archipel méridional de la Corse dans le détroit de Bonifacio, formé de rochers granitiques aux formes curieusement sculptées par l’érosion. Il se divise en deux parties. La plus grande île, Cavallo (112 ha), a été accaparée à partir des années 1970 par de riches résidants, à la suite de l’homme d’affaires et de spectacles parisien Jean Castel qui, apparu en 1966, a monté en 1973 la Codil (Compagnie des îles Lavezzi pour l’aménagement de Cavallo), et toute une cascade de sociétés un temps soupçonnées de liens étroits avec la mafia italienne. Ces investisseurs en ont fait une île quasi fermée, dotée de sa propre piste pour avions au centre, d’un port de plaisance au sud, de dizaines de villas éparses, et d’une sorte d’exterritorialité, puisqu’elle relève en principe de l’État, alors que les autres îles ont été rétrocédées à Bonifacio en 1981, et qu’elle échappe au Conservatoire du littoral et à la réserve naturelle des îles. Toutes les autres îles, inhabitées, forment en effet une réserve naturelle admettant les promenades en bateau et la plongée, mais dont l’accès est réglementé. La plus grande, que l’on nomme en général Lavezzi simplement, porte un phare, et le cimetière militaire de Furcone, qui rappelle le fameux naufrage de la Sémillante, écrasée sur les rochers lors d’une tempête le 15 février 1855, avec les centaines de soldats qu’elle transportait vers le front de Crimée. L’ensemble, réputé pour ses sites et ses mérous, est maintenant inclus dans le parc marin international des Bouches de Bonifacio. |