' communauté de communes du sud de la Creuse, siégeant à Aubusson. Elle a 26 communes, 12 400 hab., 61 300 ha. Alleyrat (150 Alleyratois, 954 ha dont 220 de bois) est à 6 km NNO d’Aubusson; le village est sur le plateau dominant la rive gauche de la Creuse mais le finage s’étend de part et d’autre de la vallée encaissée. Blessac (560 Blessacois, 1 775 ha dont 773 de bois), 5 km à l’ouest d’Aubusson à 550 m sur le plateau, est issue d’un prieuré dont il reste de gros bâtiments, et disperse ses maisons sur un plateau vers 570 m. La D941 passe tout au sud. Au nord, le finage inclut la forêt de Blessac; dolmen de la Pierre Fade à l’ouest; au-delà, le hameau de Sagnas conserve une chapelle flamboyante de 1520 au hameau de la Borne; étang de Ciboit aux environs; +50 hab. depuis 1999. Saint-Marc-à-Frongier (430 hab., 2 545 ha dont 500 de bois) est 7 km au SO d’Aubusson, à 570 m; tout au nord, sur la D941, le hameau de Farges est le principal habitat; +70 hab. depuis 1999. Saint-Sulpice-les-Champs (370 Saint-Sulpiçois, 2 170 ha) est un ancien chef-lieu de canton à 16 km ONO d’Aubusson, à 600 m; son finage n’est rattaché à Blessac que par un étroit pédoncule, et cerné par huit communes de l’intercommunalité voisine Creuse-Thaurion-Gartempe. Au sud-ouest, le hameau d’Ahys occupe une quasi-clairière, de l’autre côté du cours de la Gosne. La commune avait 1 160 hab. en 1901. Au nord-est de la Creuse, les communes voisinent avec la Haute-Marche. Saint-Maixant (240 hab., 1 386 ha dont 299 de bois), 7 km au NNE d’Aubusson à 560 m, conserve un haut château fort des 14e-15e s., très restauré. Le finage s’étire vers le NE et le SO, et lance une digitation vers le NO. Au NE, l’ancienne voie romaine dite aussi chemin de Jules César passe au hameau de Juchefaux et reste très visible. Au centre, Chaussidoux voisine avec le carrefour de la D990 d’Aubusson vers Gouzon et de la D942 vers Guéret. Au SO, le finage atteint tout juste la vallée de la Creuse. Saint-Amand (500 Saint-Amandais, 805 ha) est à 6 km au NE d’Aubusson à 490 m; au SO, où passe la D990, le château du Fot est également un ancien château fort reconstruit; au sud, une queue du finage contourne la zone industrielle du Mont d’Aubusson et en a reçu quelques projections le long de la D988. Saint-Alpinien (280 hab., 1 521 ha dont 260 de bois) est tout au nord de son finage à 7 km ENE d’Aubusson, à 630 m. Le finage contient au centre l’étroit étang de Chevillat et comprend au NE une enclave autour du hameau de Montignat, entre les territoires de La Chaussade et de Saint-Silvain-Bellegarde. Saint-Pardoux-le-Neuf (190 hab., 751 ha) est juste au sud, 7 km au SE d’Aubusson; l’habitat comprend au NO le hameau de Peyrat; le finage est bordé au sud par la vallée encaissée de la Rozeille. l’habitat s’y divise en deux pôles, Saint-Pardoux au SE, Peyrat au NO. Moutier-Rozeille (440 hab., 1 966 ha dont 776 de bois), 6 km au SSE d’Aubusson à 540 m, domine le versant droit du ruisseau d’Arfeuille, dont la vallée encaissée accueille la voie ferrée et la D982; une clinique (80 sal.) proche d’Aubusson; électricité Enedis (20 sal.). La vallée de la Rozeille s’encaisse au NE et conflue avec la Creuse au lieu-dit justement nommé Confolent, au NO. Felletin (1 870 Felletinois, 1 374 ha dont 364 de bois) est un ancien chef-lieu de canton dans l’arrondissement d’Aubusson, 9 km au sud de celle-ci à 540 m, sur un replat de terrain dominant la rive droite de la Creuse. La commune est entièrement à l’est de la rivière, mais s’allonge au nord jusqu’au barrage des Combes, qui retient un lac de 65 ha étiré sur 3 km. Le bourg a plusieurs monuments: tour de l’ancien rempart, lanterne des morts, un vieux pont en amont sur la Creuse. Il est doté d’un collège public, d’un institut médico-éducatif et, curieusement, d’une résidence universitaire, il est vrai associée à un lycée technique du bâtiment, avec BTS aussi bien que formation d’apprentis. La