(54 610 hab., 1 590 ha) est un ancien chef-lieu de canton de Seine-et-Marne dans l’arrondissement de Torcy, 4 km ONO de celle-ci (CA Paris-Vallée de la Marne). La ville est en limite de la Seine-Saint-Denis et au nord de la Marne, dont le cours fixe la limite sud de la commune. La Marne est longée par le canal de Chelles, créé en 1865 de Vaires à Neuilly-sur-Marne, et la base nautique de Champfleuri, que Chelles partage avec Vaires. Juste au nord passe la voie ferrée Paris-Strasbourg. Une grande gare de triage de 1928 se tient presque entièrement dans la commune; entre elle et le canal se glissent les zones d’activités de la Trentaine et de Chelles-Vaires et l’ex-«zone urbaine sensible» de la Grande Prairie face à Gournay. Près du centre-ville, où passe la N34, sont la gare RER de Chelles-Gournay, le marché et les restes de l’ancienne abbaye dans un parc urbain. Chelles avait 2 000 hab. en 1865, 5 400 en 1911, et n’a cessé de croître, surtout après la création de la gare de triage: 14 700 en 1936, 28 400 en 1962, 41 800 en 1982: 45 710 en 1999; elle a encore ajouté 8 900 hab. depuis (+20%). La commune a quatre collèges publics et un privé, deux lycées publics dont un professionnel, un lycée privé, un centre de formation en apprentissage, un institut médico-éducatif, une clinique (70 lits) et deux maisons de retraite. La ville est fleurie (trois fleurs) et propose un musée d’archéologie et arts décoratifs. Un grand centre commercial dit Chelles-II a été aménagé le long de la gare de triage (zone d’aménagement concerté dite zac de l’Aulnoy). Juste au nord du centre-ville s’étale l’emprise du fort de Chelles (1874) dans un parc, entouré à l’est par trois lycées, au nord par la zone d’activités de la Tuilerie. Au nord-est se sont construits les quartiers résidentiels du Vieux-Colombier et de Chantereine. La partie septentrionale de la commune est occupée par le bois et le vaste quartier d’habitation des Coudreaux, dont l’axe est l’avenue des Sciences et qui jouxte les urbanisations de Montfermeil et de Courtry, ainsi que par le petit aérodrome de Chelles-Le Pin (XXY/LFPH), qui occupe 31 ha et assure quelque 20 000 mouvements par an; il est équipé de deux pistes en herbe de 650 et 600 m et d’un aéro-club avec école de pilotage et fait partie des Aéroports de Paris. Au bord du canal, une centrale thermique mixte (fioul et gaz, 23 MW) est doublée d’une centrale de géothermie alimentée par l’eau chaude du Jurassique (Dogger) pompée à 2 000 m de profondeur. Chelles accueille surtout des entreprises du tertiaire et du bâtiment: négoces de boissons Rouquette (170 sal.), alimentaire Neptune (70 sal.), transports par cars du Bassin Chellois (130 sal.), transports de fret DB Cargo (60 sal.); instruments de mesure Marposs (85 sal.), boulangerie Cookie (70 sal.), maçonneries BJF (70 sal.) et Confrasilvas (70 sal.); géométrie MIRE (55 sal.); travaux publics Jean Lefebvre (Eurovia, 120 sal.), lignes électriques TSO (490 sal.), voies ferrées TSO (820 sal.), FVF (200 sal.) et Offroy (95 sal.); espaces verts Universal Paysage (85 sal.); magasins Carrefour (300 sal.), Leroy-Merlin (140 sal.), Auchan (110 sal.), Intermarché (85 sal.); intérim N3 (110 sal.), Raphaël (80 sal.), RAS 780 (60 sal.); assainissement CIG (130 sal.). La ville est divisée en neuf quartiers. Elle est l’éponyme du chelléen, culture du paléolithique connue pour ses silex taillés en «coup de poing». Les îles de Chelles forment une réserve naturelle régionale de 5 ha. Le nouveau canton de Chelles se limite à la commune. |