(20 450 Cadurciens, 6 472 ha) est la préfecture du département du Lot. La ville s’est établie sur un lobe de méandre accentué du Lot, rive droite, sur la grande voie de Paris à Toulouse. Elle fut Divona Cadurcorum, chef-lieu du pays des Cadourques. De la cité gallo-romaine, elle a conservé un aqueduc qui apportait l’eau du Vert, des traces de villas et de temples, un théâtre et des thermes (Arc de Diane). Elle est devenue évêché dès le 7e siècle et s’est enfermée dans une étroite enceinte sur la partie amont du lobe. La vieille ville se tient donc à l’est, entre le Lot au quai des Badernes et le boulevard Gambetta, tracé à la place de l’enceinte. L’ancienne rue Droite, devenue Nationale, était l’axe nord-sud de la ville ancienne, encore riche de belles maisons, de sa cathédrale fortifiée des 12e-13e s., de l’ancien hôpital et des halles du 19e s. La ville fut un actif centre d’échanges au 13e et au 14e s., au point que ses marchands formaient une société puissante et réputée: les Cahorsins furent célèbres au Moyen Âge comme hommes d’affaires et prêteurs, et le nom finit par désigner tout banquier ou usurier qui n’était ni juif ni lombard. Le palais Duèze (14e s.) et sa tour Jean XXII de 34 m rappellent la puissance ancienne de la famille Duèze, qui fournit un pape, Jacques Duèze, né en 1245 à Cahors, et qui favorisa sa ville natale au point de la doter d’une Université. L’urbanisation a occupé le reste du lobe de méandre au 19e siècle, en direction de l’ouest et du fameux pont Valentré, à 6 arches et 3 tours, l’un des plus beaux ponts médiévaux subsistant en France, un peu arrangé au temps de Viollet-le-Duc il est vrai. La gare est sur le bord occidental du lobe et a contribué à attirer l’habitat; l’hôtel de ville se tient au contact de la ville ancienne et de ces extensions. Des hauteurs du cingle au mont Saint-Cyr, rive droite, la vue sur la ville est superbe. Cahors est aussi le lieu de naissance du poète Clément Marot (1506) et de Léon Gambetta (1838), dont les parents tenaient une épicerie. La ville a un centre hospitalier de 275 lits, une clinique de 55 emplois (70 lits), une maison de retraite de 50 emplois (Orpea); deux collèges et deux lycées publics, un collège et un lycée privés, un embryon d’enseignement supérieur. Son activité industrielle n’est pas négligeable; si elle a perdu en 2001 une usine Valéo de 300 emplois, elle est le siège du groupe Cahors (1 200 personnes dont 600 dans le Lot) dont le fleuron est l’usine MAEC (Manufacture d’appareillage électrique de Cahors, 410 sal.) située sur la zone industrielle Regourd, qui allie électrotechnique et plasturgie dans la fabrication de matériels et boîtiers de connexion électrique. S’y ajoutent une unité de production du groupe pharmaceutique castrais Pierre Fabre (55 sal.), la taille de pierre Occitanie (35 sal.), des entreprises de bâtiment. Tout le reste relève du secteur tertiaire: Banque Populaire (130 sal.), Orange (70 sal.), distribution d’électricité Enedis (55 sal.), La Poste (60 sal.), gestion Sod Invest (35 sal.), conditionnement à façon Altariva (60 sal.), négoces Audition Santé (articles médicaux, 60 sal.), Vigouroux Atrium (boissons, 50 sal.), Point P (matériaux, 25 sal.); transports de voyageurs Raynal Voyages (35 sal.) et Laurens (40 sal.); nettoyages Onet (140 sal.), Visalo (25 sal.) et Lèbre-Sellen (60 sal.), publicité Adrexo (35 sal.); plus un hypermarché Carrefour (130 sal.), deux Intermarché (55 et 30 sal.), un Conforama (30 sal., des garages. L’aide à domicile Lot déclare 820 sal., mais pour tout le département (huit pôles). Cahors est desservie par la N20 et la voie ferrée Paris-Toulouse; l’A20 évite la ville en passant à 5 km à l’est, mais ses accès 57 et 58 sont à 15 km au nord et autant au sud; un aérodrome est établi près du dernier, à Cieurac sur le causse de Lalbenque. La ville avait déjà plus de 12 000 hab. dans la première moitié du 19e s., 15 000 à la fin, et a progressé un peu de 1940 à 1975, puis sa population s’est stabilisée; mais elle aurait perdu 1 020 hab. depuis 1999. L’arrondissement a 71900 hab., 103 communes. La ville est divisée en 3 nouveaux cantons, qui incluent en outre 2, 4 et 5 communes. Elle est le siège de la communauté d’agglomération du Grand Cahors (36 communes, 40 900 hab.). |