(21 940 Creusotins, 1 811 ha dont 232 de bois) est un ancien chef-lieu de cantons de Saône-et-Loire, 26 km au SE d’Autun. La ville est située sur le rebord du massif ancien, à l’écart (10 km) du sillon Dheune-Bourbince où se trouvent Montchanin, Blanzy et Montceau-les-Mines, et donc du canal du Centre. L’activité industrielle y a commencé à la fin du 18e s. par la verrerie royale, avant que Schneider, venu de Bazeilles en Ardennes, ne donne dans les années 1830 une impulsion décisive par la métallurgie, faisant au 19e siècle du Creusot un symbole de la puissance des maîtres de forges et des marchands de canons au même titre que de Wendel en Lorraine. Les premiers approvisionnements venaient de Couches (fer) et d’Épinac (charbon), Le Creusot regardant alors vers Autun; puis le charbon du bassin de Blanzy a été décisif, Le Creusot se spécialisant dans la métallurgie tandis que le sillon Dheune-Bourbince, de Montchanin à Montceau, devenait un «pays noir» avec un appoint dans le textile pour la main-d’œuvre féminine. La principale firme, Creusot-Loire, a déposé son bilan en 1984. Les principaux établissements sont ceux d’Industeel (sidérurgie, 820 sal.), Alstom (matériel ferroviaire, 710 sal.), les compresseurs Thermodyn (General Electric, 420 sal.), Framatome (forge, métallurgie, 340 sal.), Creusot-Forge (300 sal., à Areva par Sfarsteel); la Snecma (Safran, moteurs d’avions, 200 sal.); NFM (tunneliers, 80 sal.), ex-Neyrpic-Framatome, passé au groupe allemand Wirth en 2001. Le groupe nucléaire Areva a transformé le site de l’ancienne usine Framatome en un village d’entreprises dit Harfleur 2000, où ont pris place NFM, Haulotte (nacelles pour chantiers, 180 sal.), la fonderie Turbine Casting (60 sal., néerlandais Van Schaik) et d’autres ateliers de moindre taille. Cette base de métallurgie est complétée par quelques ateliers d’électronique (BSE, 90 sal., systèmes de sécurité), analyses et essais Mitras (90 sal.), installations électriques SPIE (75 sal.), récupération de déchets TMS (65 sal.). S’y ajoutent des magasins dont Intermarché (75 sal.); gardiennage Vitaris (80 sal.), aide à domicile Adhap (Selmad, 55 sal.), nettoyage BSP (75 sal.), La Poste (220 sal.). La ville est fleurie (trois fleurs); animée par de nombreuses associations; elle a bénéficié de politiques d’aménagement suivies. Elle affiche ainsi un centre culturel Larc (scène nationale depuis 1982), un centre universitaire avec IUT, plusieurs Deug (droit, sciences, éducation physique et sports), deux licences professionnelles industrielles et un Dess de valorisation du patrimoine; résidence universitaire et bibliothèque universitaire depuis 1998; deux collèges publics et deux lycées polyvalents; maison départementale de retraite (250 emplois), hôtel-Dieu de 400 emplois (240 lits), clinique (96 lits), maison de retraite Victor Hugo (55 sal.). Toute la partie centrale de la ville se tient dans un vallon qui descend vers l’étang de Torcy Neuf (163 ha) et qui est occupé par les bâtiments industriels, flanqués en amont par le grand château de la Verrerie. Celui-ci, ancien fief des Schneider, avec parc et théâtre, abrite le pionnier des écomusées et le siège de la communauté urbaine; une association François-Bourdon (inventeur du marteau-pilon chez Schneider) gère les archives et recherches sur le passé industriel. Vers l’aval, un énorme marteau-pilon fait figure de statue monumentale à l’entrée de la ville, près du lac. Le Grand étang de Torcy (70 ha), dit aussi du Breuil, plus ancien que l’autre, borde la ville à l’est du précédent et va jusqu’au Breuil. Un parc de loisirs des Combes a été aménagé sur 70 ha, avec un circuit de train touristique. Le Creusot avait eu 28 000 hab. en 1876, 38 400 en 1921, son maximum historique; redescendue à 26 000 hab. vers 1950, sa population est remontée à 34 100 en 1968, avant de diminuer peu à peu. Elle a perdu 4 820 hab. depuis 1999 (-18%). Le Creusot est le siège de la communauté urbaine Le Creusot Montceau-les-Mines, instaurée dès 1970 pour faire face aux problèmes de conversion et de coordination des réaménagements, élargie ensuite aux périphéries rurales et passée de 16 communes à 34 (95 100 habitants sur 74 200 ha). L’unité urbaine Insee est estimée à 33 000 hab. (6 communes), l’aire urbaine à 36 960 hab. (11 communes). Deux nouveaux cantons portent le nom du Creusot, l’un avec une partie de la commune et deux communes voisines (11 400 hab.), l’autre avec le reste de la commune et 4 autres communes (16 400 hab.). Montceau-les-Mines a son propre canton nouveau. |