'

communauté de communes du Var, associant 16 communes et 9 200 hab. sur 54 050 ha. Aups (siège) et Régusse sont seules à dépasser 2 000 hab.

Villecroze (1 490 Villecroziens, 2 068 ha dont 1 288 de bois) est à 8 km SSE d’Aups, 4 km au nord-est de Salernes et partage avec elle la petite plaine de la haute Bresque, où sont cultivés 137 ha de vignes; grottes et cascade, ancienne usine de céramique dans une vieille commanderie de templiers du Ruou en partie du 12^e s., parc public, concerts estivaux de musique classique. De 1 200 hab. au début du 19^e s., la population était descendue à 620 en 1962; elle a augmenté ensuite, gagnant encore 390 hab. (+35%) après 1999.

Tourtour (800 Tourtourains, 2 869 ha dont 2 000 de bois) est à 9 km SE d’Aups sur le plateau, en terrain accidenté, à 650 m d’altitude. Elle a l’un des «plus beaux villages de France», avec restes de remparts et portes, placettes et fontaines, ancien château Raphélis; musée des fossiles, moulin à huile; château de la Baume avec parc des 17^e-18^e s.; tour de Grimaud, bourg castral d’Arquinaut, château et petite urbanisation de Saint-Pierre à l’est. Le vallon de Florièye, à l’est, est drainé en direction de Flayosc. Le relief monte à 904 m au nord. Tourtour n’avait plus que 170 hab. en 1962 (800 en 1831); elle a gagné 320 hab. depuis 1990 (deux tiers) et compte 380 résidences secondaires (51% des logements).

Vérignon (9 Vérignonais, 3 690 ha dont 850 de bois) est à 11 km au NE d’Aups (4,5 km à vol d’oiseau) au pied de la crête de Liesse. C’est la commune la moins peuplée du Var. Le village conserve quelques traces de deux anciens bourgs castraux (11^e et 13^e s.). La plus grande partie de son territoire, côté nord, est dans le camp militaire de Canjuers; ruines d’un château médiéval, château du 18^e s. à la famille de Rémusat.

Moissac-Bellevue (300 Moissacais, 2 059 ha dont 1 668 de bois) étire son finage entre Aups et Régusse et contient au sud la forêt domaniale de Pelenc. Le village est à 580 m d’altitude sur une petite butte à 3 km à l’est de Régusse, 6 km au NO d’Aups; tour de l’horloge et grande fontaine, restes castraux de la Roque (13^e s.). Le relief monte au nord-est à 984 m. La population a doublé depuis 1999.

Artignosc-sur-Verdon (290 Artignoscais, 1 856 ha dont 1 311 de bois) est à 16 km ONO d’Aups, limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence, son finage est borné au nord par le Verdon, élargi par la retenue du barrage de Quinson. Elle conserve des ruines de l’ancien bourg castral du 13^e s., abrite la mairie dans le château de Thoron (14^e- et 17^e s.) et a une ancienne cave coopérative. La mention sur-Verdon est de 1937. La commune a plus de résidences secondaires (170) que de résidences principales (110) et propose 300 places de camping sur deux terrains.

Baudinard-sur-Verdon (240 Baudinardais, 2 197 ha dont 1 694 de bois) a un minuscule mais beau village, 15 km au NO d’Aups, posé à 650 m sur les reliefs qui dominent le cours du Verdon, encaissé en canyon et site de sports d’eaux vives; donjon du château de Sabran (14^e s.), sentier botanique. Les grottes à vestiges préhistoriques ont été fermées. Le barrage de Sainte-Croix est à la limite nord de la commune, qui conserve des restes de l’ancien prieuré de Valmogne (13^e s.), en partie restaurés. La mention sur-Verdon est de 1973. La commune, limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence, a eu 430 hab. en 1861, et n’en comptait plus que 37 en 1975; elle a repris un peu ensuite, et doublé sa population depuis 1999.

Bauduen (330 Bauduennois, 4 745 ha dont 1 595 de bois) est limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence, à 17 km NNO d’Aups; son village est à 500 m, sur la rive du lac de Sainte-Croix dont il domine un bras orienté vers le sud; tour sarrasine et ruines médiévales, observatoire astronomique. Le lac occupe toute la partie nord de la commune. Celle-ci a eu 950 hab. au début du 19^e s., 130 seulement au minimum de 1968; elle croît depuis (+50 hab. après 1999); 570 places de camping.

Les Salles-sur-Verdon (230 Sallois, 497 ha dont 200 de bois), limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence, est à 23 km au nord d’Aups, à 450 m, également au bord du lac de Sainte-Croix, qui a envahi la moitié de son finage. Le village actuel a été construit à partir de 1970 en remplacement du village ancien englouti par les eaux, dont divers éléments ont été récupérés; musée du Lac. L’île de Coste Belle fait partie de la commune et accueille une Maison des Lacs et un club nautique, qui offre 500 places de camping. La mention sur-Verdon est de 1935. La commune a eu 460 hab. en 1851, 125 seulement en 1975 et croît depuis. (+40 hab. après 1999).

