquelles s’est alors ajoutée Cilaos. La préfecture ayant demandé un resserrement du périmètre, celui-ci a été modifié en 2002, la CIVIS associant Cilaos, Saint-Louis, Saint-Pierre, Petite-Île et Saint-Philippe; puis Saint-Philippe en est sortie, tandis que L’Étang-Salé y entrait. Devenue communauté d’agglomération avec ses six communes, Les Avirons, L’Étang-Salé, Cilaos, Saint-Louis, Saint-Pierre et Petite-Île, CIVIS compte 181 500 habitants et son siège est à Saint-Pierre. (11 680 Avironnais, 2 627 ha) est une commune de la Réunion, au SO de l’île dans la CA CIVIS, 38 km au SSE de Saint-Paul et à 19 km ONO de Saint-Pierre. En 2006, elle a quitté l’arrondissement de Saint-Paul pour celui de Saint-Pierre. Le centre a des maisons dispersées sur les basses pentes autour de la D13, vers 250 m, tandis que la route des Hauts (D3) s’interrompt dans la commune à la hauteur du Tévelave («le long rempart», étymologiquement «la grande forêt» en malgache, tava lavy), village situé vers 900 m, qui bénéficie d’un label «village créole» et groupe environ 1 500 habitants. La commune a acquis son autonomie en 1894 après avoir été détachée de Saint-Louis en compagnie de L’Étang-Salé. Le territoire communal, très étroit, avance en pointe vers le NNE sur 15 km jusqu’au Petit Bénaré (2 756 m) et les hautes pentes sont couvertes par la forêt du Tévelave, riche en tamarins et d’où une route forestière mène au Maïdo (Saint-Paul, 2 205 m). Seule une mince bande de moins de 200 m de large donne accès à l’océan, à la pointe des Avirons, le reste du littoral étant occupé par le finage de L’Étang-Salé. La commune propose un sentier botanique au Tévelave et conserve des cases créoles anciennes; elle abrite le carmel du Large ainsi que le site de pèlerinages de la tombe du père Martin, qui évangélisa les immigrés Malabars de 1879 à 1899 et s’attira l’hostilité des pouvoirs établis. L’habitat comprend au SO le bourg, appuyé à l’est par les extensions du Brûlé, Fond Maurice et Ravine Sèche (celle-ci partagée avec l’Étang-Salé), et au nord vers 900 m le gros hameau du Tévelave, qui a un écomusée; observatoire des Papangues plus au nord vers 1 300 m. Les Avirons ont reçu un lycée public de 1 200 élèves avec internat, un collège public (700 élèves); commerces agricoles Agri Avi et Gamm (25 sal. chacun). La N1 longe le littoral. Plus résidentielle qu’active, la commune comptait 1 900 emplois pour 4 200 actifs occupés (et un tiers de sans emploi) en 2020; beaucoup travaillent à Saint-Louis et Saint-Pierre à l’est, voire à Saint-Paul au nord. La population est en forte croissance: elle était de 7 300 hab. au recensement de 1999, ce qui représente une augmentation de 60%. (5 650 Cilaosiens, 8 440 ha) est une commune de la Réunion dans la CA CIVIS. Après avoir légèrement augmenté de 1990 (5 900 hab.) à 1999 (6 160 hab.), sa population a diminué de 510 hab. après. Cilaos n’est une commune que depuis 1965. Son territoire relevait auparavant de Saint-Louis; il occupe exactement un grand cirque au milieu de l’île, et son centre est à 38 km au nord de Saint-Louis. On y parvient au terme d’une route tortueuse, réputée avoir 400 virages sur 40 km, qui emprunte depuis 1936 seulement l’étroite et profonde vallée de la rivière de Cilaos avant d’atteindre le fond du large cirque. Ce fond se tient au-delà de 1 000 m; les crêtes qui le délimitent montent à plus de 2 000 m, atteignant au nord 3 070 m au Piton des Neiges et 3 019 au Gros Morne, 2 898 m à l’ouest au Grand Bénaré. Le bourg compte environ 3 400 hab. et concentre les équipements, dont le collège public (avec internat, 500 élèves) et les services médicaux: antenne de l’hôpital public du Sud de la Réunion et établissement thermal privé, plus une maison d’enfants spécialisée. Il a aussi une Maison de la Broderie et