(11 200 Gravelinois, 2 266 ha est un ancien chef-lieu de canton du département du Nord dans l’arrondissement et la CU de Dunkerque, 17 km OSO de celle-ci. La vieille ville était un bourg fortifié sur la rive droite de l’Aa, tout près de l’embouchure, servant d’avant-port à Saint-Omer, pour la pêche et le transit des sels, fruits et vins. Elle reste entourée par les murailles de brique et pierre (16e au 19e s.), la Porte aux Boules, leurs six bastions, les larges douves, contregardes et demi-lunes redessinées par Vauban et enjolivées par l’espace vert de la Pépinière. À l’un des angles subsiste la Poudrière, ancien arsenal de Charles-Quint transformé en musée du dessin et de l’estampe originale. La ville est fleurie (trois fleurs) et offre une maison du Patrimoine, un beffroi récent (19e-20e s.), une église du gothique flamboyant, une grande citerne du 18e siècle (1 400 m3). Son territoire borde la mer du Nord entre l’Aa et l’avant-port Ouest de Dunkerque, qu’elle partage avec Loon-Plage. L’urbanisation de style balnéaire relie Gravelines à la mer sur la rive droite de l’Aa, et se termine sur la plage par la station de Petit-Fort-Philippe, reconstruite après 1945 et accompagnée d’un port de pêche. Elle a reçu le complexe de sports et loisirs Sportica, un port de plaisance de 410 anneaux. Elle conserve un ancien phare de 1843, et le petit moulin Lebriez, en bois et à pivot, venu d’Oye-Plage. Elle a aussi une station de pompage des Wateringues (Rivière d’Oye, 5 m3/s). Toutefois, l’activité touristique est limitée: Gravelines a un camping de 170 places et trois hôtels mais très peu de résidences secondaires. La commune avait déjà plus de 5 000 hab. en 1840 et sa population était montée à 8 400 hab. en 1881 avant que Grand-Fort-Philippe en soit détachée (1883). Elle n’en avait que 5 400 hab. vers 1930 puis le nombre des habitants a augmenté jusqu’en 1999; mais il aurait baissé de 1 570 hab. depuis 1999. Sur la côte a pris place la grande centrale nucléaire EDF de Gravelines (1 800 salariés), forte de six réacteurs de 900 MW chacun et produisant annuellement 38 000 GWh; c’est ainsi la plus puissante usine électrique de l’Union européenne. La première tranche est entrée en production en 1980, la sixième en 1985. Elle est accompagnée d’une ferme aquacole qui produit 1 500 t de bars et 1 000 t de daurades par an. La centrale est flanquée à l’est par la zone industrialo-portuaire des Huttes, qui donne sur le bassin de l’Atlantique du port autonome de Dunkerque. La N1 traversait Gravelines mais a été assortie d’un détournement par le sud. La ville est dotée d’un collège public et un collège privé, d’un institut médico-éducatif (55 places), de maisons de retraite. Dans la métallerie-mécanique apparaissent l’usine Tarlin du groupe ADF (Ateliers de Fos, 230 sal., dont maintenance nucléaire), les sidérurgies Befersa Valera (80 sal.) et Comilog (60 sal.), les ateliers de mécanique CMI Maintenance (140 sal.), Endel (130 sal.), le traitement de surfaces Eupec (60 sal., groupe indonésien d’origine coréenne Korindo). Dans d’autres domaines se signalent les produits pharmaceutiques HSWT Ajinomoto (80 sal., japonais), les pesticides BASF (170 sal., allemand); transports de voyageurs Keolis (60 sal.); installations de sports Sportica (95 sal.); transports nucléaires Daher (150 sal.), déchets nucléaires Orano (65 sal.), matériel informatique OVH (60 sal.). |