ensemble montagneux au nord-est de Grenoble; long d’environ 50 km, large de 16 km, d’axe NNE-SSO, il culmine au Grand Pic de Belledonne (2 978 m). Il domine à l’ouest le Grésivaudan et la Combe de Savoie, au nord-est la vallée de l’Arc et de son affluent le Glandon (vallée des Villards), au sud-est les vallées de l’Eau d’Olle et de la Romanche. Il fait partie des massifs cristallins externes des Alpes, et il est flanqué de terrains jurassiques du côté occidental, formant les collines sédimentaires du balcon de Belledonne; le sillon d’Allevard-Uriage marque la limite des deux domaines. En fait, il existe trois définitions et donc trois périmètres du Belledonne. La précédente est la plus classique chez les géographes: un massif d’une unité certaine, entouré de dépressions. Les géologues voient souvent plus large. Au sud, le petit massif de Taillefer est généralement considéré comme faisant partie du massif de Belledonne. On distingue plus au nord le Belledonne proprement dit (troisième définition, autour du Grand Pic), puis le massif des Sept-Laux, et celui d’Allevard prolongé par la chaîne des Hurtières. Au-delà de l’Arc, les géologues rattachent généralement à Belledonne les massifs de la Lauzière et du Grand Arc, qui vont jusqu’à la vallée de l’Isère. Une zone de broyage, l’«accident médian», marquée par des dépressions locales comme la vallée du Bréda, divise en deux le massif dans le sens de la longueur. Les roches dominantes sont des gneiss (côté est) et des micaschistes (côté ouest), mais le massif a aussi un noyau granitique. Le massif au premier sens, entre Romanche et Arc, reste très forestier et n’est traversé par aucune route; un seul col, le Pas de la Coche, y descend au-dessous de 2 000 m, mais de peu: 1 989 m; le GR 549 s’y fraie un passage. Seule la haute vallée du Bréda, dans les communes de Pinsot et La Ferrière, fut avant le tourisme une cellule peuplée interne au massif. Trois grands domaines de sports d’hiver y ont été équipés: Allevard au nord, les Sept-Laux au centre, Chamrousse au sud. Uriage et Allevard sont des stations thermales connues. De nombreux lacs glaciaires rehaussent les paysages, notamment au centre, dans le cirque des Sept-Laux, au nom significatif (les sept lacs). Le nom de Belledonne, qui en italien semblerait évoquer de «belles dames», serait en fait issu de racines pré-indo-européennes où bal est le rocher, (d)onna la rivière. Le tunnel de Belledonne est l’un des grands travaux prévus de la liaison Transalpine; à deux tubes pour le fret et les voyageurs, il irait de Laissaud dans la Combe de Savoie à Saint-Léger dans la vallée de l’Arc, sur une vingtaine de kilomètres. |