même un Chai, ainsi que l’usine d’embouteillage des eaux, et l’écomusée historique Farfar Listoir. Les thermes ont été ouverts en 1988, le site ayant été préféré à celui d’Hell-Bourg (Salazie) déjà abandonné. Plusieurs îlets se dispersent dans le cirque, et disposent d’écoles: au SE à 10 km de route, le Palmiste Rouge est le plus étoffé (970 hab., spécialité de broderies); au SO l’Îlet à Cordes, à 4 km du bourg à vol d’oiseau mais 12 km par la route, doit son nom à ce qu’il fut un refuge d’esclaves marrons qui ne pouvaient y parvenir que par des cordes installées sur les parois du cirque; Peter Both (120 hab.) et Marie Sèche (560 hab.) sont au bord de la N5 au sud du bourg; Bras Sec (650 hab.), 5 km à l’est du bourg sous la crête des Calumets, a quelques vignes. Cilaos offre relativement peu d’emplois: 1 330 emplois et 1 390 personnes occupées sur 3 600 personnes potentiellement actives, et donc beaucoup d’inactifs. Mais elle est une commune très fréquentée, à laquelle on attribue au moins 50 000 touristes par an, en raison de son site et de son altitude, et qui figure parmi les «villages créoles»; le recensement lui attribue 360 résidences secondaires (et 470 vacants) sur un total de 3 100 logements. De nombreuses festivités y sont organisées de mai à novembre dont une fête et un cross des lentilles, celles-ci étant l’une des spécialités agricoles locales. On y visite bois et cascades, notamment au NO à l’îlet des Salazes sous les pitons rocheux de la crête des Trois-Salazes; celle-ci est accessible par le sentier de grande randonnée (GR 1 et 2) qui mène au col du Taïbit à l’ouest (2 082 m), d’où l’on domine le cirque de Cilaos et celui de Mafate. Les circuits et sentiers de randonnée sont nombreux, le plus connu étant le parcours botanique de la Roche Merveilleuse, qui offre aussi une belle vue générale de Cilaos et du cirque. Il semble que le peuplement de Cilaos ait commencé par des esclaves en fuite («marrons») qui y trouvaient un abri sûr, et le nom de la commune viendrait de celui de l’un d’eux, à moins que ce ne soit du malgache Tsilaosa, qui désignerait un bout du monde, ou un endroit «que l’on ne quitte pas». Les expéditions coloniales ne se sont guère intéressées au site qu’au début du 19e siècle, où l’on essaya même d’exploiter les eaux thermales, découvertes en 1819, un premier petit établissement étant aménagé en 1839 mais sans grand succès. C’est surtout après 1860 que le site a été vraiment habité. Encore a-t-il fallu attendre l’aménagement de la route pour que Cilaos acquière sa dimension nouvelle. Un autre établissement thermal a été construit en 1895; anéanti par le cyclone de 1948, il a été rouvert en 1968; on a pensé alors à commercialiser des eaux de table, mais c’est seulement en 1999 que les premières bouteilles ont été mises sur le marché, avec l’aide du Conseil général. Les eaux sont bicarbonatées sodiques et jaillissent à 31 et 38 °C. La vigne est apparue à Cilaos vers 1860, sous la forme d’un plant Isabelle adapté au terroir mais aux résultats très médiocres, et qui a été interdit en 1975; depuis, et avec l’aide du Cirad, on cultive 8 ha de cépages nobles (malbec, chenin, pinot noir) dont les produits sont en vente au Chai de Cilaos et ont droit au label «vin de pays» depuis 2004. L’autre spécialité de la commune est la culture de lentilles, introduite à la même époque, et dont 36 000 kg sont vendus annuellement. L’artisanat de la broderie est le plus prisé des touristes et fait vivre des familles; il est valorisé par la Maison de la Broderie, au bourg, qui sert de musée-école; un camping. (13 840 Étang-Saléens, 3 865 ha) est une commune du Sud de la Réunion, 15 km ONO de Saint-Pierre, et se dit Tansalé en créole. En 2006, elle a quitté l’arrondissement de Saint-Paul pour celui de Saint-Pierre. Elle