archipel au sud de Cannes et faisant partie de la commune. Il est composé de deux îles principales, de roches calcaires de l’ère secondaire et d’occupation ancienne: on a trouvé des restes de plus de trois siècles avant notre ère près du fort. Sainte-Marguerite est à 1 100 m du cap de la Croisette; elle a 3 km de long sur 1 km de large au plus, 210 ha dont 152 ha de forêt domaniale de pins, de chênes-verts et d’eucalyptus. La réserve ornithologique de l’étang de Batéguier est à l’ouest, non loin de l’embarcadère. Aux environs, le fort Royal de Richelieu et Vauban est sur la côte nord face au cap de la Croisette. Il a longtemps servi de prison (17e à fin du 19e s.), notamment au célèbre «Masque de Fer» et abrite un musée de la mer (1973) avec aquarium. Une batterie se voit à la pointe de la Convention tout à l’est, face à l’île basse de la Tradelière qui est au-delà de la pointe. Saint-Honorat, plus méridionale, séparée de la précédente par un bras de mer de 700 m, a 1 500 m de long et 350 de large et occupe 40 ha entre la pointe du Barbier à l’ouest et la pointe Saint-Féréol à l’est, prolongée par l’île basse de Saint-Féréol. Saint-Honorat porte le monastère de Lérins, fondé au 5e siècle de notre ère et devenu bénédictin au 7e siècle, puis clunisien; les restes du monastère ancien (10e au 17e s.) élèvent leurs hautes murailles sur une petite pointe de la côte sud. À côté, le vaste monastère moderne du 19e s. abrite une trentaine de moines cisterciens et un petit musée lapidaire. Les îles se visitent mais ne disposent pas d’équipement hôtelier. Elles furent nommées Marat et Lepeletier en 1793. L’abbaye de Lérins fut une grande puissance médiévale, disposant de vastes propriétés dans l’arrière-pays cannois et niçois, mais les îles furent souvent l’objet de raids et de conquêtes plus ou moins durables. Elles ont été privatisées de la Révolution à 1859, date de leur rachat par l’évêché; des moines de Sénanque s’y établirent en 1869. |