Île-d’Houat

île et commune du Morbihan à 12 km au SE de Quiberon, allongée sur 5 km (communauté d’Auray-Quiberon). Elle est accompagnée d’écueils et îlots, formant à l’ouest la chaussée de Béniguet. La surface de la commune, «village de charme» dont le nom officiel est Île-d’Houat, est de 291 ha, pour une population de 250 Houatais. La côte est surtout rocheuse, mais abrite une belle plage en croissant à l’est (Treac’h er Goured), protégée au nord par la pointe en Tal, au sud par la presqu’île er Beg, que prolongent les îlots Beg Tost et Chubéguez Vraz. Le port Saint-Gildas, au NE, est à 1 h 15 de Quiberon, et relié également au golfe du Morbihan (Vannes, Port-Navalo), et à La Trinité-sur-Mer en saison; mais l’hélicoptère est souvent utilisé et Houat reçoit jusqu’à 2 000 ou 3 000 estivants par jour en haute saison.

Dans l’île se signalent un site archéologique, plusieurs mégalithes, un ancien fort et une expérience d’exploitation du phytoplancton, avec un «éclosarium» qui reçoit 10 000 visiteurs par an et vend des cosmétiques; le port de pêche utilise une vingtaine de bateaux. La partie occidentale est vide et nue, terminée par la pointe Beg er Vachi qui protège la plage Treac’h er Venigued («plage de Béniguet») et prolongée par deux petites îles (Guric et Séniz). La population a été au maximum de 460 hab. en 1968 et diminue depuis; Houat a encore perdu 90 hab. habitants depuis 1999.

À 6 km au SE (une demi-heure de bateau), Hœdic est un peu plus petite (208 ha, 2 500 m de long), plus plate, et forme une autre commune, moins peuplée mais plus stable (110 Hœdicais) et qui n’a que six bateaux de pêche. Très rocheuse, avec une belle pointe étroite et accidentée du Vieux-Château au nord-est, elle a toutefois une petite plage au nord, un héliport, et porte aussi un ancien fort; dolmen, menhir et tumulus; des liaisons sont assurées avec Houat (30 minutes), ainsi qu’avec La Turballe et Le Croisic en saison (1 h 40).

Les deux îles ont toujours été associées, jusque dans leur nom: Houat évoque en breton «le canard» (Houad), Hœdic «le caneton» (Edig), mais il peut s’agir là de réinterprétations. Elles sont taillées dans les mêmes roches granitiques que Quiberon, et sont portées par un long bloc du socle, qui se suit jusqu’à Noirmoutier. Elles ont longtemps vécu en quasi-autarcie, et leur ravitaillement n’est pas toujours commode. Il leur reste quelques pêcheurs. Les deux communes font partie de la communauté d’Auray; d’abord réunies au Palais (Belle-Île), elles ont acquis leur autonomie en 1891. Hœdic était alors un peu plus peuplée (350 hab. contre 270) et son maximum a été bien plus précoce (430 hab. en 1926), mais le dépeuplement a été brutal ensuite. Houat a 190 résidences secondaires (57% du parc) et deux petits hôtels; Hoedic, 190 résidences secondaires aussi, formant les trois quarts des logements, un camping de 55 places, un petit hôtel.