appartient à la CA CIVIS. Sa population augmente: elle atteignait 6 600 hab. en 1974, 8 800 en 1990; elle a gagné 1 990 hab. après 1999 (+17%). La commune, formée en 1893 à partir de Saint-Louis, se divise en trois parties distinctes. La partie supérieure se termine en pointe vers 1775 m sur la crête du Petit Détour; elle est boisée, dans le prolongement de la forêt du Tévelave. Les pentes moyennes et basses sont parsemées de maisons et cultivées. Le centre-ville, L’Étang-Salé-les-Hauts, qui en dépit de son nom n’est guère qu’aux environs de 100 m, se serre dans le bas, sur la D11. À ses pieds s’étale un domaine littoral, dont l’étang salé éponyme a disparu, mais où l’on a planté à la fin du 19e siècle un million de filaos pour bloquer les dunes, ce qui en a fait une forêt de 922 ha, partagée à moitié entre une partie de forte protection et une partie largement ouverte aux usages publics sportifs et touristiques. Un petit lac artificiel, l’étang du Gol, sert de base de loisirs, près d’un ancien Jardin des oiseaux abandonné (parc boisé), d’un golf et d’une aire de parachutisme. La N1, à 4 voies, emprunte cette plaine. Troisième élément, l’urbanisation littorale de L’Étang-Salé-les-Bains occupe la plage occidentale, de sable noir, et attire des familles riches de toute la région de Saint-Pierre. Au centre de la côte, des rochers cachent des «souffleurs» et un «gouffre» aux effets de vagues impressionnants, prolongés en mer par les rochers de la petite Roche des Oiseaux. La commune est dotée de huit écoles et un collège public (850 élèves), d’une clinique privée, du parc de crocodiles Croc Parc, d’une ferme aquacole du département (ARDA). La commune compte 120 exploitations agricoles, dont les deux tiers cultivent la canne, et 330 commerces, services et artisans. Elle fait un peu figure d’annexe résidentielle de Saint-Louis, où sont les principaux emplois; elle a moins d’emplois (2 600) que de personnes occupées (3 300), mais le nombre d’emplois a récemment augmenté; elle a équipé une zone industrielle (des Sables) et une zone artisanale. Les principales entreprises sont un magasin Super U (55 sal.), une boulangerie Yong (160 sal.), une fabrique de plats préparés et desserts C’Labo (80 sal.), les producteurs de volailles Evollys (290 sal.) et DG (Duchemin-Grondin, 70 sal.); constructions Batirun (50 sal.), métallerie Endel (80 sal.), aménagement et urbanisme SEMADER (100 sal.); travaux publics Grands Travaux de l’Océan Indien (110 sal.) et Eiffage (50 sal.); transports Cotram (65 sal.); traitement d’ordures HC (55 sal.). Le nouveau canton de l’Étang-Salé contient les communes de l’Étang-Salé et des Avirons, et une fraction de Saint-Leu (29 980 hab.). (12 540 hab., 3 393 ha) est une commune de la Réunion, à l’est de Saint-Pierre dans la CA CIVIS. Le bourg est sur la basse pente, à 12 km de la sous-préfecture. Le piton du Calvaire (358 m) y offre un vaste panorama sur la côte méridionale de l’île et sur Saint-Pierre, et un site de pèlerinage. La commune, devenue autonome en 1935 seulement, à partir de Saint-Pierre, tient 5 km de littoral et monte au nord sur 10 km jusqu’à 1 581 m au Piton de la Mare; la rivière de Manapany fixe sa limite orientale. La partie supérieure au-delà de la route des Hauts (D3) est boisée. L’habitat s’éparpille sur le versant. La Petite Île éponyme est un simple îlot basaltique à 100 m de la côte, classé en réserve naturelle et zone d’intérêt écologique (znieff) pour 2 ha. Les activités balnéaires sont surtout autour de la Grande Anse, fermée à l’est par un cap rocheux (Piton Grande Anse, 85 m), mais sans urbanisation soutenue; plusieurs hameaux accompagnent la N2, et la D30 qui la double au sud, comme Manapany les Bas tout au SE. L’habitat principal est plus au nord, aux alentours de 350 m. Il