ville reste en effet partagée entre plusieurs traditions: celle du bâtiment par les maçons creusois; celle de la tapisserie en soutien d’Aubusson, que représente encore la manufacture Pinton (30 sal.), qui date de 1867; voire celle du diamant: une taillerie impériale a fonctionné à partir de 1861, devenant coopérative ouvrière en 1906, avant de disparaître dans les années 1980, mais ses installations se visitent. Felletin, dont l’origine est à la fois castrale et monastique, a peut-être été victime de sa dispersion: elle a pratiqué la tapisserie plus tôt qu’Aubusson, mais n’y a pas eu le même succès, et la manufacture royale y est venue plus tard (1689); elle aurait pu être le chef-lieu de la Marche, mais Guéret, sans doute plus accessible, lui a été préférée au 17e siècle. Aujourd’hui encore il semble que la petite ville hésite un peu; elle s’efforce pourtant de devenir une «plate-forme expérimentale des autoroutes de l’information», vers les micro-ondes, une boucle locale radio, le haut débit par satellite; plus traditionnellement, Scieries des Gardes (30 sal.). À l’est du bourg se dresse le château d’Arfeuille, des 13e et 17e s., avec un parc du 19e. La population communale a culminé vers 3 400 hab. dans les années 1880, et diminue depuis (-430 hab. après 1999). Le nouveau canton de Felletin a 6 700 hab., 19 communes. Sainte-Feyre-la-Montagne (140 Saint-Symphoriens, 684 ha) est à 10 km SE d’Aubusson; le petit village, à 600 m, domine à l’est le cours de la Rozeille, mais l’habitat principal, plus central, est au hameau de Margnat avec la mairie; le Puy de Margnat monte à 675 m; au nord, château (16e, inscrit) et bois de Villefort. Néoux (290 Néoviens, 2 381 ha dont 470 de bois) est à 10 km ESE d’Aubusson, à 580 m. La Rozeille borde le finage au SO; au nord, le hameau de Quioudeneix a un notable élevage porcin au passage de la D941. Saint-Avit-de-Tardes (180 hab., 1 442 ha dont 370 de bois) est à 13 km ESE d’Aubusson; la commune est traversée par la D941, qui donne accès à un circuit de vitesse (auto et moto) complexe au hameau des Puids, le Mas du Clos, créé en 1963-1967. La Villetelle (170 Villetellois, 1 614 ha dont 510 de bois) est à 17 km ESE d’Aubusson sur la D941, à 650 m. Au sud de Felletin, la plupart des communes sont nettement plus étendues et relèvent du plateau de Millevaches. Saint-Frion (260 hab., 1 876 ha dont 619 de bois) est à 6 km SE de Felletin à 680 m; la Rozeille borde le finage au NE; église du 14e s., château de Bouteix (17e) à l’ouest, au-dessus des vallons qui hachent le relief en descendant vers la Déjoune. Croze (210 Crozois, 2 216 ha dont 1 247 de bois) est à 8 km au sud de Felletin dans la vallée de la Creuse, empruntée par la D982, mais sans aucun village; petite église du 12e s., chapelle du 15e et château au Mas Laurent, au nord. Le finage s’allonge du nord au sud sur les deux côtés de la Creuse. Saint-Quentin-la-Chabanne (410 Saint-Quentinais, 2 959 ha dont 1 068 de bois, à 550 m) est un joli village à 4 km au SSO de Felletin, avec un clocher-peigne à quatre cloches et le menhir de Pierre-Fitte au SO. Le finage atteint au NE les maisons de Felletin et lance à l’est une longue queue sur l’interfluve Creuse-Déjoune, incluant le hameau de Fressanges. Au nord, il s’étire entre Creuse et Beauze jusqu’à Aubusson, englobant la moitié occidentale du lac de barrage des Combes sur la Creuse, sous Charasse. Au SO, le relief monte à 800 m. Au-delà vers le sud-ouest, se déploient les hauteurs du plateau de Millevaches. Vallière (750 Valliérois, 4 842 ha dont 1 667 de bois), 16 km SO d’Aubusson à 580 m, avait encore 2 500 hab. en 1901, et qui a perdu son s final officiellement en 1996; un camping. Le finage s’allonge vers l’ouest où il atteint le cours du Thaurion; hameau de Pimpérigeas tout au SO à 620 m. Saint-Yrieix-la-Montagne (230 hab., 2 404 ha dont 958 de bois, 580 m), 3 km au sud de Vallière, à 610 m, eut 1 300 hab. en 