(5 250 Cancalais, 1 261 ha) est un ancien chef-lieu de canton d’Ille-et-Vilaine dans l’arrondissement de Saint-Malo, 12 km à l’est de Saint-Malo, en Saint-Malo Agglomération. Le nom semble formé sur can (promontoire) et cala (baie). Une ville haute, d’allure bourgeoise, est flanquée d’un port plus populaire, avec de petites maisons de marins et de paysans. Il fut un port de terre-neuvas, avant de se consacrer principalement à l’ostréiculture, relancée vers 1930 par d’anciens marins; un millier de concessions occupent autant d’hectares sur le vaste estran qui se situe à l’extrémité occidentale de la baie du mont Saint-Michel. La Ferme Marine (parcs Saint-Kerber) emploie 25 salariés. Le port de plaisance offre 330 places, toutes à bouée. La plus grande partie de l’habitat se tient sur le plateau, vers 45 m. Le port est tourné vers l’est, à l’abri de la côte rocheuse. Tout au sud, le finage commence à la pointe des Roches Noires près du village de Terrabouët, où est la Ferme Marine. La pointe des Crolles abrite le village littoral de la Houle, muni de deux jetées (cale de l’Épi et cale de la Fenêtre). La pointe du Hock est sous la ville, puis la pointe de la Chaîne marque l’extrême avancée de la côte vers l’est, prolongée par les îles du Châtellier (Rocher de Cancale) et des Rimains. Ensuite la côte se prolonge vers le nord, plus escarpée, jalonnée par les anses et pointes de Port Briac, Port Pican, puis Port Mer entre les pointes du Chatry et de Barbe Brûlée, et s’avance jusqu’à la pointe du Grouin, point le plus septentrional du département, flanquée à l’est par la longue île des Landes (réserve ornithologique). De la pointe du Grouin vers Saint-Malo, la côte rocheuse prend une direction SO où se succèdent la pointe de Rochefroide, la plage de Saussaye, la pointe de la Moulière, la plage du Verger, la pointe du Nid échancrée par la plage du Petit Port et rehaussée par le corps de garde des Daules. La pointe du Grouin, d’où se donne le départ de la route du Rhum, est très visitée pour ses rochers et falaises et la vue sur la vaste baie du Mont-Saint-Michel. Outre l’ostréiculture qui reste une activité majeure, Cancale a un équipement touristique de qualité, plus de 1 200 résidences secondaires (un tiers du parc de logements), 7 campings (1 300 places), 13 hôtels (180 chambres); restaurant de la Mère Champlain (30 sal.), supermarché U (75 sal.), négoce de produits de la mer Mytilimer (50 sal.). La gastronomie locale a été illustrée par Olivier Roellinger (ex-trois étoiles Michelin) au château Richeux, grosse villa des années 1920 sur la côte (35 sal.), mais un peu au sud de la ville, dans la commune de Saint-Méloir, avec un autre établissement à Cancale. Cancale, classé comme «site du goût», a un musée de l’huître et des coquillages avec ferme marine, un musée des bois sculptés, un autre d’arts et traditions populaires, et fait visiter la maison de Jeanne Jugan, fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres, morte en 1879; collèges public et privé, lycée technique privé. Trois zones d’activités ont été équipées dans la commune, dont une ostréicole. La population communale avait atteint 7 600 hab. en 1911 et a diminué ensuite jusqu’en 1982 (4 600 hab.); elle a un peu repris depuis mais est restée stable après 1999. Cancale est le siège de la communauté d’agglomération Saint-Malo Agglomération (18 communes, 81 800 hab., 14 319 ha). |