est relayé au nord, plus haut, par les urbanisations de Manapany les Hauts à l’est, Charrié et la Ravine du Pont au centre, Anse les Hauts à l’ouest, et Piton des Goyaves tout au nord sur la D3. La commune a une distillerie de vétyver et des hébergements touristiques dans les Hauts de Manapany (domaine du Relais), ainsi que des agrumes et des cultures de légumes, dont une spécialité d’oignon et surtout d’ail, célébrée par une fête annuelle. Elle dispose d’un collège public (750 élèves) et d’un dispensaire, et fait partie des «villages créoles». Elle accueille le Palm Hôtel (100 sal.), un nettoyage Hygia Clean (120 sal.) et de petites entreprises de construction et d’alimentation. Elle n’offre que 1 200 emplois pour une population active occupée de 2 400 personnes et 1 600 «actifs» sans emploi. La population continue d’augmenter (8 900 hab. en 1990, 10 200 en 1999). (54 320 Saint-Louisiens, 9 890 ha) est une commune du Sud de la Réunion. Le centre-ville est proche de l’océan, dans la plaine traversée par la rivière Saint-Étienne et par la voie rapide, à 10 km ONO de Saint-Pierre, dans la CA CIVIS. La chapelle du Rosaire (1732), classée depuis 1996, passe pour le plus ancien édifice religieux subsistant dans l’île; une Maison de l’Inde est consacrée à la culture et au culte tamouls. L’ancien domaine de Maison-Rouge se visite et a reçu un musée du mobilier local (Maison française du meuble créole). La commune mesure 17 km du sud au nord. Elle n’a qu’une petite fraction du littoral, sur environ 2 km; le lotissement balnéaire Bel Air s’y est établi entre l’étang du Gol et le débouché de la rivière. La plaine est le domaine des cultures de cannes sur le bas plateau ou plaine du Gol, à l’ouest, et le périmètre irrigué des Aloès, à l’est. Au nord de celui-ci, la Rivière forme une deuxième agglomération étalée sur les pentes au-dessus de la rivière de Cilaos, affluent de la précédente. La sucrerie du Gol (170 sal., plus 200 saisonniers), héritière d’une usine installée en 1816, est l’une des deux usines à sucre de l’île; elle traite près d’un million de tonnes de cannes par an venant de 14 000 ha, en tire 83 000 t de sucre, et distille également du rhum. Elle appartient à la Sucrière de la Réunion, qui associe le groupe coopératif métropolitain Téréos et le Groupe Quartier Français, et possède elle-même 39% de la sucrerie de Bois-Rouge sur la côte du Vent. Elle alimente aussi une centrale thermique à bagasse et charbon d’une puissance de 110 MW, jumelle de celle de Saint-André; en pleine campagne sucrière, les deux centrales réunies fournissent 70% des besoins de la Réunion — 22% sur l’ensemble de l’année. Au-delà de la route des Hauts (D3) qui serpente vers 400 m, la forêt et la crête dite «chaîne» du Bois de Nèfles enserrent le cirque des Makes. Au fond de celui-ci, dont le nom vient des lémuriens makis, se dispersent les maisons du village des Makes, qui est classé «village créole». Un observatoire astronomique y a été installé, ainsi qu’un centre de vacances des Postes. Une route forestière très sinueuse monte à la Fenêtre, d’où l’on a une belle vue sur le cirque de Cilaos; la limite septentrionale de la commune suit le rebord du cirque, qui dépasse 2 000 m d’altitude et va jusqu’au Petit Bénaré au nord-ouest (2 600 m). À l’est, la commune englobe l’étroite et profonde vallée de Cilaos; au fond se trouvent deux hameaux, l’îlet Furcy et le Petit Serré et la route de Cilaos (N5). Les premiers établissements coloniaux remontent au milieu du 17e siècle, à partir de Saint-Paul; la paroisse est constituée dans les années 1720, mais la colonisation ne démarre vraiment qu’ensuite, avec les plantations de café, relayé au 19e siècle par la canne à sucre. Saint-Louis est officiellement créée en 1815; le nom, adopté dès1722, vient du