' intercommunalité de la Lozère, associant 12 communes et 9 900 hab. sur 26 500 ha. Le siège est à Marvejols, seule commune de plus de 2 000 hab. avec la nouvelle Bourgs sur Colagne. Le Gévaudan, dont le nom reste vivant et abondamment utilisé par la publicité touristique, est une contrée du Massif Central, aux contours assez mal définis. Le nom vient de l’ancien pays de la tribu des Gabales, dont un haut lieu était Javols, ancien Anderitum devenu Gabalum pour les Romains. Dans son ensemble, il s’étend, principalement en Margeride et en partie dans les hautes Cévennes, entre Mende et Marvejols au sud-ouest, Villefort et Langogne à l’est, et inclut le pays de Saugues au nord, qui est en Haute-Loire. Il couvre ainsi presque toute la moitié septentrionale du département de la Lozère et en déborde même. Très tôt incorporé aux possessions du roi de France (8e siècle), il fut le domaine de huit baronnies assez indépendantes, et la partie majeure du diocèse de Mende. Le caractère un peu âpre des paysages et des conditions de vie anciennes en montagne lui valut une certaine réputation de sauvagerie, qu’amplifia la très fameuse histoire de la «bête du Gévaudan», animal mystérieux auquel on attribua de nombreux méfaits authentiquement survenus entre 1764 et 1767 (plus de 150 victimes humaines…), voire des pouvoirs surnaturels; mais que personne ne put jamais apercevoir. Après avoir beaucoup servi à contenir les enfants en les apeurant, cette sorte de tarasque est aujourd’hui statufiée en plusieurs endroits, en général sous la forme d’un très énorme et très féroce loup, et soutient pleinement la publicité de la contrée. Le nom de Gévaudan s’est trouvé par la force de la légende un côté positif, et il est volontiers mis en avant, quitte à étendre notablement la contrée, bien au-delà de ses dimensions historiques. La communauté de communes en présente au contraire une version minimale. Montrodat (1 310 Montrodatiens, 2 065 ha dont 440 de bois), 4 km à l’est de Marvejols à 760 m, au-dessus de la vallée du Coulagnet, qui rejoint la Colagne à Marvejols, compte plusieurs hameaux, dont l’un abrite à Vimenet un «pôle technologique» avec une société de fabrication de matériel médical (BFP Électronique, une quinzaine de salariés), un centre d’éducation motrice et rééducation fonctionnelle au nord, une clinique (47 lits) et un centre d’aide par le travail. La population de Montrodat a augmenté de 280 hab. depuis 1999 (+27%); elle n’était que de 500 hab. en 1900, 240 hab. dans les années 1960, mais avait déjà dépassé le millier au début du 19e siècle. Gabrias (150 Gabriasois, 2 065 ha dont 500 de bois) est à 9 km à l’est de Marvejols à 903 m, mais le principal habitat est un peu au sud à Goudard (960 m), où la mairie a été transférée. Son finage s’étend vers le NE de part et d’autre du Coulagnet et monte à 1 176 m à l’est sur la crête de la Boulaine; au nord, gros château-hôtellerie de Cougoussac (16e s., rénové au 20e). Grèzes (220 Gréziens, 1 621 ha), 7 km au SE de Marvejols, est perché au flanc de la butte du Truc de Grèzes (1 008 m, panorama), connue pour ses trouvailles archéologiques depuis le néolithique (chasséen). La Jourdane passe au pied, suivie par la D808, et rejoint la Colagne à Marvejols. Au sud, la commune mord sur un lambeau de causse étroit et escarpé où niche la grotte des Blanquets; établissement pour enfants Le Clos du Nid (150 sal.). La commune a perdu 30 hab. depuis 1999. Palhers (200 Palherois, 859 ha), 5 km au sud de Marvejols sur le versant droit de la Jourdane à 748 m, mais qui a aussi une part du causse, a révélé des gravures rupestres. Un autre établissement du Clos du Nid y est installé; petit atelier de sièges Cordesse. Saint-Bonnet-de-Chirac (71 Bonnetiens, 768 ha), 7 km au sud de Marvejols, a aussi révélé des traces d’occupation ancienne. Saint-Bonnet même n’est qu’un hameau déchu à 799 ha; l’habitat principal est un peu plus bas aux Bories, où a été transférée la mairie. Vers le SO, le finage présente une longue extension, bordée au sud par les sinuosités du Lot et qui atteint les Ajustons, au confluent du Lot et de la Colagne comme son nom l’indique. Cette péninsule est traversée en tunnel par la voie ferrée vers Mende et, en surface, par une vaste boucle de la N88 qui rejoint l’A75 à Bourgs-sur-Colagne. Saint-Laurent-de-Muret (200 Laurentois, 4 604 ha dont 677 de bois), 12 km NO de Marvejols, est une commune étendue dont le centre, un maigre hameau, est à 1 176 m. Vers l’ouest, le relief monte sur le plateau de l’Aubrac, et atteint 1 380 m au Plo; le Bès y a sa source. La commune a plusieurs hameaux, le plus fourni étant Sinières-Planes au NO; elle a eu plus de 700 hab. vers 1880. Le Buisson (240 Buissonniers, 2 445 ha dont 630 de bois), 10 km NNO de Marvejols, a son village à 1 100 m. L’A75 et la N9 traversent la commune, avec un échangeur (n°37) juste au NE et le viaduc de la Crueize. Celle-ci alimente à côté le lac de barrage du Moulinet, à 1 074 m (15 ha), qui a une petite base de loisirs et sports nautiques. Antrenas (340 Antrenois, 1 755 ha dont 204 de bois), 5 km au NNO de Marvejols, à 900 m, a un établissement climatique pour le traitement des enfants et l’hospitalisation privée (50 sal.) et l’Abattoir du Gévaudan (25 sal.). Juste à l’ouest, un échangeur (n°38) de l’A75 avec gendarmerie, viaduc du Fiou et hameau de Fabrèges. Le Merdaric, qui rejoint la Colagne juste au nord de Marvejols, borne le finage à l’est; sa vallée est suivie par la voie ferrée et la N9. Saint-Léger-de-Peyre (190 Saint-Légerais, 2 735 ha dont 604 de bois) est à 720 m dans la vallée encaissée de la Colagne, à 6 km au nord de Marvejols. Le village est juste à l’amont du confluent de la Colagne et de la Crueize. Au NO, au hameau de Sainte-Lucie, vers 1 100 m, a été aménagé le parc à loups du Gévaudan. La voie ferrée traverse l’interfluve Crueize-Merdaric par le tunnel de Sainte-Lucie (1 km, à 860 m) et traverse ensuite la Crueize au nord par le viaduc de l’Enfer à 965 m, long de 219 m et haut de 63 m (1887). Recoules-de-Fumas (100 Recoulois, 977 ha dont 140 de bois), 17 km NNE de Marvejols, a son village à 1 019 m, au-dessus de la Colagne, qui s’enfonce en gorge vers le SE. Le finage s’étend sur le plateau de l’Aubrac, qui porte jusqu’ici des épandages de basalte. |