(34 420 Mâconnais, 2 704 ha dont 216 de bois) est la préfecture de Saône-et-Loire, 70 km au nord de Lyon. La ville ancienne, serrée en bordure de Saône sur la rive droite, est assez peu monumentale mais offre au moins à la visite l’Hôtel-Dieu, le musée municipal des Ursulines dans un ancien couvent, un musée Lamartine ainsi qu’un musée des combattants et victimes de la guerre. Mâcon est même une «ville fleurie 4 fleurs». Elle est affairée à ses fonctions de préfecture et a le plus grand hôpital du département (1 400 emplois, 520 lits en tout) ainsi qu’un puissant office du logement (OPAC, 580 emplois); IUFM et départements universitaires de droit et d’économie et gestion, centre régional d’éducation physique et sportive (Creps), 4 collèges et 3 lycées publics, collège et lycée privés, deux cliniques de 100 et 70 lits (225 et 95 sal.). Toutefois, son aire de services est limitée par sa position très excentrée à l’extrémité du département, dont la direction réelle est au moins bicéphale: l’agglomération de Chalon-sur-Saône est plus peuplée que celle de Mâcon, laquelle est plus liée aux vignobles. Mâcon est un gros centre de négoce de vins, et tient un festival national du vin. Ses industries ne sont pas pour autant négligeables: broyeurs et cribles Metso (Finlande, 350 sal., ex-Bergeaud-Nordberg), compteurs d’eau Itron (ex-Schlumberger, 360 sal.), matériel électrique Schneider (300 sal.), mobilier scolaire Simire (160 sal.), matériels aérauliques Caladait (55 sal.), traitements de surfaces Massilly (65 sal.), conditionnement APM (55 sal., atelier protégé). S’y ajoutent deux gros établissements d’agro-alimentaire: les jus de fruits Eckes Granini ex-Joker (280 sal., groupe allemand) et les conserves de légumes Florette (200 sal.). Dans les commerces et services se signalent les hypermarchés Auchan (240 sal.), Leclerc (130 sal.), Intermarché (70 sal.), Leroy-Merlin (110 sal.); ingénierie nucléaire OTN (80 sal.), aide à domicile Sofrasad (50 sal.); entrepôts Logidis (groupe Carrefour, 340 sal.), négoces Maringue-Sagetat (Burdin-Bossert, 70 sal., quincaillerie), CGFQ (plomberie, Espace Aubade, 55 sal.); La Poste (300 sal.); gestion d’autoroutes SAPRR (80 sal.), nettoyage Onet (570 sal.); transports Salesky (75 sal.) et UBI (60 sal.); maçonnerie Saône BTP (55 sal.). L’ensemble est présenté comme une puissante plate-forme logistique, rivalisant et coopérant avec Chalon (v. Aproport) et disposant d’installations routières et ferroviaires et surtout portuaires: les gros automoteurs remontent jusqu’à Mâcon, où a été équipée une zone industrialo-portuaire de 63 ha. Une nouvelle plate-forme logistique de 17 ha a été aménagée par ProLogis près de l’échangeur autoroutier de Sennecé au nord de la commune de Mâcon. Chemin faisant, la commune de Mâcon, qui avait déjà absorbé Saint-Clément en 1856, a intégré successivement Flacé (au nord-ouest du centre-ville), puis Sennecé (1 360 hab. en 2020), Saint-Jean-de-Priche (430 hab.) et Loché (280 hab.), entre 1964 et 1972, ce qui lui donne un contour assez irrégulier; Sennecé et Saint-Jean-de-Priche forment même une enclave séparée au nord, avec deux échangeurs autoroutiers dont le départ de l’A40 vers la Savoie (Autoroute Blanche), au-delà de la commune de Sancé qui n’a pas souhaité suivre le mouvement et reste autonome. La population de Mâcon est passée de 10 000 hab. à 20 000 dans le cours du 19e s., niveau qu’elle a conservé à peu près jusqu’en 1950, avant un nouvel essor jusqu’à 38 000 en 1982; mais, depuis, le nombre de ses habitants a diminué, en partie au profit des communes voisines; Mâcon a encore perdu 1 650 hab. depuis 1999. Deux ensembles au nord (les Saugeraies et Gautriats) et au sud (Chanaye et Résidence) sont classés parmi les quartiers prioritaires. L’ancien village de Loché, au sud-ouest, titulaire d’une AOC particulière (pouilly-loché), propose au visiteur un «Vigneroscope» et a reçu la gare du TGV. Mâcon est le lieu natal d’Alphonse de Lamartine (1790) et le siège d’une communauté d’agglomération dite Mâconnais Beaujolais Agglomération (39 communes dont une dans l’Ain, 77 130 hab.) qui n’est que la troisième du département par la population, après Chalon et Le Creusot. L’arrondissement a 113 400 hab. 120 communes (aussi 3e du département). L’unité urbaine est évaluée à 48 600 hab. (8 communes dont une dans l’Ain), l’aire urbaine à 102 900 hab. (67 communes dont 25 dans l’Ain). Mâcon a deux nouveaux cantons, l’un avec une moitié de la commune et les communs de Charnay-lès-Mâcon et Sancé (23 450 hab.), l’autre avec le reste de Mâcon et Varennes-lès-Mâcon (20 150 hab.). |