prénom de l’héritier de la famille Cadet, qui fournit alors le terrain de l’église. La commune a un complexe sportif et un établissement du centre médical et hospitalier du Sud de la Réunion au centre-ville, 4 lycées (dont deux professionnels) et 5 collèges, 32 écoles, ainsi qu’un institut d’éducation motrice pour handicapés moteurs, plus un dispensaire à la Rivière, et une maison de retraite. Les autres employeurs sont, avec la sucrerie du Gol, un magasin hyper U (110 sal.) et un supermarché E.Leclerc (55 sal.), des magasins Leroy-Merlin (150 sal.) et SGR (habillement, 80 sal.); gardiennages Réunion Air Sûreté (240 sal.) et Team Privé (50 sal.), constructions DRMS (55 sal.), travaux publics Razel Bec (80 sal.); production de chaleur Albioma Le Gol (80 sal.). Saint-Louis compte 80 exploitations agricoles pour 2 150 ha, et a équipé trois zones d’activité. Le nombre d’emplois équilibre celui des habitants ayant un emploi (environ 8 500), mais les «actifs» sans emploi sont en plus grand nombre (10 000). On visite le domaine agricole historique de Maison Rouge au nord de la ville, un temple indien (Pandiali) construit en 1852 pour les ouvriers agricoles des propriétés de Kerveguen, et la Rivière Saint-Louis est un haut lieu de l’artisanat du bois. Une grande mosquée au minaret bleu a été ouverte. Des projets hôteliers sont en cours aux Makes et à l’étang du Gol. La population croît: elle était de 37 800 hab. en 1990, 44 100 en 1999. Deux nouveaux cantons portent le nom de Saint-Louis. Le canton 1 comprend une partie de Saint-Louis (30 700 hab.). Le canton 2 contient le reste de Saint-Louis et les communes de Cilaos et Entre-Deux (38 300 hab.). (84 820 Saint-Pierrois, 9 599 ha) est une sous-préfecture de la Réunion, capitale de la côte méridionale dans la CA CIVIS. La commune a été élevée au rang de sous-préfecture en 1965 seulement. La population poursuit sa croissance: elle était de 59 600 hab. en 1990, 69 800 en 1999. La ville, au plan en damier, est sur la côte même, à la jonction des routes nationales 1, 2 et 3; la voie ferrée y était parvenue en 1882. Elle offre un vaste front de mer animé et diversifié. Vers l’est sur la côte se succèdent petites plages et promontoires habités le long de la N2, jusqu’à la petite station balnéaire de Grand Bois. Côté ouest, la plaine côtière s’élargit vers l’embouchure de la rivière Saint-Étienne. Le quartier de Pierrefonds associe un grand ensemble agricole bénéficiant depuis 1826 de l’irrigation par le canal Saint-Étienne, l’aéroport de la ville et une caserne. On y visite le jardin botanique du parc Exotica; le théâtre Talipot y a été installé dans l’ancienne sucrerie. L’ensemble devrait former une zone d’activités intercommunale polyvalente. Un musée de la Saga du Rhum, le seul de l’île consacré au rhum, a été ouvert en 2008 à la distillerie Isautier, à Frédeline. L’aéroport de Saint-Pierre-Pierrefonds (codes ZSE et FMEP), doté d’une nouvelle aérogare depuis 2001, et d’une piste allongée à 2 100 m, a été ouvert au trafic régulier en décembre 1998; il est devenu international et des liaisons fréquentes y sont assurées directement avec l’île Maurice, Madagascar et Mayotte, ainsi qu’avec Paris, Marseille et Lyon par l’intermédiaire de Saint-Denis; le trafic avait frôlé les 100 000 passagers en 2018 et 2019, avec 45 000 mouvements en 2019 dont 1 900 commerciaux; l’aérogare offre un espace d’exposition Grand Sud. La commune occupe les basses pentes au-dessous du Tampon, sur 5 à 10 km de profondeur, et elle est très peuplée au nord de la ville, mais par des quartiers pauvres et en difficulté: Basse-Terre-les-Hauts, la Ligne Paradis, Bois d’Olives, Mahavel, la Ravine des Cabris, la Ligne des Bambous. Basse-Terre et Jolifond, au nord du centre-ville, sont en «zone de rénovation urbaine» ainsi