Sept communes forment l’ancienne communauté de Bidache, toutes de moins de 2 000 hab. Bidache (1 410 Bidachots, 3 043 ha dont 246 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Pyrénées-Atlantiques, 32 km à l’est de Bayonne. Le village est sur un promontoire dominant la vallée de la Bidouze à 10 km au sud de Peyrehorade. Il est issu d’un ancien domaine gascon, qui fut érigé en duché-pairie; collège public, commerces. Le château de Gramont, établi au 12e s., juste au nord du village, a été plusieurs fois démoli, refait au 14e s. puis au 16e; il est devenu hôpital sous la Révolution, et a finalement brûlé en 1976; ses restes un peu aménagés abritent un festival Son et lumière depuis 1986, et une volerie de rapaces. Hormis le petit quartier du Port au nord-ouest du village, la plaine de la Bidouze est vide d’habitations: mais le finage s’étend largement au sud sur les collines de Bourdette et du Mech où se disperse l’habitat et que traverse la vallée sinueuse et encaissée du Lihoury. Entre ces collines et la forêt de Mixe au sud qui est sur des terrains crétacés plus anciens, les quartiers de Mixe, du Battan et d’Huinguety occupent une petite plaine, fermée au nord par un escarpement rectiligne, où convergent de courts affluents du Lihoury et qui correspond à un bassin tectonique au sud d’une faille. La population du village avait nettement baissé des 2 600 hab. de la fin du 19e siècle à 1982 (1 015); elle remonte un peu depuis (+320 hab. depuis 1999). Bardos (1 870 Bardoztar, 4 253 ha dont 500 de bois), 6 km à l’ouest de Bidache sur la route de Bayonne, est en croissance depuis 1975 (1 000 hab.) et a encore gagné 560 hab. après 1999 (+42%); charpentes Darrieumerlou (40 sal.); maison de retraite Albodi (65 sal.). Le village, sur une croupe, où subsiste un clocher-porche (18e s.), est au centre d’une nébuleuse de maisons dispersées sur les crêtes et formant les quartiers des Tisserands à l’est, Miremont à l’ouest, Arbinoritz au sud-ouest, Lambert au sud-est; le quartier d’Ibarre est plus éloigné au sud-ouest, où il atteint la vallée encaissée de la Joyeuse; le quartier de Lassarade atteint au nord-ouest la vallée de l’Aran. Le finage de Bardos a une petite part des barthes de l’Adour tout au nord, mais sans atteindre la rive du fleuve. Guiche (990 hab., 2 485 ha dont 369 de bois), 7 km au NO de Bidache, au contraire, qui domine le confluent de la Bidouze et de l’Adour, englobe les grandes barthes soigneusement drainées de la plaine de l’Adour, que traverse la voie ferrée et que longe l’autoroute A64, à laquelle Guiche a un accès direct. Une file de maisons longe la rive de l’Adour. Le village de Guiche, sur une crête, est très petit et le hameau de la Bourgade, au bord de la Bidouze au nord-est, autour d’un autre château de Gramont mais plus volontiers dit de Guiche (13e au 16e s.), est plus peuplé. Le reste de l’habitat se disperse sur les collines du Vic de Bat à l’est du village. Un petit lac presque circulaire s’est formé dans une cuve au sud-est. La population de la commune a un peu repris après une longue chute depuis les 1 500 hab. du milieu du 19e s., jusqu’au minimum de 640 hab. dans les années 1970; elle a gagné 250 hab. depuis 1999 (+34%); lignes électriques Bouygues (20 sal.), loisirs aquatiques Beaushow (20 sal.). Sames (710 Samots, 1 326 ha), 6 km au NNO de Bidache, près d’Hastingues, est bordée à l’ouest par la Bidouze, et à moitié entourée par le finage d’Hastingues à l’est et au sud. Le finage se partage entre la plaine des Gaves Réunis et les premières collines du Vic de la Lande et du Vic Neuf. Elle a un château Poulit (19e s.), et le domaine de loisirs des Nymphes au bord du lac de Sames, plan d’eau de 18 ha retenu entre les collines et le remblai routier et ferroviaire qui porte le péage de l’A64. Au nord, la plaine est nommée quartier des Îles et a son réseau de drainage élaboré; une série de maisons jalonne la rive, marquée par la double confluence de l’Adour avec le Gave de Pau au nord, la Bidouze à l’ouest, mais dépourvue de pont. La commune a gagné 310 hab. depuis 1999 (+78%). Came (970 hab., 3 390 ha) est au sud-est de Bidache, au bord de la Bidouze. Elle a une fabrique du groupe Labeyrie (ex-Guéraçague, 240 sal.), productrice de foies gras, confits et plats cuisinés. Came a aussi une fabrique de bétons (Amikuze, 35 sal.), des négoces de matériaux Art Bois (25 sal.) et BMSO (PBA, 20 sal.); élevages d’autruches et de taureaux de corridas. Le centre villageois est minuscule, perché sur un petit promontoire dominant la rive droite de la Bidouze. Le finage s’étend vers le nord et l’est sur un bas plateau assez régulier d’habitat dispersé; mais le relief est nettement plus accidenté au sud-est, où la Bidouze s’enfonce dans un profond défilé à méandres resserrés. Came a gagné 270 hab. depuis 1999 (+39%). Un appendice au sud-est du canton dans les collines est occupé par les deux communes d’Arancou et Bergouey, dans un paysage accidenté et pittoresque. Arancou (160 hab., 530 ha) a un petit village-rue et un territoire mouvementé, bordé à l’ouest par le défilé de la Bidouze, que rejoint en petit canyon la tortueuse Lauhirasse qui vient du sud-est; +50 hab. depuis 1999. Bergouey-Villenave (120 hab., 1 137 ha dont 250 de bois) est un peu plus au sud. Bergouey (90 hab.) est dans les collines à l’est de la Bidouze, Villenave-sur-Bidouze (30 hab.) est plus bas et sur la rive gauche de la rivière; pont médiéval, église du 13e s. Leur réunion est de 1972. Arancou s’était alors associée à elles, formant la commune de Bergouey-Arancou-Villeneuve, puis s’en est séparée en 1977. Une butte, tout à l’ouest, porte des ruines d’un autre ancien château de Gramont. V. Pays Basque. |