(3 250 Capestanais, 3 956 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Hérault, 15 km à l’ouest de Béziers (Sud-Hérault). Le bourg était un gros village viticole, de forme circulaire, situé à la tête d’un grand étang, d’où son nom. Proche du Canal du Midi (port de plaisance) et bien équipé, il tourne lentement à la banlieue de Béziers et se garnit de lotissements. Il a une zone industrielle de 5 ha, collège public, CEP agricole, lycée agricole catholique, cartoucherie, distillerie et cave coopérative, quelques immeubles classés; un Intermarché (40 sal.), constructions Abello (35 sal.). Les Capestanais cultivent 2 000 ha de vignes, surface assez stable: c’est l’une des plus grandes communes viticoles de l’Hérault, qui il fut le lieu du premier grand meeting du mouvement des vignerons de 1907, le 21 avril. Un centre de documentation en géographie est apparu à Capestang à l’initiative de Max Derruau (1920-2004), qui y naquit et lui a légué sa bibliothèque; Capestang est aussi le lieu de naissance du géographe montpelliérain Robert Ferras (1934-2013). La population de la commune fut de 1 500 hab. en 1821, 4 000 de 1890 à 1931; elle s’est abaissée jusqu’à 2 500 en 1982, remonte depuis mais semble plafonner (+200 hab. depuis 1999). L’étang de Capestang, au sud, a été plusieurs fois modifié par des fluctuations du rivage maritime, des apports d’eau et d’alluvions par l’Aude, des tentatives de drainage. On y a connu des salines au 13e s.; en partie asséchées ensuite, il a été rechargé par la crue de l’Aude en 1875; il s’étendait alors sur 1 900 ha, dont 1 200 ha constamment en eau. Drainé à nouveau et mis en culture, il est souvent inondé en hiver. En amont, un «canal d’atterrissement» a été aménagé depuis Sallèles-d’Aude pour diriger vers lui une partie des crues de l’Aude; plusieurs canaux d’évacuation (canal des Anglais, canal de France, etc.) sont orientés au contraire vers la vallée inférieure de l’Aude à Salles-d’Aude. |