que la Ravine des Cabris et Bois d’Olives, vastes quartiers à l’ouest dominant la Rivière Saint-Étienne. La partie orientale est moins peuplée, autour du Mont Vert et de Ravine-des-Cafres, d’où une longue queue monte jusqu’au Rempart, vers 1 600 m, le long de la ravine des Cafres. La ville se signale par de belles maisons anciennes, un temple tamoul Narassinga-Peroumal, une belle plage de sable blanc protégée par une barrière corallienne, un port de pêche. Elle a des marchés, dont un marché aux fleurs réputé; des groupes et rencontres de musique traditionnelle; un jardin de cactus Épinacothèque à Terre Rouge, à l’est de la ville. La principale culture reste celle de la canne à sucre, qui occupe 3 500 ha. Saint-Pierre est le siège principal du centre hospitalier du Sud de la Réunion, le plus gros de l’île avec 1 200 places (dont 290 en longue durée) et 2 500 emplois, qui a des antennes à Cilaos, Saint-Louis et Saint-Joseph. Elle accueille également une clinique, un laboratoire de l’université et son IUT-IUP dans le quartier de Terre Sainte, partie orientale de la ville où sont aussi un port de plaisance de 360 places et une unité du 4e RSMA (Régiment du service militaire adapté). Saint-Pierre a six collèges publics et un privé, trois lycées publics et un privé, plus une maison familiale rurale et un dispensaire à la Ravine des Cabris; un tribunal de grande instance et une maison d’arrêt. On y trouve également un casino (indépendant). La côte permet la pratique du surf. L’ESIROI, École supérieure d’ingénieurs Réunion Océan Indien (170 étudiants) y a été transférée de Saint-Denis, ainsi que d’autres enseignements supérieurs. Quatre zones industrielles ont été aménagées. Les principales entreprises sont une laiterie Cilam (180 sal.), une fabrique de charcuterie et plats préparés Salaisons de Bourbon (110 sal.); transports urbains Semittel (210 sal.), autocars Charles Express (85 sal.); un hypermarché Carrefour (220 sal.), un centre E.Leclerc (100 sal.), des magasins Marebam (110 sal., sports et loisirs), MrBicolage (110 sal.), Darty (60 sal.); Casino du Sud (jeux, 75 sal.); Caisse d’Épargne (affichant 5 230 sal.), assurances CRESERFI (260 sal.); soins de suite et thalassothérapie Bethesda (90 sal.), soins à domicile ISIS (55 sal.), crèche garderie À l’Heure des Petits (70 sal.); nettoyages Locaclean (110 sal.) et Groupe Nettoyage (70 sal.), traitement des ordures SEMRRE (120 sal.) et HCE (90 sal.), service des eaux Saphir (85 sal.) et Veolia (50 sal.); EDF (85 sal.), La Poste (210 sal.). La commune a été créée en 1815. Elle a un peuplement particulièrement diversifié avec des apports asiatiques, comoriens, etc., ce qui lui vaut de juxtaposer des temples chinois et indiens, une mosquée. Le pays de Saint-Pierre-Saint-Louis a été classé parmi les pays d’art et d’histoire. Saint-Pierre est aussi le chef-lieu de l’administration des TAAF (Terres australes et antarctiques françaises), et elle héberge depuis 1973 à Pierrefonds le 2e RPIMa (régiment parachutiste d’infanterie de marine). Après Le Port et avant même Saint-Denis, Saint-Pierre est la ville dont les emplois (38 700) attirent, en proportion, le plus de personnes n’habitant pas dans la commune (11 600). Sur 55 400 hab. de 15 à 64 ans, 48% sont actifs avec un emploi, 22% chômeurs, 30% sans emploi. La moitié de la population est au-dessous de 30 ans. L’arrondissement a 281 300 hab. (229 300 en 1999); il a reçu en 2006 les anciens cantons de L’Étang-Salé et des Avirons, qui étaient auparavant dans l’arrondissement de Saint-Paul. Trois cantons nouveaux portent le nom de Saint-Pierre. Les deux premiers contiennent une partie de la commune (34 700 et 37 500 hab. Le canton 3 (34 500 hab.) contient le reste de Saint-Pierre, la commune de Petite-Île et une partie de Saint-Joseph. |