1851. Le finage atteint le Thaurion au NO et monte à 732 m au sud. Saint-Marc-à-Loubaud (140 hab., 1 842 ha dont 1 000 de bois), au sud de Saint-Yrieix, 19 km OSO de Felletin, a son petit centre à 720 m. Le finage, à l’ouest, occupe la rive orientale du grand lac de barrage de Lavaud-Gelade (300 ha), dont le nom vient d’un hameau de la commune et au bord duquel est une «aire naturelle» de Pelletanges, avec camping. La Nouaille (250 hab., 4 812 ha dont 3 000 de bois) est à 14 km OSO de Felletin à 700 m; église des 12e et 14e à chapiteaux sculptés au village. Au nord, le domaine de la Banizette, exploitation agricole de 125 ha, a des bâtiments du 15e s. et a ouvert un musée de l’outillage traditionnel agricole, avec des jardins fleuris. L’altitude monte à 845 m au sud-ouest. Gioux (170 hab., 3 742 ha dont 700 de bois), 13 km SSO de Felletin, juche son village à 780 m au-dessus de la Gioune, qui rejoint la Creuse à Croze. Un peu au nord du village ont été trouvés les restes d’une villa gallo-romaine, et de l’uranium a été exploité au NE, au hameau d’Hyverneresse. Gentioux-Pigerolles (430 hab., 7 929 ha dont 3 125 de bois) est un ancien chef-lieu de canton, 32 km au SO d’Aubusson et 21 km au SO de Felletin, à 835 m. C’était le plus haut chef-lieu de tout le Limousin. Le village principal, Gentioux, est près des sources de la Maulde; il avait du mal à survivre, mais il bénéficie de la proximité du lac de Vassivière et il est devenu un petit centre de ski de fond. Il cultive le souvenir des maçons de la Creuse et, chose rare, a choisi comme monument aux morts la statue d’un enfant levant le poing et la mention «maudite soit la guerre» — il n’a jamais été inauguré officiellement. La commune, agrandie à l’est par la fusion de 1972 avec Pigerolles, qui toutefois n’avait plus guère qu’une centaine d’habitants, s’étend sur plus de 15 km d’ouest en est. Son territoire a plusieurs étangs et frôle à l’ouest le lac de Vassivière près du hameau perché de Lachaud. Au nord, le pont roman de Senoueix est sur le haut Thaurion. Au hameau de Paillier entre Gentioux et Pigerolles, une maison des Chevaliers, du 17e s., expose des pierres venant des commanderies de templiers et d’hospitaliers de la Marche, et des jardins «médiévaux», près d’une chapelle romane à clocher-mur; Pigerolles (90 hab. dans l’ancienne commune) est à la source du Thaurion. Le relief monte à 912 m au Groscher, à l’ouest de Pigerolles. Le nombre d’habitants des deux communes avait frôlé les 2 000 au milieu du 19e siècle; le dépeuplement semble avoir cessé depuis 1999. Faux-la-Montagne (420 Fallois, 4 789 ha dont 1 244 de bois) est sur la D992 à 8 km au SO de Gentioux, à 720 m. La commune est limitrophe de la Corrèze et de la Haute-Vienne. Le village a un camping et bénéficie de la proximité du lac de Faux. Ce lac de barrage, établi sur un petit affluent de la Vienne, la Feuillade, a l’originalité d’être à voûtes multiples; il retient un stock de 1,3 Mm3 et le plan d’eau, entouré de résineux, atteint 45 ha. Le lac est relié par conduite souterraine (canal du Dorat) au lac du Chammet (172 ha), au SE de la commune, dont le barrage est à Peyrelevade. La petite entreprise de parquets et lambris Ambiance-Bois, collectif autogéré d’une vingtaine de personnes, est soutenue par la communauté de communes et a même eu droit à un livre (Ambiance Bois, l’aventure d’un collectif autogéré, par Michel Lulek, éditions Repas, 2003). Le grand bois de la Feuillade est partagé avec La Villedieu. Tout au nord, la commune atteint la rive du lac de Vassivière au hameau de Broussac, augmenté d’un village de vacances et accueillant un parc de loisirs (D’Arbre en arbre) à l’embouchure de la Maulde. La Villedieu (50 hab., 563 ha dont 350 de bois, à 562 m), 5 km au SO de Faux sur une butte dominant le cours de la Feuillade, est à la limite de la Haute-Vienne, mais enclavée dans le territoire de Faux; petit église du 12e s. |