Aiguines (280 Aiguinois, 11 433 ha dont 9 500 de bois), 23 km au nord d’Aups, est aussi limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence. Le village domine à la fois Les Salles et le lac de Sainte-Croix du haut de ses 823 m; il offre un château des 17^e et 18^e s., un cimetière et un musée des tourneurs qui évoque le temps de la fabrication des boules de pétanque en bois et cloutées; château de Chanteraine un peu à l’ouest, deux plages au bord du lac de Sainte-Croix. Aiguines a eu plus de 1 000 hab. au début et au milieu du 19^e s., 130 seulement en 1975; sa population augmente un peu depuis et a gagné 60 hab. après 1999. La commune a plus de résidences secondaires (140) que de résidences principales, et 620 emplacements de camping. Son territoire est très étendu et englobe au sud-est tout le Plan de Canjuers, troué d’avens et parsemé de ruines d’anciennes bastides. Les avens de Roumegas et du Clos de Fayoun, à l’est, sont les plus accessibles, mais sont inclus dans le camp militaire de Canjuers. La limite septentrionale et orientale de la commune suit le cours du Verdon et de son affluent l’Artuby. C’est dire qu’Aiguines possède une grande partie des célèbres gorges du Verdon. La D71 y accède à l’est d’Aiguines par le col d’Illoire à 964 m, puis y sinue en ombrée sous le nom de Corniche Sublime, aux impressionnants belvédères, sur 18 km; site d’escalade des Verinis, cirque de Vaumale à l’est d’Aiguines, Étroit et belvédère des Cavaliers, tunnels du Fayet et pont de l’Artuby beaucoup plus loin à l’est, 180 m au-dessus de la rivière.

Trigance (210 Trigançois, 6 060 ha dont 2 500 de bois) est limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence, à 55 km au NE d’Aups, 10 km au nord-ouest de Comps-sur-Artuby au bord du Jabron, à 800 m; restes du château à tours du 11^e s. en partie réaménagé dans les années 1960 et 1970 en hôtellerie, sentier botanique, petit musée. Son finage est étendu et bordé au sud-ouest par le canyon de l’Artuby, que franchit audacieusement le pont de l’Artuby, l’un des sites majeurs du tour des gorges du Verdon, partagé avec Aiguines. Le relief monte à 1 279 m à l’ouest du village, au Breïs. La partie méridionale de la commune est dans le camp de Canjuers. La colline d’Estelle (1 185 m) y porte des traces de l’ancien bourg castral d’Estelle (13^e s.). Trigance a eu jusqu’à 800 hab. au début du 19^e s., et 100 seulement en 1968. Elle a 60 hab. de plus qu’en 1999.

Les quatre communes suivantes forment une queue du territoire intercommunal vers le nord-est, à la limite nord du département.

Le Bourguet (42 Bourguetians, 2 539 ha dont 1 802 de bois) est à 12 km au nord de Comps-sur-Artuby, 55 km au NE d’Aups à 840 m, limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence, et conserve des traces des anciens bourgs castraux de Bagarry (11^e s.) et de Soleils (13^e s.), plus une chapelle du 12^e s., et une auberge dans un château renaissance. À la pointe nord-ouest de la commune, le château ruiné de Valcros fut un site de recherche de l’improbable trésor des templiers et autres fantaisies dérivées.

Brenon (25 Brenonais, 559 ha dont 250 de bois), limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence, a un petit finage au SE du Bourguet et néanmoins deux villages, la mairie étant aux Henrys (920 m), plus proche de la route principale (D52); celui de Brenon est juste au nord à 940 m.

Châteauvieux (80 Castelvieillencs, 1 497 ha dont 843 de bois, à 1 050 m), limitrophe des Alpes-de-Haute-Provence et des Alpes-Maritimes, tombée à 26 hab. en 1975, a des restes d’un bourg castral du 12^e s. à la Vire, et la grotte de la Fée. Le village est à 980 m.

La Martre (210 Martrois, 2 037 ha dont 1 200 de bois) est la commune la plus éloignée, limitrophe des Alpes-Maritimes, son village à 62 km NE d’Aups, à 975 m avec un camping, relayé vers l’est par un habitat dispersé. La commune est bornée au sud par la gorge de l’Artuby. Elle abrite des colonies de vacances et l’hôtellerie de luxe et le golf du Château de Taulane (50 sal.) tout à l’est, à 1 030 m, près de la Route Napoléon qui passe au Logis du Pin; château Rima à l’ouest, anciens bourgs castraux de la Martre (13^e s.) et de Pierrelongue (12^e s.). La Martre a eu 380 hab. en 1856, 50 à peine autour de 1970; elle a gagné 70 hab. après de 1999 et a deux fois plus de résidences secondaires (120) que de résidences principales.